Questionnaire - Votre métier

[Tugdual]

Parce que c'est envisageable de survivre avec 800 euros en France?

Evidemment que c'est possible.
Et non pas de survivre, mais de vivre, et même bien.

Quand on vit seul, en ville (sans avoir besoin
de véhicule), ça peut suffire pour la vie courante,
mais ça ne laisse guère de marge de manœuvre
pour l'imprévu, ou encore pour de futurs projets
auxquels on ne pense pas encore ...

Auparavant :

• Quel métier exercez-vous ?

  Développeur.

• C'est un métier que vous avez choisis ? ou car vous n'aviez pas le choix ?

  C'était une passion, donc choisi.

• Cela vous plait-il ?

  C'était sacrément bien (beaucoup de travail seul, avec de la concentration).

• Quel est la plus grosse difficulté que vous ayez au quotidien dans votre travail ?

  La collaboration avec les collègues (relationnel fatigant, pensée différente).

Actuellement :

• Quel métier exercez-vous ?

  Rien pour l'instant, je construis ma maison.
  (Et accessoirement, je recherche qui je suis).

• Pour ceux qui ne travaillent pas, est ce par choix ? ou car vous avez du mal a trouver un emploie ?

  Par choix.

Plus tard : à creuser ...

Modifications :

• 27/07/2014 : Précision et présentation.

[evolution650HBn°2]

C'est vrai que je n'ai pas de voiture, ça doit jouer.
Mais quand même.. enfin je ne sais pas, je ne me plains pas du tout de ma situation financière.
L'avantage d'être moi, c'est que je suis très peu matérialiste, je ne m'achète des choses que très rarement, et généralement celles que je veux sont des petits trucs pas chers.
Lorsque je m'étais rendue à la CAF et qu'il m'avait dit à combien j'avais droit, je n'en revenais pas "Tout ça ? Mais c'est énorme !", il m'a regardé genre "d'où elle débarque celle-là ?".

Et je pense qu'il vaut mieux toucher 750 qu'être au SMIC, on a plus d'avantages.

[Lilas]

Mon travail est un mélange de développement informatique, traitement de données et assistance aux utilisateurs.

Je l'ai plus ou moins choisi en ce sens que j'ai choisi ma filière d'études (l'informatique), mais le domaine fonctionnel dans lequel j'exerce m'était inconnu, et j'ai longtemps détesté mon travail.

Je ne lui trouvais aucun sens, aucune finalité profonde.

Et puis la part de développement était très réduite, ce qui me donnait l'impression ne pas pouvoir utiliser mes capacités et d'être médiocre.

Il y a eu plusieurs changements importants ces deux dernières années : changement d'équipe, changement de logiciel, et la rencontre avec quelqu'un qui m'a fait comprendre que je n'étais pas médiocre mais décalée.

Aujourd'hui, j'ai enfin pris goût à mon travail, et je sais le faire bien, mais ça m'a pris plus de dix ans, et j'ai songé de nombreuses fois à le quitter (je ne l'ai pas fait parce que la perspective de devoir passer des entretiens d'embauche, et m'adapter ensuite à un nouveau travail, un nouvel environnement, de nouveaux collègues m'était plus insupportable que de rester).

Les plus grosses difficultés : l'ennui, les reproches relatifs à mon manque de communication et de sociabilité malgré les efforts et l'énergie déployée, le sentiment d'être toujours un peu "à côté" des relations entre collègues.

Et pour un peu de positif, les points qui me plaisent : analyser les problèmes et leur trouver des solutions, voir les gens satisfaits de l'aide que j'ai pu leur apporter, avoir un minimum de vie sociale (si je ne travaillais pas, je vivrais recluse chez moi sans voir personne, ce qui est un peu ce que j'expérimente en ce moment de vacances à la maison, et qui me fait peur, même si j'aime la solitude), ne pas avoir d'angoisse financière (j'en ai souffert enfant car c'était l'objet de beaucoup de disputes entre mes parents, et je suis heureuse de ne pas avoir à revivre ça).

[Tugdual]

[...] analyser les problèmes et leur trouver des solutions, [...]

Si je ne devais retentir qu'un seul point positif,
ce serait aussi celui-la, sans équivoque aucune ...


Quoique, à y regarder de plus près, ce point ne
concerne pas seulement le travail, mais s'applique
à tous les aspects de la vie quotidienne ...

[G.O.B.]

Parce que c'est envisageable de survivre avec 800 euros en France?

C'est probablement impossible en région parisienne avec un enfant, mais faisable seul dans une petite ville de province.

Dans ma région, je n'arrive pas à trouver un logement de 30m² pour moins de 500€ par mois, donc même avec un mode de vie frugal, il n'y a effectivement pas beaucoup de marge de manœuvre.

