Anahata a écrit :Ce que j'observe souvent c'est qu'entre aspies, ça se fuit.
Ça se fuit beaucoup. Certains diraient que c'est un genre de 'je t'aime moi non plus' mais ce n'est pas ça.
C'est hyper dur d'encaisser quelqu'un qui dit : ne m'écris plus.
Alors qu'avant on avait partagé de jolies choses.
Je ne comprends pas pourquoi un aspie a besoin de fuir quand il n'y a rien à fuir. Si c'est un pb d'angoisses liées à de prétendues attentes de ma part, j'en ai pas. Tout ce que je voudrais pouvoir me dire une bonne fois dans ma vie c'est : je peux l'appeler. Je peux le voir. Mais même cette pensee, elle m'est enlevée.
Apparemment, c'est compliqué pour un homme aspie d'être remué par une jeune femme. Ce qui le conduit à fuir. Certains disent que c'est la déchéance assurée, la souffrance, la mort de l'âme etc etc e
En gros, horrible quoi. Alors c'est sûr, qu'on ne peut que fuir dans ce type de considérations irréalistes et incompréhensibles pour ma part.
Voilà. Perso, je laisse tomber, tout tomber. Je n'y arrive plus, de toute manière. Je me suis démenée pour trouver le bon langage, la bonne attitude, pour me gérer etc. Mais ça arrive toujours, toujours à la même conclusion, la même chute. Alors, je tire ma révérence pour ce genre de recherche.
Ayant vécu une "fuite" similaire de la part d'une jeune femme aspie que je commençais à fréquenter et avec qui le courant commençait il me semble à passer très bien (l'impression de "connexion intellectuelle qui a été décrite plus haut en quelque sorte), je peux te dire que ce n'est pas que les hommes aspies qui fuient.
J'aurais même envie de dire que ce n'est même pas une question d'autisme, les sentiments amoureux je pense que c'est effrayant pour à peu près tous les êtres humains... à mon avis ça doit toucher des aires du cerveaux qui génèrent aussi les sentiments je dirais "mystiques".
Mais j'ai aussi fuis de nombreuses fois :
À un moment de ma vie , vivant des sentiments amoureux très forts et réciproques, j'ai commencé à ressentir une sensation de "Dieu est grand" mais lié à la fille avec laquelle je sortais, à me mettre malgré par exemple à faire des plans sur cinquante ans à l'avance avec elle, et là de me dire en quelque sorte "mais merde il m'arrive quoi là ?", et j'ai fuis.
J'ai mis beaucoup de temps à comprendre que des sentiment plutôt "doux" et diffus (mais complètement envahissant aussi) d'amour correspondaient probablement beaucoup plus à un sentiment amoureux caractéristique d'une relation pérenne, alors que j'ai longtemps pensé que le sentiment amoureux ne se déclinait que sous le registre de la passion et de la souffrance.
Donc je me dis que peut-être que le jeune homme dont tu parles ne comprends pas les sentiments qui lui tombent dessus, et que ça lui fait très peur, même si ce sont en fait des sentiments positifs envers toi.