Rémy, je suis tout à fait d'accord et je ne comprends pas que sous prétexte que des personnes ont à faire (ou "affaires"…) avec toi, elles se permettent de s'installer chez toi en t'attendant. C'est intolérable et tu fais bien de te montrer fâché et de les virer. Quel manque de tact, et de professionnalisme, c'est incompréhensible de la part de personnes travaillant dans ces domaines qu'elles n'aient pas un peu plus de tact et de politesse. Je pense que tu devrais au moins le signaler aux organismes dont elles dépendent et si cela se reproduit, te plaindre par écrit auprès de leurs supérieurs hiérarchiques (plus facile à dire qu'à faire, je sais, mais ne te laisse pas faire).
Athena, je me retrouve presque totalement dans ce que tu expliques depuis le début. Sauf qu'on ne reçoit que des relations de ma femme car je n'ai pas d'amis.
Le problème dans la famille de mon copain, c'est qu'ils dont des conversations croisées : il discute avec son cousin, moi je dois discuter avec sa femme...
Alors le problème c'est que :
je n'ai rien à dire
je suis parasitée par l'autre conversation
Les conversations qui se croisent c'est totalement déconcentrant.
Lundi soir, "nous" recevions un cousin de ma femme avec son épouse. Quand ma femme partait à la cuisine en me laissant seul avec ce couple, le cousin parlait tout seul et je ne savais pas quoi lui répondre… il y a eu des blancs, ma femme qui revenait, qui repartait. Je n'arrivais même pas à m'intéresser à ce qu'ils disaient, ce doit être très désagréable pour eux aussi, donc j'essayais de faire semblant, mais cela demande tellement de concentration que je n'arrivais pas en même temps à trouver des idées pour répondre, trouver des sujets. Bon, ça n'a pas duré trop longtemps.
Je n'ai pas envie de faire l'effort de m'intégrer, de "sortir" plus, car à mon âge je m'aperçois bien que ça ne mène à rien d'autre que de superficiel et sans durée et sans plaisir. J'ai juste envie qu'on me fiche la paix (Malheureusement ma femme n'est pas comme ça). Je serais donc plutôt dans la personnalité évitante que dans la phobie sociale ?
Pourtant j'ai des activités extérieures, il ne me dérange pas d'aller à la médiathèque ou dans un magasin parce que j'ai une raison d'y aller et qu'on sait pourquoi les gens sont là et "à quoi ils servent" (ce n'est pas très bien dit…). Ce que je crains plus dans ces lieux, c'est de rencontrer des gens que je connais et avec qui je serais gêné de parler (quand je peux je fais semblant de ne pas les avoir vu), ou de rencontrer des gens qui me connaissent bien et que je ne reconnais pas (genre "salut –
mon prénom-" et que j'te fasse la bise. Et moi "excusez-moi, vous avez l'air de bien me connaître, vous êtes qui ?". C'est humiliant !). Alors que de dire bonjour aux personnes de l'accueil ne me gêne pas.
A vrai dire je suis totalement perdu en ce moment. Je pense que le rapport aux autres, ma difficulté à la relation sociale est mon principal handicap. Je viens d'être testé pour mon QI, et, si le résultat à des raisons de me troubler mais devrait me réjouir (THQI), je vois que plus les jours passent depuis, plus je me sens perdu.
Le sentiment de décalage et de solitude est fréquent chez les HQI, ma psy considère que je n'ai pas à me poser de questions sur des troubles asperger ou TSA. Je viens de prendre à la médiathèque le livre de J. Siaud-Facchin "Trop intelligent pour être heureux?". J'y relève ce passage
"Les autres me fatiguent. Alors oui, je fais des efforts. Je leur parle, je fais semblant de m'intéresser à leurs propos, à leurs histoires, je leur réponds. J'essaie d'être sociable. Mais cela me demande de la concentration et beaucoup d'énergie. Et tout d'un coup, presque sans que je m'en rende compte, je décroche. Au bout de très peu de temps, dans une soirée, le vide se fait autour de moi. Et je me retrouve seule. Personne ne semble plus avoir envie de me parler. A la fois cela m'apaise, je n'ai plus d'efforts à faire. Mais cela me rends triste aussi. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me sentir bien avec les autres ? Pourquoi je m'ennuie si vite dans les conversations ? Cela ne m'amuse pas. Et pourtant eux semblent prendre tellement de plaisir à être ensemble. A partager. Je me sens terriblement seule. J'observe tout cela avec amertume. Colère, presque. Est-ce ma faute ?".
C'est exactement cela. Je ne serais alors
que THQI ? Alors il vaut mieux que j'aille vivre dans un ermitage avec mes livres et mon matériel !...
Excusez-moi de vous envahir, mais il faut vraiment que passe du temps et que je retombe sur mes pieds. Pourquoi est-ce ici que je suis bien alors que sur les forums destinés aux "surdoués" ce problème n'est pas vraiment compris ?
Je crois que j'aurais besoin d'un psychologue compétent qui essaie de me connaître et de me comprendre, plutôt que voir à travers ses idées à lui.
Je ne sais donc pas si je suis aspie, ni "à quel niveau" donc je ne connais pas ce que vivent les aspies. Mais si, pour moi, c'est seulement dû à la surdouance, alors, m*** qu'on me laisse tranquille. A mon âge je n'ai plus envie de m'intégrer avec des gens qui ne m'intéressent pas ! et je ne connais pas de gens qui m’intéressent