Besoin d'être hyperactif
-
- Prolifique
- Messages : 1863
- Enregistré le : mercredi 14 septembre 2016 à 9:14
- Localisation : Gironde
Re: Besoin d'être hyperactif
Oui, j'en ai fait plus jeune.
Du judo, mais ça ne me plaisait pas de me battre. Etonnant car au moindre harcèlement, agacement je me battais à l'école. Mais sur un tatami, j'étais pétrifié.
J'ai fait du tennis, ce qui m'a valu une rupture du tendon d'achille. Là, contrairement à toi, j'y voyais un intérêt uniquement en tournois.
Pas spécialement envie de battre l'autre mais plus de m'améliorer. J'avais donc un but : gagner en performance.
J'ai fais un marathon, mais c'était pour courir après ma femme ... au sens figuré ! Comme je le dis souvent, par amour, je fais n'importe quoi ! Et partir de rien pour arriver à faire 2 semi-marathons en 3 mois, il fallait une bonne dose d’ocytocine !
Quand tu voix les clients des kinés, car j'ai fait 6 mois de kiné, tu te demandes si vraiment le sport fait du bien ou du mal.
Mon beauf a perdu ses deux genoux au hand. Il doit se faire opérer prochainement du deuxième.
Je soulève des poutres, des sacs de bétons au lieu de la fonte. Je creuse, je visse, je casse des murs et je fais du ménage ! Dès que je peux éviter la voiture, je marche, je prends le vélo. En évitant toute alimentation industrielle, le MacDo, ça suffit bien.
Ce qui me semble incompréhensible, est de passer son temps à prendre la voiture, les ascenseurs, le métro, se gaver de saloperies, manger trop et vite, faire appel à artisan, un jardinier ou une femme de ménage (pour ceux qui peuvent) puis se payer un abonnement en salle pour perdre son temps et le surplus le soir.
Du judo, mais ça ne me plaisait pas de me battre. Etonnant car au moindre harcèlement, agacement je me battais à l'école. Mais sur un tatami, j'étais pétrifié.
J'ai fait du tennis, ce qui m'a valu une rupture du tendon d'achille. Là, contrairement à toi, j'y voyais un intérêt uniquement en tournois.
Pas spécialement envie de battre l'autre mais plus de m'améliorer. J'avais donc un but : gagner en performance.
J'ai fais un marathon, mais c'était pour courir après ma femme ... au sens figuré ! Comme je le dis souvent, par amour, je fais n'importe quoi ! Et partir de rien pour arriver à faire 2 semi-marathons en 3 mois, il fallait une bonne dose d’ocytocine !
Quand tu voix les clients des kinés, car j'ai fait 6 mois de kiné, tu te demandes si vraiment le sport fait du bien ou du mal.
Mon beauf a perdu ses deux genoux au hand. Il doit se faire opérer prochainement du deuxième.
Je soulève des poutres, des sacs de bétons au lieu de la fonte. Je creuse, je visse, je casse des murs et je fais du ménage ! Dès que je peux éviter la voiture, je marche, je prends le vélo. En évitant toute alimentation industrielle, le MacDo, ça suffit bien.
Ce qui me semble incompréhensible, est de passer son temps à prendre la voiture, les ascenseurs, le métro, se gaver de saloperies, manger trop et vite, faire appel à artisan, un jardinier ou une femme de ménage (pour ceux qui peuvent) puis se payer un abonnement en salle pour perdre son temps et le surplus le soir.
Diagnostiqué asperger avec anxiété sociale marquée par le CRA.
-
- Prolifique
- Messages : 1863
- Enregistré le : mercredi 14 septembre 2016 à 9:14
- Localisation : Gironde
Re: Besoin d'être hyperactif
Spoiler : :
Diagnostiqué asperger avec anxiété sociale marquée par le CRA.
-
- Prolifique
- Messages : 4594
- Enregistré le : vendredi 23 janvier 2015 à 18:16
Re: Besoin d'être hyperactif
Moi aussi je suis perplexe, j'ai eu des collègues comme ça et sans juger j'avais du mal... Il paraît que ce sont des lieux un peu sociaux aussi, ce qui me semble encore plus absurde mais bon chacun son trucphiligram a écrit :Ce qui me semble incompréhensible, est de passer son temps à prendre la voiture, les ascenseurs, le métro, se gaver de saloperies, manger trop et vite, faire appel à artisan, un jardinier ou une femme de ménage (pour ceux qui peuvent) puis se payer un abonnement en salle pour perdre son temps et le surplus le soir.
Justement à propos du jardinage j'aime bien aussi les gens qui s'enquiquinent à ramasser les feuilles, les amènent à la déchetterie et vont acheter du compost hyper cher pour répandre là où ils ont viré les feuilles mortes
Parmi ceux que tu as vus, il n'y en a pas un avec qui tu penses que ça pourrait le faire?axurit66 a écrit :C'est chaud. Ces derniers temps j'ai passé beaucoup de temps avec les psy, ça va trop vite pour moi. Je passe d'un psychiatre spécialisé à un autre, donc non, je n'ai pas vraiment quelqu'un de confiance
Je comprends et au fond je crois que c'est très personnel. Ce que je veux c'est être efficace, et je me suis aperçue que moins j'étais stable moins j'étais efficace. Ca dépend aussi beaucoup du centre d'intérêt en question.ça risque d'être compliqué pour moi ce truc... Lorsque j'ai un intérêt, j'ai un besoin VITAL d'y aller a fond et d'y consacrer TOUT mon temps et ça peut durer comme ça pendant plusieurs années. Les autres tâches passent pour ingrates.
