Vos avis sur comportement atypique

[hazufel]

Prenons un exemple concret : dans un environnement scolaire où l'apprentissage des enfants est plafonné à des connaissances élémentaires (comme compter jusqu'à 10), les capacités cognitives plus avancées de certains élèves sont négligées. Ces enfants pourraient aisément s'initier aux opérations mathématiques plus complexes, telles que les additions, les multiplications, ou même s'éveiller à la connaissance de l'univers. Notre souhait le plus cher est que notre fille puisse explorer pleinement ses potentialités, sans être contrainte par un cadre restrictif.

Les enseignants vont davantage (à raison) porter leur attention sur les élèves qui ont des retards d'apprentissage.
Pour ceux qui n'en ont pas, c'est une chance, et pas une particularité que devra nourrir l'enseignant, qui est déjà bien occupé ailleurs. Libre à vous de nourrir ces potentialités là.
Et il n'est nul mention de TSA dans votre exemple, qui, s'il est accompagné en classe, le sera pour les écueils qu'il pourra voir naitre dans l'apprentissage de l'enfant, tant dans son lien aux autres que dans la compréhension des consignes.

De plus, établir un diagnostic, ou plusieurs, n'est pas une fin en soi, mais un moyen précieux pour mieux comprendre les besoins et les particularités d'un individu. Cela nous offre des clés pour répondre à des questions spécifiques et, in fine, favoriser une compréhension plus approfondie de l'être humain.

HPI n'est pas un diagnostic. En sciences médicales le diagnostic évalue par l'étude des symptômes, l'existence d'un trouble, d'une maladie.
Le HPI est une condition liée à des résultats à de tests standardisés, et qui favorise les personnes plutôt qu'autre chose. Dans sa définition en neuroscience, il marque une vitesse de compréhension, pas d'autres choses auxquelles on peut le rattacher dans nombre d'ouvrages qui montrent surtout le biais induit par les cas de consultations à cause de soucis. On peut être HPI et avoir des soucis. Le HPI n'engendre pas de soucis (cf le fil de Ramus) et encore moins de diagnostic.

Notre préoccupation principale est de pouvoir guider notre fille dans son épanouissement personnel, en veillant à ce qu'elle ne soit pas entravée par les préjugés ou les limites imposées par la société

Si vous pensez qu'un diagnostic de TSA peut aider à cela, je suis navrée de vous dire que ce sera plutôt le contraire
En revanche si la souffrance et les difficultés qu'elle pourrait avoir à l'école (je n'en lis pas dans ce que vous écrivez, mais je me trompe peut-être) prennent une place telle qu'elle aura besoin d'accompagnement spécifique, en vue d'un apprentissage épanouissant, c'est important de les explorer et de trouver ce qui pourra les amoindrir.

[Cardamome]

Si elle est aspi et à l'école , alors les bruits que font les enfants doivent l'insupporter ( au sens littéral) , il y a des chances qu'elle soit seule à la récré . Les HPI sont hypersensibles , les aspi ont une hyper connectivité sensorielle ( le stade du dessus) . Se bouche t-elle les oreilles naturellement lorsqu'il y a du bruit ( à 55 ans , je le fais toujours , c'est un reflex ) .
Pique t-elle de vraie colère au retour de l'école ?

Heu... C'est très réducteur.
Mon fils, diagnostiqué TSA, ne supportait pas le brouhaha à l'école, mais ne se bouchait pas les oreilles.
Quant à la question sur l'existence de "vraie colère"?
Il y a confusion si c'est pour parler des "crises" des personnes concernées par un TSA.
Le meltdown n'est justement pas une colère.

Et sinon je ne vois pas en quoi une vraie colère serait un signe que l'enfant est HPI...



Et on peut cumuler les deux...

Et l'hyper connectivité sensorielle
Les personnes avec TSA peuvent avoir des hyper mais aussi des hypo sensibilités!

[tintaglia227]

J'ajouterai qu'un diagnostic pour un TND peut aussi infiniment aider l'enfant : en effet, en permettant aux parents de comprendre mieux leur enfant, leur enfant ira mieux.
Poser des mots officiels sur une manière d'être qui peut sembler bizarre peut permettre aux parents de faire accepter à l'entourage (proches, grands parents...) lesdites bizarreries, de limiter les réflexions désagréables etc.

@Clai-re : j'ai toujours entendu, depuis 15 ans que l'autisme est entré dans ma vie, qu'il y a autant d'autismes que d'autistes. Certes, il y a des caractéristiques communes, mais de là à dire qu'un aspie se bouche forcément les oreilles lorsqu'il y a du bruit (le mien d'aspie tripotait son oreille dans ces cas là, ce qui amusait beaucoup les institutrices...