asperger et dépression
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Re: Asperger/dépression/tentative de suicide
Il doit être remarqué que ne pas être harcelé et apprécié de ses professeurs n'est pas forcément signe d'une bonne intégration à l’environnement scolaire. La solitude peut être réelle quand bien même, voir même à cause de ça.
J'espère que vous aurez des réponses plus constructives, construites et utiles que la mienne.
Bon courage.
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Re: Asperger/dépression/tentative de suicide
Oui, vous avez raison de souligner cela, merci. Ce que je voulais dire par là, c’est qu’il ne semble pas y avoir eu d’événements particuliers ou notables qui ait pu déclencher ce changement d’attitude soudain et l’apparition de son agressivité. Ce qui ressort à chaque fois de mes entretiens avec les professeurs (depuis tout petit) c’est que mon fils est apprécié de ses camarades à la fois pour son humour et ses qualités intellectuelles mais il semble, d’après les professeurs, qu’il se met à l’écart de lui-même. Il y aurait donc à la fois une attirance pour les pairs en même temps qu’un « rejet » ( le mot est mal choisi, peut-être serait-il plus judicieux de parler de réticence? Je ne sais pas).Comte_Pseudonyme a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 17:48 Il doit être remarqué que ne pas être harcelé et apprécié de ses professeurs n'est pas forcément signe d'une bonne intégration à l’environnement scolaire. La solitude peut être réelle quand bien même, voir même à cause de ça.
J'espère que vous aurez des réponses plus constructives, construites et utiles que la mienne.
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Re: asperger et dépression
Bonjour Aspiemommy,
Je suis très touchée par votre message et de tout coeur avec vous, même si je n'ai pas de super conseils à donner malheureusement
J'ai une connaissance dont la fille est en démarche de diag, forte suspicion d'Asperger, et elle a fait aussi une TS, ses parents n'ont jamais vraiment su pourquoi. Aujourd'hui elle va mieux mais ce genre de situation est terrible.
Je vous rejoins sur le fait qu'on est très en retard en France,il y a de quoi être très en colère.
J'ai une ou deux adresses de pro on sait jamais au cas où ça pourrait être utile je vais vous les communiquer en mp.
Je suis très touchée par votre message et de tout coeur avec vous, même si je n'ai pas de super conseils à donner malheureusement
J'ai une connaissance dont la fille est en démarche de diag, forte suspicion d'Asperger, et elle a fait aussi une TS, ses parents n'ont jamais vraiment su pourquoi. Aujourd'hui elle va mieux mais ce genre de situation est terrible.
Je vous rejoins sur le fait qu'on est très en retard en France,il y a de quoi être très en colère.
J'ai une ou deux adresses de pro on sait jamais au cas où ça pourrait être utile je vais vous les communiquer en mp.
Modifié en dernier par emma75 le mardi 7 septembre 2021 à 20:52, modifié 1 fois.
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Re: asperger et dépression
Bonsoir emma75, tout d’abord merci pour votre message et votre soutien. Je suis tellement contente de communiquer avec d’autres personnes qui comprennent la difficulté de ce que nous vivons. C’est terrible,terrible. On se sent tellement impuissants alors que notre rôle de parents est d’aider nos enfants!! Merci pour les adresses, j’étudie toutes les solutions qui nous permettraient de sortir notre fils de ce puit sans fond dans lequel il se trouve. Merci infiniment!emma75 a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 20:39 Bonjour Aspiemommy,
Je suis très touchée par votre message et de tout coeur avec vous, même si je n'ai pas de super conseils à donner malheureusement
J'ai une connaissance dont la fille est en démarche de diag, forte suspicion d'Asperger, et elle a fait aussi une TS. Aujourd'hui elle va mieux mais ce genre de situation est terrible.
Je vous rejoins sur le fait qu'on est très en retard en France,il y a de quoi être très en colère.
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Re: asperger et dépression
Il y'a bcp de reportages sur YT traitant du sujet des ados et le suicide.
"Un suicide n'est jamais le fruit du hasard, il résulte toujours d'un enchaînement de circonstances malheureuses"
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Re: asperger et dépression
Bonjour Aspiemommy,
Je ne vais pas pouvoir beaucoup t'aider... aucune idée de ce qui hante ton fils... mais je voulais juste dire que le mal-être pouvait avoir beaucoup de raisons différentes... il n'est même pas certain que ton fils lui-même sache "pourquoi" il se sent comme il se sent. Ce que je veux dire, c'est que parfois on identifie des raisons claires (harcèlement, etc.), mais parfois c'est plus brumeux, ou bien c'est un ensemble de différents éléments pas forcément clairement remarquables à première vue.
Je retiens de mon adolescence des années vraiment très dures à vivre, un mal-être indescriptible (je ne tiens pas à développer, en tout cas pas ce soir, mais en fait les détails ne sont pas très importants). Je n'avais pas de diagnostic mais je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose : évidemment on essayait de "m'aider", de m'encourager, etc. Mais rien ne m'aidait parce que je ne me sentais pas comprise. Je ne savais pas vraiment moi-même ce qui "clochait" chez moi, mais ce que je sais, c'est que pour moi, les gens qui cherchaient à m'aider étaient à côté de la plaque et passaient à côté du problème, parce qu'ils raisonnaient avec leur référence de la normalité. Me disaient que "ça irait mieux" à l'âge adulte (par rapport au fait que j'étais assez seule notamment). Mais en réalité, rien ne pouvait changer le fait que les interactions me coûtaient. Je pouvais faire des efforts, apprendre de mes erreurs, mais ça avait toujours un coût. Donc me dire que ça irait mieux... bah en fait, non, ce qui m'aurait éventuellement un peu aidée c'est qu'on me dise que oui, c'est dur, mais que c'est pas une honte et que j'ai le droit d'avoir du mal à réussir certaines choses. Mais en vrai, je crois qu'il y a beaucoup de choses sur lesquelles on n'aurait pas pu faire grand-chose pour moi. Je souffrais de mes difficultés, de mon inadéquation au monde... Je me rendais bien compte que la société telle qu'elle est ne me convenait pas... Que j'aurais beaucoup de mal à m'épanouir professionnellement... et toutes les tentatives de "m'aider" à m'adapter ne visaient qu'à me faire correspondre au moule social qui ne me convenait pas. Donc, à l'adolescence, je voyais de la difficulté dans tout ce qui m'attendait (la vie pro), dans tout ce à quoi j'aspirais (socialiser), dans ce qu'il me semblait qu'on attendait de moi (je vivais mal la pression de la vie en couple, de la fondation d'une famille, car je ne voyais pas comment y arriver et j'avais honte... en fait je crois juste que ça ne me convenait pas), bref en fait je ne voyais pas d'avenir, le futur me semblait désespérément bouché.
