[Index Art] Un peu de poésie en partage

[Loup]

La poésie, c'est la vie...
C'est ce qui me tient éveillée au creux des étoiles, sous l'océan primitif.
C'est un petit échange posé au coin d'un bar.
Ce qui te tient en équilibre.
Ce qui te fait savourer cette lumière particulière du matin, celle où le monde somnole encore, embrumé dans l'herbe humide.

"Mets la fourrure.

Reste Animal.
Sois Animal.

Sois le vent, la brise, la tempête, l’aurore, le crachin.
Sois l’humus, la flaque boueuse, la feuille trouée, la branche brisée.

Enrobe-toi de la mousse humide, du manteau de l’oiseau, des nuages dorés du soir, de la friture des rues.
Cours dans les longues plaines, les rivières, les montagnes, le champ des possibles, le long du port comme poursuivi par ton ombre.
Frotte-toi au gravier, à l’écorce de l’arbre, au bitume brûlant de la journée, au crachat, à l’eau salée piquante.

Mets la fourrure.

Et peut-être pourras-tu me parler de qui tu es."

[freeshost]

Éloge du durable

Admire ces personnes mûres
Chez qui le bonheur dure,
Ces personnes sûres
Bénies de bonnes augures.

Ces maisons si pérennes,
Ces familles souveraines,
Ces nations si anciennes
Et ces vies suzeraines.

Qui gardent leurs vraies valeurs
Toujours avec chaleur,
Avec le même labeur
Vers le même bonheur.


Éloge de l'éphémère

Un disque tourne en rond,
Un fichier tourne en boucle,
Sans fond ni âtre,
Sans ton ni être.

Légumes en conserve,
Coca en réserve,
Ce qui se préserve
Est mis sous réserve.

Vivent les spectacles
Même sans habitacle !
Je veux du théâtre !
Je veux mon hêtre !

Du savoir stocké,
Pour être transmis.
Du savoir promis,
Pour être bloqué.

Stock de mp3 ?
Stock de cd ?
Stock de know-how ?
C'est comme du stock !

Qui ne se vend pas,
Qui ne meut que peu,
Sinon les soucis
Envers la matière.

Pour que je ne dorme,
On m'impose dix formes.
Finies les normes !
Je veux mon orme !

[Lilette]

"Mets la fourrure.

Reste Animal.
Sois Animal.

Sois le vent, la brise, la tempête, l’aurore, le crachin.
Sois l’humus, la flaque boueuse, la feuille trouée, la branche brisée.

Enrobe-toi de la mousse humide, du manteau de l’oiseau, des nuages dorés du soir, de la friture des rues.
Cours dans les longues plaines, les rivières, les montagnes, le champ des possibles, le long du port comme poursuivi par ton ombre.
Frotte-toi au gravier, à l’écorce de l’arbre, au bitume brûlant de la journée, au crachat, à l’eau salée piquante.

Mets la fourrure.

Et peut-être pourras-tu me parler de qui tu es."

Enrobe-toi de la mousse humide, du manteau de l’oiseau, des nuages dorés du soir, de la friture des rues.
Cours dans les longues plaines, les rivières, les montagnes, le champ des possibles, le long du port comme poursuivi par ton ombre.
Frotte-toi au gravier, à l’écorce de l’arbre, au bitume brûlant de la journée, au crachat, à l’eau salée piquante.

[freeshost]

Like a stone

Like a stone
I seem calm
But I'll be rolling
If you touch me.

Like a stone
I seem boring
But I'll be funny
If you shoot me.

Like a stone
I seem visible
But I'll be non-existent
If simply walk on me.


Scusez là, ç'pas en français.

[Baobab]

"Les cours de français ne rendent pas hommage à la poésie (sous toutes ces formes), de toute manière (pas ceux que j'ai suivi en tout cas, mais vu le programme qu'ils proposent).
La poésie ne se cantonne pas aux mots écrits, aux strophes de 4 vers, elle se déploie dans les paroles, dans la sonorités, elle est partout en fait, et sous beaucoup de formes. La poésie se tient dans un souffle glacé, par un matin d'hiver, ou dans cet homme qui traverse la foule, comme s'il traversait la mer." citation de Loup


pour moi c'est très juste et très proche de ce que je ressens Loup

..belles .écritures et sensibilités différentes exprimés ici, merci Herlock Martin, Loup et Freeshot !!

... je remets ce fil à l'ordre du jour (même si certains aspis se disent hermétiques à la poésie )

[Baobab]

Rideaux voyageurs


Aux rides effrangées de rideaux voyageurs
j'essuie des yeux trop encombrés
je me raconte des pensées d'avant ces pensées
où seul comptait le frémissement des tilleuls
d'impatiences en pensées
j'enfile quelques perles du temps
en minutes en secondes
il ne faut rien hâter
et derrière ce rideau
Je sais combien me touchent
certains regards furtifs qui transpercent mon être
certains regards inquiets,
mais surtout tous ceux
qui nous renvoient notre âme
bonne, humaine,
tout simplement
humainement bonne.


Silence


Le silence
Est une prison
Où s’entretuent tous les non-dits.

Violence de la détention
Et poison de la contention
Les mots comme détenus
Etouffent et meurent
Dans le malheur.

Nos pensées rêvent Liberté
Et nos cœurs Fraternité
Nécessité de partager
Pour rester dans l’Humanité.

