Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
freeshost a écrit : ↑dimanche 16 juin 2019 à 23:47
Ouais, on cherche de plus en plus - un peu trop ? - à tester, pour essayer d'éviter les risques ou d'en réduire la probabilité.
Un refus du hasard ? Les tentations déterministes peuvent aboutir à des totalitarismes.
Les codes sociaux seraient développés pour pallier à l'urgence (ou la dictature du court-termisme ? ou au manque de patience ?) de la création de nouvelles relations ? Ou pour réduire les coûts (financiers et cognitifs) des tests, des stages, des périodes d'essai ?
Et au milieu de tout, ça, il faut garder à l'esprit que le domaine de la sexualité au sens large resterait (encore ?) un domaine violemment concurrentiel, notamment entre les hommes (mâles). (source plus bas, Ridley 1995)
Voir "L'hypothèse de la Reine Rouge" appliqué au domaine de la sexualité, ou comment les sociétés se complexifieraient ou du moins changeraient sans cesse pour s'adapter à leurs propres complexifications et changements, et compliqueraient donc aussi leurs domaines de la séduction.
Siobhan a écrit : ↑dimanche 16 juin 2019 à 21:11 Je ne sais pas si les relations sentimentales/sexuelles ont été ne serait-ce qu'un jour dans l'histoire de l'humanité une affaire en moyenne simple...
On dit souvent cela, en effet. Mais enfin, je crois me souvenir que dans mon enfance, les couples duraient un peu plus longtemps - en tout cas personne n'aurait considéré une relation d'un an comme longue - et la pression sociale, qui n'était pas alors des plus fortes, me paraît bien insuffisante à l'expliquer. J'ai questionné récemment une psychologue ayant une certaine expérience clinique de ces problèmes, et elle confirme totalement mes observations, à savoir que les gens deviennent de plus en plus capricieux et de moins en moins patients...
Siobhan a écrit : ↑lundi 17 juin 2019 à 9:12
Voir "L'hypothèse de la Reine Rouge" appliqué au domaine de la sexualité, ou comment les sociétés se complexifieraient ou du moins changeraient sans cesse pour s'adapter à leurs propres complexifications et changements, et compliqueraient donc aussi leurs domaines de la séduction.
J'ai vaguement feuilleté ce bouquin il y a quelques années, mais n'ai guère eu envie d'en poursuivre la lecture, tant il m'a donné l'impression d'un remake à prétentions scientifiques de "Les hommes viennent de Mars...", et tant, par surcroît, le style m'horripile - on sent bien que l'auteur est un type trop génial, qui a toujours raison, et modeste avec ça...
Plus généralement, ce que je reproche à la mouvance psycho-évolutionniste est de présenter ordinairement comme le résultat de notre évolution passée des comportements qui sont, pour l'essentiel, des développements récents, et concernent surtout certaines sociétés...
Carapa a écrit : J'ai questionné récemment une psychologue ayant une certaine expérience clinique de ces problèmes, et elle confirme totalement mes observations, à savoir que les gens deviennent de plus en plus capricieux et de moins en moins patients…
Il y a une grande intolérance à la frustration actuellement, et on se perd aussi à considérer que l'autre entre dans une catégorie néfaste dès lors qu'il n'agit pas comme on voudrait. Vivre ensemble, c'est aussi du bien-être quotidien, une capacité à se connaître, accepter l'autre avec ses défauts, être autonome, ce n'est pas la recherche d'un perpétuel fun à deux.
Ca me fait penser à cette phrase : "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi." (Eugène Labiche)
Il vaut mieux aussi se connaître et renoncer si ce n'est pas son truc, plutôt qu'entraîner ou se laisser entraîner avec quelqu'un dans une histoire où on n'est pas vraiment engagé (non par rapport à l'avenir perpétuel ou l'amour-toujours, mais au moins pas un pied dans une histoire et un œil pour rechercher ce qu'il pourrait y avoir de plus intéressant à côté). C'est une question d'honnêteté aussi.
Partant de là, abandonner à la première difficulté, c'est comme jeter le bébé avec l'eau du bain.
Carapa a écrit : ↑mercredi 19 juin 2019 à 23:20(...)
Plus généralement, ce que je reproche à la mouvance psycho-évolutionniste est de présenter ordinairement comme le résultat de notre évolution passée des comportements (...)
