L'autorité, l'obéissance

[Anarchy]

Un peu la même chose que mon voisin du dessus.
Quand je la sais légitime (surtout mes parents ou mes profs) j'obéis, souvent aveuglément.
Mais dans d'autres cas, comme des élèves qui veulent me traiter comme le petite chose parcque je suis bizarre, je pète un câble. Je le montre que rarement mais souvent,j'explose intérieurement quand on me tire les joues parcque je dis quelque chose de "mignon" alors que je le voulais sérieux.
C'est pas trop trop en rapport avec le sujet, mais dans ma tête c'est une façon de hiérarchiser.
Pour l'autorité légale... J'ai du mal avec la société, etc, pour ça que j'ai vraiment peur des flics. Pas des militaires, des flics.
Vous aussi ?

Ah, comme je trouve que ça rentre dans le sujet, j'ai horreur de l'injustice. En maternelle j'ai piqué une crise de colère (et de larmes) car ma prof avait été injuste avec moi, elle avait pas engueulé une fille pour avoir fait quelque chose, mais m'avait engueulé moi, alors que je ne faisais qu'imiter (car je ne savais mais teeeeeeeeeellement pas quoi faire).
Impossible de me calmer, ma nounou a du appeler ma mère pour qu'elle rentre de sa pharmacie pour que j'arrête de pleurer.
Donc, chez moi: autorité+ Injustice ça me fait criser (plus du tout aujourd'hui, je crise à l'intérieur, et je me balance pour me calmer )

[Djinpa]

ah, oui, ce sujet me rappelle une anecdote quand j'étais enfant (8ans):
j'étais dans une école privée, une majorité d'élèves portaient un nom de famille à particule (prénom, de Trucmuche), et y associaient la devise de leur famille. Moi, j'avais pas de "petit de" dans mon nom, mais j'ai trouvé super l'idée de la devise (j'avais pas remarqué que c'était juste pour faire joli, sans conséquence concrète). Donc je décide de m'en choisir une, de devise...ca a donné:
"je demande la permission, et si je ne l'ai pas, je m'en passe."
j'étais assez fière d'avoir réussi à formuler une devise qui me corresponde vraiment, mais déjà échaudée par d'autres bugs sociaux, je me suis prudemment abstenue de la partager- de toute façon, je parlais à personne...

[gog]

Je comprends les règles et je les applique mais lorsque quelqu'un se montre dirigiste avec moi ou prétend incarner l'autorité, j'ai tendance à couper les ponts avec la personne et tout son entourage, de sorte qu'il est assez difficile de me dire quoi faire en règle générale. Je m'arrange pour être autonome, la compagnie des autres me dérange alors lorsque l'Autre veut m'imposer son autorité, je le prends mal. Au boulot, je fais ce qu'on me demande et je suis demandeuse d'explications mais je n'accepte aucune pression, aucun mouvement d'humeur de la part de mes supérieurs hiérarchiques. C'est compliqué. Je suis bien plus efficace et bien plus heureuse depuis que je bosse en indépendante.

[Autiste ou surdoué ?]

J’ai du mal avec ces mots là, ces sentiments (comme avec d’autres…)

Autorité ? Mais personne n’a de droit sur les autres ! Pour moi l’autorité ne peut être que pour contraindre à respecter les autres et le fonctionnement de la vie en société. Et je ne la supporte que dans la mesure de ce que je valide. Parfois je suis en blocage sur des choses assez mineures mais qui me sont insupportable dans mon éthique personnelle.

Obéissance ? Pour moi, ça n’existe pas. Je fais ce que j’accepte de faire parce que je le comprends : ce n’est pas obéir.

Si l’on veut de « l’autorité » et de « l’obéissance » avec moi, il suffit de m’expliquer et que je comprenne. Et j’aimerais que ce puisse être pareil avec tout le monde…

Et aussi, j'ai remarqué que quand on me demande quelque chose alors que je comptais le faire, ça me coupe l'envie de le faire. Depuis toujours. (esprit de contradiction? Mais je ne crois pas pourtant). En fait, il faut que les choses viennent de moi pour que tout se passe bien. Si elles ne viennent pas spontanément, il faut m'expliquer gentiment le pourquoi du comment et alors tout va bien (sauf si ce qui est demandé m'apparait aberrant, illogique ou ne me convient pas etc..)

C’est exactement ce que je ressens et qui me met souvent en conflit avec mon entourage. Merci Pupuce, tu m’évites d’avoir à l’écrire.

