[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Siobhan
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Siobhan »

Tugdual a écrit : mercredi 4 décembre 2019 à 10:05 Sur The Conversation :
Sur le même thème des modes d'éléctions, le "paradoxe de Condorcet" cité dans l'article, un classique (ou comment, en faisant varier le mode de scruti choisir lors d'une élection, il serait hypothétiquement possible de faire élire n'importe lequel des candidats à une élection, en choisissant un mode de scrutin ad hoc.) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Condorcet
homme, diagnostic TSA.
Pataboul
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Pataboul »

Pour poursuivre encore sur ce thème, Lé de la chaine YT science4all à fait une série de vidéos sur les modes de scrutins. L'une d'elle porte sur le scrutin de Condorcet randomisé. Randomisation qui résout le seul défaut du scrutin de Condorcet, si j'ai bien compris, en faisant le système "parfait" de scrutin:
TSA suspecté, dossier envoyé au CRA local
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Bubu
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Bubu »

C'est pourquoi la présipauté du Groland, a inventé le scrutin le meilleur qui soit :
Il n'y a qu'une personne éligible : le Président de la Présipauté.
Et il n'y a qu'un seul électeur : le Président de la Présipauté.

Cela ferait rougir d'envie Louis XIV.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Tugdual
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

Sur The Conversation :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Tea Bo
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tea Bo »

L'annonce inquiète le patronat outre-Manche mais Boris Johnson y tient : le Smic britannique va connaître une très forte progression dès avril prochain. Le gouvernement britannique du conservateur a ainsi annoncé mardi que le salaire minimum allait augmenter de 6,2 % pour les employés de plus de 25 ans, dès le 1er avril. Le taux horaire du Smic au Royaume-Uni va donc passer à 8,72 livres, soit 10,24 euros. Cela constitue "la plus forte augmentation en valeur" depuis la création en 2016 du salaire minimum sous sa forme actuelle, touché par 2,8 millions de Britanniques, a insisté Boris Johnson, cité dans un communiqué.



La hausse annoncée représente quatre fois le taux annuel d'inflation de novembre (1,5%). Elle intervient alors que le pouvoir d'achat a été mis sous pression par l'accélération de la hausse des prix après le référendum du Brexit en 2016, qui a pesé sur la monnaie britannique. La tendance s'est modérée ces derniers mois. Avec cette hausse surprise, le salaire minimum britannique va même dépasser le taux horaire du SMIC français. Malgré la hausse de 1,2 % annoncée par Muriel Pénicaud au 1er janvier prochain, le taux horaire du salaire minimum hexagonal n'atteindra que 10,15 euros brut.


Cette annonce intervient moins de trois semaines après les élections législatives au Royaume-Uni qui ont abouti à la plus forte majorité parlementaire pour les conservateurs depuis Margaret Thatcher dans les années 1980. Le parti de Boris Johnson a ravi des sièges détenus depuis des décennies par les travaillistes dans le centre et le nord de l'Angleterre, dans des régions autrefois ouvrières et défavorisées, très majoritairement favorables au Brexit.

Soucieux de faire oublier l'austérité appliquée par son parti depuis 10 ans et face à un Labour très à gauche, le Premier ministre a promis en campagne d'importantes dépenses dans les services publics de santé et la police, des investissements dans les infrastructures et des gestes pour les plus démunis. L'annonce de mardi a été critiquée par les Chambres de commerce britanniques, leur co-directrice générale Hannah Essex s'inquiétant d'une mesure qui va peser sur les finances des entreprises à "une période de grande incertitude économique" et appelant le gouvernement à en compenser le coût.
https://www.capital.fr/economie-politiq ... ic-1358685
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Fift »

Damned, la très libérale Albion prendrait-Elle un virage à gauche toute ?
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freeshost
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Fift »

Pataboul a écrit : samedi 14 décembre 2019 à 15:56 Pour poursuivre encore sur ce thème, Lé de la chaine YT science4all à fait une série de vidéos sur les modes de scrutins. L'une d'elle porte sur le scrutin de Condorcet randomisé. Randomisation qui résout le seul défaut du scrutin de Condorcet, si j'ai bien compris, en faisant le système "parfait" de scrutin:


Passionnant ! Merci Pataboul !
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

L'Iran et les États-Unis, vont-ils continuer d'escalader la violence ?
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tea Bo »

Les tories sont il en train de changer de paradigme économique petit à petit ?
Le gouvernement conservateur britannique a annoncé mercredi la nationalisation de lignes ferroviaires dans le nord de l'Angleterre, qui étaient gérées par l'opérateur privé Northern et souffrent de nombreux dysfonctionnements. Le ministère des Transports va retirer à Northern l'exploitation de ces lignes ferroviaires qui passeront entre les mains des pouvoirs publics le 1er mars. Il s'agira de la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans pour un gouvernement conservateur après celle des lignes dans l'est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.
À lire aussi : Brexit: les Etats-Unis visent un accord commercial avec le Royaume-Uni cette année

Le ministère explique qu'il entend assurer une transition en douceur après Northern et restaurer la fiabilité de ses lignes pour les voyageurs. Grant Shapps, ministre des Transports, avait qualifié début janvier le service sur ses lignes de «vraiment mauvais» et de «cauchemardesque» depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier cette franchise. Northern, opérateur privé dont le propriétaire est l'allemand Arriva lui-même filiale de Deutsche Bahn, détenait la concession de ses lignes jusqu'en 2025. Dans un communiqué, Arriva a dit «comprendre» la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des «facteurs externes» comme la vétusté des infrastructures et les grèves.

Ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre qui relie des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, souffre de retards et d'annulations en série, particulièrement depuis la mise en place de nouveaux horaires en mai 2018. Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme. «Nous n'auront pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern», prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration de l'infrastructure par le gouvernement. Ce retour dans le giron public constitue un geste politique important pour le Premier ministre Boris Johnson qui n'a pas caché vouloir augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme celles du nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
À lire aussi : Getlink (Eurotunnel): légère hausse du chiffre d'affaires en 2019 malgré le Brexit

L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major. Ses résultats sont très controversés, les travaillistes et les syndicats mettant en avant les surcoûts, retards et problèmes liés au découpage de l'exploitation en une multitude de compagnies privées
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Message par freeshost »

J'espère que je pourrai utiliser ces lignes ferroviaires cet été pour parcourir le Royaume-Uni. :mrgreen:
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Message par freeshost »

Le Brésil, Jair Bolsonaro et Glenn Greenwald

The far-right Bolsonaro movement wants us dead. But we will not give up.
Spoiler : Quotation : 
Demagogues rely on fear to consolidate power. But courage is contagious – that’s why we must join hands and fight back.

Substantial media coverage over the last year, within Brazil and internationally, has been devoted to threats and attacks we each received, separately and together, due to our work – David’s as a congressman and Glenn’s as a journalist. These incidents have been depicted, rightfully so, as reflective of the increasingly violent and anti-democratic climate prevailing in Brazil as a result of the far-right, authoritarian, dictatorship-supporting movement of President Jair Bolsonaro, which consolidated substantial power in the election held at the end of 2018.

There was much discussion when David entered congress in early 2019 after the only other openly LGBTQ+ congress member, Jean Wyllys, fled his seat and the country in fear of his life. As a longtime LGBTQ+ celebrity and sole LGBTQ+ member of congress, Wyllys had endured constant death threats and even bullying from fellow members of congress. His multiple fights with Bolsonaro and his sons made him a particular object of contempt by that movement. That they now occupied full-scale power made his remaining in Brazil untenable.

That Wyllys was replaced by another LGBTQ+ congress member provoked a contentious exchange between David and Bolsonaro that went viral on Twitter. David’s substantially increased visibility as the new LGBTQ+ member of congress provoked countless and highly detailed death threats from the Bolsonaro movement toward our family. That David, in 2016, had become the first-ever elected LGBTQ+ member of the Rio city council already had made him a target of much animus in a city dominated by paramilitary gangs and rightwing evangelical groups.

But his new status as the only openly LGBTQ+ member of the lower house of the federal congress made him a prime target of the vitriolic anti-LGBTQ+ Bolsonaro movement. That primal animus was enhanced by the fact that our public 15-year marriage and our two children serve as a living refutation of the false and toxic depiction of LGBTQ+ life as barren, unhappy, sickly and solitary, an anti-LGBTQ+ demonization campaign that is central to the Bolsonaro movement’s political identity.

A massive new wave of media coverage about our family was triggered when Glenn and the Intercept began their series of explosive exposés last June about rampant corruption at the highest levels of the Bolsonaro government, provoking a wave of violent threats, official acts of reprisal and a powerful fake news machine erected by the Bolsonaro movement against their enemies. All of those seemingly endless multipronged attacks culminated last week in criminal charges brought against Glenn by a far-right prosecutor that have been widely condemned domestically and internationally as legally frivolous and a blatant assault on a free press.

But the sense of danger and political violence in our lives, and for many others in Brazil, began almost two years ago. On 14 March 2018, Marielle Franco – the LGBTQ+, black, favela-raised city councilwoman from Rio de Janeiro – was gunned down while riding in her car on the streets of Rio at roughly 9pm in a brutal political assassination. Franco was one of our family’s best friends as well as a rising political star, a vessel of hope to so many people marginalized for decades and who had no voice. The loss was a major trauma, still unhealed, for both the country and for our lives.

Franco was a member of David’s party, the leftwing Socialism and Liberty party (PSOL). David – also black, LGBTQ+ and raised in a violent favela as an orphan – was as unlikely as Franco to occupy political power in a country long plagued by severe inequality, racial inequities and discrimination of all types. Because they shared the same causes of combating lethal police violence and inequality, they sat next to one another in the city council chamber. Her politically motivated murder at the age of 37 brought political violence into our lives as a lurking, terrorizing reality which has only intensified since then.

