Faut-il avoir des enfants ?

[CookiesALaNougatine]

Comment c'est possible de ne pas aimer les enfants et d'en vouloir quand même ? C'était mon cas avant, mais j'ai réalisé que c'était un leurre et que je me faisais des films.
Si c'est ton enfant, bien sûr que tu vas l'aimer, mais comment on fait quand ses amis viennent à la maison régulièrement (à moins que l'enfant soit autiste aussi et n'ait pas d'amis du tout , pauvre enfant) ? Des fois aussi, les parents gardent les amis de leurs enfants de temps en temps et te demandent de garder les leurs en échange.

Moi non plus, je n'en voudrais toujours pas, surtout parce que je n'aurais pas la capacité de les élever étant donné que pour l'instant, je galère avec ma santé mentale et que je ne travaille pas. Et j'ai "de la chance", je suis fille unique.
Je me dis que j'arriverai plus à m'occuper d'un enfant autiste et surdoué comme moi que d'un neurotypique donc il aurait la chance d'avoir une mère qui arrive à le comprendre et à bien l'éduquer, mais il aurait aussi le même décalage que moi avec les autres et j'en ai beaucoup souffert.

[Deoxys]

Comment c'est possible de ne pas aimer les enfants et d'en vouloir quand même ? C'était mon cas avant, mais j'ai réalisé que c'était un leurre et que je me faisais des films.
Si c'est ton enfant, bien sûr que tu vas l'aimer, mais comment on fait quand ses amis viennent à la maison régulièrement (à moins que l'enfant soit autiste aussi et n'ait pas d'amis du tout , pauvre enfant) ? Des fois aussi, les parents gardent les amis de leurs enfants de temps en temps et te demandent de garder les leurs en échange.

Punaise, tu as raison. Je ne me suis pas projetée dans l'esprit et la vie des gens comme ça et donc je n'ai pas réalisé que ce n'était pas réaliste.
Cela existe peut-être, mais alors c'est rare et hautement contrintuitif...

Moi non plus, je n'en voudrais toujours pas, surtout parce que je n'aurais pas la capacité de les élever étant donné que pour l'instant, je galère avec ma santé mentale et que je ne travaille pas. Et j'ai "de la chance", je suis fille unique.
Je me dis que j'arriverai plus à m'occuper d'un enfant autiste et surdoué comme moi que d'un neurotypique donc il aurait la chance d'avoir une mère qui arrive à le comprendre et à bien l'éduquer, mais il aurait aussi le même décalage que moi avec les autres et j'en ai beaucoup souffert.

Comme toi : je n'aurais pas la capacité de toute manière.

Mais dans mon cas, même si je me mettais à aimer les enfants, ça ne sera jamais une frustration :
En fait, en y réfléchissant (sous la douche ), j'ai surtout compris que je n'avais pas envie d'être mère.

La question n'est finalement pas tellement par rapport aux enfants (chose extérieure à moi), mais par rapport à moi-même et à comment j'envisage ma vie, à quels rôles j'aspire (atteignables ou non, là n'est pas la question ; je parle bien de ce que je souhaiterais — et ne souhaiterais pas).

[Meruqra]

Pour moi, la réponse est toute tracée : je n'ai pas l'intention d'en avoir. Du plus loin que je me souvienne, je n'en ai jamais voulu. Même gamine, je ne voyais pas ma vie d'adulte avec des enfants. On m'a toujours dit "tu verras, en grandissant tu changeras d'avis". Ben... non. Bien au contraire, ça m'a plutôt conforté dans cette volonté de ne pas en avoir. Et ce pour diverses raisons, qui de toute évidence ne plaisent pas à grand monde. Mais c'est ma vie, ça ne regarde que moi.

