Bonjour :)

[Rudy]

Je voudrais juste intervenir sur deux trois choses...

Premièrement, on n'a jamais prouvé que l'homosexualité était génétique. C'est d'ailleurs une théorie qui me dérange, puisque souvent, dans les études, ça suppose qu'il y a une anomalie vis à vis de l'hétérosexualité.

Les gens disent souvent: Tu es devenue homosexuelle parce que tu n'as pas connu un vrai/bon/gentil mec. Je ne suis pas du tout en phase avec ce genre de discours non plus. Ce n'est pas parce qu'on a été déçu par un sexe qu'on sera attiré par l'autre. Ça suppose un choix, hors, l'attirance, ça ne se contrôle pas, et on ne saurait l'imputer à une simple déception (et le mythe que toutes les lesbiennes ont été violée n'est pas plus vrai).

Ensuite, autiste ou non, on dit aussi que les nanas aiment être avec des nanas parce qu'elles sont pareils et que c'est plus facile. Sauf qu'en fait, on a beau être du même sexe, ce n'est pas pour autant que l'autre est plus compréhensible, ni qu'il nous ressemble (le genre et les stéréotypes liés sont une construction). C'est aussi très compliqué. D'autant plus que, pour une personne autiste, j'ai du mal à imaginer qu'il soit plus facile d'aller vers une femme plutôt qu'un homme. En l’occurrence, il n'y a rien de facile à être homosexuel dans notre société, alors, encore moins en terme de séduction.

Et à côté de ça, j'ai un peu de mal avec le fait de lier le fait d'avoir un TSA avec l'homosexualité. Ça suppose qu'un trouble augmente les chances d'être homosexuel (ou vice versa). Je ne suis pas non plus en phase avec ça. Je pense plutôt que, comme il a été dit plus haut, c'est davantage dû à une ouverture d'esprit différente, et peut-être, un impact moins significatifs des codes sociaux. A moins qu'un jour on parvienne à faire le lien entre la génétique liée à l'autisme, la génétique liée à l'homosexualité, et la mise en relation des deux, ça me semble étrange de faire le lien.

En soit, ce qui met le plus de barrière dans ce genre de questionnements, c'est lorsqu'on essaye de coller à une "étiquette", et s'enfermer dedans. Le plus simple, c'est simplement de voir les relations que l'on crée telle qu'elles sont. Se définir, à mon sens, ça vient plus tard, lorsqu'on a acquis une certaine confiance vis à vis de ce que nous sommes. Et si plus tard, comme Mariemento, on préfère ne pas se définir homosexuelle, il n'y a rien de mal à ça ni d'incohérent...

[Hok-asiafan]

Je voudrais juste intervenir sur deux trois choses...

Premièrement, on n'a jamais prouvé que l'homosexualité était génétique. C'est d'ailleurs une théorie qui me dérange, puisque souvent, dans les études, ça suppose qu'il y a une anomalie vis à vis de l'hétérosexualité.

Les gens disent souvent: Tu es devenue homosexuelle parce que tu n'as pas connu un vrai/bon/gentil mec. Je ne suis pas du tout en phase avec ce genre de discours non plus. Ce n'est pas parce qu'on a été déçu par un sexe qu'on sera attiré par l'autre. Ça suppose un choix, hors, l'attirance, ça ne se contrôle pas, et on ne saurait l'imputer à une simple déception (et le mythe que toutes les lesbiennes ont été violée n'est pas plus vrai).

Ensuite, autiste ou non, on dit aussi que les nanas aiment être avec des nanas parce qu'elles sont pareils et que c'est plus facile. Sauf qu'en fait, on a beau être du même sexe, ce n'est pas pour autant que l'autre est plus compréhensible, ni qu'il nous ressemble (le genre et les stéréotypes liés sont une construction). C'est aussi très compliqué. D'autant plus que, pour une personne autiste, j'ai du mal à imaginer qu'il soit plus facile d'aller vers une femme plutôt qu'un homme. En l’occurrence, il n'y a rien de facile à être homosexuel dans notre société, alors, encore moins en terme de séduction.

Et à côté de ça, j'ai un peu de mal avec le fait de lier le fait d'avoir un TSA avec l'homosexualité. Ça suppose qu'un trouble augmente les chances d'être homosexuel (ou vice versa). Je ne suis pas non plus en phase avec ça. Je pense plutôt que, comme il a été dit plus haut, c'est davantage dû à une ouverture d'esprit différente, et peut-être, un impact moins significatifs des codes sociaux. A moins qu'un jour on parvienne à faire le lien entre la génétique liée à l'autisme, la génétique liée à l'homosexualité, et la mise en relation des deux, ça me semble étrange de faire le lien.

En soit, ce qui met le plus de barrière dans ce genre de questionnements, c'est lorsqu'on essaye de coller à une "étiquette", et s'enfermer dedans. Le plus simple, c'est simplement de voir les relations que l'on crée telle qu'elles sont. Se définir, à mon sens, ça vient plus tard, lorsqu'on a acquis une certaine confiance vis à vis de ce que nous sommes. Et si plus tard, comme Mariemento, on préfère ne pas se définir homosexuelle, il n'y a rien de mal à ça ni d'incohérent...

Je pense la même ou presque concernant la phrase "Ensuite, autiste ou non, les nanas [...]" (mais quand tu dis "Les nanas aiment être avec les nanas", tu parles "entre elles amicalement pour parler de leurs problèmes, ou des mecs" ou "en couple entre elles"? Aussi il me semble ne pas avoir trop de difficultés pour aller vers les femmes ) Ensuite ok quand tu dis qu'on est libre de se définir homo ou pas

[Rudy]

Là je parlais du point de vue d'une relation sexuelle ou amoureuse. Il y a beaucoup de stéréotypes liés au couple de deux femmes: On a le même corps donc on sait mieux comment faire, entre deux femmes c'est plus doux/attentionné/tendre... Ce qui est faux, puisque chacun est différent, que notre sexe ne définit par notre personnalité, et qu'à chaque fois que l'on découvre une nouvelle personne, on doit tout reprendre de zéro.

Et si je dis que c'est difficile d'aller vers les femmes, je parle aussi en terme de relation amoureuse. Amicalement, ça ne se vaut pas. Déjà parce que lorsqu'on est homosexuel, on a du mal à savoir si une femme l'est aussi ou non lorsqu'on est attirée (à moins qu'elle le dise clairement), et, les autistes ayant des difficultés avec les implicites, je ne pense pas que ça soit plus facile pour eux d'aller vers les femmes (à moins de le demander clairement ). Et à côté de ça, la société fait qu'il y a un enchevêtrement de mécanisme qui rend ce contact plus ou moins difficile. Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi être en couple avec une femme, en tant qu'autiste, serait plus facile qu'être en couple avec un homme, ça ne me parait pas logique.