J'ai remarqué aussi que quand je m'enferme à fond dans un truc je me coupe du monde et finis par en souffrir. Il y a des gens à qui je tiens énormément et me réveiller un matin en me rendant compte que je les néglige m'est très douloureux.
De plus, si j'arrive à retrouver du boulot j'aimerais bien réussir à ce que ça se passe un peu mieux qu'avant (dans la limite de ce que je peux faire bien sûr) et si je pouvais éviter de me trimballer l'étiquette de l'asociale hyperactive (dans le meilleur des cas) je crois que ça aiderait. Nombre de mes efforts vont dans ce sens, car j'ai fait le choix de ne pas m'isoler complètement et d'essayer de m'intégrer un minimum à "la société" donc maintenant j'assume.
Enfin, ne pas gérer les temps de repos me déclenche des crises qui sont autant d'obstacles sur le chemin qui mène à ce que je veux accomplir. Je me souviens d'une soirée mémorable où j'étais tranquille, dégagée de toute responsabilité et où je me suis tapé une crise monumentale toute seule comme une grande parce que je n'avais plus de peinture bleue, qu'il était 23h et que j'étais "dans le truc" et que si un tube n'apparaissait pas dans l'heure tout était perdu... J'ai mis des jours à m'en remettre et je me suis dit plus jamais c'est n'importe quoi.
Je ne sais pas toi mais j'arrive bien à me faire tourner en bourrique toute seule et la stabilité émotionnelle pour moi c'est un gage d'efficacité bien plus important que le temps que je peux consacrer à une activité. Comme me lancer dans une traduction en étant complètement épuisée/sur les nerfs: je suis limite dyslexique, inverse toutes les lettres et suis obligée de réécrire 10 fois chaque mot, ce qui me donne envie de tout casser. Quand c'est comme ça autant me reposer (d'autant que je suis très capable de tout casser alors que je n'ai pas un rond et ce jour là j'aurais vraiment tout gagné ).
Voilà: les raisons de travailler sur tout ça ou pas t'appartiennent, mais pour moi ça fait longtemps que la question est reglée...
Bien sûr il y a une part de subjectivité, mais les activités passives semblent plus reposantes pour le cerveau. C'est pour ça que je parlais des films/séries parce que même si étant inspirée par tout et n'importe quoi je sens que ça travaille, c'est quand même autre chose que de lire ou dessiner ou taper un texte (pour moi en tout cas). Il y a des périodes (rares) où j'arrive à juste écouter de la musique pendant un moment, et je sens que je récupère de l'énergie.Peux-tu donner des exemples ? A partir de quand peut-on dire être en repos ?
Cette notion me semble aussi très vague. Chacun ne pourrait-il pas avoir sa propre notion de ce qu'est le repos ?
Ca peut beaucoup varier selon les personnes à mon avis...
Je pense que ça t'aiderait de stabiliser ça aussi, c'est très important pour l'équilibre nerveux.Je fait deux ou trois nuits quasi-blanches. Puis, les nuits suivantes je vais dormir 12h d'affilée. Puis ça va être "normal" pendant une semaine, puis à nouveau nuits blanches, puis hypersomnie, etc..... Bref c'est très instable !
Bah tu sais de mon côté je cours seule dans la nature et le yoga et la danse je fais seule chez moi donc côté esprit de compétition ça va c'est gérableNon, aucun sport ne m'attire. Je m'ennuie à faire du sport car ça fait trop souvent appel à la compétition, chose qui n'a pas été programmée dans ma tête, et qui donc me rebute.
De plus, je trouve qu'il n'y a aucun but à faire du sport. On fait du sport pour le plaisir, OK, mais ce plaisir je ne le ressens pas ! = ennui !
En revanche, je peux creuser une tranchée de 200 m de long à la pelle pour enterrer mon futur réseau d'irrigation, ou scier du bois pendant 3 ou 4h d'affilée sous la pluie. ça pas de pb ! Là, c'est utile, donc je ne m'ennuie pas Vois tu la différence ? En soi c'est un peu du sport de faire cela !
Concernant les travaux j'aime bien aussi mais le problème c'est que c'est toujours ponctuel et que une fois que tu as fais un truc ça y est c'est fait. Le jardinage c'est régulier mais très saisonnier et ponctuel aussi.
L'intérêt du sport pour moi c'est être sûre que mettons le mardi à 7h45 je ferai telle activité, ce sont des routines. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai repris la danse sérieusement car à force d'être soumise aux changements d'heure de lever du soleil et aux conditions météo pour aller courir sans rentrer trempée avec 10 jours de bronchite derrière, je suis rassurée par un truc que je peux faire qu'il fasse nuit, pleuve ou autre... Je suis plus souple concernant mes sorties course alors qu'avant si un lundi à 7h35 le soleil n'était pas levé et qu'en plus il pleuvait à torrents c'était le drame toute la semaine.
C'est idiot mais je stresse vraiment pour un rien, d'où ce genre de "bricolage"...
