stress de la rentrée... notion de "seule"...

[NADEGE-76]

Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce site. Ma fille est atteinte de TED et est âgée de 12,5 ans. Ses symptômes sont assez proches du syndrome d'Asperger mais elle n'a pas été officiellement diagnostiquée comme telle. Elle vient de faire sa rentrée en 5ième et a terminé sa 6ième avec une moyenne générale de 14,50/20. Le collège n'est pas facile pour les enfants atteints de TED mais elle fait des progrès chaque jour. Nos petits secrets, les voici : ma fille et moi avons opté pour un refus complet du tabou. Nous avons donc demandé en début d'année au professeur principal, comme nous l'avions fait l'année dernière et les années précédentes, de procéder en classe à une présentation des troubles de ma fille (nous avons utilisé un site québécois de l'autisme qui explique clairement aux professeurs comment procéder) et de demander aux enfants un volontaire pour être tuteur de ma fille (l'aider à prendre correctement ses devoirs sur son agenda, ne pas la laisser seule entre les cours, etc.). Il a insisté également sur le fait que ma fille n'est pas "anormale" et qu'elle a simplement besoin d'être parfois aidée et comprise, que ses troubles l'empêchait de savoir se faire des amis et qu'il comptait sur la compréhension de tous pour lui venir en aide. Une jeune fille s'est portée immédiatement volontaire et ma fille fait aujourd'hui partie du petit groupe d'amies de cette jeune fille. Ce même groupe de jeune fille s'est même porté à son secours dernièrement lorsqu'un élève la insultée. Attention cependant, personnellement je n'ai jamais rien mis en place sans en avoir auparavant discuté avec le pédo-psychiatre qui suit ma fille et en avoir discuté avec ma fille.
J'espère que mon témoignage aura pu vous aider.
Cordialement
Nadège

[Benoit]

Merci de donner un exemple de cas où les institutions - et les camarades - sont réceptives, Nadège. Je pense pareillement (et d'expérience, même si à l'époque ce n'était pas aussi bien structuré) que c'est cette façon de faire qui favorise le bien être et l'épanouissement de l'enfant Asperger à l'école.

Malheureusement, j'ai l'impression qu'il y a aujourd'hui de plus en plus de structures scolaires dans lesquelles, obligation légale ou pas, ça ne se passe pas aussi bien, voire très mal lorsque tous les intervenants (des enseignants aux administratifs) ont le réflexe immédiat d'exclusion.

[Mars]

de plus en plus de structures scolaires

Heureusement non, Benoît !
Dans mon ancien collège/lycée, c'est la règle de présenter l'élève à la classe et de demander des "tuteurs" si l'enfant en question le souhaite bien entendu
En tant que parent et ancien prof, c'est moi qui m'en charge généralement.
Je sais que ce n'est pas isolé car les "bons exemples" se diffusent dans la région
Tout n'est pas parfait et il y a encore, hélas, des fortes réticences, mais j'ai espoir que ça s'améliore.

[Benoit]

Au temps pour moi, les cas que je connais sont plutôt dans l'autre sens. Je comparais mon temps (plutôt au nord de la Loire) à maintenant dans le sud.
Ceci dit le Sud était deja dur dans le temps parait il.

[Etienne]

J'en viens donc à demander ceci:es ce que ca se passe mieux dans le nord que dans le sud pour les teds?

Ce qui est sûr en tout cas c'est que de ne rien dire dès le départ,ne pas expliquer fait que les autres se font une image (qui souvent est très très faussé)biaisée sur la personne ted.

De mon temps,il n' y'avait pas grand chose pour les cas particuliers à part de la bienveillance et de l'écoute.Il ne pouvait pas y'avoir de mission d'information parce que on ne parlait pas aussi facilement d'autisme de mon temps,execpté des cas très lourds qu'on voyait en section spécialisé.

En tout cas pour la première fois,on a sensibilisé mon entourage au travail et aussi au MJS.Et ca c'est bon.

[Guy]

Bonjour NADEGE-76 et bienvenue sur le forum.

Merci pour ton témoignage.

[bernard]

Bienvenue sur le forum Nadège.
Ma fille est rentrée en 3ème cette année. Elle tient le coup pour l'instant.
Nous avons avec mon épouse fait le choix de ne pas communiquer sur son TED pour le moment.
Etant dans le peloton de tête en classe, sa bizarreté est associée à sa personnalité d'être très différente des autres filles de sa classe.
Elle compense le stress de l'école en se rendant chaque soir à son club d'équitation où elle retrouve pendant 3h son poney. Equithérapie assurée.
Elle a une (et une seule) copine de classe depuis plusieurs années. Mais l'an prochain, elles ne devraient plus être ensemble dans le même établissement.
En échange, son lycée sera à 5 minutes à pied de notre domicile. Elle aura toujours la possibilité de faire une coupure dans la journée.

[Aurore71]

Bonsoir,

Quand l'enfant est en souffrance je pense qu'il n'y a pas d'autres solutions que de communiquer avec l'établissement. Par l'intermédiaire de l'enseignant par exemple.
Et puis au collège ça peut bien se passer, mais à quel prix parfois. Je connais le cas, de deux jeunes obligés d'être internes au lycée et là obligé de faire un PPS car la vie quotidienne est incluse dans la scolarité, pour expliquer et forcer à tenir compte des bizarreries.
Mon fils va avec un ordinateur à l'école et je n(imagine pas qu'on me réponde que sous prétexte que les autres n'y ont pas droit on ne l'autorisera pas : à quand l'interdiction des lunettes ???? sous pretexte que tout le monde n'en a pas.

Pour la cantine, nous avons opté cette année pour un régime à la carte selon que le copain de M. mange ou pas : pas de peur mais un grand malaise envahissant. Et ça le rend autonome.

Bon courage