recherche d'infos sur la scolarisation en milieu ordinaire

[Aurore71]

Bonsoir, je viens de parcourir : attention si j'ai compris environ 500 soit 550 et quelques uns c'est ceux de la tranche d'âge 17-20 ans

[Jean]

oui, c'est bien çà (entre 17 et 20 ans).

[lo²]

Ah oui ! Merci pour cette précision !

Pourtant, dans une étude sur l'intégration scolaire des enfants autistes, ils avancent bien le chiffre d'environ 500 jeunes atteints de TED scolarisés en France, pas seulement pour la tranche 17-20 ans. Ils ont fait leurs propres estimations, semble-t-il :

L’éducation nationale ne disposant pas de statistiques relatives aux élèves souffrant d’autisme, nous avons effectué des estimations. Tout d’abord, les estimations du nombre de personnes autistes en France font l’objet de controverses. Le taux de prévalence de l’autisme varie en effet selon les études scientifiques qui sont menées. Nous retiendrons le taux de 9 / 10 000 pour l’autisme et le taux de 27,3 / 10 000 pour l’ensemble des troubles envahissants du développement (TED), à l’instar de l’INSERM dans son expertise collective sur le dépistage et la prévention des troubles mentaux chez l’enfant et l’adolescent (2001).
Le recensement de la population française effectué en 2004 indique en outre que le nombre de jeunes âgés de 0 à 19 ans s’élève à 15 470 563. L’on peut donc estimer à 42 230 environ le nombre de jeunes atteints de TED en France, dont 13 900 environ souffrant d’autisme. Nous avons relevé par ailleurs l’existence, dans les établissements d’enseignement publics, d’environ 50 classes réservées à des enfants ou à des adolescents atteints de TED.
Il s’agit de classes d’intégration scolaire (CLIS), dans les écoles élémentaires, et d’unités pédagogiques d’intégration (UPI), dans les établissements du second degré. Chacune de ces classes scolarise cinq élèves en moyenne. Environ 250 jeunes atteints de TED bénéficient donc d’une intégration de type collectif, c’est-à-dire que l’enfant ou l’adolescent n’est pas intégré dans une classe ordinaire, mais dans une classe spécialisée au sein d’une école ordinaire. L’on peut par ailleurs estimer à 250 environ le nombre d’intégrations individuelles, dans des classes ordinaires, d’enfants ou d’adolescents atteints de TED. Environ 500 jeunes atteints de TED bénéficient donc d’une intégration scolaire en France, soit 1,2 % du nombre total de jeunes souffrant de tels troubles. 0,6 % d’entre eux environ bénéficient d’une intégration individuelle.

(p. 4-5, document joint)

J'ai l'impression qu'on ne sait vraiment pas estimer le nombre d'enfants autistes scolarisés dans notre pays... Je pense que je vais donner une fourchette, des estimations les plus pessimistes aux plus optimistes, du coup. Peut-être est-on aujourd'hui à moins de 80% hors scolarisation, mais à peu de choses près puisqu'il faudrait pour atteindre la proportion de 20% des enfants et adolescents autistes scolarisés qu'au moins 14000 soient accueillis à l'école... Il me semble que si ce chiffre est dépassé, c'est de peu (800 pour l'académie de Bretagne...) !

EDIT : J'ai remanié ma note :

Les estimations les plus pessimistes avancent en 2006 le chiffre d'environ 500 jeunes (tous âges confondus) atteints de TED bénéficiant d’une intégration scolaire en France, soit 1,2 % du nombre total de jeunes souffrant de tels troubles – 0,6 % d’entre eux environ bénéficiant d’une intégration individuelle. Des estimations plus optimistes relèvent un peu plus de 550 jeunes autistes de 17 à 20 ans scolarisés. Le nombre diminuant avec l'âge. Pour la seule région Bretagne, 800 autistes scolarisés ont été recensés, dont un tiers en instituts médico-sociaux. 0n évalue le nombre d'enfants et adolescents autistes français entre 70.000 et 88.000 – sur un nombre total de 440.000 personnes autistes dans notre pays. Nous semblons donc ne pas dépasser de beaucoup, si nous l'atteignons, cette proportion de 20 % d'enfants et adolescents autistes scolarisés relevée il y a quelques années, qui représenterait environ 14000 jeunes. Et ce d'autant plus qu'un bon tiers des enfants « scolarisés » le sont dans des établissements médico-sociaux, non en milieu ordinaire. Et parmi les deux tiers restants, la plupart sont scolarisés en CLIS 1, c'est à dire non plus en milieu ordinaire... sans pour autant être pris en charges par des structures spécialisées pour les TED et/ou TSA. Voir annexes 4, 5 et 6.