C'est le butça fait plusieurs fois qu'on me fait la remarque sur ce forum. Notamment du rapprochement avec la bipolarité. A force, ça risque de me donner envie de consulter
Les mp j'ai un peu de mal à gérer correctement en ce moment, et peut-être que ça pourrait aider d'autres personnes; mais si tu préfères (et que tu n'es pas trop effrayé par des délais proches des incertitudes quantiques ) c'est comme tu veuxSerait-il possible d'en parler un peu plus en détail ? (de ces aménagements pour bipolaires). Par MP si tu préfères
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***
-
- Passionné
- Messages : 451
- Enregistré le : lundi 16 février 2015 à 23:47
Re: Besoin d'être hyperactif
il y a un psychiatre qui m'a fait l'EMDR récemment. Mais il est dans une structure publique, où c'est gratuit et où les délais pour prendre rdv se comptent en mois. C'est pas top en cas de problème d'extrême urgence.Parmi ceux que tu as vus, il n'y en a pas un avec qui tu penses que ça pourrait le faire?
Je dois en voir un nouveau dans quelque temps, nous verrons bien. S'il me plait, je partirait peut-être avec lui.
ça me rappelle une crise que je me suis tapé aussi il y a quelques années. Passionné de jardinage, j'avais acheté une serre qui ressemblait à une armoire. Il devait y avoir plus d'une centaine de pots avec des semis à l'intérieur. J'avais tout aligné, classé et étiqueté avec une minutie sans aucun pareil. Un jour une rafale de vent a secoué la serre et a fait tomber quelques pots. malheureusement, comme par hasard, ces pots contenaient LES graines qui m'étaient les plus chères ! Perdues ! Tombées par terre et soufflées par le vent !Je me souviens d'une soirée mémorable où j'étais tranquille, dégagée de toute responsabilité et où je me suis tapé une crise monumentale toute seule comme une grande parce que je n'avais plus de peinture bleue, qu'il était 23h et que j'étais "dans le truc" et que si un tube n'apparaissait pas dans l'heure tout était perdu... J'ai mis des jours à m'en remettre et je me suis dit plus jamais c'est n'importe quoi.
J'ai piqué une colère telle que j'ai tout détruit, y compris la serre qui j'ai minutieusement découpée... mieux qu'un broyeur mécanique...
Bon, maintenant j'ai une serre, mais elle est garantie à l'épreuve des rafales de vent
Écouter de la musique sans rien faire c'est typiquement une activité qui me fait sombrer dans le désespoir. Et bizarrement, écouter la même musique tout en étant actif, je vais être débordant d'énergie et de dynamisme.Bien sûr il y a une part de subjectivité, mais les activités passives semblent plus reposantes pour le cerveau. C'est pour ça que je parlais des films/séries parce que même si étant inspirée par tout et n'importe quoi je sens que ça travaille, c'est quand même autre chose que de lire ou dessiner ou taper un texte (pour moi en tout cas). Il y a des périodes (rares) où j'arrive à juste écouter de la musique pendant un moment, et je sens que je récupère de l'énergie.
Ca peut beaucoup varier selon les personnes à mon avis...
Sauf quand on a plus d'un hectare de potager et de verger à aménager et à entretenir à titre non professionnel. Je te promets que c'est non ponctuel et non saisonnierLe jardinage c'est régulier mais très saisonnier et ponctuel aussi.
Je ne fonctionne pas tout à fait pareil que toi, mais il y a quelques ressemblances frappantes. Les routines au timing serré sont par exemple des nécessités, j'en ait besoin, ça me rassure. Le dimanche est un jour particulièrement important pour les routinesL'intérêt du sport pour moi c'est être sûre que mettons le mardi à 7h45 je ferai telle activité, ce sont des routines. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai repris la danse sérieusement car à force d'être soumise aux changements d'heure de lever du soleil et aux conditions météo pour aller courir sans rentrer trempée avec 10 jours de bronchite derrière, je suis rassurée par un truc que je peux faire qu'il fasse nuit, pleuve ou autre... Je suis plus souple concernant mes sorties course alors qu'avant si un lundi à 7h35 le soleil n'était pas levé et qu'en plus il pleuvait à torrents c'était le drame toute la semaine.
C'est idiot mais je stresse vraiment pour un rien, d'où ce genre de "bricolage"...
En revanche, je me fous pas mal qu'il pleuve ou qu'il fasse froid. Si j'ai une idée en tête, même le plus violent des orages de grêle ou des tempêtes de neige ne m'arrêtera pas
Ok, donc en public, pas de problème !Les mp j'ai un peu de mal à gérer correctement en ce moment, et peut-être que ça pourrait aider d'autres personnes; mais si tu préfères (et que tu n'es pas trop effrayé par des délais proches des incertitudes quantiques ) c'est comme tu veux
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
-
- Prolifique
- Messages : 1218
- Enregistré le : mercredi 28 août 2013 à 13:26
Re: Besoin d'être hyperactif
15% des adultes diagnostiqués S.A. ont eu un épisode dépressif + idées suicidaires. (Wolf, 1995, au regard des données actuelles, 2017, le chiffre est sous évalué)
70% ont eu un épisode dépressif majeur, 50% de manière récurrente. (Lugnegard et al.-2011)
49% des autistes rempliraient les critères d'un diagnostic de bipolarité. (j'ai plus les références)
Il me semble logique, vue les symptômes que tu décris d'aller voir un psychiatre et consulter pour dépression/bipolarité. Un témoignage ne vaut pas une aide d'un professionnel, et nous ne sommes pas là pour faire ta thérapie éventuelle. (ni même poser un diagnostic)
70% ont eu un épisode dépressif majeur, 50% de manière récurrente. (Lugnegard et al.-2011)
49% des autistes rempliraient les critères d'un diagnostic de bipolarité. (j'ai plus les références)
Il me semble logique, vue les symptômes que tu décris d'aller voir un psychiatre et consulter pour dépression/bipolarité. Un témoignage ne vaut pas une aide d'un professionnel, et nous ne sommes pas là pour faire ta thérapie éventuelle. (ni même poser un diagnostic)
Aspie "cru 2014".