Je suppose que ce qui m'aurait vraiment aidée, ç'aurait été qu'on m'apprenne à assumer d'être différente, assumer de ne pas correspondre au moule, et qu'on m'accepte avec mes particularités... Parce que les conseils qu'on me donnait, c'était pour me transformer en quelqu'un qui n'était pas moi, ce qui pour moi se faisait au prix d'efforts pénibles, stressants, désagréables. Je n'y voyais aucune perspective de vie heureuse. Le plus problématique, c'est que moi-même je croyais vouloir ces choses qui m'avaient depuis toujours été présentées comme des idéaux censés me rendre heureuse. Je ne me rendais pas compte que ça ne me correspondait pas car mon seul objectif était "d'y arriver". Mais quand j'atteignais un but, alors que tout aurait dû être parfait, je me sentais mal et tout me semblait toujours aussi difficile. Le mal-être était là mais difficile d'en identifier la cause quand on n'est soi-même pas conscient de ce qui est bon pour soi. D'ailleurs, mes choix de vie m'ont rendue très malheureuse tant que je me suis obstinée à tout faire pour rentrer dans ce fichu moule sociétal. Ce que je veux dire, c'est que, selon moi, une personne TSA peut être en souffrance "uniquement" parce qu'elle se sent mal dans un monde qui n'est pas pensé pour les autistes (ou qui ne pense pas aux autistes). Et dans ce cas la solution est peut-être plus dans le travail sur l'acceptation de soi-même, l'acceptation des difficultés qui existent et persisteront, et le respect de ses propres limites, que dans les tentatives de remédiation et d'adaptation... Encore une fois je propose des pistes de réflexion, je ne sais pas ce qu'il en est pour ton fils... Je sais que c'est très dur, je m'inquiète aussi parfois pour ma fille qui peut avoir des périodes très sombres... Bon courage.
Je ne vais pas pouvoir beaucoup t'aider... aucune idée de ce qui hante ton fils... mais je voulais juste dire que le mal-être pouvait avoir beaucoup de raisons différentes... il n'est même pas certain que ton fils lui-même sache "pourquoi" il se sent comme il se sent. Ce que je veux dire, c'est que parfois on identifie des raisons claires (harcèlement, etc.), mais parfois c'est plus brumeux, ou bien c'est un ensemble de différents éléments pas forcément clairement remarquables à première vue.
Je retiens de mon adolescence des années vraiment très dures à vivre, un mal-être indescriptible (je ne tiens pas à développer, en tout cas pas ce soir, mais en fait les détails ne sont pas très importants). Je n'avais pas de diagnostic mais je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose : évidemment on essayait de "m'aider", de m'encourager, etc. Mais rien ne m'aidait parce que je ne me sentais pas comprise. Je ne savais pas vraiment moi-même ce qui "clochait" chez moi, mais ce que je sais, c'est que pour moi, les gens qui cherchaient à m'aider étaient à côté de la plaque et passaient à côté du problème, parce qu'ils raisonnaient avec leur référence de la normalité. Me disaient que "ça irait mieux" à l'âge adulte (par rapport au fait que j'étais assez seule notamment). Mais en réalité, rien ne pouvait changer le fait que les interactions me coûtaient. Je pouvais faire des efforts, apprendre de mes erreurs, mais ça avait toujours un coût. Donc me dire que ça irait mieux... bah en fait, non, ce qui m'aurait éventuellement un peu aidée c'est qu'on me dise que oui, c'est dur, mais que c'est pas une honte et que j'ai le droit d'avoir du mal à réussir certaines choses. Mais en vrai, je crois qu'il y a beaucoup de choses sur lesquelles on n'aurait pas pu faire grand-chose pour moi. Je souffrais de mes difficultés, de mon inadéquation au monde... Je me rendais bien compte que la société telle qu'elle est ne me convenait pas... Que j'aurais beaucoup de mal à m'épanouir professionnellement... et toutes les tentatives de "m'aider" à m'adapter ne visaient qu'à me faire correspondre au moule social qui ne me convenait pas. Donc, à l'adolescence, je voyais de la difficulté dans tout ce qui m'attendait (la vie pro), dans tout ce à quoi j'aspirais (socialiser), dans ce qu'il me semblait qu'on attendait de moi (je vivais mal la pression de la vie en couple, de la fondation d'une famille, car je ne voyais pas comment y arriver et j'avais honte... en fait je crois juste que ça ne me convenait pas), bref en fait je ne voyais pas d'avenir, le futur me semblait désespérément bouché.
