Grosses difficultés à la fac

[FloretteRanou]

C'est à toi de sentir de ce que tu es capable de fournir comme efforts, de ce que tu peux endurer et les sacrifices que tu peux faire.
Ce n'est pas facile.

Moi je me rends compte que je suis un bourreau de travail et c'est ça qui m'a permis de réussir dans les études et dans la vie professionnelle.
Mais ça a un prix.
Ca me rend tellement tendue que je dors très mal la nuit.
Pour le moment, j'ai toujours réussir à tenir le coup, malgré l'épuisement.
Jusque quand ?

Si tu n'as pas ce genre de personnalité, je te conseille de prendre ton temps, une année dans une vie ce n'est pas grand chose. Et ce n'est jamais du temps perdu. Peut-être que tu consolideras mieux tes connaissances que ceux qui auront mis un an pour faire ce que tu auras fait en deux ans.
L'essentiel c'est d'avoir ton diplôme.

[Idée]

Bonjour Z999,

J'ai mis plus de temps que mes camarades pour terminer un programme universitaire. Il arrivaient à faire à temps plein (parfois en travaillant en même temps), ce que je suis arrivée à faire à temps partiel (sans travailler à côté). Au moment où j'étudiais, j'aurais aimé avancer au même rythme de croisière qu'eux, en faire autant dans le même temps donné (cela me frustrait beaucoup de ne pas y arriver, mais des conditions dans ma vie, faisaient que ce n'était pas possible). J'ai même dû demander des extensions (au niveau du temps) pour terminer mon programme (sur le coup, je ne le vivais pas très bien, un peu comme toi). J'ai tout de même fait mon chemin. Et je dois dire que j'ai été (et suis encore) très heureuse d'avoir été au bout de ma formation. Ça a été une grande satisfaction, malgré le temps qu'il a fallu que j'y mette. J'ai eu à déployer des réserves de persévérance et ça m'a apporté une fierté qui a chassé le fait d'avoir mis plus de temps pour y parvenir.

Je te souhaite de te sentir bien dans la décision que tu prendras, de tenir bon et de persévérer !

[Ixy]

J'écris pour vous raconter un peu ce qui m'arrive à la fac, je vous rappelle qu'après le bac je suis allé en prépa, que je me suis retrouvé l'année suivante en L1, et que je suis aujourd'hui en L2 maths.
Depuis la prépa je n'arrive plus à travailler à la maison, de plus je suis toujours très fatigué, mon emploi du temps est très chargé en L2, j'ai l'impression de revenir en prépa.
Considérant tous ces paramètres, le pôle handicap me propose un étalement de cursus, soit valider ma L2 en 2 ans.
Je prends une grosse claque dans la gueule, la prépa va me faire perdre 1 an de plus ! J'ai l'impression d'être rabaissé, malgré un HPI, une bonne scolarité.
J'ai jusqu'à vendredi matin pour décider.

Qu'en pensez-vous ? Certains d'entre vous ont-ils vécu un étalement de cursus ?

Bonjour,
Je ne peux pas trop te conseiller mais je si ça peut te rassurer, j'ai exactement les même difficultés que toi.
J'ai fait une classe prépa, j'ai réussi à tenir les 2 ans (non sans forcer) et j'ai intégré une école.
En école tout le monde autour de moi dit que le rythme est tranquille, même certains trouvent qu'ils ont rien à faire, je me demande même comment c'est POSSIBLE vu toutes les informations qu'on a pendant les cours Alors je me dis c'est comme ça et le temps que les autres consacrent pur eux-mêmes, je l'utilise pour contre-balancer mes difficultés. Je suis obligé de passer du temps pour voir les méthodes de calcul, etc. en cours je ne peux pas tout suivre, tout comprendre, c'est pas possible, mais c'est difficile parce que j'ai l'habitude d'être hyperconcentré/de tout retenir, je n'arrive pas à faire comme les autres c'est-à-dire être en cours pour simplement en retirer l'essentiel et après faire les TDs sans avoir tous les éléments, c'est impossible, ça me stresse trop, j'ai besoin de tout maîtriser.
Moi aussi je n'arrive plus à être efficace depuis la prépa, même si ça y est ça revient peu à peu . Je pense que c'est lié à l'angoisse emmagasinée à ce moment là, l'obligation d'être suffisamment efficace, etc. Mon corps n'a plus envie de donner, il a besoin d'aller à son rythme. Mais c'est pas facile, je suis en train de comprendre seulement maintenant quelles sont vraiment mes difficultés, il y en a qui sont cachées sous le stress.
Mais j'ai un peu peur, j'ai vraiment l'impression d'être à un rythme très soutenu alors que pour les autres il en est rien et il suffit d'un rien pour que je sature. Parfois je m'écroule en plein milieu de la semaine, l'année dernière j'étais parfois obligé de rater 30-40% des cours dans une semaine pour tenir.
(J'ai pas de diagnostic, mais j'aimerais vraiment avoir quelque chose à quoi me rattacher maintenant, parce que je n'en peux plus, je m'accroche pour l'instant mais à l'avenir il me faudra probablement des béquilles et je veux en parler à la psy de l'école une fois que j'aurai des premiers résultats car je passe des tests en ce moment chez une neuropsy).