Parmi mes motivations :
- Je n'aime pas les enfants. Ni de près, ni de loin.
- Mes hypersensibilités, notamment aux bruits et aux odeurs, qui de base font que je sais qu'un gosse serait vivre en permanence au bord de la crise. Et ça, ce n'est ni une bonne chose, ni une bonne idée
- Le fait de ne pas avoir été gâtée sur le plan génétique. Se traîner quelques gènes qui pourraient occasionner des maladies graves s'ils venaient à avoir l'occasion de s'exprimer... je trouve ça plus raisonnable de m'abstenir plutôt que d'avoir un enfant qui souffrira
- Une situation financière (selon moi) insuffisante pour subvenir aux besoins d'un enfant. Je ne suis pas à plaindre. Mais la marge que j'ai me semble clairement insuffisante
- Ma vision de certains concepts courants est clairement opposée à ce qui est socialement accepté. Si je devais avoir un enfant, ça voudrait dire soit me faire violence pour être en permanence à l'opposé de mes principes (pas viable sur le long terme), soit prendre le risque qu'il y adhère et soit d'autant plus source de moqueries et de rejet de la part de ses camarades (pas envisageable)
- Le fait qu'il ait potentiellement deux parents TSA (à prouver), donc même pas un parent pour lui apprendre les codes sociaux et compagnie, ou tout le reste sur quoi nous galérons déjà en étant adultes. J'ai assez souffert du rejet et des moqueries à l'école pour savoir que ce n'est en aucun cas ce que je souhaiterais à mon enfant
- Mon besoin d'indépendance vis à vis d'autres individus, que je n'ai pas envie de perdre. Parce que ce temps libre que j'ai et que j'occupe actuellement à des activités qui me ressourcent, j'en ai foncièrement besoin. M'en priver met en péril ma santé mentale, ça sera le burnout assuré.
- Le fait que je ne sois absolument pas intéressée par tout ça, ce qui en découlerait probablement de difficultés certaines pour m'en occuper correctement

Bref... en ce qui me concerne j'estime compte-tenu du grand nombre de points négatifs, qu'il est juste plus sage de m'abstenir. C'est probablement très égoïste (pour certains point ça l'est et je l'assume), mais voilà.

Mais je respecte tout à fait, même admire toutes les personnes qui désirent un enfant puis franchissent le pas. Franchement, respect.

[Hydrean]

Du coup, je sais déjà que je serai presque totalement absente de la vie parentale de mes frères et sœurs (au moins une prévoit d'avoir des enfants, les autres je ne sais pas encore), et très mal à l'aise les fois où je serai présente...
Et je me sens fautive, d'une certaine manière. Je ne voudrais pas blesser ma fratrie (ou les enfants, une fois qu'iels auront un peu grandi et verront que leur tante les évite).

Mais je me dis aussi que je ne suis pas indispensable dans leurs vies.

Ça dépend des familles (éducation etc ) et de l’affinite qu’on a avec nos frères et sœurs mais en soit les oncles/tantes (à moins d’être dans une situation particulière comme un décès etc) sont rarement vraiment impliqué dans l’éducation des neveux/nièces. La présence c'est surtout lors de réunions familiales ou autres

[ikh]

Merci @Deoxys et @Meruqra pour ces témoignages empreints de réflexion et d'intelligence humaine.

[ad_astra]

Hello,

Alors pour le "faut-il", je ne pense pas qu'il "faille" mais plutôt se poser la question de "est-ce que j'en ai envie / est-ce que je suis prêt.e à ça" ?

Ensuite, j'avoues avoir eu la flemme de lire l'ensemble des réponses avant pour voir si ça a (surement) déjà été évoqué, je pense qu'il est hyper important d'avoir conscience qu'il y a de fortes chances que tu refiles ton TSA en cadeau génétique au dit gamin...

Perso, je suis papa d'une fille de 12 ans et ce que je peux partager de mon vécu : La parentalité, c'est génial, mais c'est aussi un MAGNIFIQUE fil à la patte, une chiée de problèmes et de sources de stress supplémentaires. Je pense que je vais également bientôt lui faire passer "les tests" car elle me ressemble sur pas mal de points. Il semblerait que ce que je mettais sur ses facilités intellectuelles ressemble de plus en plus aussi à un TSA. Si on rajoute à ça un second, petit TDAH avéré de 9 ans que j'ai attrapé en même temps que sa mère quand il était tout petit, on peut dire que les semaines où ils sont là, on n'a pas le temps de s'emmerder. Lorsqu'ils sont là ça change considérablement le rythme du foyer et le temps que l'on peut se consacrer à soi-même et à ses passions, même s'ils sont plutôt mignons par rapport à d'autres monstres que j'ai pu voir. Et comme je le dis souvent : "Et encore, j'ai de la chance, on ne les a qu'une semaine sur deux".