Si il se trouvait que cette grille d'analyse de psychologie évolutive était efficace pour comprendre des comportements humains, je trouve qu'il serait dommage de la rejeter.
Surtout si en pratique ce rejet ne servait qu'à solder la dissonance cognitive qui naitrait de certaines conclusions de recherches en psychologie évolutive, conclusions qui seraient éventuellement peu flatteuses sur l'espèce humaine.
Mais, pour faire un parallèle, je pense qu'il n'y a pas si longtemps (et maintenant encore), la recherche (fondée sur des connaissances matérielles et fiables) sur le corps humain via des dissections de cadavres était, peut-être un peu de la même manière que la psychologie évolutive aujourd'hui, considéré comme quelque chose d'immoral et de contraire à une certaine vision romantique du monde.
Spoiler : Cette plinthe qu'il a déposée contre toi, encore une histoire à dormir debout ! :
lulamae a écrit : ↑mercredi 19 juin 2019 à 23:59Il y a une grande intolérance à la frustration actuellement, et on se perd aussi à considérer que l'autre entre dans une catégorie néfaste dès lors qu'il n'agit pas comme on voudrait.
Montre ton flegme. N'attends pas des autres personnes qu'elles montrent le leur.
Si personne ne montre son flegme, faut pas s'étonner que la plupart des personnes montrent leur frustration.
Le tout tout de suite, à court terme, le court-termisme. Ou le ME, MYSELF and I dans cette concurrence endiablée, effrénée, frénétique.
Parmi les personnes monothéistes, on voit une différence entre celles qui disent "Oh ! Mon Dieu !" (Oh ! My God !) et "Oh ! Dieu !" (Oh ! God !) Les premières croient que Dieu leur appartiennent à elles seules, au lieu de dire "Oh ! Notre Dieu !"
On sait que les habitudes deviennent facilement et rapidement des attentes. On distingue alors mieux le cercle vicieux du statu-quoïsme, toujours plus frustré du non-changement, qu'il entretient (sans s'en rendre compte ou juste pour se complaire et complaindre dans une prophétie auto-réalisatrice).
Y a-t-il d'autres couples spectro-autistes ? Il y en a eu. Il y en a. Il y en aura.
Ces couples comme Rome ne se sont pas faits en un jour. Il ne suffit pas de recevoir un violon en main pour en savoir jouer.
La distance temporelle entre le début de l'effort et ses récompenses varie, notamment en fonction des récompenses qu'on apprend à observer (et en ne plaçant pas la barre pas trop haut ; et surtout pas en termes de comparaisons... quand on joue les comparaisons, on place toujours la barre soit trop haut (je prouverai que je suis meilleur que lui ; résultat... souvent frustré de ne pas vaincre) soit trop bas (je suis face à un champion donc je ne peux pas le battre ; résultat... je le savais que je ne pouvais pas le surpasser, biais rétrospectif, quand tu nous tiens)). Après tout, une des citations de Confucius n'était-elle pas "On ne doit jamais penser à la distance, quelle qu’elle soit, qui nous sépare de la vertu." ?
Bref, quand tu grimpes la montagne, octroie-toi des pauses, puis admire la vue toujours plus splendide et surplombante, puis continue de monter. Arrivée au sommet, prend le temps encore plus d'admirer à angle plein (360°). Mais n'oublie pas de redescendre les pieds sur terre. Il y a tant d'autres monts à gravir puis dévaler. Puis t'es pas obligé de porter un boulet comme Sisyphe !
Y a-t-il d'autres couples spectro-autistes qui se hissent jusqu'au haut de la montagne ? Un appel d'air pour la montée, puis une descente en rappel ? Il n'y a sûrement pas qu'isra et WinstonWolfe.
1. Vivre seul
2. Vivre avec une personne qui vit sa vie et moi la mienne, avec des attentes orientées calme, solitude, silence, écoute, sérénité, humilité, égalité, droits humains.
3. Vivre avec plusieurs personnes comme décrites dans le 2.
4. Vivre avec une personne qui accroît ses attentes envers moi alors que je n'accrois pas mes attentes envers elle.
5. Vivre avec plusieurs personnes comme dans le 4.
6. Vivre avec au moins une personne aux mauvaises intentions (tuer, blesser, menacer, culpabiliser, harceler, traquer, intimider, espionner, etc.).
Seul le 1 me convient sur la durée.
Le 2 m'est supportable à moyen terme.
Le 3 à court terme.
