[Index] Questions en vrac !

[Laura Ingalls]

Et je ne veux pas mentir car c'est la seule personne que j'ai informée de mon autisme et j'attends de lui qu'il le prenne en compte et m'épargne justement ce genre de situation.
Mais c'est raté

Je comprends ça. Je pense même que c'est légitime de vouloir qu'il le prenne en compte!

[Lilas]

Bon, mon collègue est repassé me voir cet après-midi, et m'a demandé s'il avait dit quelque chose qui m'avait déplu lors du repas car je n'avais pas l'air bien ensuite.

Je lui ai répondu que ce n'était pas cela, mais que mes batteries étaient à plat.

Il a eu l'air de comprendre.
Jusqu'à la prochaine fois sûrement, mais au moins il n'est pas vexé.

[Pupuce]

...................

[lepton]

Bon, ça se termine bien.
M'est d'avis que tu vas faire la crêpe (ou l'étoile de mer) en rentrant chez toi...

[hazufel]

+1 avec Pupuce et Lepton.

[Benoit]

Jusqu'à la prochaine fois sûrement, mais au moins il n'est pas vexé.

Renseignes toi d'ici la, peut etre qu'en fait ce type fatigue aussi tous tes collegues nt.

[Laura Ingalls]

(pourquoi on doit saisir au moins 8 caractères?)

[Pupuce]

.............

[MrsJack]

Exemple:
J'ai pas bu d'alcool mais tu me saoules.

C'est peut être encore un peu trop cinglant.

Et en plus, je ne trouve effectivement aucun intérêt à ce qu'il raconte (je ne lui ai pas dit, mais ça se lit peut-être malgré tout dans mon attitude).

Je ne sais pas... Moi quand je saoules quelqu'un je le vois très vite en général (mais pas toujours) et je m'arrêtes par peur de déranger.
Donc s'il continue d'être bavard, c'est qu'il ne se rend pas compte que tu te désintéresses de ce qu'il te dit (ou qu'il s'en fout, ça arrive chez certains NT bavards).

Après, le problème c'est que tu as peur de le vexer. J'ai déjà croisé des gens qui vont te dire franchement : "Désolé mais tu parles trop, ça me fatigue." alors oui c'est vexant, reste à savoir si la personne en face est capable de se remettre en question ou si elle va se braquer en s'imaginant que c'est toi qui n'est pas sympa.

Aussi, j'ai envie de dire de ne surtout pas le prendre personnellement contre vous, c à dire personnes non-autistes. Parce que sincèrement, ça ne l'est pas. C'est pas du tout contre qui que ce soit. vraiment pas! En ce qui me concerne, en tout cas. Après, je ne peux pas parler pour tout le monde!

On a beau le savoir, quand il y a des sentiments en jeu on peut devenir très susceptible, à ce stade ce n'est plus cohérent dans notre tête (dans mon cas en tout cas).
Je côtoie des tas de gens qui ont besoin de beaucoup d'attention ou au contraire de beaucoup de solitude, j'ai pris l'habitude de les accepter tels qu'ils sont, avec leurs particularités, c'est pas un soucis. C'est quand je commence à avoir un attachement plus profond et une dépendance à une personne que ça déraille. Mon ami aspie je l'aime plus que les autres, donc mes émotions font n'importe quoi quand ça le concerne. Même quand il me dit "ce n'est pas contre toi", je le prend quand même contre moi, parce qu'au final quand il s'isole ou se mure dans le silence je me retrouve moi aussi dans le silence et dans une solitude inattendue, l'absence d'un être aimé ça fait mal.
J'ai beau savoir que c'est son fonctionnement habituel, c'est douloureux et tout le monde ne sait pas gérer la douleur. Dans mon cas, la douleur génère le doute : "Et si ce n'était pas son fonctionnement habituel ? Et si c'était MOI le problème ?"
D'autres vont devenir agressifs, j'ai des collègues comme ça, si tu les vexes ils vont montrer les crocs, t'attaquer et se venger.

Dans le cas de Lilas, si c'est un collègue et pas un ami proche, et qu'en plus il est au courant pour son autisme, je pense qu'il est capable de comprendre son besoin de "pause" et de silence sans se vexer.

Bon, mon collègue est repassé me voir cet après-midi, et m'a demandé s'il avait dit quelque chose qui m'avait déplu lors du repas car je n'avais pas l'air bien ensuite.

Je lui ai répondu que ce n'était pas cela, mais que mes batteries étaient à plat.

Il a eu l'air de comprendre.
Jusqu'à la prochaine fois sûrement, mais au moins il n'est pas vexé.

Bon ben voilà.

[Lilas]

M'est d'avis que tu vas faire la crêpe (ou l'étoile de mer) en rentrant chez toi...

Ah, j'aimerais tellement !
Mais il y a un "verre de rentrée entre collègues" prévu ce soir.
Je me vois mal décliner l'invitation en disant : "Je ne peux pas venir ce soir, trop épuisée par la pause déjeuner".

[Laura Ingalls]

Aussi, j'ai envie de dire de ne surtout pas le prendre personnellement contre vous, c à dire personnes non-autistes. Parce que sincèrement, ça ne l'est pas. C'est pas du tout contre qui que ce soit. vraiment pas! En ce qui me concerne, en tout cas. Après, je ne peux pas parler pour tout le monde!