-
- Passionné
- Messages : 451
- Enregistré le : lundi 16 février 2015 à 23:47
Re: Besoin d'être hyperactif
J'ai bien compris. J'étais au courant de ce qui se dit dans la bibliographie, mais le pourcentage de biopilaires ET autistes m'impressionne. Si tu retrouves la référence, je suis preneur.FinementCiselé a écrit :15% des adultes diagnostiqués S.A. ont eu un épisode dépressif + idées suicidaires. (Wolf, 1995, au regard des données actuelles, 2017, le chiffre est sous évalué)
70% ont eu un épisode dépressif majeur, 50% de manière récurrente. (Lugnegard et al.-2011)
49% des autistes rempliraient les critères d'un diagnostic de bipolarité. (j'ai plus les références)
Il me semble logique, vue les symptômes que tu décris d'aller voir un psychiatre et consulter pour dépression/bipolarité. Un témoignage ne vaut pas une aide d'un professionnel, et nous ne sommes pas là pour faire ta thérapie éventuelle. (ni même poser un diagnostic)
Et je suis au courant aussi que ce forum n'est pas un endroit pour demander un diagnostic ni une thérapie par ici
En revanche ça reste un lieu d'échange et de discussion. Le règlement n'interdit pas de partager des témoignages que je sache ? Sinon, il n'y aurait pas beaucoup de messages
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
-
- Modérateur
- Messages : 4443
- Enregistré le : dimanche 8 décembre 2013 à 17:40
- Localisation : Deuxième étage
Re: Besoin d'être hyperactif
FinementCiselé a écrit :49% des autistes rempliraient les critères d'un diagnostic de bipolarité. (j'ai plus les références)
"Remplir les critères d'un diagnostic de bipolarité" ne veut pas dire être bipolaire. Le chiffre ne signifie pas que 49% des diagnostiqués autistes sont bipolaires, certains le sont, mais pour le reste, les effets de l'autisme pourraient faire croire aux critères de diagnostic de la bipolarité.axurit66 a écrit :J'ai bien compris. J'étais au courant de ce qui se dit dans la bibliographie, mais le pourcentage de biopilaires ET autistes m'impressionne.
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
-
- Prolifique
- Messages : 1218
- Enregistré le : mercredi 28 août 2013 à 13:26
Re: Besoin d'être hyperactif
On arrive a 7% (TSA global)WinstonWolfe a écrit :FinementCiselé a écrit :49% des autistes rempliraient les critères d'un diagnostic de bipolarité. (j'ai plus les références)"Remplir les critères d'un diagnostic de bipolarité" ne veut pas dire être bipolaire. Le chiffre ne signifie pas que 49% des diagnostiqués autistes sont bipolaires, certains le sont, mais pour le reste, les effets de l'autisme pourraient faire croire aux critères de diagnostic de la bipolarité.axurit66 a écrit :J'ai bien compris. J'étais au courant de ce qui se dit dans la bibliographie, mais le pourcentage de biopilaires ET autistes m'impressionne.
Avec un pic a 27% en TSA haut niveau (HN et Asperger) dans l'étude de Munesue et al.,2008, et 56.9% dans l'étude Pine et al., 2008
d'après cette thèse :
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01653713/document CF le tableau 10.
En HN, on arrive presque aux comorbidités TDA/H (38% des personnes avec un TSA ont un TDA/H).
PS : Winston, j'apprécie de moins en moins ton traçage pour me reprendre, être modérateur ne te prive pas d'aller chercher toi même tes références, encore moins le droit de stalker les gens : search.php?author_id=1701&sr=posts sur 10 posts, plus de la moitié sont des réponses pour me rabaisser.
Aspie "cru 2014".
-
- Passionné
- Messages : 451
- Enregistré le : lundi 16 février 2015 à 23:47
Re: Besoin d'être hyperactif
FinementCiselé,
Je pense que WinstonWolfe m'a repris moi et pas toi. J'ai en effet un peu déformé ce que tu as cité.
Tu parlais de personnes qui remplissent les critères du diagnostic bipolaire.
Quant à moi, j'ai fait un raccourci en disant "personnes bipolaires". Ce qui visiblement n'est pas tout a fait pareil !
Tu as dit des choses en précisant des sources provenant de la littérature scientifique, je ne vois pas pourquoi tu devrais te sentir rabaissé
Je pense que WinstonWolfe m'a repris moi et pas toi. J'ai en effet un peu déformé ce que tu as cité.
Tu parlais de personnes qui remplissent les critères du diagnostic bipolaire.
Quant à moi, j'ai fait un raccourci en disant "personnes bipolaires". Ce qui visiblement n'est pas tout a fait pareil !
Tu as dit des choses en précisant des sources provenant de la littérature scientifique, je ne vois pas pourquoi tu devrais te sentir rabaissé
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
-
- Prolifique
- Messages : 4594
- Enregistré le : vendredi 23 janvier 2015 à 18:16
Re: Besoin d'être hyperactif
Désolée du retard...
Du coup comme prévu je partage ici quelques infos trouvées sur le site de l'association Argos2001
http://www.argos2001.fr/fr/trouble-bipo ... ients.html
Cette vidéo de la fondation FondaMental est bien aussi (l'insertion au message échoue donc je te mets le lien):
http://www.youtube.com/watch?time_conti ... 4H5VkO39wY
Je me méfie car à un moment j'étais à fond mon aussi, avec l'aquariophilie en prime: entre les boutures partout, les plantes et les aquariums ma fille et son père avaient l'impression d'habiter à Jardiland (évidemment ça amusait beaucoup plus la 1ère que le second ). Ca me re-titille par moments mais j'essaie de me raisonner...