The end of that year saw the election of Bolsonaro as president despite his decades-long advocacy of a return to the US/UK-supported military dictatorship. That regime brutally ruled the country with torture and murder until 1985, torturing and killing dissidents, journalists and anyone who opposed them. Along with his long-taboo praise for the dictatorship (except when he criticized it for being insufficiently violent and repressive), Bolsonaro, though relegated to the fringes of political life as a congressman for 30 years, gained media attention through a slew of shockingly bigoted comments against the nation’s racial minorities, its indigenous population in the Amazon and especially against LGBTQ+ people.

But in the 2018 election, it was not only Bolsonaro but also his far-right Social Liberal party (PSL), which barely existed the year before, that enjoyed a stunning rise to power. Virtually overnight, PSL, filled with previously obscure and fanatically anti-democratic figures, became the second most represented party in congress, just a few seats behind the center-left Workers’ party that had governed the country since 2002. Among its elected members were two police candidates who, days before the election, had destroyed a street sign erected in homage to Franco with their fists raised in the air.

Just weeks after Bolsonaro’s election, a terrifying scandal was revealed in which Bolsonaro’s eldest son, Flávio, who had been elected to the federal senate in the 2018 election, was found to have employed in his cabinet as a state representative for a full decade both the wife and mother of the chief of Rio’s most violent and feared paramilitary gang. Composed largely of police and military officers, the militia specialized in abusing their law enforcement expertise to carry out highly skilled pay-for-hire assassinations, including – police believed – the assassination of Franco.

A police operation carried out as part of the investigation into Franco’s murder succeeded in apprehending five of the top six militia leaders, but the sixth, who fled and is now a fugitive, was the top leader – the one whose wife and mother were disturbingly employed for 10 years by Bolsonaro’s son. This shocking link of the now all-powerful Bolsonaro family to the most terrifying paramilitary gang of Rio has since been strengthened by newly discovered connections, including photos of Bolsonaro with both of the killers, that one of the ex-police officers arrested for having pulled the trigger that killed Franco was a neighbor of Bolsonaro’s in his gated community, while the other police officer, who was the driver of the car, has a daughter who dated Bolsonaro’s youngest son.

In early 2019, David’s replacement of Wyllys in congress became a much-publicized and dramatic story in a country where anti-LGBTQ+ animus had become a major force in Brazil’s political life and where very few LGBTQ+ candidates ever occupy high office. The acrimonious Twitter exchange between Bolsonaro and David instantly converted David into a new prime enemy of that movement.

That Glenn had co-founded a growing and increasingly vocal Brazilian bureau of the Intercept in 2016 that was highly critical of the Bolsonaro campaign and then his presidency made us both visible adversaries of this newly empowered far-right movement. That we are a gay, interracial couple in a country governed by a virulently anti-LGBTQ+ movement made each of us separately, but especially together, a particularly reviled yet visible target of their wrath. In sum, the bulk of the hatred devoted to Wyllys quickly transferred to David, to our marriage and to our family. As a New York Times article in July put it: “The two men find themselves on the front lines of the country’s increasingly bitter political divide.”

Since entering congress a little more than a year ago, David has not left the house without armed security and an armored vehicle of the kind that would have stopped the 11 bullets pumped into Franco’s car. We significantly escalated security measures at our home, and our two newly adopted sons had to be driven back and forth to school by security agents.

All of that was the context for the reporting Glenn and his Intercept colleagues began on 9 June 2019, and which has continued through to this day. It is hard to overstate the political impact of this journalism. As the Guardian reported last July, the reports “have had an explosive impact on Brazilian politics and dominated headlines for weeks”.

The last nine months of our lives, since the beginning of those reports, have been filled with attacks of every kind. We have received detailed death threats containing personal, non-public data available only to the state. Many have been directed at our two sons, sometimes with gruesome detail. A month after our reporting began, a news site notorious for being a dumping ground for leaks by Sérgio Moro announced that an agency under his command had initiated an investigation into Glenn’s personal finances, one stopped by the supreme court on the ground that it was clearly retaliatory and thus a violation of the constitutional guarantee of a free press. We learned in September that the same federal agency had also initiated an investigation into David’s personal finances, one launched two days after the Intercept’s reporting began.

With this reporting, the death threats intensified to an entirely new level. Now, in addition to David, Glenn also has not been able to leave home for any reason without a team of armed security and an armored vehicle since last June. The same is true of the Intercept’s Brazil editor, Leandro Demori, who has been the target of horrific threats aimed at his family. The exterior of our house now resembles a fortified prison, and its interior is filled with cameras and guards.