Je suppose que ce qui m'aurait vraiment aidée, ç'aurait été qu'on m'apprenne à assumer d'être différente, assumer de ne pas correspondre au moule, et qu'on m'accepte avec mes particularités... Parce que les conseils qu'on me donnait, c'était pour me transformer en quelqu'un qui n'était pas moi, ce qui pour moi se faisait au prix d'efforts pénibles, stressants, désagréables. Je n'y voyais aucune perspective de vie heureuse. Le plus problématique, c'est que moi-même je croyais vouloir ces choses qui m'avaient depuis toujours été présentées comme des idéaux censés me rendre heureuse. Je ne me rendais pas compte que ça ne me correspondait pas car mon seul objectif était "d'y arriver". Mais quand j'atteignais un but, alors que tout aurait dû être parfait, je me sentais mal et tout me semblait toujours aussi difficile. Le mal-être était là mais difficile d'en identifier la cause quand on n'est soi-même pas conscient de ce qui est bon pour soi. D'ailleurs, mes choix de vie m'ont rendue très malheureuse tant que je me suis obstinée à tout faire pour rentrer dans ce fichu moule sociétal. Ce que je veux dire, c'est que, selon moi, une personne TSA peut être en souffrance "uniquement" parce qu'elle se sent mal dans un monde qui n'est pas pensé pour les autistes (ou qui ne pense pas aux autistes). Et dans ce cas la solution est peut-être plus dans le travail sur l'acceptation de soi-même, l'acceptation des difficultés qui existent et persisteront, et le respect de ses propres limites, que dans les tentatives de remédiation et d'adaptation... Encore une fois je propose des pistes de réflexion, je ne sais pas ce qu'il en est pour ton fils... Je sais que c'est très dur, je m'inquiète aussi parfois pour ma fille qui peut avoir des périodes très sombres... Bon courage.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
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Re: asperger et dépression
Bonsoir,
J'ai lu sur un de tes messages que ton fils a été diagnostiqué au CRA de Toulouse comme le mien , moi il avait 6 ans et demi diagnostic autisme mais il réussit quand ses angoisses et la peur de l'échec ne le parasitent pas (il est perfectionniste d'où ses angoisses) (je suis toulousaine à la base et ariègeoise aussi même si je vis en Ariège depuis quelques années). Tu habites en Occitanie peut-être? En écrivant message, je ne sais plus si j'ai vu où tu habitais (désolée mais ma journée a été compliquée surtout fin). Au CRA à Toulouse, ils peuvent t'aider à un des pôles.
[Pour notre fils, je suis obligée de l'épauler psychologiquement (même son petit frère le soutient et mon conjoint s'y met) et parfois en fin de journée je craque quand tout le monde dort. Aujourd'hui, il n'était pas bien car il n'y arrivait dans certaines matières et que quelques élèves y étaient arrivés (c'est surtout cela donc peur de ne pas suivre en cours ) mais c'est le début d'année je sais que cette année va être plus rude que celle de première je ne sais pas dans quel état je vais finir mentalement. Il doutait alors il faut lui remonter le moral et l'aider pour lui montrer qu'il peut y arriver , je me suis remise aux "suites par récurrence" j'avais oublié et pourtant j'ai un père professeur de maths!!! Nous y sommes arrivés certes mais cela m'épuise cet autisme lié à ses angoisses. Et ce soir, il ne voulait pas parler donc compliqué il fallait que je questionne pour savoir ce qui n'allait pas. Et c'était des exercices facultatifs mais il tenait à les faire .
Après quand on a eu trouvé les solutions maths et puis physiques (en espérant que ce soit juste) cela allait un peu mieux.]
Je viens de voir que tu es en île de France. Pendant des années dès que mon fils a été suivi (à 2 ans et demi, je voyais que quelque chose n'allait pas donc je l'ai amené au cmp) , on m'a dit que c'était ma faute si il était comme cela durant 7 ans (j'ai eu droit thérapie familiale etc;; jamais on ne le prenait seul !!! Et un jour au miracle on a trouvé la bonne psychiatre qui a pris notre fils seul sans que j'y sois et qu'en fait ce n'était pas ma faute mais trop tard car la culpabilité était ancrée en moi. Et je te rassure parfois avec lui j'ai eu des ratés et j'en aurai encore je pense. On fait au mieux en tant que parent.
Je te souhaite que cela aille mieux pour toi et ta famille ainsi que ton fils . Et échanger ce sera avec plaisir !! Car peu de personnes ne comprennent ce que l'on traverse quand on en parle sauf ici sur ce forum, de lire les messages , d'y trouver des solutions en les adaptant etc.. me permet de voir et de moins me sentir moins seule sincèrement.
Courage à toi
Lea maman d'un ado autiste et d'un autre dys mes amours.
J'ai lu sur un de tes messages que ton fils a été diagnostiqué au CRA de Toulouse comme le mien , moi il avait 6 ans et demi diagnostic autisme mais il réussit quand ses angoisses et la peur de l'échec ne le parasitent pas (il est perfectionniste d'où ses angoisses) (je suis toulousaine à la base et ariègeoise aussi même si je vis en Ariège depuis quelques années). Tu habites en Occitanie peut-être? En écrivant message, je ne sais plus si j'ai vu où tu habitais (désolée mais ma journée a été compliquée surtout fin). Au CRA à Toulouse, ils peuvent t'aider à un des pôles.
[Pour notre fils, je suis obligée de l'épauler psychologiquement (même son petit frère le soutient et mon conjoint s'y met) et parfois en fin de journée je craque quand tout le monde dort. Aujourd'hui, il n'était pas bien car il n'y arrivait dans certaines matières et que quelques élèves y étaient arrivés (c'est surtout cela donc peur de ne pas suivre en cours ) mais c'est le début d'année je sais que cette année va être plus rude que celle de première je ne sais pas dans quel état je vais finir mentalement. Il doutait alors il faut lui remonter le moral et l'aider pour lui montrer qu'il peut y arriver , je me suis remise aux "suites par récurrence" j'avais oublié et pourtant j'ai un père professeur de maths!!! Nous y sommes arrivés certes mais cela m'épuise cet autisme lié à ses angoisses. Et ce soir, il ne voulait pas parler donc compliqué il fallait que je questionne pour savoir ce qui n'allait pas. Et c'était des exercices facultatifs mais il tenait à les faire .
