Cardamome a écrit : ↑lundi 23 janvier 2023 à 17:28
Pour l'aîné, à ses 6 ans, le psychologue scolaire ne croyait pas au TSA.
Dans le doute, à ses 11 ans, j'ai demandé un contre diagnostic auprès d'un pédopsychiatre qui m'a confirmé qu'il n'était pas TSA.
Je dirai qu'un psychologue scolaire est loin d'être bien placé pour s'y connaître en TSA.
Et souvent d'obédience psychanalytique.
Quant au pédopsychiatre... S'il n'est pas formé très récemment hélas, forte chance également qu'il soit aussi psychanalyste.
Ou en tous les cas, pas assez "moderne" pour être bien au courant de ce qu'est un TSA.
Prudence prudence.
Mon fils a été suivi en CMPI (pas du tout par rapport au TSA) et des années après, un diagnostic de TSA a été établi en CRA. J'avais eu l'occasion de revoir le pédopsychiatre et en lui disant le diagnostic, il avait réfuté en disant "ohhh non, votre fils est loin d'être bête" avant d'ajouter "c'est un diagnostic fourre tout, il n'est pas concerné".
Et pourtant... Aucun doute sur son diagnostic de TSA. Il en présente bien les caractéristiques sans ambiguïté aucune.
Sauf que pour ce pédopsychiatre proche de la retraite, TSA c'est le déficient non verbal. Donc partant de cette définition évidemment qu'il ne voit pas du tout mon fils concerné.
Il vaut mieux s'adresser à des professionnels plutôt comportementalistes.
Bien formé au TSA.
Les autres ne sont pas fiables en terme d'avis sur un diagnostic ou pour en poser un, vu qu'ils n'ont pas la bonne définition de base de ce qu'est le TSA.
Je ne dirais pas mieux que @Cardamone : et d'abord, que c'est horripilant cette expression "croire au diagnostic" ! J'hallucine : on remet en question le diagnostic posé par un confrère, pourtant médecin, et en passant, on professe que ce médecin et les parents "croient". Par l'opération du Saint-Esprit sans doute, des mutations génétiques deviennent une religion, un système de croyances !
Le CMP, je préfère réserver mon avis et vécu avec eux... Mais je constate que, lorsque ma cadette qui y a été suivie a été majeure, et qu'ils n'ont plus décemment pu s'acharner sur moi, eh bien, le diagnostic d'autisme redevenait possible. Ce n'était plus "la mère qui veut que sa fille soit comme elle" (et véridique : on va faire des tests pour vous montrer que ça n'est pas ça), mais devant la difficulté à se trouver confrontés à son mutisme sans échappatoire (la mère forcément fautive), on convient que ça pourrait s'envisager. Mais ça se fera quand même sans eux, je n'ai plus confiance.
Ce qui s'est passé avec votre fils aîné est d'une grande violence, je comprends que vous vous sentiez perdue. Donnez-vous le temps de traverser cette période de tests et de diagnostic - déjà, les choses se posent quand vous voyez le bilan écrit. Et pour un enfant jeune, on bénéficie de plus de solutions d'accompagnement que pour un adulte.
Ensuite, je vais être dure, mais continuez à vous préserver : personne n'a à donner son avis sur votre éducation, et même votre fils aîné n'a pas la voix au chapitre en ce qui concerne son cadet. Votre mari n'est pas hors-jeu, il saura le moment venu lui expliquer comment il s'y prend pour gérer certaines difficultés du quotidien. Il est difficile de trouver son enfant étrange quand on fonctionne pareil, ça paraît normal, surtout si tout le monde autour dit que ce n'est pas grave. Mais il va voir les éléments factuels autour des bilans et les intégrera progressivement. Bon courage !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.