L’autiste et son double
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Re: L’autiste et son double
Oui il y a des items qui spécifient ils sont comme et comme ça. Alors que chaque personnalité est différente avec son histoire.
Moi je passe mon temps à imaginer, rechercher, analyser, solutionner j'avoue que c'est des obsessions mais en tout cas être seule me suffit très bien avec toi ce qu'il y a dans ma tête.
Moi je passe mon temps à imaginer, rechercher, analyser, solutionner j'avoue que c'est des obsessions mais en tout cas être seule me suffit très bien avec toi ce qu'il y a dans ma tête.
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En attente de diagnostic TSA au CRA de Bordeaux
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Re: L’autiste et son double
Ca dépend de ce qu'on entend par imagination. Je crois que c'est une forme différente d'imagination. Dans mon cas je ne sais pas partir de rien, mais comme tout m'inspire je peux aller très vite, d'autant plus que je lis énormément et regarde beaucoup de films. Ce qui déclenche le plus mon imaginaire ce sont les anime japonais et les films de monstres.biscotte a écrit :J'ai lu que les Asperger (autistes) n'avaient pas d'imagination, est ce que je me suis trompée?
Je pense que j'ai une imagination plutôt non-verbale, dans le sens où je suis souvent incapable d'expliquer une chose sortie de mon imagination. A mon avis ça pourrait être une autre explication à ce "mythe" du manque d'imagination (la difficulté à partager ce qui est imaginé, ou en tout cas dans un langage compréhensible pour le récepteur).
Ca me fait penser à un message de Mlle Hulotte auquel j'ai oublié de répondre (si tu me lis tu disais autre part que tu pensais n'avoir aucune imagination )
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Re: L’autiste et son double
Oui c'est ça moi je pars dans tous les sens, et je vais à dix mille mais personne arrive à me suivre alors que c'est évident pour moi!!!
Plus jeune j'allais tellement loin que les gens me disait que j'étais folle. Aujourd hui j'ai appris à me préserver. Même si je on me le dit parfois encore, cela me blesse car je suis persuadée que c'est adaptée; Mais comme toujours on va me dire que non!!!
Mais en tout cas tout ça m'aide énormément dans mon travail, imagination et idées débordantes.
Plus jeune j'allais tellement loin que les gens me disait que j'étais folle. Aujourd hui j'ai appris à me préserver. Même si je on me le dit parfois encore, cela me blesse car je suis persuadée que c'est adaptée; Mais comme toujours on va me dire que non!!!
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Re: L’autiste et son double
RedMacbeth a écrit : ↑dimanche 11 février 2018 à 16:03 Je me retrouve énormément dans vos deux expériences.
J'ai... Je l'appelle ma conscience. Il porte le nom d'un personnage de série sur lequel j'ai eu un coup de foudre, mais qui a une tendance très névrosé et moralisateur. Vers mes 12 ans, j'ai pris conscience que j'avais des barrages, que je me forçais à ne pas faire des choses, que la moindre infraction à un règlement me tétanisait. Je mangeais un chewing gum en classe ? J'avais une sensation de mal être. Je ne disais pas la vérité, même sur un détail ? Pareil... Il s'est personnifié, je lui ai demandé de me laisser tranquille et puis...
Et puis un peu comme toi, lafilleavecsonchat, je me suis senti.e très seul.e. Et souvent stressé.e et en panique, sans personne pour m'aider. Alors il me rassurait, me forçais à surmonter mes difficultés en me disant ce dont j'avais besoin.
Il est toujours là. Je ne donne pas son nom, car c'est quelque chose de profondément intime, mais il est là et il m'aide.
Je sais qu'il... ben que mon cerveau l'a créé, même si je n'aime pas y penser. C'est une conscience.
Concernant l'expérience de Cha, j'admets qu'elle me rassure. Parce que tu as ces personnages que tu imagines, et tu es plus âgée que moi, et que je m'inquiétais un peu de toujours avoir ces personnages alors que mes camarades ont... passé ce stade. Je les ais toujours, ils sont plus nombreux, je pense que c'est en partie du à ma condition d'écrivain (potentiel. Un jour peut-être), qui imagine toujours de nombreux personnages mais ils recoupent un peu tous mes centre d'intérêts et mes angoisses. Imaginer leurs histoires me détend.
Donc, oui. Je ne suis pas diagnostiqué.e non plus, et je ne saurais pas te dire si ça fait partie des caractéristiques, mais ça m'est familier, et donc, déjà, tu n'es pas toute seuleLafilleavecsonchat a écrit :c’est juste que je me parle pour me rassurer, me guider etc.. est ce que c’est un fonctionnement qui vous est familier ?
Bonjour,
je réponds un peu tard, et j'ignore si ce message sera lu, mais ça fait un bien fou de voir qu'on est pas seule !