[Z999]

En prépa la physique est la raison de mon échec, à chaque DS de chaque matière, sur les 4h, j'en passais 3 à ne rien faire et à déprimer.

[FloretteRanou]

Bonjour,
Je ne peux pas trop te conseiller mais je si ça peut te rassurer, j'ai exactement les même difficultés que toi.
J'ai fait une classe prépa, j'ai réussi à tenir les 2 ans (non sans forcer) et j'ai intégré une école.
En école tout le monde autour de moi dit que le rythme est tranquille, même certains trouvent qu'ils ont rien à faire, je me demande même comment c'est POSSIBLE vu toutes les informations qu'on a pendant les cours Alors je me dis c'est comme ça et le temps que les autres consacrent pur eux-mêmes, je l'utilise pour contre-balancer mes difficultés. Je suis obligé de passer du temps pour voir les méthodes de calcul, etc. en cours je ne peux pas tout suivre, tout comprendre, c'est pas possible, mais c'est difficile parce que j'ai l'habitude d'être hyperconcentré/de tout retenir, je n'arrive pas à faire comme les autres c'est-à-dire être en cours pour simplement en retirer l'essentiel et après faire les TDs sans avoir tous les éléments, c'est impossible, ça me stresse trop, j'ai besoin de tout maîtriser.
Moi aussi je n'arrive plus à être efficace depuis la prépa, même si ça y est ça revient peu à peu . Je pense que c'est lié à l'angoisse emmagasinée à ce moment là, l'obligation d'être suffisamment efficace, etc. Mon corps n'a plus envie de donner, il a besoin d'aller à son rythme. Mais c'est pas facile, je suis en train de comprendre seulement maintenant quelles sont vraiment mes difficultés, il y en a qui sont cachées sous le stress.
Mais j'ai un peu peur, j'ai vraiment l'impression d'être à un rythme très soutenu alors que pour les autres il en est rien et il suffit d'un rien pour que je sature. Parfois je m'écroule en plein milieu de la semaine, l'année dernière j'étais parfois obligé de rater 30-40% des cours dans une semaine pour tenir.
(J'ai pas de diagnostic, mais j'aimerais vraiment avoir quelque chose à quoi me rattacher maintenant, parce que je n'en peux plus, je m'accroche pour l'instant mais à l'avenir il me faudra probablement des béquilles et je veux en parler à la psy de l'école une fois que j'aurai des premiers résultats car je passe des tests en ce moment chez une neuropsy).

Moi aussi j'ai vécu une expérience similaire quand j'étais étudiante.
J'avais l'impression de devoir fournir beaucoup plus d'efforts que les autres pour suivre le rythme et d'avoir beaucoup moins de temps libre.
Encore aujourd'hui, j'ai beaucoup moins de temps pour moi que les autres.
J'ai regretté de ne pas avoir du tout pu faire des activités "extra-scolaires" telles que le chant et la musique qui me tiennent à coeur.

J'ai aussi du mal à suivre en cours et j'avais toujours l'impression que le prof allait trop vite.
Pourtant grâce à un travail acharné, j'arrivais à bien m'en sortir aux examens.
Par contre, je ne suis pas passée par la prépa.
La prépa n'est pas le seul moyen d'entrer en grande école, il y a aussi la licence, le DUT et même certains BTS.
Je ne sais pas si j'aurais pu tenir en prépa, ce qu'on m'en a raconté m'a fait un peu peur .