Avec un hectare de terrain et un budget pour je crois que je ferais un carnage aussi cela dit!
J'espère que tu trouveras de l'aide vite et n'hésite pas si je peux t'aider en complément...
Du coup comme prévu je partage ici quelques infos trouvées sur le site de l'association Argos2001
http://www.argos2001.fr/fr/trouble-bipo ... ients.html
Tu peux trouver beaucoup d'autres infos de ce type sur le net mais cette liste m'a semblé simple, claire et pertinente.Argos2001 a écrit :L'hygiène de vie
Outre les traitements médicamenteux et les psychothérapies, l'hygiène de vie est un point fondamental de la prise en charge à long terme des troubles bipolaires.
Tous les spécialistes insistent sur ce plan car les médicaments seuls ne peuvent pas redonner miraculeusement une vie totalement "normale" sans la participation active du patient.
Cette hygiène de vie concerne essentiellement le sommeil, la consommation d'alcool et de drogues, la prise de certains médicaments, les activités "stressogènes".
LE SOMMEIL
Classiquement les épisodes maniaques commencent par une diminution du besoin de sommeil, à différencier de l'insomnie banale ou le patient à envie de dormir mais n'y arrive pas.
Les épisodes dépressifs généralement donnent envie au patient de rester au lit même si la qualité du sommeil est, là aussi, perturbée.
Au delà de ces symptômes le manque de sommeil peut induire à lui tout seul le déclenchement d'un épisode maniaque. Il est donc capital de gérer son sommeil.
Quelques petits conseils qui peuvent paraître dérisoires sont cependant très profitables si on les respecte :
Ayez au moins 7 heures de sommeil par nuit.
Levez vous et couchez vous à heures régulières quelles que soient les circonstances (week-end, voyages, fêtes nocturnes...). Respectez vos propres cycles nycthéméraux (alternance jour/nuit).
Évitez grasse matinée et sieste.
Votre chambre doit être exclusivement un espace à dormir. Pas de bruit (fenêtre double vitrage, boule "Quies"), literie de qualité.
Couchez vous dès que vous ressentez une certaine fatigue, ne luttez pas contre le sommeil.
Effectuez une petite activité sportive quotidienne ou à défaut faites quelques étirements musculaires avant de vous coucher.
Ne pas hésiter à consulter le médecin pour bénéficier de somnifères adaptés si cela devient nécessaire. Il existe maintenant des produits bien tolérés et ne provoquant pas de dépendance. La prise de somnifères ponctuelle vaut mieux qu'un virage maniaque qui va nécessiter des traitements lourds pendant plusieurs mois !
Pas de caféine (café, thé, coca) 6 heures avant de vous coucher.
Pas d'alcool 2 heures avant de vous coucher.
L'ALCOOL
La consommation excessive d'alcool est beaucoup plus fréquente chez les bipolaires que dans la population générale. Plusieurs explications à ce que les médecins appellent une "comorbité" (association plus fréquente que la normale de deux maladies) :
Une hypothèse de prédisposition génétique ou biologique.
L'habitude prise lors d'épisodes maniaques de consommer excessivement d'alcool.
La sensation passagère de soulagement psychologique et de levée d'inhibition provoquée par l'alcool lors des phases dépressives.
L'installation d'une dépendance à l'alcool (conduites addictives) vient aggraver les troubles bipolaires, diminuer les facultés du malade à gérer les conséquences de sa maladie, interférer avec les médicaments.
Une alcoolisation excessive ponctuelle peut, à elle seule, déclencher l'apparition d'une phase maniaque.
La tempérance est donc de rigueur sans pour autant nécessiter une abstinence totale s'il n'y a pas de dépendance installée.
LES MÉDICAMENTS ET LES DROGUES
Il est bien connu qu'un traitement antidépresseur mal équilibré et mal surveillé peut déclencher un épisode maniaque. C'est d'ailleurs souvent à cette occasion que l'on s'aperçoit que le déprimé était en fait un malade bipolaire. Donc pas de traitement antidépresseur sans indication médicale et sans surveillance attentive (consultations hebdomadaires au début).
Quant aux drogues qui agissent directement et violemment sur la "thymie" (l'humeur), leur nocivité est évidente déjà pour une personne non malade. Les drogues "dures" de type stimulantes (amphétamines, cocaïne, ectasy...) induisent des épisodes maniaques et peuvent révéler un trouble bipolaire latent (ce qui est également vrai pour les autres pathologies mentales).
Le cannabis et ses dérivés sont également à proscrire chez les bipolaires.
LES ACTIVITÉS "STRESSOGÈNES"
Sous ce néologisme nous regroupons toutes les situations génératrices de stress, d'euphorie excessive, de stimulation thymique forte.
Quelques exemples :
une fête (noce, banquet, carnaval....) ou l'atmosphère générale est débridée (musique, alcool, foule...) favorise la désinhibition et les comportements audacieux dans lesquels le bipolaire en phase hypomaniaque va exceller. "Quel boute en train"!
une réunion de travail où l'on lance de grands projets, des challenges, des objectifs audacieux et pour lesquels le bipolaire en phase maniaque est tout désigné pour les conduire à bien. "Quel cadre dynamique"!
une réunion associative à but humanitaire où l'on demande des bonnes volontés pour assumer telle ou telle tache. Le bipolaire sera systématiquement volontaire dans de multiples activités. "Quel dévouement"!
un emploi du temps surchargé par de multiples sollicitations sociales, professionnelles, affectives, une absence de "prise de rendez-vous avec soi même". "Quel homme pressé"!