J'ai surtout utilisé le mot "survivre" pour la difficulté à trouver une aide humaine. "Tu es handicapé donc prends l'argent et ne pose pas de question."

[Jacquie]

Bon, j'ai encore les cours d'appui comme revenus.

A combien se montent les allocations pour autistes en France ?

Oui, il paraît que c'est pas la joie en France.

allocation adulte handicapé (tous handicaps confondus)
790 euros

la méconnaissance de l'autisme est un véritable scandale
j'ai honte de mon pays

[Niejcas]

Monteur dans le secteur audiovisuel.
Pas l'impression d'avoir choisi, j'ai fuis en me laissant porter par la vague.

Montage de bande annonce pour des séries que même de l'intérieur les collègues et supérieurs trouvent souvent nazes et en rigolent "de bon coeur" en se disant que dtf le public s'en fout. Du coup, j'ai l'impression que ce boulot se résumait à mentir et ça me mettait très mal à l'aise. D'autant plus qu'on me demandait plus de productivité que de qualité. Et la qualité attendue n'était pas du tout celle que j'aurais voulu donner, donc je me sentais très décalé.

Du coup j'ai pu évoluer doucement vers du graphisme vidéo qui, d'une certaine manière, me posait moins de problème de conscience. Mais pas pendant très longtemps.
Et surtout : Open-space très mal agencé et j'y étais très mal positionné avec de l'affluence incessante... Bruits, mouvements, regards sur mon écran. Le rêve.
Et aussi un entourage qui n'y était pas très compréhensif (à part une seule personne peut être), d'autant plus qu'à ce moment là je n'avais aucun moyen d'expliquer quoi que se soit.

Je travaille très peu depuis et suite à une dépression j'en ai perdu mon statut d'intermittent (qui nécessite souvent un développement du sociaux-pro que, bien sur, je n'ai jamais été fichu de faire. Un miracle d'avoir gardé le statut huit ans durant...)

Aujourd'hui je veux tenter une reconversion pro vers... la programmation (original !). Mais je suis un peu coincé avec le diagnostique dont j'ai entrepris les démarches depuis janvier. Mais le bout du tunnel approche.

[Jacquie]

Parce que c'est envisageable de survivre avec 800 euros en France?

Evidemment que c'est possible.
Et non pas de survivre, mais de vivre, et même bien.

Ca me fait bizarre lorsque je lis/entends ce genre de choses, ce qui est d'ailleurs fréquent.
Je touche 500 euros, ai 250 euros de complément RSA, ce qui me fait donc un revenu mensuel de 750 euros.
Je suis considérée comme faisant partie des pauvres.
Je touche presque 250 d'APL.
Une fois tout payer (loyer, facture, courses etc), il me reste environ 200 euros de bonus ! c'est énorme.
Alors je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas la tête sur les épaules ou si le monde est très très exigeant, mais pour ma part, 200 euros de rab, c'est amplement suffisant.
Jamais je ne cracherai sur les aides, elles sont énormes.
500 euros d'aides par mois, je ne vois pas ce qu'il faut de plus..

il ne s'agit pas de cracher sur les aides

ce qui est lamentable c'est de ne pas pouvoir vivre d'un métier si on le peut
on préfère en france laisser les gens chez eux lorsqu'ils sont handicapés
comme dit très justement GOB, prends ton argent et fous nous la paix
tu n'a qu'à être comme tout le monde (la masse quoi !)



autre scandale, les ESAT qui peuvent finalement choisir la personne qu'ils accueillent
suivant son handicap. C'est plus simple d'accueillir une personne en fauteuil, un sourd, un aveugle

mais un autiste ? c'est quoi autiste ? un taré, un débile ? on le prend dans quel sens ?
Asper..... quoi ? oh mais on n'a pas le temps de chercher un peu à comprendre
il faut être rentable meme avec un handicap. Donc votre fils, pauvre Aspie qui est vraiment
trop lent dans ses gestes, qui ne supporte pas le bruit, pas les conversations des collègues qui parlent fort et ben... on peut pas le garder, on ne poursuit meme pas son stage de 15 jours !

[Niejcas]

il ne s'agit pas de cracher sur les aides

ce qui est lamentable c'est de ne pas pouvoir vivre d'un métier si on le peut
on préfère en france laisser les gens chez eux lorsqu'ils sont handicapés
comme dit très justement GOB, prends ton argent et fous nous la paix
tu n'a qu'à être comme tout le monde (la masse quoi !)