[Z999]

C'est très intéressant ce que vous me dites !
Il serait intéressant de savoir exactement pourquoi vous devez travailler plus que les autres, alors que si ça se trouve vous avez plus de capacités.
Ça m'inquiète : si je ne peux pas travailler efficacement, alors que pourrai-je faire plus tard ?
Mais je dois aller dormir, alors j'aurai des éléments de réponse demain.

[Ixy]

Je conseille à aucun aspie de faire une prépa, sauf si on est vraiment très bon

[Manichéenne]

Je vais un peu à contre-courant sur ce coup là, mais bon : je n'ai pas travaillé à la fac, je n'en avais pas besoin. Je n'ai jamais appris à travailler, en fait. J'avais peur d'échouer, mais j'étais de toute façon incapable de m'y mettre (dépressive, c'était déjà dur de se lever pour assister aux cours). Ça ne m'a pas empêché de passer mes diplômes, les uns après les autres.
J'étais vraiment mal quand même, et je me suis déjà demandé plusieurs fois si c'était une bonne chose d'avoir continué. J'ai vraiment souffert pendant toutes ces années, à me sentir totalement en décalage et isolée.
Je suppose que comme je n'ai pas eu de réel problème de réussite alors il valait mieux ne pas faire durer plus longtemps, puisque c'est vraiment l'aspect social qui était le plus dur.

[Loup]

Je ne me souviens plus... Tu es hpi, Disturbed? Dans quel domaine as-tu étudié?

[Manichéenne]

Je suis très probablement hpi (pas testée, mais "c'est une évidence" d'après mon psy et mes amis, tous HPI).
J'ai un DESS (master2) en informatique.

[meï]

ben en fait, pour ce qui est de la somme de travail, je n'ai pas non plus fait bcp.(mais ça c'est parce qu je n'ai jamais appris à travailler, ni à l'école, ni plus tard..seulement vaguement pour la L1 d'histoire que je faisais en double cursus avec le Deust, j'ai commencé à comprendre que je ne savais pas faire du par coeur (des centaines de pages) ne fonctionne pas quand on ne "sait pas" travailler... super dur de s'y mettre à l'age adulte! je faisais alors des fiches...résultats bofs mais malgré tout presque aussi bien que ceux qui bossaient et qui etaient moyens.)..)
le hpi je pense apporte cette impression de tout "comprendre" et de sentir qu'on peut le faire...surement plus vite et aussi bien que ceux qui bossent dur....(je dis pas que c'est bien, au contraire... )
mais le revers, c'est que le SA apporte lui, les difficultés sociales, la fatigabilité, les troubles liés à l apprentissage (mémoire sélective, trouble de l'attention en ce qui me concerne, etc..) et ça diminue le coté habituellement "efficace" du hpi seul.

bref..être SA et hpi apporte quand même des difficultés qu'on aurait pas si on était juste hpi, et etre "juste SA" est peut être mieux car on sait qu'on doit travailler plus (peut être?) et on perd moins de temps..je ne sais pas.(impressions en passant.)

edit ; tout ça bien sur en situation d'études "normales" cad en présentiel en fac amphi ou classes avec d'autre étudiants.
seule chez moi je suis bien plus efficace.IL n'y a pas la fatigue liée au relationnel.

[Z999]

La conclusion c'est que l'étalement de cursus ne servira à rien si je n'apprends pas à travailler, je ne sais pas si le pôle handicap a les moyens de me proposer un soutien adapté, l'autre souci est qu'il pourrait nuire à ma socialisation au semestre suivant.
Et j'ai trop peu de temps pour prendre une décision pareille ! 2 jours ça ne suffit pas pour réfléchir !

[Loup]

Priorise les choses.
Tes études?
Ou le social?

[Z999]

Il est hors de question de sacrifier l'un pour avoir l'autre, l'isolement social a été très dur à vivre pendant 4 mois, mais les difficultés de travail posent aussi beaucoup de problèmes.

[Loup]

Je ne te parle pas de sacrifice.
Le social, tu peux le retrouver, quitte à te faire accompagner si besoin.
Tes études, tu as le droit de prendre du temps.