Après quand on a eu trouvé les solutions maths et puis physiques (en espérant que ce soit juste) cela allait un peu mieux.]
Je viens de voir que tu es en île de France. Pendant des années dès que mon fils a été suivi (à 2 ans et demi, je voyais que quelque chose n'allait pas donc je l'ai amené au cmp) , on m'a dit que c'était ma faute si il était comme cela durant 7 ans (j'ai eu droit thérapie familiale etc;; jamais on ne le prenait seul !!! Et un jour au miracle on a trouvé la bonne psychiatre qui a pris notre fils seul sans que j'y sois et qu'en fait ce n'était pas ma faute mais trop tard car la culpabilité était ancrée en moi. Et je te rassure parfois avec lui j'ai eu des ratés et j'en aurai encore je pense. On fait au mieux en tant que parent.
Je te souhaite que cela aille mieux pour toi et ta famille ainsi que ton fils . Et échanger ce sera avec plaisir !! Car peu de personnes ne comprennent ce que l'on traverse quand on en parle sauf ici sur ce forum, de lire les messages , d'y trouver des solutions en les adaptant etc.. me permet de voir et de moins me sentir moins seule sincèrement.
Courage à toi
Lea maman d'un ado autiste et d'un autre dys mes amours.
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Re: Asperger/dépression/tentative de suicide
Bonjour aspiemommy,
La politique du forum est de ne pas faire de doublons des messages dans des thèmes différents.
Je te propose donc de fusionner les deux sujets que tu as ouverts.
Préfères-tu garder le sujet final dans l'espcae parents ou dans l'espace TSA ?
La politique du forum est de ne pas faire de doublons des messages dans des thèmes différents.
Je te propose donc de fusionner les deux sujets que tu as ouverts.
Préfères-tu garder le sujet final dans l'espcae parents ou dans l'espace TSA ?
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: Asperger/dépression/tentative de suicide
Bien sûr Lilas, je comprends tout à fait. Puis je le garder dans l’espace parents ? Merci beaucoupLilas a écrit : ↑mercredi 8 septembre 2021 à 9:50 Bonjour aspiemommy,
La politique du forum est de ne pas faire de doublons des messages dans des thèmes différents.
Je te propose donc de fusionner les deux sujets que tu as ouverts.
Préfères-tu garder le sujet final dans l'espcae parents ou dans l'espace TSA ?
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Re: asperger et dépression
Voilà, les deux sujets ont été fusionnés en un seul.
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Re: asperger et dépression
Pour témoigner sur ma propre situation, inconfort pendant toute la maternelle, primaire, collège, mais pas totalement seul. J'étais dans le fonds du panier avec d'autres bizarres. Quand le Lycée est venu, j'étais le seul bizarre. On s'est amusé de moi. Régalé de ma différence. Goulument.aspiemommy a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 15:17Le diagnostique avait été posé par le CRIA de Toulouse.
Effectivement, je pense qu’en arrivant en 3e au collège (il était scolarisé à la maison avant cela depuis deux ans pour des raisons professionnelles) il a pris sa différence de plein fouet dans le visage. Avec l’entree dans l’adolescence cela a été trop violent, il ne l’a pas supporté. C’est ma théorie tout au moins car il n’a jamais voulu rien dire.
Je n'aime pas la catégorisation / réification : l'opposition NT / non NT ne me paraît pas totalement pertinente ; mais peut-être ais-je trop travaillé sur la Seconde Guerre mondiale pour ne pas avoir de francs et atroces sentiment d'horreur déjà vue quand c'est fait avec légèreté. Peu importe la catégorie n'oubliez jamais que l'on d'humains. Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains. Que vous soyez autiste à propos des NT, que vous soyez NT à propos des autistes. Je ne plaisante pas. Les patients du docteur Asperger ? Plan T4. Ils sont morts. Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains.
Mais donc, les gens avec qui j'étais au lycée ont vu que j'étais différent. Certains étaient curieux et ouverts. D'autres, dans la franche prédation, parfois inconsciente. Comment endommager quelqu'un à vie ? Simple, soyez belle et faire semblant de ne pas le remarquer, essayez d'attirer l'attention de votre roméo en faisant semblant de déclarer votre flamme au timide de la classe. Un après-midi suffit. Il ne vous croît pas, semble se figer - écran bleue - quand vous le faites. Vous avez ensuite la gentillesse de lui dire que c'était une blague, innocente, qu'il n'est pas votre type. Soit. Mais maintenant, ce gamin est plus encore convaincu qu'avant que, même s'il aimerait avoir une relation de couple saine un jour, ça ne sera peut-être jamais pour lui. Parce que lorsque qu'on lui déclare sa flamme, c'est une blague. Peut-être qu'un "NT" aurait pris la chose avec moins d'hypersensibilité, de doutes et de franche confusion. Sans doute même. Mais quoi qu'il en soit, c'est quelque chose qui, je pense, ne devrait pas se faire. Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains.
Ce que je commence à comprendre, c'est que la diversité est une force pour la société, que celle-ci nie (les jeux Mass Effect ont bien essayé de me le faire comprendre, mais je suis parfois dur de la feuille, surtout sur le fait que cette société le nie). Les autistes sont, pour ainsi dire, les signaux d'alarmes de problèmes plus profonds qui touchent tout le monde. Le manque d'empathie et le fait qu'être un connard ambitieux qui roule sur les autres, ou une belle personne de peau et de courbes, mais atrocement pauvre de cœur, ce sont des choses nocives pour la société. L'autiste en souffre avant tout le monde. Mais n'ayez crainte. On finira tous par passer à la caisse.
