Jusqu'en milieu de deuxième cycle dans ma formation d'orgue, on ne tarissait pas d'éloges. Ah un point que je trouvais ..... dégouttant, démagogique.
Après, j'ai franchement regretté cette période, où le jury est là pour juger bien-sûr, mais pour motiver aussi.
J'ai vite déchanté. Dès la fin du deuxième cycle. Car ils estiment que si on est déjà arrivé jusque là, c'est qu'on est motivé. En plus le directeur artistique du Conservatoire ne pouvait pas me voir .

(Pourquoi ?)
Et ensuite, c'était la descente aux enfers, je ne travaillais que des mochetés abominablement compliquées, contre tous, car le message sous-jacent était :"Arrêtez au plus vite l'orgue, car vous le salissez".
Et à chaque audition, je me faisais démolir.
C'est pour ça que j'ai arrété, à un an pourtant du CFEM ......
Savez-vous que les grands concours (dans le cadre de la formation) se font rideaux fermés ? On conseille même aux femmes de ne pas porter de talons. (Et de ne pas tousser

).
Ben ouais, on est pas des robots : un juriste aussi juste, et impartial soit-il a son jugement instinctivement pollué par son appréciation de la personne. Oui, l'Homme juge à la gueule. Maintenant, il faut en avoir conscience.
J'ai invité un copain à une audition d'une élève de clavecin (R.I.P), il a adoré. (Alors qu'il n'écoute pas du tout ces musiques). J'avais envie de lui demander, c'est ce qu'elle a joué, où le fait qu'elle avait une poitrine généreuse qui t'as plu?