Asperger Informatik, nouvelle entreprise pour autistes

[omega]

Ouais, sans doute.

[bernard]

Ben t'as donc tout de suite pigé le mode d'emploi, toi?

Pas du tout. J'ai rien compris pourquoi on voulait modifier ma façon de parler aux autres.
J'ai eu droit à 2 stages de communication, mais je suis intervenu dans le stage pour leur montrer ce qui n'allait pas. Ils n'ont pas voulu de moi pour un 3ème stage.
C'est que maintenant que je vois où était le hic.

Et tes supérieurs hiérarchiques de même, je suppose?
Tout pareil... du moment que ce que j'avance est motivé et argumenté, s'ils ne sont pas capables de l'entendre et d'y répondre, c'est LEUR problème.
Je le fais comprendre souvent à la rigolade, mais dans le fond, je suis plutôt impitoyable là-dessus. Du mal aussi à "ménager" les gens en fonction de leur statut hiérarchique ou parce que ce sont des inconnus ou des clients...

Même technique pour moi. Mes chefs m'ont catalogué et ne m'en voulaient pas.
Le dernier vient de partir en retraite, et le prochain arrive en fin d'année. On verra donc avec le prochain.
Celui qui assure l'interim me connait aussi.

[omega]

J'ai eu droit à 2 stages de communication, mais je suis intervenu dans le stage pour leur montrer ce qui n'allait pas. Ils n'ont pas voulu de moi pour un 3ème stage.
C'est que maintenant que je vois où était le hic.

Pfff, pas voulu de toi? Ce n'est pas très "communicant", comme réponse!

Le dernier vient de partir en retraite, et le prochain arrive en fin d'année. On verra donc avec le prochain.

J'espère que ça marchera bien pour toi...
Ce type de cas de figure n'a jamais été bien folichon pour moi.
A chaque fois que j'ai été embauchée quelque part, c'était parce qu'une relation particulière s'était établie dès l'entretien, une compréhension qui passe et un respect mutuel. Donc on s'apprécie et on fait du bon boulot pendant x temps, puis le chef s'en va (évolution professionnelle, mutation, promotion...) et je n'éprouve jamais le même respect pour son successeur. Certains, je les ai même ouvertement méprisés... A partir de là, je me mets en chasse d'une autre place ailleurs.
Fidèle serviteur dans l'âme...

[Vic]

.

[omega]

Je ne prends aucun risque, je fais comme les alpinistes: ne lâcher une prise que quand on a assuré la suivante.

Les accidents sont certes potentiellement possibles, en cas d'avoir misé sur une mauvaise prise... mais bon, même au pire, on n'est pas à 4000m d'altitude et il n'y a pas mort d'homme.

[Vic]

.

[bernard]

Fidèle serviteur dans l'âme

Moi aussi.

[Jean]

«L’ÉCONOMIE DEVRAIT UTILISER LE POTENTIEL DES AUTISTES»
SUSAN CONZA, 39 ANS,ZURICH, MARIÉE,UN ENFANT, DIRECTRICE DE LA SOCIÉTÉ ASPERGER INFORMATIK
«Je sais que je suis «différente» depuis que je suis enfant, et j’ai cherché en vain un nom pour qualifier cette différence. Il y a quelques années, je suis tombée sur une description du syndrome d’Asperger et je me suis immédiatement reconnue.

Quand le diagnostic a été confirmé par un psychiatre, ça a été un soulagement. Je disposais enfin d’une explication pour toutes ces choses que j’avais vécues, ressenties, faites. Je me suis adaptée aux neurotypiques par imitation, en m’inspirant de rôles de cinéma et par la théorie, avec des livres de psychologie de la communication. Le projet Asperger Informatik est né alors que je travaillais comme consultante en entreprise. Je rencontrais sans cesse des difficultés. J’ai démissionné et décidé de me mettre à mon compte, en créant le poste de travail idéal pour moi et en l’ouvrant à d’autres autistes. J’aimerais montrer le potentiel des autistes, je pense que l’économie devrait l’utiliser. Aujourd’hui,mon entreprise est rentable. Nous employons aussi des neurotypiques. Il y a des tâches que les Asperger exécutent mieux et pour lesquelles ils sont plus aptes, alors que pour celles qui exigent de bonnes compétences sociales, nous avons besoin des neurotypiques. Je suis convaincue de l’avantage d’une organisation hétérogène. La vie de famille demande beaucoup de flexibilité, la capacité de s’adapter à l’autre. Pour les autistes, c’est difficile. Je suis le plus souvent une mère et une épouse tout à fait «normale». Mais j’ai davantage besoin de temps pour moi, et il arrive que je me retire tout d’un coup.»
Asperger Informatik AG,www.asperger-informatik.ch/index.php

Extrait d'un reportage de Femina (Suisse)