Si vous voulez un exemple extrême de ça, prenez Greta Tunberg et le réchauffement climatique. Elle passe pour une cinglée, mais le monde est presque littéralement en feu, et on est à peine à +1,5° il me semble. Donc bon. https://fr.wikipedia.org/wiki/Greta_Thu ... rsit%C3%A9
Renouer le dialogue et assurer l'enfant qu'il peut faire confiance devrait être une priorité absolue qui, par définition, prend le pas sur tout le reste. Ma mère et moi avons trop tardé à le faire. Je ne prenais pas son soutiens pour un acquis, ce n'est toujours pas le cas. Mais je sais qu'elle veut m'aider. Je ne le croyais pas il y a quelques années. Non sans bonnes raisons, notamment quand je l'ai mise devant la contradiction, l'impossible et le paradoxe du "Je serai toujours là pour toi." Ce qui est faux. Quoi qui soit fait, l'enfant doit être aidé à être construit. Le parent ne doit pas être, par défaut, une mise sous tutelle ou curatelle d'office.aspiemommy a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 15:20Merci Bubu. Nous essayons de toutes nos forces de le comprendre ( nous communiquions très bien avant l’adolescence) mais il s’est beaucoup renfermé sur lui même..
"Vos enfants ne sont pas vos enfants, ce sont les flèches tirées par l'arc de la vie" pour reprendre le poète. Nous avons une relation bien plus saine, chacun conscients de nos limitations. Nous sommes, pour ainsi dire, "partenaires", "alliés" dans ce bordel sans nom qu'est la vie. Forcément, l'allié le plus fort reste ma mère, ne serait-ce que parce qu'elle à les sous. Mais comme c'est visible ailleurs, l'enfant peut aussi apporter des choses à l'adulte. Pourquoi ? Parce que peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains, et qu'une nouvelle perspective peu aider, même une femme qui a fait sa vie et trois enfants, à apprendre des choses et s'améliorer, même si la perspective vient de son enfant.
Le pédopsychiatre est un con. À mon avis. Confère : "Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains."aspiemommy a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 15:35 Notre fils ne nous parle plus et refuse de communiquer sur ses sentiments. Il met un point d’honneur à toujours paraître « cool », surtout quand ça ne va pas. Il n’a jamais été comme ça. Nous avons toujours beaucoup discuté tous les deux mais depuis son entrée dans l’adolescence il est devenu mutique et même paranoïaque sur certains points. Je n’ai pas vu venir sa tentative de suicide . Je pensais qu’il s’agissait de la fameuse « crise d’adolescence » (c’est notre aîné). Je me sens tellement coupable de n’avoir rien soupçonné. Comme tu l’indiques justement c’est une situation difficile à vivre pour une maman. J’ai l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au dessus de ma tête en permanence. Parfois, au pire du pire lorsque je me sent vraiment très mal,je me surprends à penser qu’un jour je n’aurai plus que deux enfants (j’en ai 3) puisqu’il aura mis fin à sa vie. C’est horrible. Le pédopsychiatre nous a expliqué qu’il fallait qu’on accepte que le suicide serait toujours une solution comme une autre pour notre fils.
Le suicide est une solution que l'on peut considérer intellectuellement. Mais faire croire que, parce qu'on est autiste, aller contre son instinct de préservation est une solution comme une autre, que le plus définitif et incertain des actes est "une solution comme une autre" me met franchement en colère et je n'arrive pas à croire qu'un type qui ait fait des études sur la question puisse sortir un truc pareille. J'espère au moins qu'il a des arguments. Sinon, virez le de votre liste. Désolé d'être aussi péremptoire, mais ça me met franchement en colère.
Le suicide n'est PAS une solution comme une autre. Peut-être suis-je biaisé par mon propre vécu. Mais à cause de ce qu'implique le suicide, encore une fois, il faut de solides arguments pour dire qu'il peut-être considéré comme une solution comme une autre. Parce que le suicide est, apriori, définitif, il n'est PAS une solution comme une autre. Il est la solution qui vient quand l'espoir est perdu, même si temporairement. Il suffit que la vacillante chandelle d'une vie considérée comme possible, supportable, s'éteigne pour que ce qui rôde dans la mélasse noire de la dépression se jette sur vous. Et c'est LÀ que le suicide intervient. Le suicide n'est PAS une solution comme une autre. Mon psychologue - qui est loin d'être un rigolo, dans mon parcours j'ai toujours eu des gugus de haut vol pour une raison qui m'échappe, même si un peu psychanalystes sur les bords (mais on est en France, difficile d'y échapper) - mon psychologue donc, à insisté là dessus quand j'ai parlé de mes tentatives. Peu importe le patient, NT ou autiste, le suicide vient quand tout espoir est mort. Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains. Peu importe la sous catégorie, n'oubliez jamais que l'on parle d'humains. Le suicide n'est PAS une solution comme une autre.
[blague]Je suis très en colère. J'espère que ça ne se voit pas trop.[/blague]
Voilà.
J'abonde dans le sens de ce qui est écrit ici. J'ai sans doute commencé à "déprimer" à l'école primaire, celle là même où à l'époque de laquelle j'étais encore câlin et souriant. Les vomissements et le stress ne sont venus qu'au collège. Mais avec le recul, les dissonances cognitives étaient déjà là (depuis la maternelle même). Je ne me sentais déjà pas "à ma place", toujours "à côté de la plaque". La socialisation, où plutôt l'échec cuisant de celle-ci est, à ce que j'en comprend, la cause de la plus commune de la dépression. Les articles wikipédias excellemment bien sourcés font d'ailleurs remarquer que la population autiste à une espérance de vie de inférieure à la norme. La cause ? Le suicide, notamment. Pourquoi ?Glaciell a écrit : ↑mardi 7 septembre 2021 à 22:24 Bonjour Aspiemommy,
Je ne vais pas pouvoir beaucoup t'aider... aucune idée de ce qui hante ton fils... mais je voulais juste dire que le mal-être pouvait avoir beaucoup de raisons différentes... il n'est même pas certain que ton fils lui-même sache "pourquoi" il se sent comme il se sent. Ce que je veux dire, c'est que parfois on identifie des raisons claires (harcèlement, etc.), mais parfois c'est plus brumeux, ou bien c'est un ensemble de différents éléments pas forcément clairement remarquables à première vue.
