Parler du SA au travail
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Re: Parler du SA au travail
C'est bien ça, c'est avec le médecin du travail qu'il faudrait commencer. Mais après, si un manager demande pourquoi un aménagement de poste, il faudra lui dire quelque chose. Et puis, avoir un ou plusieurs collègues en soutien, au courant du problème dans le détail, semble indispensable. On a besoin de protection au quotidien. Pas tout le temps, mais n'importe quand. Le médecin du travail n'est pas tout le temps là, il n'a pas les compétences pour nous aider non plus ; un aménagement de poste est une chose, mais gérer les petits tracas du quotidien, suppléer pour une réunion, expliquer que non, on ne peut pas téléphoner à des clients, etc., le médecin ne pourra pas faire tout ça.
Donc, avant d'en parler au médecin du travail dans le but d'obtenir des aménagements, il faut s'être assuré que la situation est favorable. Et c'est là tout le problème.
Pour ma part, j'ai la RQTH, mais je ne m'en suis pas encore servi non plus.
Donc, avant d'en parler au médecin du travail dans le but d'obtenir des aménagements, il faut s'être assuré que la situation est favorable. Et c'est là tout le problème.
Pour ma part, j'ai la RQTH, mais je ne m'en suis pas encore servi non plus.
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Parler du SA au travail
@WinstonWolfe, tu as trouvé les bons mots pour expliquer ce que je voulais dire
.

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Re: Parler du SA au travail
@WinstonWolfe
@FloretteRanou
Ok
Ps dans mon cas, le geek un peu barré, j'ai deux collègues qui me connaissent bien et mon chef direct
@FloretteRanou
Ok

Ps dans mon cas, le geek un peu barré, j'ai deux collègues qui me connaissent bien et mon chef direct

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Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
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Re: Parler du SA au travail
Winston l'explique très bien.
Dans mon cas, je suis allée voir le médecin du travail, mais il n'a pas plus d'idées que moi sur comment on pourrait aménager mon poste. Donc il n'en est pas ressorti grand-chose...
Et si je veux mettre en oeuvre une des idées que j'ai - qui consiste en gros à essayer de mieux répartir les sollicitations sociales dans une semaine -, je dois en parler avec un collègue ou mon chef. Le problème avec le chef, c'est qu'il partira dans quelques mois et je ne sais pas qui lui succédera, ni s'il en parlera à ce successeur inconnu et si celui ne risque pas de mal le prendre. (Du genre, "Comment une autiste peut-elle faire ce métier!")
Bon en fait j'en ai parlé à quelqu'un sur mon lieu de travail, mais comme il ne fait pas du tout la même chose, il ne peut pas m'aider non plus. Et il est d'avis qu'il vaut mieux ne rien dire. (Le problème, c'est comment faire alors pour tenir le coup?)

Et si je veux mettre en oeuvre une des idées que j'ai - qui consiste en gros à essayer de mieux répartir les sollicitations sociales dans une semaine -, je dois en parler avec un collègue ou mon chef. Le problème avec le chef, c'est qu'il partira dans quelques mois et je ne sais pas qui lui succédera, ni s'il en parlera à ce successeur inconnu et si celui ne risque pas de mal le prendre. (Du genre, "Comment une autiste peut-elle faire ce métier!")
Bon en fait j'en ai parlé à quelqu'un sur mon lieu de travail, mais comme il ne fait pas du tout la même chose, il ne peut pas m'aider non plus. Et il est d'avis qu'il vaut mieux ne rien dire. (Le problème, c'est comment faire alors pour tenir le coup?)
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Re: Parler du SA au travail
Le problème en entreprise c'est que les managers changent, ils ne restent jamais trop longtemps au même poste ni même dans la même entreprise... Du coup il y a rarement une personne stable sur qui on pourrait s'appuyer. Ou alors il faut travailler dans une petite entreprise et être ami avec le PDG
...