Le 4 à court terme aussi. Cela implique que les attentes décroissent par la suite. C'est synonyme de relations courtes, avec précautions pour éviter les sentiments de trahisons et autres malentendus (par les différences d'attentes), la transmission de maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées.
Le 5, éventuellement, mais par une succession de 4, assez espacés dans le temps.
Le 6, pas du tout. D'ailleurs, je crois que la plupart des personnes préfèrent prévenir ces situations.
Mais le 1 me convient très bien, et mon moral ne va pas baisser par manque de relations. Discuter avec des potes, avec des personnes dans ma famille, avec des élèves, avec des personnes (spectro-autistes entre autres) en ligne, ça me suffit largement.
Écouter de la musique, rire et me reposer me manqueraient bien plus qu'interagir socialement.
Hmmm... il y a peut-être des couples spectro-autistes qui existent mais qui préfèrent la discrétion. [Donc ont peut-être lu cette discussion sans avoir pour autant l'intention d'y répondre. ]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
freeshost a écrit : Pour moi, par ordre de facilité :
1. Vivre seul
2. Vivre avec une personne qui vit sa vie et moi la mienne, avec des attentes orientées calme, solitude, silence, écoute, sérénité, humilité, égalité, droits humains.
3. Vivre avec plusieurs personnes comme décrites dans le 2.
4. Vivre avec une personne qui accroît ses attentes envers moi alors que je n'accrois pas mes attentes envers elle.
5. Vivre avec plusieurs personnes comme dans le 4.
6. Vivre avec au moins une personne aux mauvaises intentions (tuer, blesser, menacer, culpabiliser, harceler, traquer, intimider, espionner, etc.).
Seul le 1 me convient sur la durée.
Le 2 m'est supportable à moyen terme.
Le 3 à court terme.
Le 4 à court terme aussi. Cela implique que les attentes décroissent par la suite. C'est synonyme de relations courtes, avec précautions pour éviter les sentiments de trahisons et autres malentendus (par les différences d'attentes), la transmission de maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées.
Le 5, éventuellement, mais par une succession de 4, assez espacés dans le temps.
Le 6, pas du tout. D'ailleurs, je crois que la plupart des personnes préfèrent prévenir ces situations.
Mais le 1 me convient très bien, et mon moral ne va pas baisser par manque de relations. Discuter avec des potes, avec des personnes dans ma famille, avec des élèves, avec des personnes (spectro-autistes entre autres) en ligne, ça me suffit largement.
Écouter de la musique, rire et me reposer me manqueraient bien plus qu'interagir socialement.
Excellente cette liste @freeshost !
Ca fait relativiser. Il existe toutefois une difficulté non prévue, c'est quand les personnes en 2, 3, 4 ou 5 (à savoir que parfois les proches fluctuent entre ces deux catégories) ont des particularités, un atypisme non "reconnu" (par elles non plus), et te reprochent des choses qu'elles font elles-mêmes - ça me rend dingue, surtout quand je le fais aussi, sauf que moi, je m'en rends vite compte et j'arrête.
Mes filles ne se gênent pas pour me le dire, ça m'énerve sur le moment, mais ensuite j'en conviens et on en rigole. Le hic, c'est que je n'ai jamais trouvé une personne adulte qui ait le même sens de l'amour que des enfants, leur regard acéré mais bienveillant, leur capacité à dire en essayant de ménager, mais à dire quand même.
La plupart du temps, ce qui va blesser par la suite reste enfoui, et quand soi-même on essaie de prévenir, de dire les choses franchement, avec bienveillance aussi, l'autre le prend mal, parce que comme tu dis, l'ego est toujours là-devant.
Il me semble qu'avec la meilleure volonté du monde, le couple devient vite une chose compliquée. Mais il est difficile aussi de se séparer de quelqu'un quand on le/la connaît très bien. J'ai lu dans un article sur la difficulté à abandonner un projet que souvent, plus on a investi d'énergie pour que le projet réussisse, plus il est difficile de s'arrêter. Un couple, c'est un peu comme un projet...
Spoiler :
Merci pour le spoiler. Tu es un sage, @freeshost !
Siobhan a écrit : ↑jeudi 20 juin 2019 à 0:47Si il se trouvait que cette grille d'analyse de psychologie évolutive était efficace pour comprendre des comportements humains, je trouve qu'il serait dommage de la rejeter.