Si je me retrouve dans beaucoup de vos interventions, je pense que RedMacBeth a la forme la plus proche de moi
Je me suis accrochée à un perso de DA que je regardais enfant, vers 10 ans, et il ne m'a plus jamais quittée. J'ai coutume de dire, j'ai besoin de lui et il a besoin de moi. Il est ma soupape de décompression. Quand j'y réfléchis, en fait je me rends compte qu'il est, comme moi, rejeté pour qqch dont il n'est pas responsable (lui, c'est son apparence, principalement), moi c'était le fait que je n'arrivais pas à être comme les autres (on va pas s'éterniser, vous savez, ce sentiment d'être en décalage et que les autres nous trouvent bizarres,...) et il vit dans une forme d'austérité sous le joug d'une personne à qui il doit une obéissance sans avoir le droit d'objecter (ce qui était mon cas, enfant, avec ma mère qui était une femme dure, autoritaire, très égoïste, dépressive, rejetant mon mal-être en me persécutant psychologiquement... bref, on va pas s'étendre sur "Dark Mother" MDR
Donc, ce personnage, qui a un nom, mais que je ne nommerai pas, trop intime, effectivement, m'est absolument INDISPENSABLE, sans lui à mes côtés (tout en sachant qu'il est parfaitement imaginaire !), je me sens vidé d'une partie de moi et j'ai peur de parler de lui à des gens du corps médical qui penseraient que j'ai qqch de préoccupant et qui se mettraient en devoir de le faire disparaître...
Il est mon inconscient sur lequel j'ai mis un visage et un nom.
Depuis toutes ces années maintenant (j'ai 45 ans), il a pris tellement de consistance, que je m'efforce d'écrire un livre sur lui, comme si j'avais besoin de l'exorciser, de lui permettre de sortir de ma tête...
Il est en fait une projection de moi-même dans un monde imaginaire, ce que je ressens, mes joies, mes douleurs, mes peines, mes émotions, il les vit presqu'à ma place... dit comme ça, ça fait un peu bargeot, non ?
Il est le journal de mes non-dits, de mes peurs, de mes envies, de mes rêves, de mes besoins,... il comble une forme de vide affectif aussi, quand je me sens trop seule, j'imagine qu'il est là et qu'il me rassure, me prend dans ses bras, l'impression qu'il est le seul qui puisse réellement me comprendre simplement parce qu'il ressent la même chose, le même sentiment de rejet injuste, la solitude et pourtant une vie intérieure si riche, une profonde sensibilité (qu'on a essayé d'écraser). J'ai été obligée de me créer qqn qui puisse avoir une âme qui vibre à la même fréquence que la mienne.
Et à bien y réfléchir, après tout, quelle différence entre une personne avec qui on converse par mail sans jamais l'avoir vu et une personne imaginaire, je ne pense pas que ça fasse la moindre différence pour nos sentiments, ils sont aussi forts pour qqn de vrai que qqn d'imaginaire. La chimie est la même lol
Il est mon double, il est moi, il est mon âme, ma conscience, mes besoins, ma force et il est auprès de moi à chaque instant, prêt à me soutenir si le besoin s'en fait sentir, à me "parler" si nécessaire. On a parfois des dialogues à voix haute (je parle pour lui et je réponds... no comment MDR) et ce n'est que ce que d'autres font en version muette, quand ils se posent des questions sur telle ou telle décision à prendre. Moi le débat se fait tout haut et on débat du problème ensemble, ça me pousse à appréhender une problématique sous différents angles,... bref, c'est comme ça que je le vois.
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Re: L’autiste et son double
Bonjour Calinka,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
D'avance merci...Spoiler : Pour modifier la signature :
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
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Re: L’autiste et son double
J'ai l'impression que le phénomène dont vous parlez est assez proche de ce que vivent certaines personnes qui ont la foi en Dieu et l'écoutent/lui parlent occasionnellement dans une forme de prière non fixée d'avance.Lafilleavecsonchat a écrit : ↑dimanche 11 février 2018 à 13:07je faisais dire des choses à Claudine du type : « t’inquietes pas, n’aies pas peur, ça va aller », ou alors « c’est super ce que tu as fait bravo ! » ou « fais plutôt comme ça, ca marchera mieux, ça coûte rien d’essayer etc. » ...
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: L’autiste et son double
Peut-être, pourquoi pas, mais ce n'est pas ce que je ressens, mais après tout, qui suis-je pour savoir ce que ressens qqn qui a la foi ?olivierfh a écrit : ↑samedi 7 novembre 2020 à 13:21J'ai l'impression que le phénomène dont vous parlez est assez proche de ce que vivent certaines personnes qui ont la foi en Dieu et l'écoutent/lui parlent occasionnellement dans une forme de prière non fixée d'avance.Lafilleavecsonchat a écrit : ↑dimanche 11 février 2018 à 13:07je faisais dire des choses à Claudine du type : « t’inquietes pas, n’aies pas peur, ça va aller », ou alors « c’est super ce que tu as fait bravo ! » ou « fais plutôt comme ça, ca marchera mieux, ça coûte rien d’essayer etc. » ...