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Re: Parler du SA au travail
C'est exactement ce qui se passe actuellement chez moi : beaucoup de mouvements depuis un an, une tendance à remplacer les postes fixes par des étudiants en alternance...
Du coup, c'est énormément de stress pour moi, des gens qui avaient appris à respecter mon fonctionnement (c'est-à-dire à ne pas me solliciter socialement mais à respecter et sollociter mon expertise) remplacés par d'autres qui veulent absolument papoter et/ou me prennent pour une subordonnée de mes collègues.
Ce qui est extrêmement frustrant c'est qu'ils posent leurs questions à des gens qui n'ont pas les réponses, ou donnent de mauvaises réponses, et je dois repasser derrière pour rétablir les choses, et je fais cela avec plus ou moins de tact
Du coup, c'est énormément de stress pour moi, des gens qui avaient appris à respecter mon fonctionnement (c'est-à-dire à ne pas me solliciter socialement mais à respecter et sollociter mon expertise) remplacés par d'autres qui veulent absolument papoter et/ou me prennent pour une subordonnée de mes collègues.
Ce qui est extrêmement frustrant c'est qu'ils posent leurs questions à des gens qui n'ont pas les réponses, ou donnent de mauvaises réponses, et je dois repasser derrière pour rétablir les choses, et je fais cela avec plus ou moins de tact

Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans (sur l'autisme, mais pas que) : Et mon blog d'auteure : https://lilasnoir.over-blog.com/
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Re: Parler du SA au travail
Même ce cas de figure peut ne durer qu'un temps ...FloretteRanou a écrit :Ou alors il faut travailler dans une petite entreprise et être ami avec le PDG...
J'ai connu une situation quasi idéale pendant quinze
années, et puis un DG est arrivé et a tout cassé ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Parler du SA au travail
Ou alors avoir son père comme patronOu alors il faut travailler dans une petite entreprise et être ami avec le PDG...

Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
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Re: Parler du SA au travail
Salut tout le monde,
Comment avez-vous fait pour réussir vos entretiens d'embauche? Je peux être très compétente mais l'entretien d'embauche puis la vie en entreprise avec des collègues de bureau et le reste m'est absolument insupportable, du coup je bosse en télétravail (et vu que j'ai un petit autiste à la maison maintenant je n'ai plus tellement le choix). Comment faites-vous? Moi je n'y arrive pas du tout.
Chapeau bas à vous tous qui parvenez à le faire.
Comment avez-vous fait pour réussir vos entretiens d'embauche? Je peux être très compétente mais l'entretien d'embauche puis la vie en entreprise avec des collègues de bureau et le reste m'est absolument insupportable, du coup je bosse en télétravail (et vu que j'ai un petit autiste à la maison maintenant je n'ai plus tellement le choix). Comment faites-vous? Moi je n'y arrive pas du tout.
Chapeau bas à vous tous qui parvenez à le faire.

Introvertie
pas de tsa pour moi
maman d'un petit garçon TSA et TDAH

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Re: Parler du SA au travail
Spoiler : :
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Re: Parler du SA au travail
Je comprends à 100%, c'est pour cela qui je gagne ma vie en télétravail:
Tests de recrutement, puis communications par mails en anglais vu que les boss sont à l'étranger.
Si ils sont contents ils te gardent, si tu ne conviens plus tu t'en vas. Les critères de sélection sont clairs, ce qui est attendu l'est tout autant.
Pas de chichi social, pas d'esprit de groupe, pas de théâtre, je trouve cela très reposant.
Tests de recrutement, puis communications par mails en anglais vu que les boss sont à l'étranger.
Si ils sont contents ils te gardent, si tu ne conviens plus tu t'en vas. Les critères de sélection sont clairs, ce qui est attendu l'est tout autant.
Pas de chichi social, pas d'esprit de groupe, pas de théâtre, je trouve cela très reposant.
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Re: Parler du SA au travail
J'en ai raté bien plus que je n'en ai réussi, mais bon...gog a écrit :Comment avez-vous fait pour réussir vos entretiens d'embauche?
Beaucoup d'entrainement, passer plein d'entretiens, préparer les questions, préparer mon discours, apprendre le plus par coeur possible ce que je veux dire.
Appliquer les conseils lus en ligne, se tenir droite, parler un peu plus fort que d'habitude, regarder dans les yeux (d'où l'importance d'apprendre un maximum par coeur), se forcer à être positive et enthousiaste, prendre des notes avant l'entretien sur l'entreprise et les questions que je pourrais poser.
S'arranger pour que tout ça se passe assez vite, je ne tiens pas ce masque pendant plus d'une heure.
J'ai obtenu deux postes comme ça. Probablement plus parce qu'il leur fallait quelqu'un très vite avec des compétences précises et peu communes que grâce à mes capacités à gérer l'entretien.
J'ai parfois eu des retours assez positifs tout de même, qui n'avaient pas l'air hypocrites.
Il y a un autre entretien que j'ai passé simplement parce que la jeune RH a parlé tout le long sans m'écouter.


Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
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Re: Parler du SA au travail
Suis tombée sur un employeur je-m'enfoutiste en galère qui n'avait d'autres choix que d'embaucher tous ceux se présentant à lui..
Edit : j'y suis allée pensant être recalée, ça s'est conclu par un "ok, vous commencez dans 2h" (l'angoisse totale).
Edit : j'y suis allée pensant être recalée, ça s'est conclu par un "ok, vous commencez dans 2h" (l'angoisse totale).
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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Re: Parler du SA au travail
Les entretiens d'embauche que j'ai réussis (il y en a eu 2) se sont faits dans un contexte plutôt atypique: recrutement direct par la personne avec qui j'allais travailler, pas du tout formée aux RH, donc des questions sur la motivation etc., mais qui étaient prévisibles. J'avais lu des conseils pour les entretiens d'embauche avant et un de mes professeurs au lycée nous avait également fait une petite "formation" sur le sujet, ce qui était très utile. (D'ailleurs ça m'a fait prendre conscience qu'il y avait des codes spécifiques pour cet exercice avant que je ne me plante complètement, ouf.)
Et ensuite, j'ai passé des concours, qui comportent certes un oral, mais qui est centré sur des connaissances factuelles. La partie plus "entretien d'embauche" est courte et sert surtout à vérifier la motivation du candidat, comme dans mon cas elle était très forte dès le départ et que ça se voyait même dans mon CV, ce n'était pas tellement difficile. Là où j'ai eu du mal, c'était pour les questions de "mise en situation", mais il y en a eu peu et ça n'a pas beaucoup joué.
Et ensuite, j'ai passé des concours, qui comportent certes un oral, mais qui est centré sur des connaissances factuelles. La partie plus "entretien d'embauche" est courte et sert surtout à vérifier la motivation du candidat, comme dans mon cas elle était très forte dès le départ et que ça se voyait même dans mon CV, ce n'était pas tellement difficile. Là où j'ai eu du mal, c'était pour les questions de "mise en situation", mais il y en a eu peu et ça n'a pas beaucoup joué.
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Re: Parler du SA au travail
Je me suis beaucoup ratée, me suis entraînée, pour finir par réussir. Au début, j'avais tendance à être trop honnête, à ne faire aucun geste, à ne pas sourire, à ne pas savoir quoi dire, voir, me dévaloriser. Un jour, j'ai décidé d'avaler des tonnes de bouquins/vidéos/recherches sur "comment passer un entretien" pendant des mois et des mois. Et au final:gog a écrit :Comment faites-vous? Moi je n'y arrive pas du tout.
-Noter toutes les questions "bâteaux" et les questions qu'on m'a déjà posées lors des précédents entretiens pour connaître la réponse automatique qu'ils veulent entendre, et m'entraîner à les dire à voix haute. Genre: Citez un de vos défauts.
-Connaître par cœur mon CV et comment présenter mon parcours et les points clés en quelques minutes.
-Regarde des vidéos de personnes passant un entretien "réussi" et essayé de les reproduire.
-M'entraîner à faire les gestes "d'ouverture" et de "sociabilité" (bouger les mains, en les ouvrant vers le haut par ex).
-Sourire au maximum. Rire même si c'est pas drôle.
-Regarder dans les yeux, mais, ne pas fixer trop longtemps du regard (et je rejoins Manichéenne pour le par coeur!).
-Avoir sous le coude quelques questions à poser pour se montrer "intéressé et investi" dans le cas où on me demande "Avez vous des questions?".
Le problème, à la fin, ce n'était pas l'entretien à réussir ou non, c'est plutôt de réussir à garder le travail après, alors que le patron s'imaginait que j'étais sociable. Il voit alors ma personnalité changer complètement au bout de deux jours, pour quelqu'un qui parle en fait peu, fatigable, qui n'a pas toujours d'expression sur son visage, et qui se perd dans les consignes comme une "empotée".

Donc bon, le mieux, c'est de faire un travail en cohérence avec ce qu'on est quand même, plutôt que jouer un rôle pour réussir là où on échouera de toute façon plus tard...
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.