Space a écrit : ↑lundi 16 septembre 2019 à 20:23
Veilleur a écrit : ↑lundi 16 septembre 2019 à 19:32
Oh oui, souvent et pour plusieurs raisons, qui je pense ne sont pas toutes liées à l'autisme. Parce que pour être honnête, même parmi les autistes, cela m'arrive, bien qu'on ait plus de facilités à se comprendre, ou même à comprendre ce qui ne concorde pas.
Pour les uns, je suis trop abstrait, dans l'esprit, et pour d'autres, pas assez rigoureux dans le raisonnement.
La clé est d'identifier pourquoi ce sentiment d'être seul, se l'avouer à soi-même. Des autistes sont sociables, d'autres non. Mais oui, l'autisme peut "aggraver" pas mal d'impressions et de sentiments douloureux d'être "autre"...
C’est peut être parce que tu es à la fois HQI et autiste.
Depuis quelque temps je me demande si ce n’est pas un monde à part : ni totalement (T)HQI ni totalement autiste avec des traits appartenant aux uns et d’autres aux autres. Par exemple j’ai besoin de ma solitude pour me ressourcer mais j’ai également besoin d’interactions sociales qui doivent néanmoins être brèves. J’en ai plusieurs des « entres deux » comme cela.
Les seules personnes qui me font sentir réellement moins seule sont les quelques HQI-Asperger avec qui j’ai pu échanger...
Désolé de répondre tard après tant d'autres réponses, mais je pense que oui, si on cumule Asperger et HQI (même si léger dans mon cas...), ça va nous faire deux couches de bizarreries et de singularité qui vont se cumuler.
Ce n'est pas une généralité, mais tel que je le vis et le perçois, être dans ces deux sphères peut m'amener à plus de détachement, accepter (parfois) partiellement les choses, moins stresser ou être moins sujet à l'anxiété, parfois avoir envie de nouveauté, d'expérimenter, d'explorer un peu, en même temps que ça m'éloigne personnellement encore plus du monde, avec un côté trop mental, introspectif, analytique et envahissant, des doutes, des questions existentielles, et pas assez d'élan dans l'action ou la réalisation.
Pour le côté social, je vais sans doute éviter plus de situations difficiles au quotidien avec les gens en évitant ou limitant un peu les plus grandes gaffes ou maladresses de conversation. Mais malgré tout, mon expression spéciale, non spontanée, mon immaturité affective (côté grand enfant) et la maturité intellectuelle (trop théorique, global ou précis...), le déficit de théorie de l'esprit (qui n'est pas une absence, mais plus un ralentissement ou encore une non immédiateté), m'empêchent encore toujours d'avoir des conversations "ordinaires ou fluides" même quand elles se présentent parfois... Pour l'hypersensibilité et l'empathie que la douance est dite induire, je pense que cela aide à mieux comprendre, mais encore une fois, l'expression émotionnelle reste difficile à cause du fonctionnement autistique...
Bien complexe.
Même avec des zèbres (non aspis apriori, mais ça dépend encore des profils...), je perçois être autre chose, être trop direct, impudent, trop bavard, les déranger dans leur façon d'être à eux, et parfois ils surinterpètent et malinterprètent, ce qui me fait souvent rester dans l'incompréhension.
Alors pour la souffrance, la solitude, l'envie d'échanger mais le décalage permanent qui la rendent impossible, oui.