Si jamais je suis confirmé je compte demander ce que je peux, mais je ne compte pas en profiter indéfiniment. J'aimerais arriver à trouver un travail où je me sente bien et me permettant de me passer des aides à un moment ou un autre.
:dream:

[Jacquie]

il ne s'agit pas de cracher sur les aides

ce qui est lamentable c'est de ne pas pouvoir vivre d'un métier si on le peut
on préfère en france laisser les gens chez eux lorsqu'ils sont handicapés
comme dit très justement GOB, prends ton argent et fous nous la paix
tu n'a qu'à être comme tout le monde (la masse quoi !)

Si jamais je suis confirmé je compte demander ce que je peux, mais je ne compte pas en profiter indéfiniment. J'aimerais arriver à trouver un travail où je me sente bien et me permettant de me passer des aides à un moment ou un autre.
:dream:

je suis à 100 % de ton avis et c'est tout ce que je te souhaite et que je souhaite pour mon fils

[Manichéenne]

Je suis/j'étais ingénieur en maintenance applicative. En général, je dis "informaticienne", ça suffit à la plupart des gens.
Je n'ai pas choisi : j'ai procédé par élimination au cours de ma scolarité et de mes études (plutôt scientifique, pas la biologie, pas la physique...) pour me retrouver diplômée en informatique. Puis j'ai postulé au hasard, une grosse SSII m'a embauchée et m'a placée dans une équipe de maintenance.
Ca m'a plut, ce n'est plus le cas. J'ai besoin d'apprendre, de découvrir, et de travailler sur quelque chose de complexe. Au début, j'étais sur un énorme système d'échange de millions de données critiques développé un peu n'importe comment avec des ajouts mal pensés pendant 10 ans. C'était intéressant de devoir trouver d'où venait le bug au milieu de l'usine à gaz. Et puis très vite, je suis devenue l'experte, la seule qui avait une bonne compréhension du système. Donc je n'avais presque plus de défis, et on me demandait d'encadrer l'équipe. Et ça, c'est pas mon truc.
La plus grosse difficulté pourtant n'est pas avec mes collègues (même si c'est pas simple), c'est d'avoir une hiérarchie et un cadre légal. Je ne supporte pas l'injustice, je ne comprends pas que quelqu'un puisse être "supérieur", je n'arrive pas à montrer mes capacités, je repère les erreurs de mes chefs/RH/managers et je ne peux m'empêcher de leur signaler, ce qui les mène à être encore plus stricts et injustes.
Je dois être la seule à aller déranger à de multiples reprises les RH, les syndicats et mes supérieurs parce qu'une augmentation obligatoire légalement ne m'a pas été octroyée. Soit 8€ bruts dont je n'avais vraiment pas besoin.
Actuellement, je suis en congé maternité, et je ne sais pas quoi faire après.

[isra]

Ah oui, parce que dans ma région, rien que le prix actuel d'un studio équivaut à environ 800 euros,
encore faut-il pouvoir supporter de vivre dans un 20m2, sans baignoire avec kitchinette en guise de cuisine et sans balcon,
c'est supportable pour certains mais pas pour d'autres...
Bon si les antidépresseurs sont efficaces et supportés ça peut se jouer
Mais ce n'est pas mon cas non-plus, zut alors...

Mais rien ne t'empêche d'exercer des activités rémunérées.

Je ne savais pas qu'on peut exercer une activité accessoire à une rente d'invalidité, dans ce cas c'est bien, ça signifie que la rente vient complémenter une activité restreinte au niveau du revenu ou du taux de travail...

Je compte bien bénéficier d'une rente pour pouvoir enfin cesser de me surpasser au prix de mon temps et de mon bien-être, en sacrifiant des besoins fondamentaux...
L'idée n'est pas de cracher dessus mais de ne pas me contenter de cela, je ne veux pas me retrouver avec quasi le minimum pour vivre bof!
Je me suis surpassée pendant 20 ans dans le monde du travail, ce n'est pas pour vivre sur la paille parce que j'ai des lacunes socio-relationnelles.

Je n'ai pas besoin de mener une grande vie mais avoir de quoi vivre dans un minimum de confort,
pouvoir vivre sans trop avoir à devoir me priver, parce que les efforts je les ai fais pour contribuer à la société,
je ne lui ai rien coûté et jusqu'ici elle n'a rien fait pour m'aider face à mes troubles.
C'est à mon tour de bénéficier d'aide, je pense...

Mais je préférerais qu'on me prenne une formation en charge pour que je puisse gagner ma vie par moi-même dans un job qui me convienne.
Que je puisse bénéficier de quelques aménagements: interactions relationnelles réduites au minimum et taux de travail réduit.

[freeshost]

Mais rien ne t'empêche d'exercer des activités rémunérées.

Je ne savais pas qu'on peut exercer une activité accessoire à une rente d'invalidité, dans ce cas c'est bien, ça signifie que la rente vient complémenter une activité restreinte au niveau du revenu ou du taux de travail...[/url]

Si j'ai bien compris, théoriquement, en Suisse, le tout peut faire 100%. Tu peux donc recevoir x % de rente d'invalidité et exercer une activité à (100 - x) %.

