Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Moi j'ai une super astuce... être en couple avec un NT.
La plupart des choses les plus dures à faire pour moi, c'est lui qui les fait. Et réciproquement, on partage les tâches. Je ne fais qu'exceptionnellement la cuisine, et c'est bien mieux ainsi. En contrepartie, je gère les pc, les gros achats, les comptes bancaires, les photos... Tout ce qui fait appel à la précision, à une recherche exhaustive, au calcul, à l'informatique ou autres technologies, c'est pour moi. Ce qui est social, ou manuel, c'est pour lui. Certaines tâches sont mieux réparties et d'autres quasi exclusives à l'un de nous deux.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Disturbed a écrit :Moi j'ai une super astuce... être en couple avec un NT.
La plupart des choses les plus dures à faire pour moi, c'est lui qui les fait. Et réciproquement, on partage les tâches. Je ne fais qu'exceptionnellement la cuisine, et c'est bien mieux ainsi. En contrepartie, je gère les pc, les gros achats, les comptes bancaires, les photos... Tout ce qui fait appel à la précision, à une recherche exhaustive, au calcul, à l'informatique ou autres technologies, c'est pour moi. Ce qui est social, ou manuel, c'est pour lui. Certaines tâches sont mieux réparties et d'autres quasi exclusives à l'un de nous deux.
Idem pour moi... ça fonctionne bien, sauf quand j'ai des gros coups de mous, là c'est lui qui doit quasiment tout faire et ça me fait culpabiliser.
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
Je ne sais pas trop quoi te dire à part que je me retrouve aussi complètement dans ce que tu décris(bon, ça fait pas avancer le schmilblick). ce que fait Suriciole, je passe mon temps à ça, investir personnellement certaines tâches, leur donner un sens tout personnel pour pouvoir m'en acquitter mais je suis loin d'être persévérante. Au bout d'un moment, même long, mon intérêt sera happé sur un autre sujet et je délaisserai ce que j'ai commencé à mettre en place. c'est comme si ça ne voulait pas rentrer en mode automatique pour toutes ces tâches Par moment, je me décourage, puis à d'autres je prends le taureau par les cornes et c'est reparti pour un tour
Officiellement non-autiste
"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
Petite réponse vite fait qui sert à rien pour dire que tout ça (le sujet) me parle (c'est marrent cette expression "ça me parle" comme ci qu'un sujet pouvais parler... bref ) je vis quelque "décalage" aussi et bien souvent les gens dit que je suis fainéant et que je fait pas d'effort, car je sais faire des chose plus compliquer... J'arrive pas à leur expliquer que les chose facile pour eux peuvent être difficile pour moi... ils veulent pas comprendre c'est chiant, et la faute retombe sur moi...
Tout a fait d accord avec Wombat! les gens ne veulent pas comprendre!!! et en plus, ils ne veulent meme pas essayer de chercher à comprendre, ils préfèrent rester ignorants et penser qu'il savent tout! En fait, ça les arrange bien...C'est bien triste...
Faut se battre!!!...ou trouver vite une autre planète plus accueillante et tolérante!!! Viiiite!!!
Les phrases comme "dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut", je les ai aussi énormément entendues et ce que je constate, c'est que ça m'a été très négatif. Je vois bien la différence avec aujourd'hui où je suis plus à l'écoute de moi-même et que j'accorde moins d'attention à ces phrases toxiques, elles font beaucoup culpabiliser et engraissent le problème au lieu d'aider à le résoudre. Il faut cesser de faire des comparaisons tout le temps, il ne s'agit pas de réussir par rapport aux autres ou pour les autres, mais par rapport et pour soi-même.