Précisément, je ne suis pas sûr que cette grille d'analyse soit tellement efficace pour comprendre les comportements humains. Ce qui se passe, c'est que les auteurs observent certains comportements, et bricolent généralement des explications à base de génétique et de sélection sexuelle, explications qui sont fort cohérentes sur le papier mais aussi très difficiles à démontrer, puisque les préférences de nos ancêtres en la matière ont rarement laissé des traces dans les sédiments. Par ailleurs, la plupart des auteurs qui écrivent sur le sujet sont des occidentaux contemporains, qui connaissent surtout la société où ils vivent. C'est assurément tentant d'expliquer l'évolution humaine à la lumière exclusive de celle-ci, mais si un psychologue évolutionniste Papou s'amusait à faire de même, les explications qu'il proposerait seraient peut-être tout à fait différentes.
Parce que, bon, les rapports entre hommes et femmes, ça varie quand même pas mal selon les pays. A ce propos je suis tombé il y a quelque temps sur cet article, qui m'a fort troublé, car je soupçonne les auteurs d'avoir mis le doigt sur quelque chose d'intéressant: https://www.economist.com/finance-and-e ... nd-the-now
Il ne parle pas de relations de couple, mais du rôle des deux sexes dans la société, lequel a évidemment des répercussions énormes sur celles-ci. En un sens c'est de la psychologie évolutionniste, mais qui ne néglige pas les facteurs culturels, et dont l'avantage sur la version Ridley & Co est d'offrir une explication au fait que je m'entende généralement plutôt bien avec les Africaines et les Malgaches, et très mal avec les Européennes - même pour des relations amicales. (A vrai dire, une autre explication, peut-être plus crédible encore, pourrait être le fait que les premières lisent rarement la presse féminine...)
Siobhan a écrit : ↑jeudi 20 juin 2019 à 0:47Surtout si en pratique ce rejet ne servait qu'à solder la dissonance cognitive qui naitrait de certaines conclusions de recherches en psychologie évolutive, conclusions qui seraient éventuellement peu flatteuses sur l'espèce humaine.
Pour ma part, je me méfie au moins autant des idées qu'on adopte essentiellement parce qu'elles sont peu flatteuses pour l'espèce humaine, ce qui est une tendance bien plus répandue aujourd'hui dans les sociétés occidentales que la "vision romantique du monde".
Il me déplaît aussi que les écrits des psychologues évolutionnistes contribuent à entretenir la vision du sexe masculin comme composé exclusivement d'obsédés, vision déjà très puissamment ancrée dans la société française, et qui continue de miner celle-ci en y rendant à peu près impossible des rapports sains fondés sur le respect mutuel.
Siobhan a écrit : ↑jeudi 20 juin 2019 à 0:47Mais, pour faire un parallèle, je pense qu'il n'y a pas si longtemps (et maintenant encore), la recherche (fondée sur des connaissances matérielles et fiables) sur le corps humain via des dissections de cadavres était, peut-être un peu de la même manière que la psychologie évolutive aujourd'hui, considéré comme quelque chose d'immoral et de contraire à une certaine vision romantique du monde.
Le jour où la psychologie évolutive sera fondée sur des connaissances, des faits, et une méthode expérimentale aussi solides que la médecine, je m'inclinerai. Pour l'instant, il me semble qu'on en est encore vraiment très, très loin, et que cela reste une discipline plus littéraire que scientifique...
La cohabitation (avec n'importe qui) restant pour moi une problématique fondamentale, je ne suis pas prête à cohabiter de nouveau, maintenant que j'ai retrouvé ma liberté, mon rythme, j'ai déjà deux enfants pour me solliciter à tout va, pas besoin d'une troisième personne en plus dans mon quotidien, avoir à trouver des compromis, m'adapter...A moins de vivre dans un château, un manoir, avec des "appartements" séparés, et un grand parc, là pourquoi pas...dixit la princesse au petit pois...
bah oui draguer, séduire, c"est savoir se vendre en fait, se montrer sous son jour le plus positif pour appâter le chaland, c'est du marketing de sa propre personne ( d'où l'importance du packaging), et d'où pour moi le lien évident avec l'entretien d'embauche...
je me posais aussi la question, étant incapable de faire le premier pas (sauf ivre - pas top quoi, parce que dans ce cas je pouvais faire le premier pas avec à peu près n'importe qui et pas avec des personnes susceptibles de vraiment m'intéresser, bref), et si un jour (jour peut être arrivé) je rencontre un aspie aussi inhibé que moi??