Après, si tu trouves des activités non déclarées (où on ne te demande pas ton numéro AVS), pourquoi pas ? rien ne t'empêche de les déclarer partiellement (ou pas du tout).

Après, le montant de la rente dépend de tes papiers, des tes boulots précédents, mais aussi de tes charges (dont notamment le loyer*, parles-en), il me semble. A toi de mettre en œuvre ta liesse mathématique.

* Tu peux toujours chercher des locations à meilleurs rapports qualité/prix, mais ça risque de t'éloigner du canton de Vaud.

C'est à mon tour de bénéficier d'aide, je pense...

Bien dit ! Non, mais dites donc ! On ne va pas se laisser faire, coudonc !

Après, oui, rien ne t'empêche de suivre des formations.

[3enfants]

Même avis concernant le fait de vivre avec 800 € par mois. Célibataire dans une ville de province c'est sans doute tout à fait satisfaisant.
Je vis seule avec mes 3 enfants en région parisienne... j'aurais sans doute réussi à me loger... dans un 3 pièces hlm d'une cité mal famée. Là je suis dans un 4 pièces agréable, c'était pour moi indispensable que chaque enfant ait sa chambre, je n'avais pas le budget pour un 5 pièces, il y a en fait 2 chambres (une par garçon) et un séjour double (h a la partie double du séjour bien séparé par étagères et rideau (sa chambre) et je me suis créé mon petit espace bien à moi dans une partie du séjour, fermé par un rideau. Je ne pourrais avoir de véhicule donc sorties hyper limitées (on ne fait que des sorties gratuites, mais pour la plupart de ces sorties comme pour l'essentiel du suivi, un véhicule est obligatoire, le temps de trajet par les transports en commun + marche à pieds serait trop long). Et... mes enfants auraient un suivi minimaliste en fonction des structures gratuites... d'où je suis sortie parce que ça n'avancait pas.

[Virgy&coco]

Monteur dans le secteur audiovisuel.
Pas l'impression d'avoir choisi, j'ai fuis en me laissant porter par la vague.

Montage de bande annonce pour des séries que même de l'intérieur les collègues et supérieurs trouvent souvent nazes et en rigolent "de bon coeur" en se disant que dtf le public s'en fout. Du coup, j'ai l'impression que ce boulot se résumait à mentir et ça me mettait très mal à l'aise. D'autant plus qu'on me demandait plus de productivité que de qualité. Et la qualité attendue n'était pas du tout celle que j'aurais voulu donner, donc je me sentais très décalé.

Du coup j'ai pu évoluer doucement vers du graphisme vidéo qui, d'une certaine manière, me posait moins de problème de conscience. Mais pas pendant très longtemps.
Et surtout : Open-space très mal agencé et j'y étais très mal positionné avec de l'affluence incessante... Bruits, mouvements, regards sur mon écran. Le rêve.
Et aussi un entourage qui n'y était pas très compréhensif (à part une seule personne peut être), d'autant plus qu'à ce moment là je n'avais aucun moyen d'expliquer quoi que se soit.

Je travaille très peu depuis et suite à une dépression j'en ai perdu mon statut d'intermittent (qui nécessite souvent un développement du sociaux-pro que, bien sur, je n'ai jamais été fichu de faire. Un miracle d'avoir gardé le statut huit ans durant...)

Aujourd'hui je veux tenter une reconversion pro vers... la programmation (original !). Mais je suis un peu coincé avec le diagnostique dont j'ai entrepris les démarches depuis janvier. Mais le bout du tunnel approche.

Coucou, j'espère que tu arriveras a te reconvertir vers la programmation dès que tu en auras l'occasion.

Moi aussi j'était dans l'audiovisuel, j'ai étudiée à Rome dans une grande école d'audiovisuel ( Roberto Rossellini ) et j'ai souvent bossée à Cinecitta ( la ville du cinéma ) tu doit certainement connaitre tout ces noms la ...
Moi j'ai fait un peu de tout, du montage,(avid ) secrétaire d'édition, et aide opérateur de prise de vu. J'ai aussi travailler comme organisatrice et traductrice de meeting international du cinéma ( fontem international ) bref moi ce que je préférais c'était vraiment etre derrière la camera , je suis pas Aspi mais NT , j'ai un enfant AHN mais malgré que je soit NT j'aime pas le contact sociale, j'aimais pas travailler en groupe alors derrière mon camescope je me sentais bien et j'aurais voulu évoluer dans la branche pour etre documentariste mais le destin en a voulu autrement ... je ne regrette rien a ma vie, ce fu une belle experience meme si j'aurais aimer continuer un peu dans ce milieux la.