Et à ceux qui refusent l’autorité stupide et l’obéissance aveugle !

[Lathian]

Je n'accepte l'autorité que lorsqu'elle est nécessaire à la bonne organisation de quelque chose ou pour acquérir une compétence. Sinon elle n'a aucune raison logique d'être.

[Rudy]

Je rejoins laboulette sur:

L'autorité, ne veut pas forcément dire autoritarisme, et peut même être quelque chose de bienveillant, à partir su moment où les personnes qui la détiennent la pratique au titre du bon fonctionnement du structure, ou institution, mais pas dans le but d'asseoir le désir de pouvoir sur autrui.

Sinon, j'ai toujours eu des difficultés avec l'autorité. Je n'aime pas l'idée d'obéissance non plus, ni l'idée qu'on m'imposerait des choses à laquelle je ne consens pas. J'aime me dire que si j'obéis à quelqu'un, j'obéis déjà avant tout à moi-même, à savoir que je suis en accord avec ça. Genre, je n'ai pas de difficulté à obéir à l'interdit de tuer. Et comme les posts plus haut, il me faut de la légitimité, et je suis une de ceux qui vont affronter la direction si ils estiment que quelque chose est à affronter, parce que j'accorde plus d'importance à la justice, la cohérence, la légitimité, qu'à ma place à vrai dire. Et au final, ça me semble tellement dans l'ordre naturel des choses de faire part de ces choses là que je ne me pose pas vraiment la question...

[Djinpa]

ULB, nid d'Aspies?? ULB= Université Libre deBruxelles: j'y ai étudié, et trouvé une communauté à laquelle je pouvais enfin adhérer sans réserve... dans la liberté, l'égalité, la fraternité. Le plus beau souvenir de ma vie en matière d'intégration sociale. Communauté fondée sur la valeur libre-examen.
une définition du libre-examen:
« La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être. »

— Henri Poincaré

voir aussi: http://www.ulb.ac.be/ulb/presentation/librex.html

[Anarchy]

'Me rappelle que j'ai quitté une sorte d'ordre de chevalerie sur un jeu en ligne allié à un forum pour le RP.
Parc que j'avais du mal avec la hiérarchie des commandeurs, des supérieurs etc.
Je comprenais pas quand je devais agir normalement et quand ils étaient des supérieurs.
Aussi, j'avais l'impression que même HRP, en tant que joueurs, ils étaient comme des supérieurs, ou pas, c'était ambigüe, comme j'ai stressé, j'ai quitté cette ordre. X)

['Οδυς]

Ce qui ressort beaucoup, c'est le besoin de comprendre l'ordre ou de ne pas comprendre la hiérarchie.
Je dirais que j'accepte l'autorité quand on ne me donne pas d'ordre. Souvent l'autorité semble telle un manteau d'apparat. Si quelqu'un veut s'appeler "chef" ou "empereur" qu'il le fasse.
Obéir a un ordre sans le comprendre m'est difficile même si je le voulais.
Je pense que si j'ai tendance à fuir ses 2 termes avec répugnance, c'est avant tout parceque leurs usages ne me semble pas logique.
Cependant, une autorité, qu'elle émane d'un pouvoir démocratique ou monarchique ou stochocratique permet de tranché des choix multiples dont il est difficile de savoir s'il est juste. Est-il plus juste d'aller à la plage ou au cinéma? De marcher sur le trottoir de gauche ou de droite? Parfois, une réponse arbitraire est la seul réponse possible.
Quand à obéir, c'est ce mettre d'accord. Or que ce soit par la Vertu, d'un profond Charisme ou d'un ordre du jour édicté avec la plus grande justice, si tu n'as pas compris ce que l'on te demande, tu n'as pas obéit. La conséquence en est souvent d'être puni ce qui sera considérer comme injuste et l'on verra dans le corps qui nous aura puni la source même de cette injustice.
Donc heureusement que le système est injuste sinon je pourrais croire que ce qui est juste ne l'ai pas ^^

Après, je ne soutiens pas l'autoritarisme, ni l'obéissance aveugle. Cela ne rend personne heureux à commencer par celui qui dirige et l'efficacité peut en être affaibli, la situation concrète et sa complexité pouvant échapper à la limite mortel de celui qui se prétend représenté un ensemble plus vaste. C,a en ai peut-être la plus grande ironie!