Tous ces types de situations favorisent le développement des phases maniaques ou hypomaniaques et "après le feu on récolte la cendre": la phase dépressive.
Des bipolaires, avec beaucoup d'expérience, arrivent à mettre en place ce qu'ils appellent des clignotants d'alarme. Ils savent que, s'ils se trouvent dans une situation stressogène typique, il y a risque de dérapage s'ils ne respectent pas ces clignotants (temps de parole supérieur aux autres, envie de prendre un deuxième verre de whisky, permission de minuit dépassée, plus d'un rendez-vous par jour....).
Évidement ces conseils ressemblent fort à une règle monastique et évoquent la morale stoïcienne qui n'est pas dans l'air du temps hédoniste. De nombreux malades ont cependant gagné ainsi, en visant le long terme, une vie plus sereine. Et le monastère vaut mieux que l'hôpital psychiatrique!
Cette vidéo de la fondation FondaMental est bien aussi (l'insertion au message échoue donc je te mets le lien):
http://www.youtube.com/watch?time_conti ... 4H5VkO39wY
Ah oui effectivement... C'est vrai que les végétaux c'est vite envahissant comme intérêtAxurit66 a écrit :Sauf quand on a plus d'un hectare de potager et de verger à aménager et à entretenir à titre non professionnel. Je te promets que c'est non ponctuel et non saisonnier
Je me méfie car à un moment j'étais à fond mon aussi, avec l'aquariophilie en prime: entre les boutures partout, les plantes et les aquariums ma fille et son père avaient l'impression d'habiter à Jardiland (évidemment ça amusait beaucoup plus la 1ère que le second ). Ca me re-titille par moments mais j'essaie de me raisonner...
Avec un hectare de terrain et un budget pour je crois que je ferais un carnage aussi cela dit!
Tu sembles bien plus solide que moi, car j'attrape vite froid et je me fais mal au dos sans arrêt aussi. Vu les circonstances je ne sais pas si c'est une chance pour toi (dans le sens où quand tu te blesses ou tombe malade ça t'oblige à ralentir le rythme)En revanche, je me fous pas mal qu'il pleuve ou qu'il fasse froid. Si j'ai une idée en tête, même le plus violent des orages de grêle ou des tempêtes de neige ne m'arrêtera pas
J'espère que tu trouveras de l'aide vite et n'hésite pas si je peux t'aider en complément...
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***
-
- Passionné
- Messages : 451
- Enregistré le : lundi 16 février 2015 à 23:47
Re: Besoin d'être hyperactif
Bonjour misty !
Merci pour ta réponse et toutes ces précisions !
Tiens donc, on dirait que nous avons des intérêts en commun. Moi aussi j'ai la fâcheuse manie d’aligner des dizaines de boutures et des dizaines ...ou plutôt centaines de petits pots contenant des semis d'un peu tout et n'importe quoi d'imaginable
L'aquariophilie, c'était entre 2012 et 2014. La vie tournait autour de ça, et comme il s'agissait d'espèces méditerranéennes, il suffisait d'aller à la mer de temps en temps pour relâcher les trop gros et capturer des remplaçants
Du coup, j'ai mis en suspend mon rdv avec le psychiatre pour explorer les pistes bipo / dépression. Il est d'ailleurs surprenant de constater que la grippe semble avoir mis sur pause mes sentiments négatifs. Je suis presque satisfait d'avoir chopé cette maladie, juste pour cet effet secondaire positif !
Merci pour ta réponse et toutes ces précisions !
Tiens donc, on dirait que nous avons des intérêts en commun. Moi aussi j'ai la fâcheuse manie d’aligner des dizaines de boutures et des dizaines ...ou plutôt centaines de petits pots contenant des semis d'un peu tout et n'importe quoi d'imaginable
L'aquariophilie, c'était entre 2012 et 2014. La vie tournait autour de ça, et comme il s'agissait d'espèces méditerranéennes, il suffisait d'aller à la mer de temps en temps pour relâcher les trop gros et capturer des remplaçants
J'ai attrapé la grippe depuis environ une semaine que je me traine comme une âme en peine. Je pense que là, ça y est, la maladie a pris le dessus sur la volonté d'être hyperactif ! J'ai beau essayer, au bout de 15 minutes d'effort physique, je m'écrouleTu sembles bien plus solide que moi, car j'attrape vite froid et je me fais mal au dos sans arrêt aussi. Vu les circonstances je ne sais pas si c'est une chance pour toi (dans le sens où quand tu te blesses ou tombe malade ça t'oblige à ralentir le rythme)
Du coup, j'ai mis en suspend mon rdv avec le psychiatre pour explorer les pistes bipo / dépression. Il est d'ailleurs surprenant de constater que la grippe semble avoir mis sur pause mes sentiments négatifs. Je suis presque satisfait d'avoir chopé cette maladie, juste pour cet effet secondaire positif !
Merci beaucoup pour ta gentillesse, je n'hésiterai pas à revenir vers toi en cas de questionsJ'espère que tu trouveras de l'aide vite et n'hésite pas si je peux t'aider en complément...
