Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
L'aboulie et la procrastination vont très bien ensemble. Je suis un peu dans l'aboulie (mais je me soigne...), et beaucoup dans la procrastination (6 mois de retard en moyenne pour ma déclaration d'impôt, exemple à ne surtout pas suivre). L'aboulie a plutôt une raison médicale, tandis que la procrastination, je l'assimilerais bien à une certaine flemme, remettre au lendemain... et au lendemain du lendemain... jusqu'au moment où plus possible de remettre sous peine de sanction, donc je m'y mets, et le pire c'est que c'est un réel soulagement quand enfin c'est terminé. Je suis comme ça, mes enfants sont comme ça aussi, et pourtant très volontaires...
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Je pense que la différence entre aboulie et procrastination est ténue, et que ça tiens a la finalité : est-ce qu'au final tu va quand même réaliser l'action que tu aura planifié, même en retard ?Lou Morgan a écrit :C'est toujours difficile de coller une généralité comme ça, mais je pense aussi qu'à la lecture de la plupart des témoignages, l'aboulie est assez récurente.
Mais du coup, est-ce que tu penses que freehost parle d'aboulie dans sa question de base et non de procrastination, d'où ton insistance pour préciser la différence entre les deux ?
Oui on est aussi têtue/pointilleux j'ai l'impression kr kr kr. J'adore ça chez les gens !
Ahah ! Le blanc sur le beige ressors mal, ça n'aide pas vraiment.
Si oui pour n'importe quelle raison (obligé, date buttoir, raison vitale, parce que tu en a envie) alors tu a procrastiné ton action.
Si non et malgré les raisons, alors tu es dans l'aboulie.
Je pense aussi que si tu ne planifie pas une date ou une période pour une action, tu ne peut pas la procrastiné : si il n'y a pas de période ou de date de prévue, tu ne la remet simplement pas a plus tard, tu ne procrastine pas.
Il y a aussi une notion qui apparaît dans l'aboulie mais pas dans la procrastination : si tu as envie de faire quelque chose, voir si tu as envie de quelque chose, sans forcément mettre une date ou une période mais que tu ne le fait pas, par manque de motivation, courage, "effort", ou autre, sans notion de période ou date, c'est aussi de l'aboulie.
Bref, ça reste assez sensible les différences. Pour un NT ça aurait du sens, pour un aspie en revanche ... Je pense qu'on pourrait parler de traits, mais pas réellement le classifier.
Pour l'impulsivité, j'ai un avis très tranché a ce sujet : pour moi c'est un trait et une définition qui ne peut s'appliquer qu'a un NT, si tu es autiste, faut le définir autrement et suivant le contexte. Autant je suis d'accord sur le point qu'on peut réagir par impulsion, même si a mon sens ça ressemble plus a un automatisme programmé, acquis, qu'a réellement de l'impulsivité, une forme d'adaptation de l'autiste a son environnement et ses expériences.
Il y a certes des réactions propres a la personne, en mettant de coté ses aspects cognitifs, mais encore une fois a mon avis l'aspect instinctif d'un aspie n'est pas fondamentalement impulsif, en analysant bien je dirai même que c'est un aspect don il est dépourvut. C'est appris, mais pas possédé.
Aspie "cru 2014".
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
La procrastination par perfectionnisme je ne pense vraiment pas que ce soit de la flemme. J'en suis vraiment pas sur après
Dans mon cas, je sais que si je repousse c'est parce que je "ne sens pas le bon moment". Il me faut ressentir le bon moment. C'est à dire, il faut que je sois reposé, moins stressée, que je sois dans un rythme, que je possède le temps pour bien organiser cette action, que rien ne puisse interférer et que je me sente légère, c'est à dire pas accablée par le quotidien. C'est très compliqué à expliqué mais je ressens vraiment intensément ce "bon moment pour le faire". Donc je repousse, repousse, repousse, même si j'ai le temps, même si je me sens bien, tant que tout n'est pas parfaitement rassembler, je ne le ferai pas, il faut que je ressente l'impulsion du "bon moment". Là, je parle principalement pour l'administratif ou le ménage.