Je retiens de mon adolescence des années vraiment très dures à vivre, un mal-être indescriptible (je ne tiens pas à développer, en tout cas pas ce soir, mais en fait les détails ne sont pas très importants). Je n'avais pas de diagnostic mais je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose : évidemment on essayait de "m'aider", de m'encourager, etc. Mais rien ne m'aidait parce que je ne me sentais pas comprise. Je ne savais pas vraiment moi-même ce qui "clochait" chez moi, mais ce que je sais, c'est que pour moi, les gens qui cherchaient à m'aider étaient à côté de la plaque et passaient à côté du problème, parce qu'ils raisonnaient avec leur référence de la normalité. Me disaient que "ça irait mieux" à l'âge adulte (par rapport au fait que j'étais assez seule notamment). Mais en réalité, rien ne pouvait changer le fait que les interactions me coûtaient. Je pouvais faire des efforts, apprendre de mes erreurs, mais ça avait toujours un coût. Donc me dire que ça irait mieux... bah en fait, non, ce qui m'aurait éventuellement un peu aidée c'est qu'on me dise que oui, c'est dur, mais que c'est pas une honte et que j'ai le droit d'avoir du mal à réussir certaines choses. Mais en vrai, je crois qu'il y a beaucoup de choses sur lesquelles on n'aurait pas pu faire grand-chose pour moi. Je souffrais de mes difficultés, de mon inadéquation au monde... Je me rendais bien compte que la société telle qu'elle est ne me convenait pas... Que j'aurais beaucoup de mal à m'épanouir professionnellement... et toutes les tentatives de "m'aider" à m'adapter ne visaient qu'à me faire correspondre au moule social qui ne me convenait pas. Donc, à l'adolescence, je voyais de la difficulté dans tout ce qui m'attendait (la vie pro), dans tout ce à quoi j'aspirais (socialiser), dans ce qu'il me semblait qu'on attendait de moi (je vivais mal la pression de la vie en couple, de la fondation d'une famille, car je ne voyais pas comment y arriver et j'avais honte... en fait je crois juste que ça ne me convenait pas), bref en fait je ne voyais pas d'avenir, le futur me semblait désespérément bouché.
Je suppose que ce qui m'aurait vraiment aidée, ç'aurait été qu'on m'apprenne à assumer d'être différente, assumer de ne pas correspondre au moule, et qu'on m'accepte avec mes particularités... Parce que les conseils qu'on me donnait, c'était pour me transformer en quelqu'un qui n'était pas moi, ce qui pour moi se faisait au prix d'efforts pénibles, stressants, désagréables. Je n'y voyais aucune perspective de vie heureuse. Le plus problématique, c'est que moi-même je croyais vouloir ces choses qui m'avaient depuis toujours été présentées comme des idéaux censés me rendre heureuse. Je ne me rendais pas compte que ça ne me correspondait pas car mon seul objectif était "d'y arriver". Mais quand j'atteignais un but, alors que tout aurait dû être parfait, je me sentais mal et tout me semblait toujours aussi difficile. Le mal-être était là mais difficile d'en identifier la cause quand on n'est soi-même pas conscient de ce qui est bon pour soi. D'ailleurs, mes choix de vie m'ont rendue très malheureuse tant que je me suis obstinée à tout faire pour rentrer dans ce fichu moule sociétal. Ce que je veux dire, c'est que, selon moi, une personne TSA peut être en souffrance "uniquement" parce qu'elle se sent mal dans un monde qui n'est pas pensé pour les autistes (ou qui ne pense pas aux autistes). Et dans ce cas la solution est peut-être plus dans le travail sur l'acceptation de soi-même, l'acceptation des difficultés qui existent et persisteront, et le respect de ses propres limites, que dans les tentatives de remédiation et d'adaptation... Encore une fois je propose des pistes de réflexion, je ne sais pas ce qu'il en est pour ton fils... Je sais que c'est très dur, je m'inquiète aussi parfois pour ma fille qui peut avoir des périodes très sombres... Bon courage.
Confère notamment : viewtopic.php?f=5&t=16648&start=60#p501434
Nous sommes des animaux sociaux. Le sentiment de solitude est aussi dangereux que fumer plusieurs paquets de cigarettes par jour, en terme d'espérance de vie. Il est intimement lié à la dépression. L'un et l'autre s'alimentent, se nourrissent. Ce sont des ritournelles qui gagnent le familier de la norme. Et même si le suicide n'est pas pris au sérieux au quotidien, il y a des soirs, des "concours de circonstances" qui font que le passage à l'acte vient.
À noter également que : viewtopic.php?f=5&t=16511&start=60#p499888
Je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête de ton enfant, mais s'il considère, pour une raison ou une autre, que c'est honteux pour lui de souffrir, il faut lui sortir ça de la tête.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑jeudi 12 août 2021 à 13:10[*]Être vulnérable et avoir des défauts, des problèmes, n'est pas une faute. C'est ne pas le reconnaître et se cacher de celles-ci qui en est une. Parce que vient un jour où elles sont péniblement visibles et le prix à payer est démesurément supérieur à celui qu'il eut été à la base. Si ton gamin pense être si malin que ça, fait lui découvrir ce qu'est l'effet Dunning-Kruger, donne lui des livres sur la zététique, l'esprit critique et les biais cognitifs. Bref, fait lui comprendre qu'être malin, c'est aussi savoir quand on ne l'est pas. Qu'un des fondements de base de la philosophie, c'est savoir qu'on ne sait rien. S'il ne les lis pas et se rend compte plus tard qu'il aurait du, l'effet sera peut-être encore plus efficace (mais avec beaucoup de blessures, peut-être inutiles, en chemin).[/list]Spoiler :
Pour que ce soit possible, renouer la confiance et le dialogue doit être, à mon avis, la priorité absolue.Spoiler :
Spoiler :
Modifié en dernier par Comte_Pseudonyme le mercredi 8 septembre 2021 à 14:40, modifié 1 fois.