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
-
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Besoin d'être hyperactif
J'exhume un sujet, parce que j'ai fait une recherche sur l'ennui au travail, et j'ai hésité à poster dans le sujet sur le burn-out, où l'on a mentionné en page 6 le bore-out, mais ce n'est pas vraiment ça non plus.
Je cherche des stratégies pour ne pas m'ennuyer quand je me retrouve à ne rien avoir à faire dans le travail. Je fais le secrétariat d'un service (inspecteur + 3 conseillères pédagogiques/formatrices). Le travail est loin d'être ennuyeux, quand il y en a.
Certaines tâches sont un peu ennuyeuses : relier des brochures, faire des photocopies, scanner des documents. Enfin, ce n'est pas de l'ennui, mais un travail mécanique, sans réfléchir - j'essaie malgré tout de le faire de manière soignée. Et je ne prends pas ça pour des sous-tâches, parce que je le faisais constamment pour mes cours quand j'étais prof.
Je préfère quand j'ai des problèmes à résoudre, et que j'essaie de trouver des solutions ou des ressources toute seule.
En fait, le problème est que je suis souvent seule, et que si les uns ou les autres ne m'ont pas demandé quelque chose de particulier, ou que ce n'est pas une période où je dois réaliser des tableaux excel pour les formations (convocations de stagiaires et prévisions de remplacement) - ce que je suis maintenant capable de faire et d'anticiper seule, et que si rien ne se présente par mail ou téléphone, je n'ai carrément RIEN à faire.
Je ne supporte pas de m'ennuyer. Je ne suis pas hyper-active physiquement, mais j'ai besoin d'occuper mon cerveau. Alors je me cherche des activités pour le travail, parce que je peux me connecter facilement sur internet, mais je n'aime pas l'idée de faire autre chose que du travail au travail.
J'ai entrepris un travail de documentaliste : j'inventorie dans un tableau le contenu des dossiers suspendus, en même temps que je recherche ce que je pourrais lire pour faire de l'auto-formation, je fais des recherches à droite à gauche pour compléter des dossiers sur des sujets qui m'intéressent (handicap et école inclusive, enfants du voyage…), et pour des sujets d'actualité par rapport au contenu d'un groupe de travail, ou à l'actualité académique.
Par exemple, ce qui arrive en ce moment c'est le sujet "maths en maternelle", année des maths, rapport Villani-Torossian sur les maths à l'élémentaire… J'ai constitué un dossier, puis je suis allée un peu plus loin : j'ai proposé à l'inspecteur de faire une note de synthèse sur le dossier. Ca l'a intéressé et j'ai commencé à travailler dessus cet après-midi. Du coup, je retrouve mes bons vieux réflexes : m'absorber dans la lecture et la réflexion pendant 3 h sans voir le temps passer, sauf que ça m'abrutit et quand je rentre chez moi je ne suis plus bonne à rien.
Je suis prise dans ce dilemme entre la torture qu'est pour moi l'ennui, et la propension à en faire trop si je prends les choses en main pour faire ce qui m'intéresse - et encore, j'ai de la chance de pouvoir proposer des trucs comme ça. J'ai du mal à trouver le bon équilibre. Est-ce que ça vous parle ?
Je cherche des stratégies pour ne pas m'ennuyer quand je me retrouve à ne rien avoir à faire dans le travail. Je fais le secrétariat d'un service (inspecteur + 3 conseillères pédagogiques/formatrices). Le travail est loin d'être ennuyeux, quand il y en a.
Certaines tâches sont un peu ennuyeuses : relier des brochures, faire des photocopies, scanner des documents. Enfin, ce n'est pas de l'ennui, mais un travail mécanique, sans réfléchir - j'essaie malgré tout de le faire de manière soignée. Et je ne prends pas ça pour des sous-tâches, parce que je le faisais constamment pour mes cours quand j'étais prof.
Je préfère quand j'ai des problèmes à résoudre, et que j'essaie de trouver des solutions ou des ressources toute seule.
En fait, le problème est que je suis souvent seule, et que si les uns ou les autres ne m'ont pas demandé quelque chose de particulier, ou que ce n'est pas une période où je dois réaliser des tableaux excel pour les formations (convocations de stagiaires et prévisions de remplacement) - ce que je suis maintenant capable de faire et d'anticiper seule, et que si rien ne se présente par mail ou téléphone, je n'ai carrément RIEN à faire.
Je ne supporte pas de m'ennuyer. Je ne suis pas hyper-active physiquement, mais j'ai besoin d'occuper mon cerveau. Alors je me cherche des activités pour le travail, parce que je peux me connecter facilement sur internet, mais je n'aime pas l'idée de faire autre chose que du travail au travail.
J'ai entrepris un travail de documentaliste : j'inventorie dans un tableau le contenu des dossiers suspendus, en même temps que je recherche ce que je pourrais lire pour faire de l'auto-formation, je fais des recherches à droite à gauche pour compléter des dossiers sur des sujets qui m'intéressent (handicap et école inclusive, enfants du voyage…), et pour des sujets d'actualité par rapport au contenu d'un groupe de travail, ou à l'actualité académique.
Par exemple, ce qui arrive en ce moment c'est le sujet "maths en maternelle", année des maths, rapport Villani-Torossian sur les maths à l'élémentaire… J'ai constitué un dossier, puis je suis allée un peu plus loin : j'ai proposé à l'inspecteur de faire une note de synthèse sur le dossier. Ca l'a intéressé et j'ai commencé à travailler dessus cet après-midi. Du coup, je retrouve mes bons vieux réflexes : m'absorber dans la lecture et la réflexion pendant 3 h sans voir le temps passer, sauf que ça m'abrutit et quand je rentre chez moi je ne suis plus bonne à rien.