Après pour ce que j'ai vraiment envie de faire de toute mon âme (dessiner, créer, écrire...), je sais que ça vient vraiment du passage à la vie adulte, à ma course effréné pour sortir d'une situation précaire (vie à la rue, scouat...) et pour devenir normale à tout prix puis aussi parce que beaucoup de gens m'ont descendu en flèche en me faisant comprendre que l'art c'est bien joli mais ça fait pas vivre à moins d'être talentueux (j'en ai déduis que je ne l'étais pas) et que ça n'intéressais personne mes créations. Même si c'est le seul truc vitale pour moi, la seule chose qui donne un sens à mon existence, je ne fais de repousser mon passage à la création, par perfectionnisme, parce que je veux que ce soit parfait, je veux me former, me perfectionner, avoir le temps parfait pour me consacrer qu'à ça et réussir à encaisser mes échecs, pour ne pas être en échec. Je veux que ce soit parfait sinon ça ne vaut même pas la peine de commencer en gros. C'est ce que mon psy appelle la procrastination du perfectionniste. Je repousse toujours l'échéance Ad Vitam Aeternam. Ca m'arrive parfois de passer le cap, d'essayer mais je vais très vite arrêter.
Peut-être en effet que c'est plus proche de l'aboulie, mais comme le psy m'a parlé de procastination du perfectionniste... hummm, peut-être qu'il ne connait pas le terme d'aboulie ?
Dans mon cas, je sais que si je repousse c'est parce que je "ne sens pas le bon moment". Il me faut ressentir le bon moment. C'est à dire, il faut que je sois reposé, moins stressée, que je sois dans un rythme, que je possède le temps pour bien organiser cette action, que rien ne puisse interférer et que je me sente légère, c'est à dire pas accablée par le quotidien. C'est très compliqué à expliqué mais je ressens vraiment intensément ce "bon moment pour le faire". Donc je repousse, repousse, repousse, même si j'ai le temps, même si je me sens bien, tant que tout n'est pas parfaitement rassembler, je ne le ferai pas, il faut que je ressente l'impulsion du "bon moment". Là, je parle principalement pour l'administratif ou le ménage.
Après pour ce que j'ai vraiment envie de faire de toute mon âme (dessiner, créer, écrire...), je sais que ça vient vraiment du passage à la vie adulte, à ma course effréné pour sortir d'une situation précaire (vie à la rue, scouat...) et pour devenir normale à tout prix puis aussi parce que beaucoup de gens m'ont descendu en flèche en me faisant comprendre que l'art c'est bien joli mais ça fait pas vivre à moins d'être talentueux (j'en ai déduis que je ne l'étais pas) et que ça n'intéressais personne mes créations. Même si c'est le seul truc vitale pour moi, la seule chose qui donne un sens à mon existence, je ne fais de repousser mon passage à la création, par perfectionnisme, parce que je veux que ce soit parfait, je veux me former, me perfectionner, avoir le temps parfait pour me consacrer qu'à ça et réussir à encaisser mes échecs, pour ne pas être en échec. Je veux que ce soit parfait sinon ça ne vaut même pas la peine de commencer en gros. C'est ce que mon psy appelle la procrastination du perfectionniste. Je repousse toujours l'échéance Ad Vitam Aeternam. Ca m'arrive parfois de passer le cap, d'essayer mais je vais très vite arrêter.
Peut-être en effet que c'est plus proche de l'aboulie, mais comme le psy m'a parlé de procastination du perfectionniste... hummm, peut-être qu'il ne connait pas le terme d'aboulie ?
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
En effet, je ne connais pas ce terme d'aboulie.
Bon, peut-être qu'il y a des activités pour lesquelles je suis procrastinateur, d'autres pour lesquelles je suis aboulique.
Ou, simplement, je mets la priorité toujours sur les mêmes activités, si bien que d'autres sont toujours négligées.
Bon, peut-être qu'il y a des activités pour lesquelles je suis procrastinateur, d'autres pour lesquelles je suis aboulique.
Ou, simplement, je mets la priorité toujours sur les mêmes activités, si bien que d'autres sont toujours négligées.
