Extrait :
Et bien Meta vient de nous prouver que vous étiez aussi discret qu’un rhinocéros dans un magasin de porcelaine. En effet, leur dernière trouvaille technique transforme votre smartphone en mouchard et cette fois, ça pourrait leur coûter la bagatelle de 32 milliards d’euros d’amende.
L’affaire a éclaté en juin 2025 quand une équipe de cinq chercheurs a révélé au grand jour le “localhost tracking” de Meta. Tim Vlummens, Narseo Vallina-Rodriguez, Nipuna Weerasekara, Gunes Acar et Aniketh Girish ont découvert que Facebook et Instagram avaient trouvé le moyen de contourner toutes les protections d’Android pour vous identifier, même quand vous faites tout pour rester anonyme. VPN activé, mode incognito, cookies supprimés à chaque session… Meta s’en fichait complètement.
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Et l’écosystème a réagi rapidement puisque Chrome 137, sorti le 26 mai, a implémenté des protections bloquant les ports abusés et désactivant les techniques SDP Munging utilisées par Meta. Firefox 139 a suivi avec des contre-mesures similaires, tandis que DuckDuckGo et Brave maintenaient déjà des protections basées sur des listes noires contre les communications localhost.
Mais le plus savoureux dans cette histoire, c’est l’addition qu’ils vont se manger car Meta fait face simultanément à des sanctions sous trois réglementations européennes différentes : GDPR (4% du chiffre d’affaires), DMA (6%) et DSA (10%). Ces pénalités pouvant s’additionner, on arrive à un total théorique de 20% du chiffre d’affaires annuel de Meta, soit environ 32 milliards d’euros sur les 164 milliards engrangés en 2024.
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Ce qui est rigolo dans tout ça, c’est que même Google a été pris au dépourvu par cette technique. Meta a réussi à exploiter des failles dans WebRTC que personne n’avait anticipées, transformant un protocole conçu pour les appels vidéo en système d’espionnage domestique. C’est aussi tordu que génial !
Bref, Meta nous a encore prouvé qu’en matière d’espionnage, leur créativité n’a d’égal que leur cynisme. Heureusement, les navigateurs réagissent vite et les régulateurs européens ne rigolent plus !