[Index Sociologie] Pour parler de sociologie...
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Re: Pour parler de sociologie ...
D'actualité :
Ceci rejoint cela ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour parler de sociologie ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour parler de sociologie ...
Mieux vaut vivre en Suède qu’aux États-Unis :
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Re: Pour parler de sociologie ...
Sur le journal du CNRS :
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Re: Pour parler de sociologie ...
Entre sociologie, management, et capitalisme :
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Re: Pour parler de sociologie ...
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Re: Pour parler de sociologie ...
Tom Hodgkinson, le gourou de la paresse
Mais l'important est bien le message : Sus à la dictature du temps plein. Ne devenons/restons pas esclaves du productivisme (lequel pourrait bien être un des facteurs qui favorisent le validisme).
Faut arrêter avec cette concurrence sociale (entre autres favorisée par la concurrence économique) de tous les instants.
Bon, il y a bien un "selon la psychanalyse" qui vient bémoliser cette appel à l'oisiveté.Un an après la traduction de son best-seller «L’art d’être libre dans un monde absurde», l’essayiste britannique revient avec une ode à la paresse qui donne envie de vivre en pantoufles.
«Devenez humains, devenez infiniment raisonnables, devenez comme des dieux, restez au lit», conjure Tom Hodgkinson dans L’art d’être oisif dans un monde de dingue, déjà vendu à un million d’exemplaires, et enfin traduit en français (Ed. Les liens qui libèrent). Depuis vingt ans, cet anar lettré fait de la paresse l’œuvre de sa vie. Fondateur du magazine The Idler («L’oisif»), dédié aux «alternatives à la vie laborieuse», il dirige également The Idler Academy, une école pour adultes dont les cours ne visent aucun avancement de carrière: «Les limites de la psychologie positive», «La bonne vie à travers les âges, d’Aristote à nos jours», «Une brève introduction à l’anarchie», «Comment faire son pain au levain?»…
Un manifeste jouissif
Dans une série d’essais, il encourage surtout son prochain à se révolter contre cette «vie de tâcheron anxieux et pressé» qu’impose la mythologie contemporaine. «Nos dirigeants aimeraient nous faire croire que la vie est une affaire de compétition et de profit, alors que nous, les philosophes, savons qu’elle est une histoire d’amour, de livres et de vin», écrit-il dans son nouveau manifeste qui réhabilite tout ce que la société érige en faute morale: grasse matinée, école buissonnière, déjeuner lourd, sieste, gueule de bois, tabac… Jouissif. Mais le doute taraude avant de rencontrer ce fervent anticapitaliste, en découvrant qu’il vend aussi des sacs en toile estampillés «Idler» sur son site marchand. L’apôtre de la paresse serait-il un énième aspirant gourou du développement personnel, surtout enclin à capitaliser sur le malaise ambiant?
Les soupçons s’envolent en une poignée de main. Affable dans son costume impeccable, Tom Hodgkinson tient plus du dandy idéaliste que du manipulateur de foules. Ses traits juvéniles défient même les règles du relâchement cutané passé le cap de la cinquantaine. Une vie loin de l’open space, le vrai secret de jouvence? Spontanément, il évoque d’ailleurs les grincheux lui reprochant de prescrire l’oisiveté en la monétisant. «J’ai tenu une petite librairie dans laquelle nous organisions des rencontres avec des latinistes. Aujourd’hui, je propose des cours avec des professeurs que je souhaite payer correctement. Mon activité n’est pas précisément le diable, et si je voulais faire fortune, je travaillerais plutôt dans l’industrie pétrolière. Personne n’est obligé de suivre mes cours. Il existe mille façons de paresser, là, dehors.»
«Pour une révolte plus créatrice»
Si Tom Hodgkinson souhaite développer ce qu’il nomme son «business», c’est que l’argent semble justement manquer depuis que ses livres ont connu le succès, outre-Manche. «Il était plus facile de vivre légèrement en dehors du système avant la crise de 2008, confesse-t-il. Mais mon appel à l’oisiveté est d’abord politique. Nous devrions tous nous révolter contre l’extrémisme libertarien de la Silicon Valley, qui crée des emplois précaires et accapare tout notre temps libre en exploitant nos données, ce qui fait que nous travaillons gratuitement pour eux. Autrefois, la colère était créatrice. Il y avait le punk, Mai 68, Jean-Paul Sartre et les situationnistes, Paul Lafargue et son droit à la paresse… Aujourd’hui, les gens sont encore en colère, mais que font-ils? Râler sur les réseaux sociaux. Retrouvons du temps, sans travail ni distractions, pour élaborer des rêves de révolte plus créatrice.»