In November, Glenn appeared on a popular rightwing radio and YouTube program alongside a pro-Bolsonaro journalist who had, a month earlier, called on a children’s judge to investigate whether we are sufficiently taking care of our children – on the ground that David works as a congressman and Glenn works on these exposés. When Glenn confronted him on air about having used our children in this manner, the journalist physically assaulted him. The more significant part of the episode occurred afterwards: many of Bolsonaro’s closest allies, including his politician sons and the “guru” of his movement, not only cheered the assault but said their only regret was that the attack on Glenn was not more violent.

It is sometimes hard for citizens of centuries-old western democracies to appreciate how much easier it is for a young democracy like Brazil to easily slip back into full-scale tyranny, or to be violently brought back to it. That Brazil now has a president and is dominated by a political movement that openly seeks such a regression makes the threat all the more acute. In politics, they crave violence and civil conflict in lieu of dialogue and elections because they view those as the necessary conditions to justify a return of dictatorship-era repression. That is why they rely on threats, violence, attacks, intimidation and abuse of state power: they need civil upheaval and institutional conflict as a pretext for the repression they openly support.

When news broke last week that Glenn had been criminally charged, many wondered how that could have happened given that the federal police just weeks earlier had closed its comprehensive investigation into the hacking of Brazilian authorities and concluded that he was involved in no wrongdoing (to the contrary, the report emphasized that Glenn had exercised extreme caution in carrying out his work as a journalist). That the supreme court in July had barred any investigation into Glenn provoked the obvious question: if the high court had barred investigation of Glenn in connection with this journalism, how could they indict him for it?

The answer is that the Bolsonaro movement seeks to prove that they are not limited by law or anything else. To prove that, they will defy court orders, ignore police investigations, ride roughshod over all other institutions – just as the military dictatorship did by decree, using violence, torture and murder of dissidents, ignoring of supreme court orders and summary removal of congress members who even minimally opposed them. The playbook they are using is as dark and horrifying as it is familiar and obvious.

Because Glenn is a US citizen with a valid US passport, we could leave Brazil at any time. David and our sons would be entitled to automatic US citizenship. But we have not done that and we never will. Brazil is the country we love and we intend to fight this repression, not flee from it. Brazil is an extraordinary country, unique in so many ways, and is easily worth fighting for. We could never in good conscience exploit the privileges we have to leave behind a country we love and the millions of people who are not able to leave.

When you live in a country where roughly half the population endured life under a military tyranny, you end up meeting many who risked so much to fight against it and fight for democracy. Brazil re-democratized in 1985 only after two decades of profoundly difficult struggle, protest, organizing and resistance. We personally know many people who were imprisoned or exiled for years for their fight against the dictatorship. Many of their friends and comrades were murdered by the military regime while they fought for the cause of Brazilian democracy.

Courage is contagious. Those are the people who inspire us and so many like us in Bolsonaro’s Brazil who are confronting state repression to defend the democracy that so many people suffered so much to bring about. Demagogues and despots like Bolsonaro are a dime a dozen. They centrally rely on intimidation, fear and the use of state repression to consolidate power. A refusal to give into that fear, but instead to join hands with those who intend to fight against it, is always the antidote to this toxin.
Comment Glenn Greenwald est devenu l'ennemi public n°1 de Bolsonaro
Spoiler : Citation : 
Depuis l'élection présidentielle, le journaliste a transformé sa maison en bunker, tandis qu'une pétition réclamant son exil et des menaces de mort à son encontre pleuvent sur les réseaux sociaux.

Dès 17 heures, la foule. Des familles avec enfants emmaillotés; des militants décorés de badges du Parti des travailleurs de Lula; des jeunesses communistes et des jeunesses écologistes. Toute une foule bigarrée et bienveillante venue assister à la conférence du soir, prévue deux heures plus tard. L'invité d'honneur: Glenn Greenwald.

Je suis à Paraty, ce vendredi 12 juillet. C'est un port minuscule de la région de Rio de Janeiro, situé à quatre heures de route de Copacabana. Un festival –la Flip– s'y déroule, comme chaque hiver –même si, ici, c'est encore l'été en hiver. Et comme chaque année, un contre-événement, une sorte de festival off est organisé parallèlement.

Sur un stand, je lis: «Ocupa Paraty». C'est une sorte d'Occupy Wall Street sous les tropiques. Il y a des Amérindiens qui vendent de l'artisanat et toutes sortes de communistes; des éditeurs indépendants et toutes sortes de féministes.

D'ailleurs, les groupes dont l'intitulé termine en «isme» semblent s'être donné rendez-vous dans ce village isolé dont les rues pavées de grosses pierres, régulièrement envahies par l'océan, rendent toute circulation routière impossible –ce qui attire les touristes.

Pendant le festival, on y vend l'édition brésilienne du Monde diplomatique et on renomme les rues au nom d'activistes des droits humains.

