Dépersonnalisation & déréalisation

[Milena]

Milena : non, ce ne sont pas des « symptômes » et ils ne sont pas nécessairement corrélés au SA. Les épisodes de DP/DR sont généralement provoqués par le stress ou la dépression et peuvent toucher n'importe quel individu.

Ceci dit, en raison de l'hypersensibilité sensorielle et/ou émotionnelle présente chez les aspies, les risques de surcharge sont accrus, et la possibilité que des phénomènes de DP/DR apparaissent est donc peut-être plus élevée. (ce serait logique)

"après m'être réveillée , me retrouvant en dehors de mon corps et me voyant de l'extérieur"
Décorporation ??

Merci pour ta réponse. Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris ce qu'était vraiment la DP/DR en fait... Sinon pour le fait de sortir de mon corps je ne suis pas sûre que cela ait un lien avec la décorporation ou si le rêve continue... par ailleurs il m'est arrivé d'avoir des paralysies du sommeil... pas mal de choses étranges en lien avec les rêves.

[3141592]

Milena : DP/DR est l'abréviation de dépersonnalisation & déréalisation.
En très bref, on a la sensation récurrente d'être en dehors de son corps (tout en étant éveillé et conscient) ou de voir la vie au travers d'une vitre/d'une bulle.

Il est assez difficile de décrire cette sensation. Un peu comme si il y avait soudainement une "altération" des perceptions sensorielles qui nous coupait du monde sans que notre conscience ne soit affectée. La durée est indéterminée.

La plupart des témoignages que j'ai pu lire narrait cette expérience d'une manière négative, mais pour ma part, j'aime beaucoup... Dans ces moments je me sens bien, détachée de mes émotions et de mes sens, je me sens libre et ai enfin la possibilité de me connecter à moi-même sans qu'un élément extérieur vienne me perturber.

Oui, l'hypothèse que le rêve continue me semble très probable face à ce que tu évoques
Cela ne m'est jamais arrivé, alors je ne saurai hélas t'en dire davantage...

[Lily.J]

Le principal facteur de ma dépersonnalisation et de ma déréalisation est ma perte TOTALE d'émotions. De ne plus savoir qui je suis, pourquoi j'aspire à être sur cette terre, pourquoi est-ce que je me mouvois dans cette espace, quelle pression est censé exercer le monde extérieur sur moi... etc...

Cela m'arrive quotidiennement, mais l'effet du voile ou de l'écran de cinéma, ou du fait est de se voir soi-même, jamais. C'est plutôt l'effet d'être coincé dans une bulle de verre, de ne plus entendre mon entourage et de percevoir le monde d'une manière diforme et non concrete, non lisible.

Mon cerveau s'anestésie après avoir subit une intense vague d'anxiété. Et le processus s'enclenche ensuite. Mais l'anxiété m'est vital pour mon bien être et mon fonctionnnement en tant qu'individu asperger dans cette société, elle me permet de voir quelle est ma place et de faire réveiller les anticorps conscient de la lutte contre mon environnement, pour manifester en retour une expression de soi artistique calmant sainement mon anxiété sans que mon cerveau ne vienne intervenir de manière radicale.

Au moment ou je vous écris, je suis en pleine depersonnalisation, je suis comme un robot sans âme essayant de répliquer son "moi" d'avant et n'ayant que ce sentiment d'irréalité comme seul composant analysable et concret de son existence actuelle.

Je guéris généralement un, deux ou trois mois qui ont suivi la vague d'anxiété. Je souhaite bon courage à ceux qui subisse cela également. Si je ne ressens aucunes émotions, je sais instinctivement qu'il s'agit d'une véritable torture de ne plus savoir quand cela va s'arrêter. Et là, je suis en pleine torture.

[Lilette]

LyliJ pourrais tu aller te présenter dans la section adéquate ?

[Spangle]

C'est bizarre parce que les deux phénomènes semblent très nets pour les personnes qui les vivent, avec une phase bien identifiable qui a un début et une fin, mais pour moi c'est plus en demi-teintes, avec des gradations, mais un peu tout le temps.
Je vois le monde par mes yeux. Mes yeux flottent dans l'air et voient le monde, et derrière il y a un "ça" qui pense, et puis ensuite c'est un je, qui peut bouger un corps. Ce "je" et ce corps (souvent partiel) apparaissent quand je me concentre dessus, et dès que je regarde le monde je suis de nouveau des yeux.

[olivierfh]

Mes yeux flottent dans l'air et voient le monde, et derrière il y a un "ça" qui pense, et puis ensuite c'est un je, qui peut bouger un corps.

Je me demande si c'est différent de ce que fait tout le monde.

[losthuman]

ça m'arrive souvent,je parle avec un ami puis tout d'un coup je ne l'écoute plus et je ne l'écoute plus ou comme si je m'écoutais de l'extérieur comme si si je partais, la scène continuerais de se jouer,ça me terrifie et j'en ai honte parce que je l'impression de jouer un rôle qui ne me plait pas du tout

[Tugdual]

Bonjour losthuman,

Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?