Modifié en dernier par freeshost le dimanche 16 mars 2014 à 16:49, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
sur l'impulsivité, je ne crois pas que ça soit exclu des TSA, au contraire : 30 à 80%* des personnes TED ont aussi, comme comorbidité, d'être TDA/H. Or, l'impulsivité est un comportement typique des troubles de l'attention, avec ou sans hyperactivité.
puis plus généralement, la façon dont les aspergers gèrent le rapport sensations-émotions-comportements est plutot impulsive. par expl, si un son, une image, une odeur, etc. vient troubler un autiste au point qu'il sortira de la pièce, c'est plutot impulsif comme comportement. de la meme façon, si qq1 vous touche, et que vous le repousser du bras, la réponse au touché est plutot impulsive, non ?
il y a aussi un coté impulsif majeur dans la procrastination ou l'aboulie (un nv mot pour moi aussi), puisque en remettant au lendemain, ou en n'ayant aucune motivation (alors que vous devez faire depuis 6 mois la tache que vous reporter), vous sous-évaluez les conséquences.
et c'est ça l'impulsivité, surtout : ne pas évaluer et planifier mentalement les conséquences, positive ou negative ! etc.
l'important, c'est lorsque le niveau des traits impulsifs deviennent trop important : là ça devient psychiatrique c'est d'ailleurs pareil pour les traits autistiques : tout le monde en a un peu -ce qui fait que tout à chacun peut se reconnaitre dans les symptômes- , mais c'est le niveau/la sévérité qui va faire le diagnostic.
* : " Grâce à la littérature, Rommelse et al. (2011) avancent que (...) 30 à 80 % des personnes avec un TSA présentent aussi des critères du TDA/H. " (source)
puis plus généralement, la façon dont les aspergers gèrent le rapport sensations-émotions-comportements est plutot impulsive. par expl, si un son, une image, une odeur, etc. vient troubler un autiste au point qu'il sortira de la pièce, c'est plutot impulsif comme comportement. de la meme façon, si qq1 vous touche, et que vous le repousser du bras, la réponse au touché est plutot impulsive, non ?
il y a aussi un coté impulsif majeur dans la procrastination ou l'aboulie (un nv mot pour moi aussi), puisque en remettant au lendemain, ou en n'ayant aucune motivation (alors que vous devez faire depuis 6 mois la tache que vous reporter), vous sous-évaluez les conséquences.
et c'est ça l'impulsivité, surtout : ne pas évaluer et planifier mentalement les conséquences, positive ou negative ! etc.
l'important, c'est lorsque le niveau des traits impulsifs deviennent trop important : là ça devient psychiatrique c'est d'ailleurs pareil pour les traits autistiques : tout le monde en a un peu -ce qui fait que tout à chacun peut se reconnaitre dans les symptômes- , mais c'est le niveau/la sévérité qui va faire le diagnostic.
* : " Grâce à la littérature, Rommelse et al. (2011) avancent que (...) 30 à 80 % des personnes avec un TSA présentent aussi des critères du TDA/H. " (source)
TSA
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Malheureusement je suis fortement touchée parce ce grave fléau de la procrastination .
Aujourd'hui alors que c'est un de mes rares jours de repos, je n'ai l'énergie de rien faire .
Il faut dire que j'ai très mal dormi, notamment à cause de mes c******** de voisins qui ont fait la fête cette nuit .
Je me sens coupable car vu le peu de temps libre que j'ai, je devrais utiliser ces moments précieux de façon profitable.
Je n'arrive même pas à me reposer car bien qu'épuisé mon cerveau est incapable de se détendre et de passer en mode sommeil .
La grosse fatigue et le fait que tout est fermé les jours fériés fait que je reste chez moi à procrastiner.
Il y a bien des choses que j'aurais idée de faire mais comme je n'y vois pas vraiment d'utilité alors je me dis à quoi bon .
Après tout ne rien faire c'est pas si mal de temps en temps !
Aujourd'hui alors que c'est un de mes rares jours de repos, je n'ai l'énergie de rien faire .
Il faut dire que j'ai très mal dormi, notamment à cause de mes c******** de voisins qui ont fait la fête cette nuit .
Je me sens coupable car vu le peu de temps libre que j'ai, je devrais utiliser ces moments précieux de façon profitable.
Je n'arrive même pas à me reposer car bien qu'épuisé mon cerveau est incapable de se détendre et de passer en mode sommeil .
La grosse fatigue et le fait que tout est fermé les jours fériés fait que je reste chez moi à procrastiner.
Il y a bien des choses que j'aurais idée de faire mais comme je n'y vois pas vraiment d'utilité alors je me dis à quoi bon .
Après tout ne rien faire c'est pas si mal de temps en temps !
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Chez moi ce genre de choses (papiers, rdv etc..) des choses qui semblent importante à priori, ne le sont pas du tout pour moi et je n'arrive pas même après avoir essayer à donner de l'importance à ces choses la donc au quotidien je n'y pense pas et je peux sans le savoir avoir jusqu'à 1 ans de retard dans mes papiers ou attendre 6 mois pour prendre un rdv ou oublier d'allumer mon portable pendant 8 jours etc...