J'écoute Schneider Carpeggiani, un influent intellectuel de Recife et le rédacteur en chef du magazine Pernambuco, qui anime une table ronde sur scène. Quelques heures plus tôt, prenant un café avec lui dans la maison d'hôtes de Paraty, où je loge, Carpeggiani m'expliquait: «Ça n'a pas encore vraiment commencé, le Brésil de Bolsonaro.» Et, en effet, à voir les stands du festival off de Paraty, on a l'impression de vivre encore dans le Brésil de Lula. L'impression.

«Não passarão!»

Soudain, un feu d'artifice éclate. Il est 19 heures et Glenn Greenwald monte sur scène devant la foule. Intéressante tribune, au demeurant: le journaliste mondialement célèbre pour avoir révélé la surveillance généralisée des Américains par la NSA va parler depuis un beau voilier amarré au port, alors que les spectateurs sont assis sur l'herbe tout au long des berges. Plus de 2.000 personnes au moins sont entassées là, venues pour l'écouter. Mais elles ne vont rien entendre.

À peine Greenwald arrivé que, de l'autre côté de la rive, à quelques centaines de mètres, un groupe de militants d'extrême droite pro-Bolsanoro déclenche les hostilités. Des drapeaux blancs sont brandis, bien visibles dans le clair de lune. Une sono géante se met à baver des hymnes fascistoïdes brésiliens et les bombes du feu d'artifice, qui explosent dans le ciel à grand bruit, font un vacarme tel qu'il est impossible d'entendre le moindre mot prononcé par Greenwald. Qui se tait maintenant. Il n'a pas le choix.

Sans hésiter, la foule de gauche, rive droite, se met à hurler: «Lula libre!» En face, séparé par un bras de mer, le groupuscule de droite, rive gauche, hurle à son tour dans la sono surpuissante: «Lula est un criminel: il est en prison!» Avant d'ajouter: «La prochaine victime de Moro[1], ce sera toi Glenn.»

Rive droite, la foule de gauche reprend de plus belle: «Não passarão!», en portugais –la formule célèbre des républicains espagnols contre les franquistes. Rive gauche, le groupe pro-Bolsonaro redouble, lui, ses insultes contre Greenwald et les partis de gauche. Des noms d'oiseaux volent des deux côtés de la rive –en fait des insultes d'une violence inouïe.

Soudain, depuis la sono de la rive fasciste, s'élève l'hymne national brésilien, «Hino Nacional Brasileiro». Prise au dépourvu, l'autre rive hésite mais elle ne peut rien faire d'autre que d'entonner à son tour la chanson patriotique pour ne pas laisser la nation au camp Bolsonaro.

Une scène étrange s'ensuit, surréaliste. Des deux côtés de la rive, pro et anti-Bolsonaro chantent maintenant l'hymne national en cœur.

Dans le tohu-bohu général, Glenn Greenwald s'empare à nouveau du micro, entouré d'autres militants prêts à en découdre sur cette scène flottante improvisée et qui menace de chavirer. L'ambiance est électrique mais les slogans répondent aux slogans et, même si personne n'arrive à l'entendre, Greenwald décoche maintenant des attaques à répétition contre le régime «fasciste» en place.

Rien ne destinait Glenn Greenwald, qui est de nationalité américaine, à devenir l'un des symboles de la résistance anti-Bolsonaro. Le journaliste du Guardian qui a contribué à révéler l'affaire Snowden s'est installé au Brésil en 2005. Par la suite, en 2016, il y a lancé le site The Intercept, dans une version brésilienne. Depuis cette plateforme, hébergée en lieu sûr, et grâce à une équipe internationale de journalistes d'investigation, il lance aujourd'hui des enquêtes à charge contre le régime en place. Il vient de diffuser la vidéo d'une longue interview avec l'ancien président Lula qui laisse entendre qu'il aurait été victime d'un complot d'extrême droite.

Début juin, c'est sur ce même site qu'il a publié une série d'enquêtes d'investigation sur le juge Sérgio Moro, chevalier blanc des opérations «Lava Jato» («mains propres» ou textuellement «lavage [voiture] express») et «tombeur» de l'ancien président Lula (aujourd'hui incarcéré), qu'il accuse d'être lui-même largement corrompu.

La charge contre le ministre de la Justice de Bolsonaro n'est pas passée inaperçue: une enquête aurait été ouverte pour identifier les sources de Greenwald et la presse favorable au nouveau régime attaque désormais le journaliste, sa sexualité, son mari et son statut d'étranger. Une pétition signée par des dizaines de milliers de Brésiliens demande que Greenwald soit exilé. Des menaces de mort pleuvent sur les réseaux sociaux. Sa maison, à Rio de Janeiro, est transformée en bunker depuis l'élection: des caméras de sécurité, de haut murs encore surélevés de fils de fer barbelés électrifiés, des gardes du corps armés.