Pour modifier la signature :

• Cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" (en haut à droite) ;
• Cliquer sur "Profil" (à gauche) ;
• Cliquer sur "Modifier la signature" (à gauche) ;
• Mettre à jour le texte, puis cliquer sur "Envoyer" (en bas).

Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine ...

D'avance merci ...

[Liloë]

ça m'arrive souvent,je parle avec un ami puis tout d'un coup je ne l'écoute plus et je ne l'écoute plus ou comme si je m'écoutais de l'extérieur comme si si je partais, la scène continuerais de se jouer,ça me terrifie et j'en ai honte parce que je l'impression de jouer un rôle qui ne me plait pas du tout

Je suis comme toi.

J'ai souvenir d'avoir contracté une étrange maladie, sur une période d'environ une semaine, il y a quelques mois. Mon coeur battait extrêmement vite, même si je ne ressentais rien, aucune émotion. Je me sentais comme déconnectée à moi-même et au monde. J'étais incapable de me concentrer, incapable de mobiliser la moindre capacité de réflexion. C'était affreux, je ne pouvais plus rien faire. Même si j'en avais une très forte envie, je ne pouvais plus pratiquer mes passions. J'avais l'impression d'avoir complètement perdu pied avec à la réalité. C'est avec le temps et en m'agitant frénétiquement, jusqu'à me frapper contre les meubles, que j'ai enfin pu me reconnecter. Ça a été très troublant.

[Siobhan]

ça m'arrive souvent,je parle avec un ami puis tout d'un coup je ne l'écoute plus et je ne l'écoute plus ou comme si je m'écoutais de l'extérieur comme si si je partais, la scène continuerais de se jouer,ça me terrifie et j'en ai honte parce que je l'impression de jouer un rôle qui ne me plait pas du tout

Je suis comme toi.

J'ai souvenir d'avoir contracté une étrange maladie, sur une période d'environ une semaine, il y a quelques mois. Mon coeur battait extrêmement vite, même si je ne ressentais rien, aucune émotion. Je me sentais comme déconnectée à moi-même et au monde. J'étais incapable de me concentrer, incapable de mobiliser la moindre capacité de réflexion. C'était affreux, je ne pouvais plus rien faire. Même si j'en avais une très forte envie, je ne pouvais plus pratiquer mes passions. J'avais l'impression d'avoir complètement perdu pied avec à la réalité. C'est avec le temps et en m'agitant frénétiquement, jusqu'à me frapper contre les meubles, que j'ai enfin pu me reconnecter. Ça a été très troublant.

Salut à tous les deux,

Dans une certaine mesure, les expériences que liloe décrit me font penser aux notions de "shutdown" et de "meltdown" évoquée notamment dans ce sujet : meltdown/shutdown

[Lilette]

ça m'arrive souvent,je parle avec un ami puis tout d'un coup je ne l'écoute plus et je ne l'écoute plus ou comme si je m'écoutais de l'extérieur comme si si je partais, la scène continuerais de se jouer,ça me terrifie et j'en ai honte parce que je l'impression de jouer un rôle qui ne me plait pas du tout

Je suis comme toi.

J'ai souvenir d'avoir contracté une étrange maladie, sur une période d'environ une semaine, il y a quelques mois. Mon coeur battait extrêmement vite, même si je ne ressentais rien, aucune émotion. Je me sentais comme déconnectée à moi-même et au monde. J'étais incapable de me concentrer, incapable de mobiliser la moindre capacité de réflexion. C'était affreux, je ne pouvais plus rien faire. Même si j'en avais une très forte envie, je ne pouvais plus pratiquer mes passions. J'avais l'impression d'avoir complètement perdu pied avec à la réalité. C'est avec le temps et en m'agitant frénétiquement, jusqu'à me frapper contre les meubles, que j'ai enfin pu me reconnecter. Ça a été très troublant.

Salut à tous les deux,

Dans une certaine mesure, les expériences que liloe décrit me font penser aux notions de "shutdown" et de "meltdown" évoquée notamment dans ce sujet : meltdown/shutdown

Ca n'a rien à voir avec un meltdown !
Un shutdown non plus je pense en fait.
Un meltdown c'est un effondrement, une explosion, un surplus de quelque chose qui doit être évacué, ça n'a franchement rien à voir avec ce qui est écrit par liloé !
Le shutdown c'est se replier sur soi-même, idem suite à un surplus de stimuli, "être dans sa bulle" sans tenir compte du monde extérieur.
Ca n'a rien à voir avec le fait d'avoir une perception différente de ce qui nous entoure.

[Ixy]

Les expériences et leurs ressentis varient d'une personne à l'autre, je ne jugerais pas aussi vite de ce que c'est ou n'est pas.

[Liloë]

ça m'arrive souvent,je parle avec un ami puis tout d'un coup je ne l'écoute plus et je ne l'écoute plus ou comme si je m'écoutais de l'extérieur comme si si je partais, la scène continuerais de se jouer,ça me terrifie et j'en ai honte parce que je l'impression de jouer un rôle qui ne me plait pas du tout

Je suis comme toi.