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Re: asperger et dépression
Addenda : quelque chose que j'ai oublié de préciser à propos du Lycée, en ce qui me concerne. Attention, pluie de vitriol en approche.
Spoiler :
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Re: asperger et dépression
Comte_Pseudonyme a écrit : ↑mercredi 8 septembre 2021 à 14:35 Addenda : quelque chose que j'ai oublié de préciser à propos du Lycée, en ce qui me concerne. Attention, pluie de vitriol en approche.Spoiler :
Je m'arrête là, désolée pour le hors sujet...Spoiler :
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
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Re: asperger et dépression
Bonsoir
j'ai lu votre message et depuis je mijote une réponse, car il y a beaucoup de choses ...- et je peux me placer d'un point de vue 1. de mère (ma fille encore petite a évoqué le suicide plusieurs fois, ça m'a bouleversée ) 2. de personne ayant des proches qui sont passés à l'acte (avec l'effet dévastateur que l'on peut imaginer, j'ai d'ailleurs arrêté de me demander " pourquoi??" tellement en effet c'est un ensemble de choses intriquées les unes aux autres) 3. de personne flirtant de plus ou moins près - selon les périodes - avec l'idée suicidaire - peut-être que le psy a voulu dire ça d'ailleurs (même si je serais contre une banalisation de l'idée suicidaire), que le suicide sera toujours en arrière-plan (ou premier plan) dans la vie de votre enfant, et en effet diminuer les facteurs de risques semble une des priorités (ça veut dire aussi améliorer sa vie - il y a un an, j'ai réalisé que je ne pensais plus à me jeter sous les voitures chaque fois que je traversais, ça a été un gros soulagement, l'idée revient dans les moments où je me sens submergée mais elle n'est plus aussi envahissante et obsédante, car ça va relativement mieux).
Le plongeon dans le monde scolaire lycéen qui plus est, y est peut être entre autre pour quelque chose, vous l'évoquez vous -même - alors j'ai lu - (alors où ? peut être dans la thèse de Julie Dachez... -et j'ai été scotchée de constater que ça correspondait à ma propre expérience- que l'entrée au lycée pour les jeunes aspies -déjà le collège peut être une étape trèès compliquée- pose des enjeux multiples - la socialisation, les rapports de séduction sont encore plus présents chez les élèves- perso je me sentais LARGUEE sur tous les plans -on ajoute à cela la charge de travail et le fait d'échouer lamentablement malgré un travail acharné dans certaines matières - en gros j'étais submergée de tous côtés, sur le plan social, émotionnel, cognitif, et j'ai sombré peu à peu dans un état dépressif.
Vous évoquez le fait qu'il ne se confie plus à vous et vous affiche une sorte de façade, pas trop étonnant, après il a cette amie rencontrée en HP, peut-être qu'il se sent en confiance avec elle, selon ce qu'elle a traversé / traverse, il se sent compris - à cet âge une forme de pudeur physique, psychique peut s'accroître envers ses parents il me semble?- le tout c'est qu'il puisse être en lien avec au moins une personne.
Ce qui m'a sauvée (a-t-il des intérêts la musique à laquelle je me suis accrochée, le dessin, et un voyage en Italie où je me suis retrouvée dans un petit groupe très sympa - alors que je ne m'entendais pas du tout avec ma classe, j'étais la seule à être partie d'ailleurs et heureusement - passionné par l'italien, les langues ancienne, les arts, c'était joyeux, tranquille, la beauté était partout - ça me sortait de ma grisaille de banlieue, bref ça m'a nourrie, revivifiée, pour le coup mes parents étaient beaucoup moins enclins à la communication - une des raisons de mon mal être était ma mésentente avec eux, parfois très violente- j'avais caché des tessons de verre dans un des tiroirs de mon bureau, ils ont disparu sans qu'il n'y ait aucune discussion - peur, tabous etc. - tiens une phrase de Rufo qui m'avait interpellée un jour " les adolescents ont la dépression hostile" j'y repensais quand j'ai repensé à ma mère se plaignant de mon comportement à l'adolescence...C'est cela, j'étais à fleur de peau, prête à dégoupiller - ça n'a pas trop changé d'ailleurs )
ah oui et en apparence ça se passait relativement bien au lycée, RAS, à part certains résultats catastrophiques ( compensés par d'autres excellents - les écarts extrêmes quoi...comme d'hab aussi...), comment ça se passe pour lui du coup? Selon aussi l'effort qu'il doit fournir sur le plan intellectuel, ça peut jouer dans un épuisement global.
Donc pour résumer il peut y avoir un élément déclencheur (pourquoi pas une déception amoureuse ou une impossibilité d'approcher une personne - le fait de " bloquer" perso j'étais incapable d'approcher quelqu'un et c'"était douloureux) mais simplement tout un faisceau d'éléments qui accumulés donne la sensation de ras le bol, de submersion et plonge dans un état de grande souffrance au quotidien.
