Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?

[DamedeCoeur]

Je suis vraiment contente de vous lire. Vos témoignages font écho en moi.
Cela fait des années que je fais diverses thérapies pour trouver ma place.

On me répète de prendre ma place tout simplement, que si je n'ai pas de place c'est que je ne m'en donne pas assez, que quand je serai plus dans l'amour de moi même, je serai plus dans l'amour des autres et inversement, que l'unique but de la vie est de s'aimer soi même dans son entièreté... J'ai travaillé tous ces points et je suis encore là, à élever deux enfants en étant célibataire, à ne pas avoir d'amis, à tolérer des collègues qui m'épuisent, à m'ennuyer quand je les écoute.

J'ai été en couple uniquement parce que j'ai été flattée qu'un homme s'intéresse à moi. J'ai donné le change mais je n'étais pas épanouie dans la vie de famille, surtout quand les enfants étaient petits. Le divorce est donc arrivé.

Aujourd'hui j'aime être seule une partie de la semaine et voir mes fils adolescents quelques jours. Mais serais je capable de vivre au sein d'une famille tous les jours ? Je ne crois pas. Ça m'affecte un peu mais j'essaie d'être réaliste.

Pour le travail, il représente trop la sécurité. Résultat je suis capable d'un maximum d'efforts. Je rentre épuisée le soir tellement j'ai pris sur moi mais le salaire me semble trop important.

Pour tous ces sujets je travaille l'acceptation

[Lilas]

Modération (Lilas) : 
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).

[Ostara]

J'ai mis des dizaines d'années avant de comprendre que mes explosions de larmes et de détresse venaient d'une grande fatigue sociale, d'imprévus,de troubles sensoriels et/où émotionnel,

Je disais que j'étais fatiguée,sur les nerfs,pour moi c'étais des crises de nerfs,j'avais du mal a comprendre pourquoi j'explosais comme ça sans raison que je ne voulais plus voir personnes,que je ne supportais plus les stimulations sensorielles,

Depuis que je sais que pour mon mental je dois limiter les situations sociales et que je le met en application je suis beaucoup plus stable, beaucoup plus zen,je suis passée de plusieurs crises de larmes et de saturation par mois,a une crise rarement,le changement je ne peut que le constater,même mon mari me trouve plus apaisée,il me le dit,et c'est vrai.

Ça a souvent contribué a ce sentiment de décalage parce que moi je me demandais pourquoi les situations sociales m'épuisais au point de péter les plombs,et les gens autour de moi,ça leur faisais rien,ça leur faisait du bien,ça les reposait pour moi c'étais comme si mon cerveau était une batterie qui tombait rapidement a zéro.les gens ça les reposait,tandis que moi c'étais en train de détruire ma vie,ma santé mentale,et les mots ne sont pas trop forts, littéralement ça me détruisait de l'intérieur tellement ça me prenait trop d'énergie vitale,

J'ai pu prendre sérieusement en main cette partie là et adapter mon quotidien à cette batterie sociale qui se vide vite.c'est déjà un premier pas en avant.

Un pas qui m'as sûrement éviter d'en arriver à grimper une fenêtre avec des idées noires,en criant aux gens "mais allez vous en laissez moi tranquille,j'en peut plus je vais sauter" j'en arrivais a pleurer de voir le téléphone sonner.j'en arrivais a avoir les larmes aux yeux en voyant quelqu'un venir vers moi,j'aurais pas tenu je pense plusieurs décennies comme ça sans passer par la case HP,ou urgences psy,avant mon diagnostic ça a été limite plusieurs fois,

La fatigue est là aujourd'hui mais elle est plus gérable.

[mathieu frank]

Bonsoir EmmaJoy

Situation assez semblable et je suis un homme de maintenant 54 ans. Bref, il est assez probable que la situation ne change jamais pour nous jusqu'à notre décès. Nous aurons été rejetés de la maternelle à la maison de retraite du fait de notre différence...

j'en suis un peu arrivé a ca aussi ...