Moqueries dont nous avons été victimes

[Autiste ou surdoué ?]

Ah, ah, moi, il y a temps où l'on m'appelait "panthère rose"! Parce que j'avais fait une poussée de croissance très rapide, maigre, et que je marchais en "lançant mes jambes en avant", le bras ballants immobiles le long du corps. Mais je ne le prenait pas mal puisque j'étais de toute façon très isolé, ce n'était pas méchant.

[Siobhan]

Moi à un moment, des camarades d'une année scolaire m'appelaient (gentiment je crois, aussi étrange que ça puisse sembler) "l'autiste".

Malheureusement, les psychiatres que j'ai eu pendant les dix années suivant cette année scolaire ont apparemment été systématiquement moins clairvoyants que certaines de mes précédentes fréquentations boutonneuses m'ayant qualifié d'autiste.


Après le concept de démocratie participative, behold le concept de "diagnostic d'autisme participatif" ! (Blague à part, cette dimension des tests diagnostics existe déjà, comme dans le test "ADOS" je crois, et c'est très bien comme ça.)

[cléa]

Ah, c'est pas mal panthère rose @Autiste ou surdoué?

Et toi @Siobhan c'est comme si il y a une dose d'humour dans ce diagnostic anticipé.

( bien-sûr, je reste contre l'utilisation de ce terme pour faire des remarques)

[Line1990]

Moi, à l'école primaire on m'appelait gogole et en formation on me disait que j'avais un nez de cochon.

[J'ai un coeur]

Moi, à l'école primaire on m'appelait gogole et en formation on me disait que j'avais un nez de cochon.

Pufff affligeant

[Matou]

Au collège j'avais un tic qui me faisait clignait des yeux très régulièrement et les autres élèves se moquait de moi en m'imitant.

On se moquait de moi aussi en sport parce que j'étais nulle.

Et certaines personnes faisaient exprès de m'embêter parce qu'ils savaient que j'allais pleurer et ça les faisait encore plus marrer, j'étais vraiment hypersensible.

[Clovis]

En primaire on m'appelait le dictionnaire mais je ne crois pas que c'était méchant.

Au collège vu que je me faisais harceler et régulièrement frapper - en plus d'être nul en sport - ce serait étonnant qu'on ne se soit pas moqué de moi. Bizarrement je ne m'en souviens pas... A part intello, mais il est probable qu'autiste ait été utilisé a un moment ou l'autre (un type dont on peut allumer les cheveux - heureusement très courts - dans la file d'attente de la cantine sans qu'il réagisse vraiment ça fait quand même légèrement autiste...).

[tigachris]

On s'est toujours moqué de ma taille (1m50), et comme je ne suis pas "grosse" et qu'en plus je fais pas mon age...
C'était du genre "tu t'habilles chez les enfants", "oh toi je peux faire le tour de ton corps avec un seul bras", "il faut manger hein", une fois une "copine" a cru rigolo de m'appeler "moustico" et l'a fait très souvent au cours de l'année (comme si je pouvais le prendre bien, dans tous les sens du terme !!). Et elle me l'a refait.... 20 ans après cette année !
Et tellement tellement d'autres...

[user6375]

Comme certains, rime désobligeante avec mon prénom/nom (Et sur ce point je suis pas servit, mon nom de famille est celui d'une marque alimentaire), ainsi que des sobriquet, en raison d'une dentition proéminente (dent de lapin). Et des remarques sur mon HPI qui m'ont fait regretter de l'être ...

[Elinounette]

Niveau physique, j'ai eu droit à "guenon enceinte" de la part de mon frère et son ami quand j'étais au collège/lycée. "Grosse vache" de la part de ma mère, quand elle a arrêté de fumer.
Niveau mental, début collège des camarades de classe faisaient des jeux de mots sur mon nom de famille en disant que j'étais forte pour mettre des vents. Mon frère me disait tout le temps que j'étais débile.

[Nicolas83]

Concernant les moqueries sur le physique, j'ai eu droit à Spock, car j'ai des oreilles assez grandes et un peu pointues (qui peuvent évoquer aussi celles d'un animal qui m'est fort sympathique, auquel j'ai aussi été comparé ). Ce que je trouve plutôt drôle, c'est que j'ai découvert récemment que Spock était suspecté d'autisme par certains (dont Atwood). Du coup, je me demande, même s'il faudrait mettre en place un protocole scientifique pour valider l'hypothèse, si un même gène ne coderait pas pour à la fois, d'un côté, la taille et la forme des oreilles et, de l'autre, l'autisme (je précise, au cas où, que c'est du second degré ).