[Jean]

Si le taux de prévalence est de 1/150, il s'agit de 60/10.00. Et donc de 100.000 enfants (et non de 42.000).

La plupart des enfants TED scolarisés en CLIS (et ULIS) sont dans des CLIS 1 : non spécialisées en TED.

Il est donc inutile de chiffrer le nombre d'enfants en CLIS à partir du nombre de CLIS TED : il est bien supérieur. Malheureusement : cela veut dire que les enfant sont scolarisés à part, sans être pour autant pris en charge dans un milieu spécialisé pour l'autisme.

Ensuite, le rapport entre les intégrations individuelles et les enfants en CLIS ne repose sur rien. Heureusement. Compte tenu de la croissance exponentielle du nombre d'AVS, il y a bien plus d'enfants en classe ordinaire.

Je suis pour ne pas sous-estimer cette amélioration : elle prouve que c'est possible, mais aussi qu'il faut former les enseignants pour leur permettre d'assumer cette nouvelle responsabilité.

[lo²]

0ui, c'est ce que j'ai essayé de faire passer : la situation s'améliore, mais les moyens sont encore insuffisants. Notamment, on manque encore d'AVS et trop sont en contrats précaires. Mais c'est vrai qu'on en embauche régulièrement, et c'est heureux.

Pour les chiffres, j'ai estimé la population d'autistes mineurs à environ 80000, mais c'est de toute façon "à la louche". 0n doit à peine dépasser les 20% scolarisés aujourd'hui je pense, mais si l'on retire les CLIS et ULIS et les instituts médico-sociaux... il ne reste plus grand monde ! Heureusement que les choses avancent, doucement mais elles avancent.
Je note ta remarque très pertinente sur la majorité des enfants scolarisés en CLIS 1, donc ni en milieu ordinaire, ni en milieu adapté spécifiquement aux TED.

[Aurore71]

Bonsoir,

Il n'y a pas trop d'avs en contraire précaire : ils le sont tous.

[lo²]

:/

J'ai mis en ligne l'article ici : http://vie.dasperge.net/le-parcours-du- ... -ordinaire (et j'ai ajouté un mot sur ce problème de la précarité des AVS).

[Jean]

Oui, j'ai vu, avec une magnifique image de Martine va à l'école

[lo²]

0ui ! : - )

Merci pour ton commentaire. Je suis content de voir que tu fréquentes assidûment mon blog !

[Tugdual]

Excellente cette courverture de "Martine" ...

[Jean]

L'article de Brigitte Chamak sur un service de pédopsychiatrie parle des "signalements" :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=19436#p19436

[erika0704]

Madame, Monsieur,


Je viens de lire votre message, je viens vous apporter mon témoignage :
Je viens de sortir de l'équipe éducative de mon fils de 6 ans TED+TDAH + trouble de l'opposition avec agréssivité et la référente de la MDPH+ l'école ma clairement dit que si je ne mettais pas mon fils en IME il ferait un signalement à l'inspection académique ainsi qu'a la protection de l'enfance comme quoi je m'oppose à ce que mon fils est des soins qui lui faudrais et que je ne fait pas ce qu'il faut pour l'éducation de mes enfants en gros je suis une mauvaise mère c'est vraiement innadmissible d'entendre cela car voilà maintenant 3 ans que je le bats avec eux mon fils à des soins :
* il est suivi à l'hôpital de jour 2 fois par semaine le lundi et jeudi de 9h15 à 16h00 pour des soins, (+ des soins avec le pschomotricien et l'ergo + soins psy )
* pour le niveau scolaire je me suis battue pour lui obtenir 9 h00 d'avsi par semaine et l'école refuse qu'il y aille plus de 2h 00 (car trop compliquer à gérer ).
* je l'emmene 1 fois par semaine à l'orthophoniste
(sans compter sa sœur que j'emmene 1 fois par semaine à l'orthophoniste + 1 fois par semaine au psycomotricien )
Est après j'entend me dire que je suis une mauvaise mère ?
Je ne veut pas que mon fils aille en IME mais je crois que je n'est plus le choix, je croyais que le symbole de la France est Liberté, Egalité, Fraternité, mais ce n'est pas vrai dans quel monde vivons nous je me le demande .