J'ai souvenir d'avoir contracté une étrange maladie, sur une période d'environ une semaine, il y a quelques mois. Mon coeur battait extrêmement vite, même si je ne ressentais rien, aucune émotion. Je me sentais comme déconnectée à moi-même et au monde. J'étais incapable de me concentrer, incapable de mobiliser la moindre capacité de réflexion. C'était affreux, je ne pouvais plus rien faire. Même si j'en avais une très forte envie, je ne pouvais plus pratiquer mes passions. J'avais l'impression d'avoir complètement perdu pied avec à la réalité. C'est avec le temps et en m'agitant frénétiquement, jusqu'à me frapper contre les meubles, que j'ai enfin pu me reconnecter. Ça a été très troublant.

Salut à tous les deux,

Dans une certaine mesure, les expériences que liloe décrit me font penser aux notions de "shutdown" et de "meltdown" évoquée notamment dans ce sujet : meltdown/shutdown

Je ne sais pas vraiment, ça ne ressemble pas tant ni à l'un ni à l'autre, mais tu as peut-être raison. Au contraire de vouloir m'isoler, je voulais reprendre contact avec le monde extérieur. Mais maintenant que je connais ces termes, certains souvenirs me reviennent en tête.

Il n'y a pas longtemps, je jouais aux cartes avec 2 amis. En plein milieu de la partie, sans aucune raison apparente, je me suis sentie partir. Mon cerveau s'était à nouveau déconnecté. J'étais incapable de réagir rapidement et de suivre la partie, ce qui avait le don d'agacer mes amis. Je ne me sentais pas bien du tout, quelque part entre la maladie et la fatigue. J'avais envie d'être seule, mais ce n'était pas un besoin irrépressible, et je suis restée. Ça a fini par passer pour revenir plus tard dans la soirée. J'ai cru que c'était de la fatigue. Était-ce en réalité une série de "shutdown"? Si c'était le cas, je crois alors que j'en ai fait beaucoup, ne dirai-je pas énormément, dans ma vie.

Quant aux "meltdowns", je crois qu'ils arrivent surtout quand on ne respecte pas mon besoin de solitude. Si au bout d'une journée entière de cours passée à interagir, on ne me laisse pas tranquille, je peux devenir très agressive et expéditive. En fait, même au bout d'une journée passée à glander, j'aime pas qu'on me dérange. Souvent, c'est ma mère, qui vient m'ennuyer au pas de la porte de ma chambre avec toutes les misères du monde, qui en prend les frais.
Mais ça peut prendre des proportions démesurées. Si on m'empêche de jouir correctement de mon espace personnel, de mon "territoire" comme je l’appelle (par exemple, quand on s'installe sur mon lit), je peux faire de violentes crises de colère et de larmes, qui peuvent malheureusement finir par voir naître une irrépressible volonté de frapper l'intrus, que je déchaîne généralement sur de pauvres lampes (je m'excuse auprès du dieu des lampes pour toutes les fidèles que j'ai pu lui détruire). Il en est de même lorsqu'on m'accuse à tort, parce que je ne supporte pas les injustices. Heureusement, pour que j'en arrive à de telles extrémités, il faut vraiment avoir repoussé très loin mes limites... Pour ma famille, ces crises sont spectaculaires et effroyables. Et une fois calmée, lorsque je sors de ma chambre et que je vois ma petite sœur tremblotant de terreur sous la table et les objets brisés, j'ai l'impression qu'un monstre est passé ici. Mais ce n'était que moi.

[FinementCiselé]

Les expériences et leurs ressentis varient d'une personne à l'autre, je ne jugerais pas aussi vite de ce que c'est ou n'est pas.

Ok, je vais dire que je vois des licornes partout, et que je me vois comme si mon esprit dirigeait un sims et je vais appeler ça la réalité. (illustration absurde du raisonnement) Dangereux ton raisonnement.

[Lilette]

Les expériences et leurs ressentis varient d'une personne à l'autre, je ne jugerais pas aussi vite de ce que c'est ou n'est pas.

Ton diagnostic remonte à quand Ixy ?
Désolée mais au bout d'un moment il faut arrêter de prendre les gens pour des andouilles.
Un meltdown c'est un meltdown, un shutdown un shutdown, point.
Ca n'a rien à voir avec le fait de sentir que l'on sort de son corps ou autre chose du même acabit.
Un meltdown c'est un effondrement, une crise de colère, voire de rage, une saturation causée par trop de stimulis.
Le shutdown est causé par la même source, à savoir trop de stimulis, mais c'est plutôt s'enfermer "dans son monde" à l'inverse de la crise de colère.
Ca n'est PAS sortir de son corps au milieu de 4 amis avec qui on discute de la pluie & du beau temps.
il faut arrêter de dire n'importe quoi au bout d'un moment ...

Je comprends pas, sérieusement vous fréquentez des autistes à l'extérieur du forum ?
Des enfants, des adultes, à divers moments de la journée/semaine/mois/année ?
Vous les observez vivre ?
Avoir des moments de joie, de colère, des incompréhensions, des meltdowns shutdown blabla ?
Faites le, ce sera bénéfique pour tlm, au moins pour vous, vous saurez après de quoi vous parlez !