Je comprends pourquoi tu (vous ?, si je commets une impolitesse, j'en suis navrée, dites-le moi tout simplement) dis ça, je vois ce qui t'a interpellé, mais je pense sincèrement qu'il ne s'agit pas de ça (en tout cas pas pour moi). C'est plus comme une sorte de journal intime interactif, je pense que si ce personnage pouvait parler et être accessible à d'autres personnes que moi, ce serait un livre ouvert (mais sous forme de métaphores) sur les profondeurs de mes émotions, des mes peurs, de mes aspirations, mes besoins, mes rêves, mes blocages,...
Je pense que la foi est une forme de soutien de l'âme mais qui vient de l'extérieur de soi (quelle que soi la façon dont les gens se l'imaginent ou se la matérialisent), tandis que mon "double" est un soutien, qui vient de l'intérieur.
Des fois, je me console en me disant qu'après tout, qqch n'existe-t-elle pas dès l'instant où l'on l'imagine ?
Certaines théories quantiques offrent des perspectives qui flirt avec une forme de foi, non ?
Je pense, en grande partie, que ce personnage est une ancre, un pilier, qui, de par le fait que j'en suis la créatrice, ne peut pas disparaître, me juger ou m'abandonner et pour ma part, ayant beaucoup subi le rejet (à l'école mais aussi dans ma famille, très tôt), il a été ma bouée de sauvetage, qqn à qui me raccrocher quand tout semblait s'obscurcir. J'ai toujours su qu'il n'existait pas, tout du moins sur le plan dans lequel j'évolue, mais d'une certaine façon, il est bien réel puisque les émotions qu'il génère le sont (oui, ça peut sembler tordu ).
C'est tellement difficile à faire comprendre et c'est tellement tout sauf linéaire. S'il suffisait de dire "c'est un ami imaginaire", ce serait tout simple, mais il y a tant de notions et d'émotions qui s'entremêlent.
Je suis lui, il est moi, j'ai besoin de lui, il a besoin de moi...
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Re: L’autiste et son double
Spoiler : tu + tu = vous :
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Re: L’autiste et son double
Bonjour a tous, je suis nouvelle sur ce site et je suis a la recherche de réponses par rapport a ma fille. Ma fille a 10 ans et trés récemment on a remarqué qu'elle avait bcp de signes autistique. Ces derniers temps elle semble etre constament dans un monde imaginaire, elle rit, parle et joue toute seule. L'avoir présente avec nous se fait de plus en plus rare. Cest comme ci elle préférait rester dans son monde imaginaire. Elle rigole toute seule toute la journee. Alors je me demandais si c'est normal tout ca. Si cela fait partie de l'autisme. Elle nous parle presque plus, ne répond pas non plus. Si vous pouvez méclairer un peu car jy connais rien et tout ca est vraiment nouveau. Merci d'avance
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Re: L’autiste et son double
Bonjour et bienvenue Coco123,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Une petite présentation dans la section dédiée serait aussi bienvenue.Spoiler : Pour modifier la signature :
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- Ma dame aux oiseaux
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- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: L’autiste et son double
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: L’autiste et son double
Savoir si cela est un trait autistique est une chose certainement importante mais, selon moi, la première chose a savoir si c'est bénéfique pour l'enfant ou non. Beaucoup de gens ont des "doubles" ou "amis imaginaires" dans l'enfance : certains les gardent comme tel, d'autres les abandonnent, et d'autre les laisse tomber. Pour exemple, le mien était un peu foufou plus jeune et avait tendance a m'isoler. Mais il avait le mérite de m'occuper. Avec le temps, il est devenu cette personne à la troisième personne qu'il me plait d'appeler "l'homme sur le banc" : une sorte d'ami mettant à la troisième personne toute situation et développant mes capacités à analyser ce que je comprends ou non. D'un point de vue pragmatique, je dirais donc qu'il est une force. L'important est de voir le bénéfices que cela peut apporter à l'enfant, peut être en en parlant à des professionnels, mais avant tout avec l'enfant lui-même. Le fait que l'enfant est besoin de s'isoler peut être perturbant pour vous, mais la première question à se poser, c'est de savoir si c'est réellement perturbant pour luiCoco123 a écrit : ↑vendredi 7 janvier 2022 à 18:13 Bonjour a tous, je suis nouvelle sur ce site et je suis a la recherche de réponses par rapport a ma fille. Ma fille a 10 ans et trés récemment on a remarqué qu'elle avait bcp de signes autistique. Ces derniers temps elle semble etre constament dans un monde imaginaire, elle rit, parle et joue toute seule. L'avoir présente avec nous se fait de plus en plus rare. Cest comme ci elle préférait rester dans son monde imaginaire. Elle rigole toute seule toute la journee. Alors je me demandais si c'est normal tout ca. Si cela fait partie de l'autisme. Elle nous parle presque plus, ne répond pas non plus. Si vous pouvez méclairer un peu car jy connais rien et tout ca est vraiment nouveau. Merci d'avance
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