On a beau le savoir, quand il y a des sentiments en jeu on peut devenir très susceptible, à ce stade ce n'est plus cohérent dans notre tête (dans mon cas en tout cas).
Je côtoie des tas de gens qui ont besoin de beaucoup d'attention ou au contraire de beaucoup de solitude, j'ai pris l'habitude de les accepter tels qu'ils sont, avec leurs particularités, c'est pas un soucis. C'est quand je commence à avoir un attachement plus profond et une dépendance à une personne que ça déraille. Mon ami aspie je l'aime plus que les autres, donc mes émotions font n'importe quoi quand ça le concerne. Même quand il me dit "ce n'est pas contre toi", je le prend quand même contre moi, parce qu'au final quand il s'isole ou se mure dans le silence je me retrouve moi aussi dans le silence et dans une solitude inattendue, l'absence d'un être aimé ça fait mal.
J'ai beau savoir que c'est son fonctionnement habituel, c'est douloureux et tout le monde ne sait pas gérer la douleur. Dans mon cas, la douleur génère le doute : "Et si ce n'était pas son fonctionnement habituel ? Et si c'était MOI le problème ?"
D'autres vont devenir agressifs, j'ai des collègues comme ça, si tu les vexes ils vont montrer les crocs, t'attaquer et se venger.

Dans le cas de Lilas, si c'est un collègue et pas un ami proche, et qu'en plus il est au courant pour son autisme, je pense qu'il est capable de comprendre son besoin de "pause" et de silence sans se vexer.

Je comprends ce que tu dis.
Malheureusement, ce n'est pas parce qu'on aime quelqu'un et qu'il compte pour nous, qu'on devient "capable de" pour autant. De même qu'un daltonien, par exemple ne peut pas, même par amour, devenir capable de distinguer ça:

Même si à la place d'un numéro, il y avait une déclaration d'amour de sa dulcinée et qu'il l'aime comme un fou plus que tout au monde, il ne peut pas développer la capacité à distinguer ce qu'il y a dedans, ça ne marche pas comme ça!
Et vraiment, non ce n'est PAS TOI le problème!

J'ai un ami non autiste qui compte bcp pour moi, et justement parce qu'il compte pour moi, c'est douloureux qu'il puisse s'imaginer que j'en aurais rien à foutre de ce qu'il dit, tellement c'est loin de la vérité! C'est juste qu'il y a certains moments, on est mentalement épuisé ou sensoriellement surchargé, voir les 2 et c'est simplement pas possible.

Je fais un autre parallèle: c'est comme si vous discutiez dans la rue, juste à côté d'une zone de travaux avec bulldozer, marteau-piqueur et cie et qu'en raison des décibels très élevés, il est impossible de tenir une conversation correcte dans ce vacarme. Et Qu'alors toi ou lui veuille aller ailleurs pour discuter plus tranquillement et que l'autre ne comprenne pas et prenne ça pour "tu ne veux pas discuter en fait, t'en as rien à foutre de ce que je dis, tu ne même pas!". Ben non, bien-sûr que non!! comme pour le daltonien, ça n'a rien à voir!! Être incapable de discuter avec quelqu'un dans le vacarme des travaux n'a absolument rien à voir avec l'affection, l'amour et l'intérêt qu'on lui porte!

Ah oui, et une autre chose importante à considérer avec les autistes, c'est que d'une manière générale, on n'utilise pas des sous-entendus, il n'y a pas de sens caché derrière nos propos, contrairement aux NT qui font des sous-entendus tout le temps et cherchent des messages cachés partout. Ainsi, si un autiste dit:
-"y a trop de bruit, peut-on aller ailleurs discuter?"
ben ça veut vraiment dire ce que ça dit, littéralement. ça n'est au aucun cas une manière détournée de dire en sens caché:
-"je souhaiterais arrêter cette conversation avec toi!".
Mais réellement pas!

[Ketiapie]

Bonjour,
Peut-on être psy/thérapeute et autiste ?

[Pupuce]

...................

[MrsJack]

Je fais un autre parallèle: c'est comme si vous discutiez dans la rue, juste à côté d'une zone de travaux avec bulldozer, marteau-piqueur et cie et qu'en raison des décibels très élevés, il est impossible de tenir une conversation correcte dans ce vacarme. Et Qu'alors toi ou lui veuille aller ailleurs pour discuter plus tranquillement et que l'autre ne comprenne pas et prenne ça pour "tu ne veux pas discuter en fait, t'en as rien à foutre de ce que je dis, tu ne même pas!". Ben non, bien-sûr que non!! comme pour le daltonien, ça n'a rien à voir!! Être incapable de discuter avec quelqu'un dans le vacarme des travaux n'a absolument rien à voir avec l'affection, l'amour et l'intérêt qu'on lui porte!

Excellent exemple car c'est du vécu !
Dans les transports en commun il se ferme comme une huître la plupart du temps, au début je ne l'avais pas remarqué car moi même je suis tendue dans ces moments là, mais après coup en analysant la situation j'ai pris conscience de la tension qu'il dégageait (et qui devait amplifier la mienne vu que d'habitude j'aime avoir de la compagnie amis ou collègues dans les transports pour me sentir plus à l'aise et en sécurité).

Bonjour,
Peut-on être psy/thérapeute et autiste ?

En théorie ça doit être possible, on peut être autiste et faire des étude de psycho donc devenir psychologue ou psychothérapeute par la suite si l'on veut (voire psychiatre s'il a fait médecine) mais ça ne doit pas courir les rues...

[Benoit]

C'est comme d'etre vegan et de vouloir etre boucher charcutier, il n'y a pas d'impossibilite technique.