Plus récemment, ce samedi 27 juillet, le président Bolsonaro aurait personnellement menacé Greenwald d'être emprisonné ou expulsé du Brésil pour avoir «violé la constitution» (cette information a été confirmée par le Washington Post et le Washington Times).

Il faut dire que Greenwald incarne tout ce que l'électorat de Bolsonaro hait. C'est un journaliste étranger d'origine juive; un anarchiste de gauche, pro-Lula et anti-Trump; un théoricien contre toute forme de surveillance d'État; enfin, c'est un homosexuel.

Lorsque je l'ai interviewé, à son domicile, il y a quelques mois, Greenwald m'a présenté ses deux enfants, João et Jonathas, tous les deux âgés d'une dizaine d'années, qu'il a adoptés avec David Miranda, un Brésilien avec lequel il vit depuis une quinzaine d'années et qu'il a épousé officiellement. Miranda est récemment devenu député fédéral brésilien du parti socialiste (PSOL), après que Jean Wyllys, le député en poste, lui-même ouvertement gay, et dont Miranda était le suppléant, eut choisi de s'exiler en Europe. Il avait reçu de nombreuses menaces de mort et a eu peur d'être assassiné.

Jean Wyllys a-t-il surjoué la menace et exagéré la situation? Le cas de Marielle Franco, une amie de Wyllys, pourrait confirmer ses craintes. Cette élue locale de Rio de Janeiro était une femme bisexuelle noire. Elle a été assassinée en mars 2018. Le meurtre, bien sûr, peut s'inscrire dans la violence endémique de la ville. Sauf que les enquêtes en cours laissent penser qu'elle a pu être liquidée par une force spéciale de la police d'élite. Deux policiers sont actuellement suspectés de l'assassinat, lesquels pourraient être liés, directement ou indirectement, à la famille Bolsonaro (le président a nié toute implication de son fils ou de lui-même; l'enquête est en cours).

Glenn Greenwald menacé

La maison de Greenwald et Miranda, immense, toute de bois, et entourée d'arbres immenses, ressemble à un petit paradis sous les tropiques. C'est une sorte de gated community avec une voie privée qui est gardée à l'entrée. Pour franchir le premier barrage, j'ai dû décliner mon identité.

Le domicile du couple anti-Bolsonaro est aussi un refuge de chiens errants et plus d'une vingtaine d'animaux vivent avec eux, ce qui se traduit, comme j'ai pu le constater, par des aboiements constants. «Comme la plupart des autoritaires, comme Donald Trump, Bolsonaro considère que la presse est son ennemi numéro 1. Et pendant la dictature, dont il faisait partie, il n'y avait pas de presse libre», m'avait expliqué le journaliste américain lors de cet entretien chez lui à Rio en octobre 2018.

Et alors que je lui demandais s'il ne prenait pas de risque en s'opposant ainsi à Bolsonaro, Greenwald m'avait répondu (on était encore entre les deux tours de la présidentielle et la victoire de Bolsonaro était acquise): «Il y a des risques. C'est certain pour tous ceux qui sont des opposants à un régime autoritaire. J'ai été attaqué personnellement par Bolsonaro. Avec mon mari, nous sommes un couple gay visible et connu. Et bien sûr il y a toutes sortes de risques, mais la vie est pleine de risques. On ne peut jamais tous les éviter. Il faut les comprendre; il faut prendre toutes les précautions [nécessaires], on ne peut pas éliminer tous les risques, mais ce serait absurde de nier qu'il y a des risques sérieux quand on voit arriver au pouvoir quelqu'un qui est souvent comparé à Donald Trump mais qui, en fait, ressemble davantage, selon moi, au président Rodrigo Dutertre des Philippines ou au maréchal Abdel Fattah al-Sissi en Égypte. Bolsonaro a défendu le régime militaire qui était à la tête du Brésil jusqu'en 1985, lequel utilisait la torture et les exécutions sommaires d'opposants. Il a d'ailleurs critiqué la dictature pour ne pas avoir tué assez de monde! Il a également félicité les militaires qui avaient torturé Dilma Roussef, sous la dictature, les qualifiant de véritables héros… Vous voyez où l'on en est.»

Vers une dictature?

À Paraty, entre les hymnes et les quolibets, Glenn Greenwald fustige maintenant le régime Bolsonaro et revient sur les révélations qu'il a faites sur son site contre l'ancien juge Moro. L'attitude intolérante des contre-manifestants semble confirmer sa thèse d'une menace sur la liberté d'expression au Brésil.