Je vous souhaite de tout coeur de trouver les soutiens adéquats (mouais la psychanalyse franchement pour un ado TSA, en crise, ça me paraît pas du tout adapté, la psychanalyse est basée sur des théories freudiennes démontées et remises en cause par les neuro sciences, l'ethnologie et j'en passe), changer de paradigme aussi dans son mode de vie( scolarisation ou autre), quand j'ai tout remué dans tous les sens c'est ce qui m'apparaît : opérer un changement de fond concret (ça se fait donc plus dans l'action que dans la pensée qui auto-alimente les problèmes - ce que fait d'ailleurs souvent la psychanalyse).
j'ai lu votre message et depuis je mijote une réponse, car il y a beaucoup de choses ...- et je peux me placer d'un point de vue 1. de mère (ma fille encore petite a évoqué le suicide plusieurs fois, ça m'a bouleversée ) 2. de personne ayant des proches qui sont passés à l'acte (avec l'effet dévastateur que l'on peut imaginer, j'ai d'ailleurs arrêté de me demander " pourquoi??" tellement en effet c'est un ensemble de choses intriquées les unes aux autres) 3. de personne flirtant de plus ou moins près - selon les périodes - avec l'idée suicidaire - peut-être que le psy a voulu dire ça d'ailleurs (même si je serais contre une banalisation de l'idée suicidaire), que le suicide sera toujours en arrière-plan (ou premier plan) dans la vie de votre enfant, et en effet diminuer les facteurs de risques semble une des priorités (ça veut dire aussi améliorer sa vie - il y a un an, j'ai réalisé que je ne pensais plus à me jeter sous les voitures chaque fois que je traversais, ça a été un gros soulagement, l'idée revient dans les moments où je me sens submergée mais elle n'est plus aussi envahissante et obsédante, car ça va relativement mieux).
Le plongeon dans le monde scolaire lycéen qui plus est, y est peut être entre autre pour quelque chose, vous l'évoquez vous -même - alors j'ai lu - (alors où ? peut être dans la thèse de Julie Dachez... -et j'ai été scotchée de constater que ça correspondait à ma propre expérience- que l'entrée au lycée pour les jeunes aspies -déjà le collège peut être une étape trèès compliquée- pose des enjeux multiples - la socialisation, les rapports de séduction sont encore plus présents chez les élèves- perso je me sentais LARGUEE sur tous les plans -on ajoute à cela la charge de travail et le fait d'échouer lamentablement malgré un travail acharné dans certaines matières - en gros j'étais submergée de tous côtés, sur le plan social, émotionnel, cognitif, et j'ai sombré peu à peu dans un état dépressif.
Vous évoquez le fait qu'il ne se confie plus à vous et vous affiche une sorte de façade, pas trop étonnant, après il a cette amie rencontrée en HP, peut-être qu'il se sent en confiance avec elle, selon ce qu'elle a traversé / traverse, il se sent compris - à cet âge une forme de pudeur physique, psychique peut s'accroître envers ses parents il me semble?- le tout c'est qu'il puisse être en lien avec au moins une personne.
Ce qui m'a sauvée (a-t-il des intérêts la musique à laquelle je me suis accrochée, le dessin, et un voyage en Italie où je me suis retrouvée dans un petit groupe très sympa - alors que je ne m'entendais pas du tout avec ma classe, j'étais la seule à être partie d'ailleurs et heureusement - passionné par l'italien, les langues ancienne, les arts, c'était joyeux, tranquille, la beauté était partout - ça me sortait de ma grisaille de banlieue, bref ça m'a nourrie, revivifiée, pour le coup mes parents étaient beaucoup moins enclins à la communication - une des raisons de mon mal être était ma mésentente avec eux, parfois très violente- j'avais caché des tessons de verre dans un des tiroirs de mon bureau, ils ont disparu sans qu'il n'y ait aucune discussion - peur, tabous etc. - tiens une phrase de Rufo qui m'avait interpellée un jour " les adolescents ont la dépression hostile" j'y repensais quand j'ai repensé à ma mère se plaignant de mon comportement à l'adolescence...C'est cela, j'étais à fleur de peau, prête à dégoupiller - ça n'a pas trop changé d'ailleurs )
ah oui et en apparence ça se passait relativement bien au lycée, RAS, à part certains résultats catastrophiques ( compensés par d'autres excellents - les écarts extrêmes quoi...comme d'hab aussi...), comment ça se passe pour lui du coup? Selon aussi l'effort qu'il doit fournir sur le plan intellectuel, ça peut jouer dans un épuisement global.
Donc pour résumer il peut y avoir un élément déclencheur (pourquoi pas une déception amoureuse ou une impossibilité d'approcher une personne - le fait de " bloquer" perso j'étais incapable d'approcher quelqu'un et c'"était douloureux) mais simplement tout un faisceau d'éléments qui accumulés donne la sensation de ras le bol, de submersion et plonge dans un état de grande souffrance au quotidien.
Je vous souhaite de tout coeur de trouver les soutiens adéquats (mouais la psychanalyse franchement pour un ado TSA, en crise, ça me paraît pas du tout adapté, la psychanalyse est basée sur des théories freudiennes démontées et remises en cause par les neuro sciences, l'ethnologie et j'en passe), changer de paradigme aussi dans son mode de vie( scolarisation ou autre), quand j'ai tout remué dans tous les sens c'est ce qui m'apparaît : opérer un changement de fond concret (ça se fait donc plus dans l'action que dans la pensée qui auto-alimente les problèmes - ce que fait d'ailleurs souvent la psychanalyse).
Modifié en dernier par Dehlynah le dimanche 12 septembre 2021 à 21:35, modifié 1 fois.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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- Familier
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Re: asperger et dépression
Bonsoir aspiemommy,
Je venais aux nouvelles par rapport à ton fils? Comment va t il?
Je n'ai pas pu être sur le forum car soucis avec mon fils qui déprimé donc je devais être très présente pour lui et d'autres problèmes.
Bonne soirée,
Lea maman ados autiste et l'autre dys
Je venais aux nouvelles par rapport à ton fils? Comment va t il?
Je n'ai pas pu être sur le forum car soucis avec mon fils qui déprimé donc je devais être très présente pour lui et d'autres problèmes.
Bonne soirée,
Lea maman ados autiste et l'autre dys
Parent d un ado diagnostiqué TSA 2011