Son allergie à «l’ignoble monde du travail» arrive tôt quand, au sortir de Cambridge – où il a enchanté un professeur féru de déconstructivisme avec son groupe de punk étudiant –, il intègre la rédaction du tabloïd Daily Mirror et découvre la vacuité de passer ses jours à courir après des informations absurdes. Il fuit pour créer son magazine, vite parrainé par le Guardian.
Au début des années 2000, il opte pour la simplicité volontaire en s’installant, avec sa femme, organisatrice d’événements littéraires, et leurs trois enfants, dans une ferme de l’Exmoor. La vie au milieu de ses poulets l’inspire. Il se voit comme «George Orwell vivant sur l’île écossaise de Jura, ou Henry David Thoreau au bord de l’étang de Walden», et écrit tous ses livres qui deviendront best-sellers. Encore aujourd’hui, ces douze ans de parenthèse bucolique titillent sa nostalgie. «Nous avions tellement de liberté, d’espace, de temps. J’écrivais, j’étais disponible pour les enfants. Et puis, un jour, l’argent des livres s’est envolé et il a fallu recommencer à gagner sa vie.»
Des «retraites de paresse»
Retour dans un appartement londonien hors de prix, pour relancer le magazine et inventer des événements oisifs, secondé par son épouse. «Nous avons trouvé des investisseurs, et moi qui rejetais le salariat, j’ai à présent un emploi et un salaire», ironise-t-il. Une fois par an, il emmène des adeptes jusqu’en Italie, visiter des musées et parler philosophie, à l’occasion de «retraites de paresse». Il avoue que sa clientèle compte beaucoup de retraités, «qui ont du temps», mais aussi de jeunes «avocats d’entreprise qui se morfondent dans leur job»…
Selon la psychanalyse, l’environnement familial détermine les choix de vie, et la vocation de Tom Hodgkinson ne contredira pas cette théorie. Avec une sincérité touchante, il raconte son enfance à l’ombre d’une mère journaliste «très ambitieuse, obsédée par sa carrière, pas maternelle, mais brillante». Son père, également journaliste, a fait le chemin inverse: «Après leur divorce, il s’est lancé dans la méditation, a renoncé à ses possessions, et mène, aujourd’hui encore, une vie de moine. Je dois être un mélange des deux.» Soit un quinquagénaire qui encourage à «résister à la doctrine du travail acharné qui, comme le disait Nietzsche, est la doctrine de l’esclave», mais doit se lever le matin pour que son appel à la sédition paie les factures.
Mais l'important est bien le message : Sus à la dictature du temps plein. Ne devenons/restons pas esclaves du productivisme (lequel pourrait bien être un des facteurs qui favorisent le validisme).
Faut arrêter avec cette concurrence sociale (entre autres favorisée par la concurrence économique) de tous les instants.
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Re: Pour parler de sociologie ...
Le dernier Tronche en Live a pour invité Laurent Cordonier :
Spoiler : ▮▶ :
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Re: Pour parler de sociologie ...
Wilfried Lignier: «A 2 ans, les enfants ont déjà forgé des habitudes qui distinguent filles et garçons».
Pour son livre «Prendre», le sociologue a passé un an à observer un groupe d’enfants de 2 à 3 ans. Une immersion qui révèle la présence des inégalités de classe et des stéréotypes de genre dans la vie des tout-petits, déjà empreints d’une histoire et de social
Il a posé son carnet de sociologue dans une crèche municipale française. Entouré d’enfants de 2 à 3 ans, il s’est intéressé à un tout petit geste: celui de prendre. Le sociologue Wilfried Lignier s’était déjà penché sur les surdoués (La petite noblesse de l’intelligence, la Découverte, 2012) et sur la manière dont les enfants se représentent le monde et ses inégalités (L’enfance de l’ordre, avec Julie Pagis, Seuil, 2017). Dans son nouvel ouvrage Prendre: naissance d’une pratique sociale élémentaire (Seuil), le sociologue montre que ce que l’on considère souvent comme une pulsion n’est pas si naturel.