Le journaliste Schneider Carpeggiani confirme: «J'ai essayé d'entendre le talk de Greenwald. Je n'ai pas pu l'écouter parce que trente personnes pro-Bolsonaro –trente, pas plus– ont fait un tel bruit qu'il était impossible d'entendre quoi que ce soit. Cette situation est un bon symbole de ce qu'est devenu le Brésil. Je pense qu'on ne vit pas encore sous une dictature mais sous un fantôme de dictature. Il n'y a pas eu de nouvelles lois qui limiteraient, par exemple, la liberté d'expression. Mais il y a des menaces tout le temps. Des menaces qu'on peut voir sur les médias sociaux ou, comme à Paraty, des menaces proférées par trente personnes excitées et folles. La semaine dernière, j'ai compté cinq titres à la une du principal journal brésilien Folha de São Paulo dédiés à Bolsonaro! Cinq! Il est partout. Sa présence médiatique est très intimidante. Avec cette omniprésence, Bolsonaro est un fantôme de la dictature.»

La plupart des intellectuels et des journalistes que j'ai rencontrés en juillet à São Paulo, Paraty, Petrópolis ou Rio de Janeiro, partagent cette même inquiétude sur le nouveau régime brésilien (même s'ils n'acceptent pas forcément d'être cités, en raison de leur propre situation au sein de leurs rédactions). Certains, très pessimistes, pensent que la dictature est en train de se mettre en place. L'association brésilienne des journalistes d'investigation a recensé près de soixante-deux agressions physiques à l'égard des journalistes en 2018, et ce chiffre aurait encore augmenté en 2019.

D'autres professionnels des médias pointent les autocensures innombrables de la presse et surtout des médias audiovisuels qui se montreraient frileux dans leurs critiques de Bolsonaro et rechigneraient à dénoncer les dérives du régime. TV Globo ou Rede Record, par exemple (cette dernière chaîne étant proche des évangéliques), sont souvent pointées du doigt pour leurs compromissions régulières[2].

Cette vision pessimiste est relativisée par d'autres journalistes, plus mesurés. Bolsonaro n'ayant pas la majorité au Parlement, il peinerait à faire passer ses réformes, que ce soit celle sur la composition du nombre de membres de la Cour suprême (une tactique flagrante pour s'arroger le droit de nomination accéléré de nouveaux membres à sa botte), sur le rétablissement de la peine de mort ou sur la libéralisation des armes à feu. TV Globo apparaît également bien plus en pointe dans la critique du régime que ne le contestent certains activistes de gauche. Des sujets courageux ou clivants sont même mis en avant par le groupe média, qui semble plus anti-Bolsonaro qu'il n'avait été anti-Lula (Bolsonaro n'a pas hésité, durant sa campagne, à désigner TV Globo comme «l'ennemi»).

«Make Brazil Great Again»

D'autres analystes politiques, tel le journaliste anglais Jon Lee Anderson, l'un des meilleurs spécialistes de l'Amérique latine (il est l'auteur de la biographie de référence de Che Guevara et d'une biographie de Fidel Castro à paraître), montre un autre visage de Bolsonaro. Dans un long portrait, publié fin mars dans le New Yorker, Anderson montre que ce «Trump tropical» est plus atypique qu'il n'y paraît.

C'est quelqu'un qui ne cadre pas: un militaire qui a échoué (capitaine de réserve, il n'a jamais réussi à devenir général); un ambitieux qui n'a pas réussi dans le business; un ultraconservateur qui a divorcé deux fois; un catholique qui s'est converti tardivement comme néo-évangélique (un born again, ou «rebaptisé», qui s'est opportunément immergé, au cours d'une cérémonie médiatisée, dans le Jourdain au début de sa campagne); un parlementaire dont le bilan législatif est proche de zéro. Récemment, le fils de Bolsonaro, Eduardo, a rendu visite à Donald Trump avec son père: il portait une casquette «Make Brazil Great Again».

Derrière ses velléités familialistes, nationalistes et militaristes, Bolsonaro est un self-made-man qui n'a jamais été riche, un Brésilien qui parle mal sa propre langue (et aucune langue étrangère), en gros un médiocre à la vanité de fer qui a assez largement échoué dans la vie –jusqu'à son élection. Le culte de l'armée est l'une de ses seules obsessions –huit des vingt-deux ministres de son gouvernement sont des ex-généraux et son vice-président, Antônio Hamilton Mourão, est un général quatre étoiles à la retraite.

Ce qui est frappant, en revanche, c'est la capacité d'identification des Brésiliens à ce parcours de raté. Considéré par la gauche comme un misogyne patenté, il a réussi à recueillir les votes de 50% des femmes; considéré comme un raciste, il a su séduire un pourcentage élevé de Noirs vivant dans les favelas, pourtant électorat traditionnel du Parti des travailleurs; considéré comme homophobe, il a su convaincre une partie importante des personnes LGBT+ de voter pour lui. Les classes populaires brésiliennes, lassées par la corruption et l'insécurité, ont voté pour cette figure d'extrême droite en masse. Sa base politique est constituée de ce qu'on a pris l'habitude au Brésil d'appeler «les trois B»: le bœuf, les armes à feu (les balles ou balas) et la Bible.