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
C'est un sujet qui m’intéresse particulièrement, parce que mon fils est prêt à tout pour en faire le moins possible (et il n'a que 9ans).
Il dépense souvent plus d'énergie à éviter la chose à faire qu'à la faire...
Y'a une explication (mise à part "j'ai pas envie" ou "toute à l'heure") ?
Il dépense souvent plus d'énergie à éviter la chose à faire qu'à la faire...
Y'a une explication (mise à part "j'ai pas envie" ou "toute à l'heure") ?
Maman NT d'un garçon autiste atypique né en 2005
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
j'ai pas tout lu mais je susi une procrastineuse catastrophique. pour tout, tout le temps, par période c'est pire, d'autre je réussis à me faire violence..mais c'est vraiment pas possible autrement et je sais pas pourquoi, c'est vraiment en moi.
ca a toujours ete, ecole, etudes, papiers, projets...
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1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Moi c'est un peu différent.
Quand j'étais écolière ou étudiante j'arrivais à me forcer.
Je mettais énormément d'énergie à lutter contre la procrastination et je travaillais très dur.
Le but de ma vie était d'être l'élève modèle.
Je pensais qu'ainsi on me ficherait la paix et j'aurais la vie que je voudrais.
Mais depuis que je travaille, je n'ai plus vraiment de but dans ma vie.
J'essaie de garder mon boulot et de ne pas me faire virer.
Mais je ne suis pas carriériste.
Du coup, en ce moment je suis en pleine recherche d'un nouvel objectif de vie.
Je n'arrive pas à me donner à 100% si je ne sais pas où je veux aller.
Et j'ai l'impression que je fonctionne un peu en mode tout ou rien. D'où la procrastination.
Quand j'étais écolière ou étudiante j'arrivais à me forcer.
Je mettais énormément d'énergie à lutter contre la procrastination et je travaillais très dur.
Le but de ma vie était d'être l'élève modèle.
Je pensais qu'ainsi on me ficherait la paix et j'aurais la vie que je voudrais.
Mais depuis que je travaille, je n'ai plus vraiment de but dans ma vie.
J'essaie de garder mon boulot et de ne pas me faire virer.
Mais je ne suis pas carriériste.
Du coup, en ce moment je suis en pleine recherche d'un nouvel objectif de vie.
Je n'arrive pas à me donner à 100% si je ne sais pas où je veux aller.
Et j'ai l'impression que je fonctionne un peu en mode tout ou rien. D'où la procrastination.
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Je ne sais pas s'il y a une explication mais j'imagine que c'est lié au fait qu'on fonctionne par l'impulsion de notre motivationcrilo a écrit :Y'a une explication (mise à part "j'ai pas envie" ou "toute à l'heure") ?
donc lorsqu'on doit faire des choses qui ne découlent pas de notre volonté-propre c'est très harassant, on arrive pas...
C'est une idée mais si ça se trouve ça n'a rien à voir avec ça.
En général j'arrive à me forcer pour éviter les conséquences encore plus pénibles à assumer,
et je pense à la satisfaction, à la légèreté que je ressentirai une fois la chose faite...
Mais ça me "coûte" beaucoup, c'est un peu me faire violence...
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
procrastineur ***** depuis toujours , j'affiche chaque jour la liste de ce que je dois faire et je raye au fur et à mesure les tâches effectuées , certaines se retrouvent plusieurs jours d'affilée dans la liste , et certaines plusieurs semaines voire plusieurs mois ( aller faire peser un colis à la poste , aller chez le médecin ) ... Je ne sais pas d'où ça vient car je ne suis pas vraiment ce qu'on appelle paresseux .