Le corps des tout-petits, leurs gestes sont déjà empreints d’une histoire et de social. Avec cette plongée à la crèche – où se côtoient des enfants issus de milieux aisés comme ceux de milieux très populaires envoyés par les assistantes sociales –, Wilfried Lignier démontre, de manière éclatante, que les sciences sociales ont bien tort de mépriser le monde de la petite enfance et d’en laisser l’analyse à la psychologie. Entre les petites voitures et les déguisements se jouent déjà des questions d’inégalités de classe et de genre.
Le Temps: Que vient faire un sociologue au milieu des bébés?
Wilfried Lignier: C’est une idée très courante: les tout-petits ne seraient pas un objet pour sociologues, mais plutôt pour la psychologie, les neurosciences. Pourtant, les sciences sociales peuvent dire bien des choses de l’enfance, et en premier lieu ceci: les très jeunes enfants sont d’emblée des êtres sociaux. La psychologie, en gros, veut que l’on naisse «naturel» et que, progressivement, on devienne social. Cette idéologie dominante imprègne entre autres la crèche: son rôle serait d’ailleurs de «socialiser» les jeunes enfants. Sauf qu’on ne devient pas «social», on l’est depuis le début. Car «social» signifie que ce qu’on est et ce qu’on fait dépend de relations différenciées aux autres. Or, dès avant la naissance, le futur enfant est pris dans de telles relations. Ce que mange, boit la mère, par conviction ou par nécessité, influe sur le fœtus; les attentes parentales construisent déjà la vie qui émerge – en s’exprimant dans tel prénom, en sélectionnant des objets pour le nouveau-né. Les sociologues doivent s’intéresser à ces questions.
Pourquoi ne le font-ils pas plus souvent?
Parce qu’ils pensent eux-mêmes que c’est un problème de psychologues, sans doute. La sociologie serait la science de la société, sous-entendu de la société des adultes, elle n’aurait pas à s’intéresser aux petites histoires du quotidien, aux «enfantillages». Je crois, au contraire, que les comportements d’enfants sont eux aussi profondément sociaux.
Quelles conséquences ce primat d’autres sciences a-t-il sur notre vision de la petite enfance?
Les différences sociales, culturelles ou de sexe sont gommées. La psychologie tourne autour de l’idée de développement, qui suppose que les enfants suivent tous, peu ou prou, les mêmes stades d’un développement universel et qu’ils s’écartent rarement d’une norme commune à tous. Mais sortez les différences sociales par la porte et elles reviennent par la fenêtre. Et quand ces psychologues observent des disparités entre deux enfants, ils ne savent pas quoi en faire. Une étude de psychologie expérimentale a ainsi observé que parmi les enfants de 6 mois à 3 ans, les petites filles ont tendance à prendre les objets du bout des doigts plutôt qu’à les agripper à pleine main. Les scientifiques ont donc tenté d’expliquer cette différence par la taille de leur main, plus petite que celle des garçons… L’idée que les filles pourraient prendre avec plus de minutie les choses parce qu’en deux ans de vie sociale on les a déjà incitées à être «délicates» semble impensable dans cette étude.
Quel impact concret cela a-t-il sur le monde de la petite enfance?
Ces sciences sont aussi teintées d’un certain irénisme qui se diffuse. On enseigne au personnel des crèches que l’enfant est naturellement «bon», qu’il faut respecter sa spontanéité… Une image de l’enfance qui bute un peu sur le réel. L’une des surprises de mon enquête a été de voir à quel point la crèche est un monde de pacification: il faut souvent prévenir la violence enfantine, récurrente. J’ai bien plus souvent assisté à des conflits entre enfants qu’à des coopérations… Cela tranche avec l’idée que chacun veut avoir de la crèche. Chaque soir, lors des «transmissions» [le bilan de la journée fait par les auxiliaires de puériculture aux parents, ndlr], les professionnelles diront volontiers que l’enfant a échangé avec un copain, et elles «oublieront» les cris, les pleurs ou les coups. Les parents, de leur côté, veulent aussi entendre ce genre de choses… quand bien même elles tranchent avec l’expérience qu’ils ont de leur enfant à la maison. On se dit parfois qu’il faudrait mener une opération «justice et vérité» sur la petite enfance!