Je suis prise dans ce dilemme entre la torture qu'est pour moi l'ennui, et la propension à en faire trop si je prends les choses en main pour faire ce qui m'intéresse - et encore, j'ai de la chance de pouvoir proposer des trucs comme ça. J'ai du mal à trouver le bon équilibre. Est-ce que ça vous parle ?
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
- Prolifique
- Messages : 3059
- Enregistré le : dimanche 16 septembre 2012 à 11:31
Re: Besoin d'être hyperactif
Oui lulumae, ça me parle beaucoup !
Comme toi, je ne trouve pas mon travail inintéressant (secrétaire comptable), mais il y a pas mal de périodes où je n'ai rien à faire... Comme toi, je fais des recherches sur des trucs qui m'intéressent, j'ai fait 2 formations (une dont j'ai obtenu le diplôme via le CNED, et une VAE), je me connecte ici mais parfois j'ai vraiment l'impression de me rapprocher de plus en plus du bore-out... Au début, je me disais aussi que ce n'était "pas bien" de faire ça (= des choses qui n'ont rien à voir avec le travail pendant les heures de travail), mais en même temps, c'est soit ça soit j'explose donc je préfère ça !
Je pourrais éventuellement faire d'autres choses dans l'entreprise, mais ça demande quand même du temps aux collègues pour me former/repasser derrière moi pour vérifier, et ils n'ont pas ce temps.
En même temps, j'ai des conditions de travail que je considère comme privilégiées.
Pas de solution magique, j'aimerai partir mais 1) pour faire quoi ? 2) je m'en voudrais de partir comme ça du jour au lendemain, le mieux serait de trouver une personne à former pour me remplacer, comme ça a été le cas pour moi.
Comme toi, je ne trouve pas mon travail inintéressant (secrétaire comptable), mais il y a pas mal de périodes où je n'ai rien à faire... Comme toi, je fais des recherches sur des trucs qui m'intéressent, j'ai fait 2 formations (une dont j'ai obtenu le diplôme via le CNED, et une VAE), je me connecte ici mais parfois j'ai vraiment l'impression de me rapprocher de plus en plus du bore-out... Au début, je me disais aussi que ce n'était "pas bien" de faire ça (= des choses qui n'ont rien à voir avec le travail pendant les heures de travail), mais en même temps, c'est soit ça soit j'explose donc je préfère ça !
Je pourrais éventuellement faire d'autres choses dans l'entreprise, mais ça demande quand même du temps aux collègues pour me former/repasser derrière moi pour vérifier, et ils n'ont pas ce temps.
En même temps, j'ai des conditions de travail que je considère comme privilégiées.
Pas de solution magique, j'aimerai partir mais 1) pour faire quoi ? 2) je m'en voudrais de partir comme ça du jour au lendemain, le mieux serait de trouver une personne à former pour me remplacer, comme ça a été le cas pour moi.
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
-
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Besoin d'être hyperactif
Je comprends que tu te poses la question. Je ne peux pas envisager de partir, parce que c'est un reclassement presque miraculeux pour moi par rapport à ce que j'aurais pu avoir (intendance dans un établissement scolaire), le fond reste intéressant, et les personnes de mon service prennent plutôt bien en compte mes particularités. Il est vrai que j'ai un statut un peu différent d'une secrétaire normale, étant à l'origine prof de français.TiZ a écrit : ↑vendredi 11 octobre 2019 à 8:40 Oui lulumae, ça me parle beaucoup !
Comme toi, je ne trouve pas mon travail inintéressant (secrétaire comptable), mais il y a pas mal de périodes où je n'ai rien à faire... Comme toi, je fais des recherches sur des trucs qui m'intéressent, j'ai fait 2 formations (une dont j'ai obtenu le diplôme via le CNED, et une VAE), je me connecte ici mais parfois j'ai vraiment l'impression de me rapprocher de plus en plus du bore-out... Au début, je me disais aussi que ce n'était "pas bien" de faire ça (= des choses qui n'ont rien à voir avec le travail pendant les heures de travail), mais en même temps, c'est soit ça soit j'explose donc je préfère ça !
Je pourrais éventuellement faire d'autres choses dans l'entreprise, mais ça demande quand même du temps aux collègues pour me former/repasser derrière moi pour vérifier, et ils n'ont pas ce temps.
En même temps, j'ai des conditions de travail que je considère comme privilégiées.
Pas de solution magique, j'aimerai partir mais 1) pour faire quoi ? 2) je m'en voudrais de partir comme ça du jour au lendemain, le mieux serait de trouver une personne à former pour me remplacer, comme ça a été le cas pour moi.
Par ailleurs, je suis presque tout le temps seule : j'ai un couloir silencieux entier pour moi toute seule les après-midis !
Si le fait d'avoir effectué des formations peut te permettre de trouver mieux, et qu'un nouveau poste serait compatible avec ton mode de vie, ça vaut le coup de prospecter. Tu trouveras sûrement des solutions ensuite pour former quelqu'un.
Enfin tu vois, je suis ici sur mon temps de travail (un peu)...
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
- Prolifique
- Messages : 806
- Enregistré le : jeudi 13 juin 2019 à 19:33
Re: Besoin d'être hyperactif
Lulamae, simple curiosité...
Quels sont tes horaires ? Et les vacances ?
Quels sont tes horaires ? Et les vacances ?
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)