"Ne confondons pas ce qui est naturel et ce qui est habituel ." Gandhi
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
La psy qui suit mon fils m’avait expliqué qu’il est difficile pour un enfant (mais peut-être que pour un adulte aussi) autiste de se concentrer sur un tâche quand il n’y voit pas d’intérêt direct (d’où la nécessité de la mise en place de renforçateurs pour le motiver). Et de rajouter que finalement, à un moindre degré, tout le monde fonctionne comme ça. Elle avait pris comme exemple, que si j’allais travailler, c’était pour avoir un salaire. Ce qui est vrai, mais c’est surtout que derrière, je me dis que si je ne vais pas bosser, on va peut-être moins bien manger le mois prochain… Et c’est cette dernière chose que j’ai le plus de mal à comprendre : que les conséquences de ne ce qui n’est pas fait ne soient pas envisagées…
Dans ma quête d’explication, je me dis que les centres d’intérêts jouent bien sûr un rôle prépondérant (le « plus tard », c’est parce qu’il est occupé a une activité bien plus intéressante pour lui), mais aussi que comme les « conventions sociales » ne sont pas forcement acquises, il n’envisage pas les conséquences comme je pourrais le faire : il lui arrive par exemple de ne pas vouloir faire un exercice en classe parce qu’il n’en a pas envie, parce qu’il est trop long ou parce qu’il vient d’en faire un à peu près similaire… pour moi, à son âge, ça aurait été impensable… peur d’une mauvaise note, de la punition, de la réaction de la maîtresse ou de mes parents.
Après, je cherche toujours des explications, peut-être même là où il n’y en a pas. A vous lire, c’est plus une façon d’être…
Dans ma quête d’explication, je me dis que les centres d’intérêts jouent bien sûr un rôle prépondérant (le « plus tard », c’est parce qu’il est occupé a une activité bien plus intéressante pour lui), mais aussi que comme les « conventions sociales » ne sont pas forcement acquises, il n’envisage pas les conséquences comme je pourrais le faire : il lui arrive par exemple de ne pas vouloir faire un exercice en classe parce qu’il n’en a pas envie, parce qu’il est trop long ou parce qu’il vient d’en faire un à peu près similaire… pour moi, à son âge, ça aurait été impensable… peur d’une mauvaise note, de la punition, de la réaction de la maîtresse ou de mes parents.
Après, je cherche toujours des explications, peut-être même là où il n’y en a pas. A vous lire, c’est plus une façon d’être…
Maman NT d'un garçon autiste atypique né en 2005
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Je trouve ça intéressant.
J'ai toujours été une élève particulièrement polie, bien élevée, obéissante. Tant que ça m'intéressait.
Arrivée en... 4e je crois (ma première année), j'ai "bloqué" sur l'anglais, et sa professeur notamment. Mais alors vraiment ! Et je suis devenue à ses yeux la pire des mauvaises élèves de l'histoire de l'enseignement, la plus perturbatrice qui plus est, c'est bien simple, j'ai passé pour son cours, les 4 derniers mois dans le couloir. Voilà. J'arrivais, elle me disait "vous pouvez repartir dans le couloir" et terminé. 0.5 de moyenne en anglais, qui dit mieux ? (Et pourtant ça roulait dans les autres matières).
Et ça m'est resté, il m'est très très difficile de me concentrer et de me "forcer" à apprendre des trucs qui ne m'intéressent pas... Voir quasi impossible.... Si une personne veut m'intéresser, il faut y mettre la manière, et un côté ludique, sinon, pas la peine.
J'ai toujours été une élève particulièrement polie, bien élevée, obéissante. Tant que ça m'intéressait.
Arrivée en... 4e je crois (ma première année), j'ai "bloqué" sur l'anglais, et sa professeur notamment. Mais alors vraiment ! Et je suis devenue à ses yeux la pire des mauvaises élèves de l'histoire de l'enseignement, la plus perturbatrice qui plus est, c'est bien simple, j'ai passé pour son cours, les 4 derniers mois dans le couloir. Voilà. J'arrivais, elle me disait "vous pouvez repartir dans le couloir" et terminé. 0.5 de moyenne en anglais, qui dit mieux ? (Et pourtant ça roulait dans les autres matières).
Et ça m'est resté, il m'est très très difficile de me concentrer et de me "forcer" à apprendre des trucs qui ne m'intéressent pas... Voir quasi impossible.... Si une personne veut m'intéresser, il faut y mettre la manière, et un côté ludique, sinon, pas la peine.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Asperger plus enclin(e)s à la procrastination ?
Je suis en plein dedans depuis quatre mois.
Procrastination ? Questionnements envahissants ?
Idées fixes ? Déprime ? Subtil mélange de tout ça ?
Je ne sais pas ...
Peut-être ...
Procrastination ? Questionnements envahissants ?
Idées fixes ? Déprime ? Subtil mélange de tout ça ?
Je ne sais pas ...
Peut-être ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).