Comment le personnel des crèches gère-t-il cette contradiction?
Plus on monte dans la hiérarchie de la crèche et plus on porte cette idéologie irénique. Plus on «descend» auprès des enfants et plus la question se pose: comment fait-on concrètement? La plupart des auxiliaires de puériculture essaient de respecter l’idée de «mettre l’enfant au centre de leur pratique», de ne pas le contraindre, de tout lui expliquer, de partir de ses envies et de ses désirs… Tout leur vocabulaire est empreint de cette pédagogie: «Non Marcel, ne tire pas les cheveux de Kathleen, je crois qu’elle n’a pas envie»… Ou encore: «Je crois qu’elle n’aime pas trop ça, la copine.» Comme s’il s’agissait de faire appel au sens moral du petit «agresseur» ou à la liberté individuelle bafouée de sa «victime»… Mais, parfois, les professionnelles craquent. Cette usine à pacification est usante pour elles. Lors de mon observation, une auxiliaire s’est fait cracher dessus par un enfant. Elle a dû quitter la salle quelques instants pour se calmer et s’est écriée: «Moi je veux bien verbaliser, mais là il y a des limites!» Le mot «verbaliser» est typique de ce qu’on enseigne aux auxiliaires lors des formations.
Face à cette dénégation de la violence, vous n’hésitez pas à recourir, pour décrire les comportements d’enfants de 2 ans, au concept bourdieusien de «violence symbolique»!
Non seulement la violence physique des enfants est niée, mais la violence par les mots et par les signes est rarement prise en compte. Les plus compétents linguistiquement seront ainsi capables de forcer les autres enfants par la parole, en reprenant par exemple le vocabulaire en vogue à la crèche («Il faut prêter ses jouets, Marcel!»), ou en dénonçant leur comportement à un adulte. Pour un sociologue, il est évident que ces capacités sont inégalement réparties entre les milieux sociaux. Il y a surtout une différence fondamentale entre les enfants des classes populaires et ceux des classes plus favorisées: la crèche ressemble beaucoup plus au monde des familles aisées. Les jouets sont en bois, le mobilier est pastel, les repas sont sensiblement les mêmes – une enfant issue de l’immigration que j’observais ne retrouvait pas, quant à elle, les «piments», la «sauce» et le «riz» habituels de ses repas familiaux.
Quelle conséquence cela a sur ces enfants?
Ceux qui ont tendance à être plus violents physiquement sont les enfants qui ne parviennent pas à s’approprier la culture et les règles de la crèche, parce qu’elles sont très éloignées de celles qu’ils connaissent chez eux. J’ai mené des entretiens au domicile des familles: certains enfants vivent avec leurs parents et leurs frères et sœurs dans une même pièce, d’autres en foyer d’urgence. A la crèche, ils pénètrent dans un monde extrêmement différent du leur, et leur violence s’explique aisément: ils sont perturbés, ne savent parfois pas quoi faire avec les jeux qu’on leur propose. Cela ne va pas de soi d’être habitué à se «poser» face à un jeu éducatif et trouver un intérêt à clipper des pastilles de couleur sur une planche… Ces enfants finissent par utiliser ces objets différemment, en lançant par exemple les pastilles à travers la salle.
Auprès de ces enfants de 2 à 3 ans, vous vous êtes intéressé à un geste qui semble naturel: celui de prendre. Qu’y a-t-il à chercher de ce côté-là?
Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre ce qu’il peut y avoir de social dans un geste qui est si élémentaire, si précoce. Pourquoi un enfant très jeune, qui découvre largement le monde, s’oriente-t-il vers tel objet plutôt que tel autre? Comment s’y prend-il pour prendre tel jeu de telle façon, pas d’une autre? Même à 2 ans, les enfants ont déjà forgé de petites habitudes, qui distinguent par exemple filles et garçons. Les crèches sont parfois accusées de reproduire les stéréotypes de genre, je pense au contraire qu’elles sont davantage conscientes de ce genre d’enjeux, et héritent de différences qui se font d’abord en famille. L’espace de la crèche est en tout cas ségrégué: les filles vont vers la dînette, les garçons vers l’établi. Les objets et les lieux sont déjà sexués. Le coffre à déguisements attire bien plus les filles. C’est important, car les lieux et les choses ont un impact sur les premiers liens sociaux. Si les petites filles ont plus de chances de jouer entre elles, c’est d’abord parce qu’elles fréquentent les mêmes espaces: «Puisque tu es à côté de moi, faisons quelque chose ensemble.» On est une fille, on noue une relation avec une autre fille, pas tant parce qu’on préfère les filles que parce qu’on aime les mêmes objets. Voilà le genre de fil qu’on peut tirer en s’intéressant à un «petit» geste comme le fait de prendre.
Vous notez l’importance des histoires que se racontent les enfants. Pourquoi?
L’enfant s’empare souvent d’objets de manière démotivée: «Il y a une clef à molette sur mon chemin, je la prends.» C’est après coup qu’il se pose des questions: qu’est-ce que je peux bien en faire? Quel est l’intérêt de ma «prise»? Commence alors tout un travail de valorisation de l’objet: chercher à attirer l’attention des adultes sur la clef à molette, la nommer ou, mieux encore, la mettre au cœur d’une fiction de son invention: la clef à molette devient une baguette magique ou l’objet d’une petite chanson… Mais là non plus, les enfants ne sont pas égaux: pour tout cela, il faut savoir compter sur ses ressources langagières et surtout se sentir autorisé à parler, ce qui est plus courant chez les enfants de familles aisées qui valorisent davantage la parole des petits. Or, donner de la valeur à un objet, c’est en donner à celui qui le tient. Montrer que ce qu’on a, ce qu’on fait, et donc ce qu’on est, est important et distinctif – en un mot, être capable de valoriser le monde dans lequel on évolue – est un atout tout au long de la vie. Il s’avère que dès 2 ans, des enfants sont déjà capables plus que d’autres de jouer avec le langage, le symbole et donc de faire comprendre aux autres que ce qu’ils ont a de la valeur.
Pourquoi les sciences sociales devraient-elles s’impliquer davantage dans le monde de la petite enfance?
Regarder les humains au très jeune âge, c’est s’intéresser à l’acquisition de tendances profondes, durables. On parle beaucoup, en ce moment, dans les débats «d’adultes», de ces phrases qui peuvent blesser, du mépris de classe des élites par exemple. Or, ces questions, on les retrouve aussi, sous d’autres formes bien sûr, dès le plus jeune âge. En milieu scolaire, il existe aujourd’hui des programmes de prévention de la violence physique. Mais à quel moment apprend-on à ne pas être méprisant, à ne pas écraser l’autre par sa maîtrise du langage? Pourquoi ne pas parler de pratiques très précoces comme la dénonciation? Faut-il réprimander l’usage excessif de la force symbolique? On devrait peut-être regarder l’enfance avec moins de complaisance, et la sociologie peut nous aider dans ce sens.
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Re: Pour parler de sociologie ...
Les marchandises émotionnelles, en me promenant dans une librairie.
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Re: Pour parler de sociologie ...
Bonsoir. Je cherche à apprendre sur ce sujet.
Je suis novice.
Avez-vous des idées de livres pour découvrir la sociologie ?
Critères :
- Lire compréhensif pour un novice.
- Qui propose une vue d'ensemble.
Merci d'avance.
Je suis novice.
Avez-vous des idées de livres pour découvrir la sociologie ?
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Re: Pour parler de sociologie ...
Je ne maîtrise pas ce domaine, et je ne trouve pas le temps de l'aborder sérieusement...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour parler de sociologie ...
Sur le sujet :
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Re: Pour parler de sociologie ...
Entrevues d'embauche :
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Re: Pour parler de sociologie ...
En suivant un des liens de l'article précédent, je suis tombée sur celui-ci (sociologie ou psychologie ?) :
Raconter ses expériences extraordinaires peut isoler socialement
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