Je sais très bien qu'à ma place, la plupart des non-autistes n'auraient pas tant de difficulté à exécuter certaines tâches. Mais euh... et alors ? L'objectif d'une action ne doit pas être "les autres y arrivent et je voudrais faire de même" ou "on me dit que je ne suis pas assez dynamique alors j'essaie de me corriger". Non, si je veux pouvoir sortir dans la rue sans crainte, ce n'est pas pour les autres, c'est pour moi. Je pense que j'en ai besoin, pour ma santé et pour m'ouvrir. Si je le faisais pour les autres, je me forcerais à m'inscrire immédiatement dans des clubs, à sortir souvent, etc, et ça ne m'aiderait pas. Vu que je le fais pour moi, je vais à mon rythme. Pour l'instant, je ne peux pas viser plus haut que "sortir les poubelles plus souvent". Ce n'est pas triste, ce n'est pas idiot, c'est l'étape la plus adaptée à mon niveau, c'est tout.
Je sais bien que c'est compliqué, mais je pense que ce qui cause le plus de tort, c'est la comparaison. On dit parfois qu'un aspie n'est handicapé que par rapport aux autres, que seul il est juste différent. Je crois à cela et c'est pour ça que j'essaie de centrer mes efforts sur mon propre référentiel (moi-même) et non plus sur "les gens". Je pense que c'est très important, que si on ne s'adapte pas au bon fonctionnement (à celui des autres plutôt qu'au sien), on ne pourra pas créer de solutions et d'objectifs qui nous correspondent.
Suriciole a écrit :Je sais bien que c'est compliqué, mais je pense que ce qui cause le plus de tort, c'est la comparaison. On dit parfois qu'un aspie n'est handicapé que par rapport aux autres, que seul il est juste différent. Je crois à cela et c'est pour ça que j'essaie de centrer mes efforts sur mon propre référentiel (moi-même) et non plus sur "les gens". Je pense que c'est très important, que si on ne s'adapte pas au bon fonctionnement (à celui des autres plutôt qu'au sien), on ne pourra pas créer de solutions et d'objectifs qui nous correspondent.
On pourrait rajouter aussi que cela fait souffrir. C'est tellement vrai mais tellement difficile quand on a passé sa vie à vouloir être "normale". Cela fait un moment que je travaille dans ce sens mais très souvent encore j'ai envie de me mettre à la poubelle. Ya du boulot pour s'accepter. Bien se connaitre et bien connaitre ses limites pour mieux avancer, surtout en accord avec soi-même. Mais c'est difficile à assumer je trouve. Ce fameux regard des autres, quand on se rend compte qu'on est pas adéquat, qu'est-ce que c'est difficile...Je lutte depuis mon adolescence pour être moi-même en me disant que je me fiche de ce que pensent les autres...Oui, mais non, quand même, c'est dur.
Je me rappelle il y a quelques mois, j'étais dans ma voiture après être allée au super marché. Je soufflais un peu(1/4 d'heure)en grignotant dans la voiture avant de retrouver mes enfants à la maison. J'étais complètement dans mes pensées et devait avoir le regard ailleurs. Au bout d'un moment, mon regard à croisé celui d'un type dans sa voiture aussi. Il me regardait d'un air amusé. Pffff, ça m'a gonflé de ne même pas être tranquille dans ma voiture et puis en même temps j'ai eu honte. Sans comparaison, pas de honte. Bon, là, je me suis écartée du sujet qui parlait de gestion quotidienne, mais c'est juste pour dire que je ne sais pas comment faire concrètement pour ne plus avoir honte, ou se sentir dysfonctionnelle ou se sentir "moins bien que". Les autres sont toujours là pour nous rappeler la comparaison, pas facile...
Officiellement non-autiste
"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
ça fonctionne bien, sauf quand j'ai des gros coups de mous, là c'est lui qui doit quasiment tout faire et ça me fait culpabiliser. 
TDA
Par moment, je me décourage, puis à d'autres je prends le taureau par les cornes et c'est reparti pour un tour 
et en plus, ils ne veulent meme pas essayer de chercher à comprendre, ils préfèrent rester ignorants et penser qu'il savent tout! En fait, ça les arrange bien...C'est bien triste... 