En définitive, la situation démocratique du Brésil, 200 jours après l'arrivée au pouvoir de Bolsonaro, reste sujet à débat. Mais la plupart des personnes rencontrées s'accordent sur le fait que le pays est entré dans une nouvelle étape de son histoire.

Longtemps, le Brésil a fait figure de pays modèle en Amérique latine. Un géant économique avait émergé, avec la Russie, l'Inde et la Chine –le «B» des fameux BRICS. On était en train d'y vaincre la grande pauvreté; la classe moyenne s'y développait; et, à lui seul, Lula était le symbole de la démocratie et de la modernité.

Ce Brésil idéalisé était-il un mythe? Ses fondations économiques étaient-elles plus fragiles que les organisations internationales et l'Europe ne le pensaient? La corruption généralisée des classes dirigeantes et la violence endémique ont-elle réduit à néant ce géant de papier? Toujours est-il que la destitution de la présidente Dilma Rousseff, l'emprisonnement de Lula et l'élection de Bolsonaro ont eu raison du miracle brésilien.

Aujourd'hui, le pays est fortement polarisé. Entre les pro et les anti- Bolsonaro, le dialogue n'est plus possible. Et comme l'illustre la conférence perturbée de Glenn Greenwald à Paraty en juillet, la liberté d'expression, elle-même, est désormais en devenir.

1 — C'est le juge Sérgio Moro qui a fait condamner Lula, il est aujourd'hui ministre de la Justice de Bolsonaro. Depuis quelques semaines, il fait l'objet de critiques pour être lui-même corrompu, des faits qui ont été révélés dans une enquête publiée justement par… Glenn Greenwald. Retourner à l'article

2 — TV Record, la troisième chaîne du pays, a été fondée par le milliardaire Edir Macedo, un actif supporter de Bolsonaro. Son neveu, Marcelo Crivella, un pasteur évangélique néo-pentecôtiste devenu sénateur, est le nouveau maire de Rio de Janeiro. Retourner à l'article
Il y a encore cet article (en libre accès) et celui-ci (pas en libre accès) sur MediaPart.Fr .

Vous vous souvenez de Glenn Greenwald avec Laura Poitras et Edward Snowden, avec Citizen four. :wink:
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par ブノワ »

Tea Bo a écrit : jeudi 30 janvier 2020 à 16:24 Les tories sont il en train de changer de paradigme économique petit à petit ?
Le gouvernement conservateur britannique a annoncé mercredi la nationalisation de lignes ferroviaires dans le nord de l'Angleterre, qui étaient gérées par l'opérateur privé Northern et souffrent de nombreux dysfonctionnements. Le ministère des Transports va retirer à Northern l'exploitation de ces lignes ferroviaires qui passeront entre les mains des pouvoirs publics le 1er mars. Il s'agira de la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans pour un gouvernement conservateur après celle des lignes dans l'est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.
À lire aussi : Brexit: les Etats-Unis visent un accord commercial avec le Royaume-Uni cette année

Le ministère explique qu'il entend assurer une transition en douceur après Northern et restaurer la fiabilité de ses lignes pour les voyageurs. Grant Shapps, ministre des Transports, avait qualifié début janvier le service sur ses lignes de «vraiment mauvais» et de «cauchemardesque» depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier cette franchise. Northern, opérateur privé dont le propriétaire est l'allemand Arriva lui-même filiale de Deutsche Bahn, détenait la concession de ses lignes jusqu'en 2025. Dans un communiqué, Arriva a dit «comprendre» la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des «facteurs externes» comme la vétusté des infrastructures et les grèves.

Ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre qui relie des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, souffre de retards et d'annulations en série, particulièrement depuis la mise en place de nouveaux horaires en mai 2018. Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme. «Nous n'auront pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern», prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration de l'infrastructure par le gouvernement. Ce retour dans le giron public constitue un geste politique important pour le Premier ministre Boris Johnson qui n'a pas caché vouloir augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme celles du nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
À lire aussi : Getlink (Eurotunnel): légère hausse du chiffre d'affaires en 2019 malgré le Brexit

L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major. Ses résultats sont très controversés, les travaillistes et les syndicats mettant en avant les surcoûts, retards et problèmes liés au découpage de l'exploitation en une multitude de compagnies privées
Rien à voir avec les idées politiques, c'est le réalisme qui prévaut ici suite à une situation complètement pourrie depuis très longtemps, résumée ici :
https://www.theguardian.com/business/20 ... s-answered

Même dans le paradis libéral qu'est le Japon, de nombreuses compagnies ferroviaires "privées" ne le sont qu'en partie, parce que desservant de façon unique des zones complètement non-rentables. (Et quitte à surprendre certains, dans le modèle japonais, les compagnies publiques sont de très loin les plus chères).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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freeshost
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Dans un peu plus d'une heure, the Brexit !
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Du whisky écossais comme rite de passage Brexitien. :lol:

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