Le silence
Folle camisole
Isole.
Et nos secrets
Sont bien gardés,
Comme nous,
Enterrés,
Morts-nés.



Au delà du chagrin


Aller au delà du chagrin
de l'insoutenable douleur,
nager plus loin que les marées,
des courants laissant la violence
n'en garder que l'âpre vigueur,
des épines oubliant les piques,
n'en garder pour seule mémoire
que les roses qu'elles ont côtoyées,
les protégeant des prédateurs,
des mots dédaignant les vils,
n'en accueillir que ceux qui sont
authentiques, bons et nécessaires !

Mais ....
mais que faire
de l'âme qui hurle
de cette inextinguible soif
et de l'affreuse solitude ?

... Cheminer au delà des cris
et au plus profond du silence
de la douleur bâtir un nid
et m'y lover dans ses chardons
confiante et tendre !

[Maria 2.0]

Si je fais ça, là

Tu as mal ?

- Non, pas mal.

Et là, là tu as mal ?

- Non, toujours pas mal, doc.

Tire la langue et fais Aaah.

- Aaah.

Comme ça, Aaah, petit gars.

Et quand je fais ça, là, tu as mal ?

- Non, pas mal. Je n’ai pas mal.

Alors c’est que tu caches un terrible secret,

dans ton petit ventre blond !

Allonge-toi,

mais alors, qu’est ce qui ne va pas chez toi !

Et si je fais ça, là,

tu as mal ?

- Non, ça chatouille !

Alors tu peux te rassoir.


Petit affabulateur, petit coquin,

qu’il y a-t-il donc, qui te cause tant de douleurs,

petit coquin, petit funambule !



Puis Doc regarda un moment le petit dans les yeux, et,

le petit ne le regarda pas un moment dans les yeux, et il

découvrit

que,

il y avait là le vide dans ses yeux comme on croit le vide dans les yeux des animaux.


06 / 12 / 13

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Loup, ça me dit bien ce que tu dis. Même si j'aurais à y redire parfois, j'aimerais te lire davantage sur ce champ là (même si je visite régulièrement tes pages). Merci Herlock d'avoir déterré !

[freeshost]

L'assaut

Un murmure me susurre entre les murs
D'un aplomb si sûr que j'en perds mon allure.
C'est comme l'assaut du paresseux pas si sot.

Un morceau en monceaux de cerceaux
Dans un berceau me fait cogner les arceaux.
C'est comme un lasso qui me serre à Chiasso.

Une mélasse me masse dans sa tasse
Qui jamais ne casse alors que je trépasse.
C'est comme une asso' qui m'enlace haut.

[neg55]

Vieil Homme sur le rocher
Part à la nuit
Rejoindre les rives sombres du Fleuve
Et son ombre pénètre
La froide clameur des Eaux
Fluides linceuls ouverts à ses bras

[freeshost]

Le vieil homme et la mer ou le vieux dans l'bas du fleuve ?

[neg55]

Ecrit a la mort de mon pere

[neg55]

Caminante, son tus huellas
[Toi qui marches, ce sont tes traces]
el camino y nada más;
[qui font le chemin, rien d'autre ;]
caminante, no hay camino,
[toi qui marches, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar.
[le chemin se fait en marchant.]

Antonio Machado

[freeshost]

Mince... la mort coule de source pendant que la vie déferle au déversoir. [Mince, cette vidéo n'est pas visible dans mon pays. L'est-elle dans votre pays ? Ou payer est-il l'étal létal ?]

Ton père est ton pair et ta mère est ta mer. Et pourtant, même avec la force, pas facile de plonger, pour ensuite baigner.

[le jean moulant]

Dès le petit matin, je ne me lève que grâce à tes tendres calins, quand sur mon ventre tu viens, j'oublie tous mes petits chagrins.

Lorsque tu me sens triste point tu ne résiste, tu poses ta tête sur ma poitrine, et enfin je me sens divine.

Dans mes moments de grandes douleures, ces jours d'impossibles peurs, tes yeux sont tellement remplis d'amour que je désespère des toujours.

Lorsque je caresse ton corps soyeux et que je vois le monde dans tes cieux,j'ai la crainte au fond de mon coeur que bientôt cela sera l'ailleurs.

Quand tes précieux baisers sur ma main, me font l'effet d'un souffle sur ma peau de chagrin, me viennent mille images en tête de l'amour comme éternelle fête.

Quand dans mes bras je te serre, me changeant en statue de pierre, je sais que tu seras là pour me réconforter dans mes hivers.

Lorsque arrive enfin la nuit, n'en pouvant plus de dépit, tu t'allonges sur mon corps , ma peau s'ouvrant de tous ces pores.

Et dans mon troublant sommeil, tous mes sens en éveil .

Grâce a ton amour candide, je puis oublier tout ce vide, toutes ces choses indicibles.Et je peux enfin me permettre la légéreté de l'être.

Par ces mots, je voulais simplement te dire que tu es responsable de mes rires, et qu'avec toi magnifique créature, la vie me parait moins dure.


J'adore lire des poésies...j'aime bien en créer aussi, même.si je suis loin de Prévert.

[le jean moulant]

Nuits de juin

L'été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs,l'ombre paraît meilleure ;
Un vague demi jour teint le dôme éternel ;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.

Victor Hugo