Je vois des aspie partout !

[calande]

Moi j'ai lu 1 personne sur 150, minimum. Mais je pense que beauuuucoup d'aspies se méconnaissent comme tels. Je fais beaucoup gaffe aux comportements des autres, et je suis aussi à l’affût de comportements "suspects" qui me ressemblent

[molpé]

Le mieux pour nuancer correctement tes observations est de rencontrer ce "phénomène", en l'occurrence des personnes diagnostiquées Asperger.

Donc, lors de la prochaine grande rencontre Asperger du forum, viens donc.

C'est quand la prochaine rencontre ?

[Benoit]

Je pense que le prochain évènement sur ce forum sera à Paris d'ici deux mois, en tout cas ça a été la périodicité jusqu'ici.

Il doit y avoir également des rencontres dans l'Est de la France, mais pas sur ce forum.

[misty]

Je pense perso qu'à force de lire et relire les traits SA on les voit plus que ceux qui ne sont pas informés. C'est normal parce que tout le monde a des traits plus ou moins marqués. Et le terme "médical" intervient selon moi uniquement quand ils sont très nombreux et marqués. Et quand la personne a des soucis avec...
Sinon, effectivement, rien que dans les personnes connues je soupçonnerais notamment Eva Green et Helene Grimaud par exemple. Ou Tim Burton, pour qui j'ai lu que son ex-femme s'était interrogée... Mais que ça n'a pas l'air de déranger, qui n'a visiblement jamais creusé la question. Et à partir du moment où il ne ressent pas de malaise je comprends qu'il s'en tape complètement...

[freeshost]

molpé, si tu veux, on organise quelque rencontre avec les autres "un peu à l'est" de la France de ce forum. Tu vis dans quelle ville déjà ?

[elina888]

J'aimerais creuser un peu cette question, mais peut-être est-ce déjà fait ailleurs ? si oui désolée si je doublonne...

Je pense avoir détecté un TSA chez mon père et chez un autre homme de ma belle famille. Les traits sont vraiment marqués chez eux (comme souvent chez les hommes apparemment?).
Seulement ma question est là : si on pense l'avoir détecté chez qqn, faut-il en parler avec les personnes peut-être concernées ?

Pour mon père, je vois qu'il a des difficultés surtout sociales (phobie?).
L'autre personne a des problèmes de fatigue qu'elle ne comprend pas et en cherche la cause.
Tous les 2 présentent des traits communs : n'écoutent plus/sont dans la lune quand il y a des réunions de famille et des discussions, une façon particulière de s'exprimer, maladresses physiques, ...
Bref, je ne cherche pas à vous les faire diagnostiquer.

C'est juste que, ayant connaissance du sujet, je me sens un peu "responsable" de devoir apporter cette connaissance, de ne pas laisser la personne dans l'ignorance.
Mais est-ce une bonne idée de glisser le mot dans une conversation ? Sachant que peut-être ça peut bouleverser leur vision des choses en bien comme en mal.
J'ai surtout peur du mal que ça pourrait causer et je ne voudrais pas qu'il y ait un malentendu sur le fait que je pense que la personne est autiste -> mauvaise vision de l'autisme de leur part et donc croire que je les dénigre etc. etc.

[Benoit]

Si ce sont des adultes equilibres, ils se connaissent deja suffisamment par eux memes, des demarches de diag n'y changeront rien sinon un mot que de toutes les facons la population ignore.

Ca ne t'empeches par d'en parler si tu veux evoquer ta situation. Mais diagnostiquer un autre adulte n'a vraiment un sens que dans des cas tres differents (grossierement, sortir d'institutions des gens qui n'ont rien a y foutre).

[elina888]

C'est vrai que l'idée d''aborder ce sujet s'il concerne une autre personne m'effraie un peu.
Je pense que ça doit être parce-que ce n'est pas mon rôle.

Merci Benoit. Ta réponse me convient
Plutôt parler de moi et de mes doutes, qui peuvent faire réfléchir quelqu'un d'autre.
J'essaierai de tâter le terrain chez mes parents au sujet de mon enfance et on verra si j'aboutis à parler d'Asperger...

[astro]

Si ce sont des adultes equilibres, ils se connaissent deja suffisamment par eux memes, des demarches de diag n'y changeront rien sinon un mot que de toutes les facons la population ignore.

Ca ne t'empeches par d'en parler si tu veux evoquer ta situation. Mais diagnostiquer un autre adulte n'a vraiment un sens que dans des cas tres differents (grossierement, sortir d'institutions des gens qui n'ont rien a y foutre).

Désolé mais je ne suis pas tout à fait d'accord.
Si ce sont des personnes dans le spectre, même si elles sont "équilibrées" en apparence, ils doivent bien se sentir très régulièrement à l'écart, être fatigués, mal à l'aise, avoir des problèmes divers et savoir que quelque chose cloche sans avoir pu en trouver la raison précise.
Diagnostiquer un adulte peut être "libérateur", même s'il n'est pas en institution.