Bon, mais à part ça, qui n'était pas très méchant, et l'épisode du service militaire que j'ai relaté au début de cette discussion (et qui m'a plus blessé, car portant sur ma manière d'être et non sur mon physique), je crois que j'ai la chance d'avoir plutôt été épargné par les moqueries.

[squirell]

En classe de 4e j'ai eu une opération, on m'a enlevé 7 dents, je n'avais plus que les deux dents de devant et quelques dents dans le fond. Donc très logiquement, des filles m'appelaient 2 dents. "He regarde y'a 2 dents qui fais ci..." Ensuite j'ai eu les deux dents toujours et l'appareil dentaire en prime...
Je me souviens aussi avoir eu quelques remarques de mon frère ou de mon père sur mon poids (mais c'est un vague souvenir). Je n'étais pas énorme mais j'aimais bien le sucre et à force bon ça se voyait un peu:) je pense qu'ils voulaient pas être méchants mais un peu plus de subtilité n'aurait pas fait de mal
Mais à part ça je me souviens plus d'une tendance générale à se moquer de moi, sans forcément accompagner ces moqueries par des sobriquets. Je pense que les autres enfants sentaient que j'étais une cible de choix, sans forçément mettre des mots sur le pourquoi du comment. Il faut dire que j'étais nulle en sport (le pire je pense étant la balle au prisonnier ou je me faisais toujours attraper dès le début de la partie et restais prisonnière jusqu'à la fin de celle ci), j'étais hypersensible, pleurant pour un rien, plutôt en tête de classe scolairement (avec un coté un peu agaçant je pense parfois, genre j'étais un peu fière parce que quand la maitresse avait demandé de faire un compte rendu de bouquin j'avais lu un truc de 500 pages alors que les autres enfants lisaient des trucs adaptés pour leur âge)
Je revois une scène ou d'autres enfants m'avaient glissé un truc rouge qui grattait (poil à gratter je crois) lors d'une sortie scolaire. Je ne sais plus si il n'avaient fait ça qu'a moi ou à d'autres enfants aussi, ni si c'est la seule fois ou ça s'est produit, mais je revois parfaitement la configuration du lieu (c'est marrant la mémoire).
je crois que globalement quelques soient les ages je me souviens plus des personnes qui se sont moquées de moi que des mots utilisés

[squirell]

en lisant ce sujet je revois aussi une scene ou mon frère et moi on était dans le bus scolaire et d'autres enfants se sont moqués de moi et je me suis mise à leur sourire. je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, peut être que je me disais que comme ça ça passerait mieux. quand on est sortis du bus, mon frère m'a engueulé, il m' a dit que je ne devais pas réagir comme ça. et je ne me souviens plus trop ce qui s'est passé ensuite juste que je n'ai plus jamais réagi pareil. et aujourd'hui j'ai l'impression que quand je sens un rejet de la part de quelqu'un d'autre je réagis en le rejetant de manière amplifiée, comme si je voulais me protéger (il n'y a sans doute aucun lien entre ça et ce que j'ai raconté avant mais mon cerveau en fait un...j'en ai marre je voudrais un bouton stop pour mon cerveau )
c'est marrant les souvenirs d'enfance il y a pleins de choses dont je ne me souviens pas (les noms des personnes, les mots échangés...) mais je revois des scènes, comme des photos, des impressions furtives, des sensations, les caractères des personnes

[Braisillon]

Comme un nombre de personnes ici mon nom de famille a été détourné dès la primaire et fut objet de brimades accentuant l'exclusion de ma classe.
Au collège je ne me rappelle plus exactement le sujet redondant mais je faisais partie des boucs émissaires de la classe. J'ai jamais su comment réagir. Ignorer ? Ça continuait. Répondre ? C'était une nouvelle occasion de se moquer. Contre attaquer ? Ca tombait a leau et ils rigolaient encore.
Après avec mon beau père j'ai expérimenté les taquineries au second degré (c'était pas méchant mais je le prenais mal). Ce qui faisait beaucoup rire, j'étais la cible privilégiée car "je pars au quart de tour". Encore maintenant j'ai du mal à le déceler et ai du mal à y répondre. Soit je suis à côté de la plaque et je passe pour une pas drôle, pas futée soit c'est mal pris