A côté de ça, c'est aussi très structurant (faute de choix) pour la vie, parce qu'avoir la responsabilité d'un gamin (ou plusieurs), ce n'est pas rien...
Et puis, en dehors de la charge mentale due à ces responsabilités et au temps passé pour "bien" les éduquer, c'est aussi top car, quand ils sont éduqués aux câlins, ce sont des puits d'amour inconditionnel qui le rendent bien, et ça :

Bref, en gros : il faut être conscient que ça change CONSIDERABLEMENT une vie, et ce sur le (très? ) LONG TERME... Attention aussi à un truc qui est souvent passé sous silence : ça fout régulièrement la merde dans un couple car les rôles et l'équilibre se retrouvent radicalement changés, le bébé devient souvent le centre d'attention principal et le risque pour les parents est clairement de s'oublier sur le plan amoureux.

Voilà, en espérant avoir pu apporter quelques lumières personnelles sur le sujet...

[Hydrean]

Bref, en gros : il faut être conscient que ça change CONSIDERABLEMENT une vie, et ce sur le (très? ) LONG TERME... Attention aussi à un truc qui est souvent passé sous silence : ça fout régulièrement la merde dans un couple car les rôles et l'équilibre se retrouvent radicalement changés, le bébé devient souvent le centre d'attention principal et le risque pour les parents est clairement de s'oublier sur le plan amoureux.

Ça me fait penser à un poste que j'ai lu récemment disant qu'on ne pouvait pas espérer une relation durable sans enfants... Sauf que même avec des enfants ça ne le garantie pas plus que ça aussi.
Si je prends mes sœurs sur les 3 qui se sont mariés, il n'y a qu'un couple qui dure encore (elle au alentour dès années 00). Les deux autres (dont une qui a eu des enfants)ça a du durée 10/13 ans environ.

[ad_astra]

Bref, en gros : il faut être conscient que ça change CONSIDERABLEMENT une vie, et ce sur le (très? ) LONG TERME... Attention aussi à un truc qui est souvent passé sous silence : ça fout régulièrement la merde dans un couple car les rôles et l'équilibre se retrouvent radicalement changés, le bébé devient souvent le centre d'attention principal et le risque pour les parents est clairement de s'oublier sur le plan amoureux.

Ça me fait penser à un poste que j'ai lu récemment disant qu'on ne pouvait pas espérer une relation durable sans enfants... Sauf que même avec des enfants ça ne le garantie pas plus que ça aussi.
Si je prends mes sœurs sur les 3 qui se sont mariés, il n'y a qu'un couple qui dure encore (elle au alentour dès années 00). Les deux autres (dont une qui a eu des enfants)ça a du durée 10/13 ans environ.

C'est un autre sujet, mais je pense qu'il est illusoire de croire que l'on filera le parfait amour toute une vie avec la même personne... On finit indéniablement par se lasser, et la routine tue tout.

[ikh]

la routine tue tout.

Pas pour tout le monde. Moi j'adore refaire encore et encore les choses qui me plaisent: randos, films, plats ...

[seul]

la routine tue tout.

Pas pour tout le monde. Moi j'adore refaire encore et encore les choses qui me plaisent: randos, films, plats ...

Je suis d'accord, une partie de ma journée est toujours la même et je le fais avec plaisir. C'est plutôt le contraire qui m'agace, quelque chose qui m'empêche d'accomplir ma routine. Même s'il faut avouer qu'apporter des changements partiels est sûrement important.

[ad_astra]

la routine tue tout.

Pas pour tout le monde. Moi j'adore refaire encore et encore les choses qui me plaisent: randos, films, plats ...

Je suis d'accord, une partie de ma journée est toujours la même et je le fais avec plaisir. C'est plutôt le contraire qui m'agace, quelque chose qui m'empêche d'accomplir ma routine. Même s'il faut avouer qu'apporter des changements partiels est sûrement important.

Je ne parle pas de "nos routines" qui elles ne tuent rien du tout... je parle de la routine dans le couple... désolé, je me rends compte que je n'ai pas été assez précis

[seul]

Pas pour tout le monde. Moi j'adore refaire encore et encore les choses qui me plaisent: randos, films, plats ...

Je suis d'accord, une partie de ma journée est toujours la même et je le fais avec plaisir. C'est plutôt le contraire qui m'agace, quelque chose qui m'empêche d'accomplir ma routine. Même s'il faut avouer qu'apporter des changements partiels est sûrement important.

Je ne parle pas de "nos routines" qui elles ne tuent rien du tout... je parle de la routine dans le couple... désolé, je me rends compte que je n'ai pas été assez précis

Pour le couple je sais pas je ne suis pas un expert .

[Hydrean]

Oh nos routines de part leurs rigidite par exemple peuvent aussi être des motifs de lassitude des gens malheureusement à moins de ne trouver que des gens suffisamment adaptable