Après ça n'est pas forcément une raison de leur dire non plus, car effectivement c'est un risque de chambouler leur vie. Ça n'est pas évident à juger. Peut-être que sans dire que tu les soupçonne d'être dans le spectre, tu pourrais amener le sujet, dire que tu as vu certains similarités, que tu as vu des Asperger témoigner et qu'on aurait pas cru qu'ils étaient autiste, que l'autisme n'est pas forcément ce que l'on croit, etc. et voir leur réaction dans un premier temps ?
En bref essayer de leur amener le sujet délicatement mais que le "déclic" vienne de leur côté.

[Benoit]

Merci tu me donnes l'occasion de preciser.

Ce que je veux dire par equilibre, c'est qu'un adulte Asperger pere de famille (par exemple) a de bonnes chances de connaitre deja son 'mode de fonctionnement' et d'avoir compris en quoi il differe de la normalite. Ca fait partie de l'experience de vie.
Suivant son mode de fonctionnement et son appetance pour la logique, il connaitra deja la symptomatologie soit de facon empirique, soit de facon formelle.

Se renseigner sur le SA, ca lui donnera au mieux des informations sur le comment (la partie neuroscientifique, mais beaucoup de gens ne sont pas interesses par ce truc) et le pourquoi.
Ca ne changera fondamentalement pas grand chose a sa vie, chacun faisant de toute facon dans son cheminement personnel l'epreuve du pourquoi et y trouvant des reponses personnelles la encore (psychologie, croyances, etc...).

Je considere que toutes les personnes Aspies arrivees a l age adulte sans avoir pete les plombs doivent etre passees par ce type de cheminement, quelque soit leur 'force de caractere'. Mais je sais que tout le monde n'est pas necessairement d'accord avec ca.

Mais une personne aspie adulte qui ait (sur)vecu sans faire l'epreuve de se caracteriser et evaluer sa difference, meme empiriquement, je pense que ca n'existe pas dans la nature.

[astro]

Ok merci je vois ce que tu veux dire, mais je ne suis pas sur que ça soit le cas.
Bon je ne suis pas diagnostiqué, mais pour prendre mon exemple malgré tout, je n'avais pas mis le doigt dessus.
A part m'arrêter à des constatations basiques du genre "je suis ne pas sociable", "parfois je pleure voir me me griffe/tape la tête mais je ne sais pas pourquoi", "je suis différent", ça ne m'apportait pas grand chose en fait, à part encore plus de questions. Je me suis adapté en apparence, mais au fond rien n'avait changé. Et je pense que c'est le cas de beaucoup d'Asperger adultes.

Les mettre sur cette piste là, leur faire connaitre le SA et envisager cette piste, serait déjà un grand pas. Après à eux de creuser plus ou non je pense.

Enfin bon c'est un autre vaste débat.

[Benoit]

Je suppose que ca depend de ta quantite d 'experience' de la coexistence avec les neurotypiques (et donc des neurotypiques en question).

Difficile de toute facon d'analyser d'un aspie a l'autre quand on 'manque d'empathie'. Mais effectivement ce n'est pas le sujet de ce fil.

[Nova]

Voilà en fait je crois que j'attribue beaucoup de comportements de gens autour de moi à des traits du SA :

_manque d'empathie

C'est faux! Je pense qu'au contraire une personne avec SA a une empathie exacerbée (dans la grande majorité)

Tous le monde confond avec le manque de compassion...!!!

C'est une de mes théorie puisque je ne l'ai lu nulle part mais je soutiens qu'elle est exacte puisque si nous n'avons aucune empathie cela revient à dire que nous sommes des sociopathes or ce n'est point le cas...!!!

[Benoit]

On s'éloigne encore du sujet mais "manque d'empathie" - dans la définition de l'autisme - ça ne signifie pas "s'en foutre des autres", ça veut dire "être incapable de se mettre à leur place".

Par exemple si j'essaie d'envisager une situation avec les yeux de quelqu'un d'autre, neuf fois sur dix ce sera simplement en me mettant moi dans son corps, ce qui n'a rien à voir avec "se mettre réellement à la place" de quelqu'un.

Tous les neurotypiques n'en sont pas forcémenent très capables non plus.

[Moonygirl]

Euh ... l'empathie c'est arriver à deviner les émotions des autres, non ? Je suis absolument nulle pour ça. Ça ne veux pas dire que je n'ai pas de compassion, au contraire, quand j'ai enfin compris qu'une personne est triste, j'essaye de l'aider à aller mieux.

(Sinon mon père non diag a fait le cheminement dont tu parles Benoit, mais je crois bien que ça été causé par sa découverte du SA quand j'étais petite et qu'il a compris que ça nous concernait tout deux...)