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
Siobhan: un portrait robot de l'aspie inhibé ?mais non quelle horreur, je parlais juste de mes ressentis, et craintes du moment...
ça peut tout à fait être un non -autiste qui n'arrive pas faire le premier pas, à se lancer, enclencher une action, tiens je demande si ce blocage ne serait pas lui aussi lié aux disfonctions exécutives, sans même parler de la peur de l'échec et du rejet...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
Dehlynah a écrit : ↑vendredi 28 juin 2019 à 16:07
Siobhan: un portrait robot de l'aspie inhibé ?mais non quelle horreur, je parlais juste de mes ressentis, et craintes du moment...
ça peut tout à fait être un non -autiste qui n'arrive pas faire le premier pas, à se lancer, enclencher une action, tiens je demande si ce blocage ne serait pas lui aussi lié aux disfonctions exécutives, sans même parler de la peur de l'échec et du rejet...
Pardon, je n'ai peut-être pas été très clair, c'était une blague : je voulais pointer le fait que le visage parfois "inexpressif" ou du moins "non informatif" de pas mal d'autistes rend probablement la différenciation entre "personne autiste inhibée" et "personne autiste indifférente" (entre autres) difficile à percer. Sans compter l'éventuelle alexithymie plus ou moins présente chez la personne que l'on chercherait à comprendre...
Ça me rappelle une anecdote de la personne qui fait les interventions qui s'appellent les "conférences gesticulées"... je ne sais plus son nom, bref : il raconte que lors d'un de ces spectacle, il y avait au premier rang une personne qui a eu l'air mécontente (expressivement) pendant tout le spectacle, avec une moue très négative, et que ça l'avait mis en temps qu'intervenant assez mal à l'aise. Le spectacle se termine. Et là, la personne hypothétiquement ronchonne vient spontanément voir l'artiste, se fend d'un grand sourire, et dit de manière enthousiaste (en gros) "J'ai adore votre spectacle du début à la fin !
J'adore!!
Ça me rappelle une séance ciné avec mon père, il arrête pas de bouger, il souffle,ça me gêne horriblement(en plus c'était un film super long)- pour ça que je déteste aller au ciné avec quelqu'un, et être à côté de quelqu'un tout court, ça me parasite le film
Bref à la fin je lui dis, "bon t'as pas aimé toi..."
"Mais si! Pourquoi tu dis ça??" là je me dis "merde j'ai pas capté un truc, pour moi quand on aime on est ultra attentif, captivé, on bouge plus, on respire plus"
Bref, ça m'a encore plus énervée parce que ça m'a stressée de penser qu'il aimait pas...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
Dehlynah a écrit : ↑vendredi 28 juin 2019 à 17:50
J'adore!!
Ça me rappelle une séance ciné avec mon père, il arrête pas de bouger, il souffle,ça me gêne horriblement(en plus c'était un film super long)- pour ça que je déteste aller au ciné avec quelqu'un, et être à côté de quelqu'un tout court, ça me parasite le film
Bref à la fin je lui dis, "bon t'as pas aimé toi..."
"Mais si! Pourquoi tu dis ça??" là je me dis "merde j'ai pas capté un truc, pour moi quand on aime on est ultra attentif, captivé, on bouge plus, on respire plus"
Bref, ça m'a encore plus énervée parce que ça m'a stressée de penser qu'il aimait pas...
Je me demande si ça a un nom consacré, cette manière pour une personne d'envoyer régulièrement des signaux sociaux "ininterprétables" parce que peu calé sur des standards au moins un peu répandus.
Siobhan a écrit : ↑vendredi 28 juin 2019 à 20:12
Je me demande si ça a un nom consacré, cette manière pour une personne d'envoyer régulièrement des signaux sociaux "ininterprétables" parce que peu calé sur des standards au moins un peu répandus.
Quelqu'un aurait-il une idée ?
Communication non verbale atypique ?? ou pensais-tu à autre chose Siobhan ?
Ou peut-être carrément communication atypique tout court... j'ai un ami TSA qui dit a tendance à dire constamment que tout est nul, même si en fait il est content, et à dire toujours "non", parce que dire "oui" c'est bien trop difficile pour lui, même pour un verre d'eau... Je pense que c'est sa manière a lui de communiquer, il n'en a pas trouvé d'autre et je la respecte