Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Anahata a écrit :Moi je me demande comment vous faites pour aborder de telles carrières la confiance et le sourire aux lèvres, vraiment. Pour moi c'est pas du tout routinier, rempli de trucs à gérer sur l'instant, plein de bruits, demandant une disponibilité émotionnelle que j'ai pas. Ou à faible intensité. Après selon les intérêts on m'a dit qu'on pouvait développer des compétences type social parce qu'on est bien dans sa profession reconnu etc... Voilà pour ma vision des choses
Peut être que je comprends mal ton message et que ce n'est pas ce que tu voulais sous-entendre, mais je trouve ton message un blessant.
Tu pars du principe que c'est facile ("la confiance et le sourire aux lèvres"). C'est nier les difficultés et les efforts des personnes qui s'engagent effectivement dans ce type de carrière.
Comme tu le dis, ce n'est pas routinier, c'est plein de choses à gérer, plein de bruits ... C'est vrai, et donc ça demande de beaucoup prendre sur soi, de faire des efforts considérables parfois pour être bon dans ce qu'on fait. Ce n'est pas "facile", même si on apprécie vraiment son métier.
Anahata a écrit :Moi je me demande comment vous faites pour aborder de telles carrières la confiance et le sourire aux lèvres, vraiment. Pour moi c'est pas du tout routinier, rempli de trucs à gérer sur l'instant, plein de bruits, demandant une disponibilité émotionnelle que j'ai pas. Ou à faible intensité. Après selon les intérêts on m'a dit qu'on pouvait développer des compétences type social parce qu'on est bien dans sa profession reconnu etc... Voilà pour ma vision des choses
Peut être que je comprends mal ton message et que ce n'est pas ce que tu voulais sous-entendre, mais je trouve ton message un blessant.
Tu pars du principe que c'est facile ("la confiance et le sourire aux lèvres"). C'est nier les difficultés et les efforts des personnes qui s'engagent effectivement dans ce type de carrière.
Comme tu le dis, ce n'est pas routinier, c'est plein de choses à gérer, plein de bruits ... C'est vrai, et donc ça demande de beaucoup prendre sur soi, de faire des efforts considérables parfois pour être bon dans ce qu'on fait. Ce n'est pas "facile", même si on apprécie vraiment son métier.
Bonjour,
Je n'ai pas compris la remarque de Anahata de la même manière que toi, Aeryn .
J'ai le sentiment que c'est plutôt une vraie interrogation ("je me demande comment c'est possible, comment réussir à s'engager dans ces carrières, j'aimerais comprendre ces femmes qui y arrivent, car moi, je ne le peux pas"), non pas une critique ("vous êtes irresponsables de vus lancer dans ces carrières au vu de vos difficultés").
Maiiiiis... je peux me tromper. Déjà, en se parlant, on a du mal à se comprendre, alors en écrivant...
En tout cas, Anahata, je peux répondre à ton questionnement pour ma part, et je laisse les autres s'exprimer. Je ne suis pas asperger. Je suis assez facilitée sur le plan social. J'ai d'autres difficultés, en revanche, qui ont fait que mon travail m'a usée: mauvaise concentration et mémoire, sensibilité face aux communicants agressifs...
Maman d'un garçon de 8 ans, diagnostiqué TSA en janvier 2018.
Je n'ai pas compris la remarque de Anahata de la même manière que toi, Aeryn .
J'ai le sentiment que c'est plutôt une vraie interrogation ("je me demande comment c'est possible, comment réussir à s'engager dans ces carrières, j'aimerais comprendre ces femmes qui y arrivent, car moi, je ne le peux pas"), non pas une critique ("vous êtes irresponsables de vus lancer dans ces carrières au vu de vos difficultés").
Maiiiiis... je peux me tromper. Déjà, en se parlant, on a du mal à se comprendre, alors en écrivant...
Je veux bien le croire, et je me suis d'ailleurs posée la question de savoir si c'est vraiment ce qu'avait voulu dire Anahata. J'espère dans ce cas qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur.
Pour répondre à la question comme tu l'a comprise : j'ai "toujours" voulu faire médecine (avant d'entrer à l'école primaire, j'avais déjà dit à mes parents que plus tard je voulais devenir médecin).
Je n'ai pris conscience de mes difficultés que progressivement. Je me suis longtemps dit que c'est moi qui n'essayait pas assez d'entrer en relation avec les autres, qu'il suffirait que je fasse plus d'efforts pour "être comme les autres". Ce n'est que quand je me suis retrouvée dépassée par les attentes "sociales" au niveau professionnel que je me suis rendue à l'évidence que mes difficultés n'étaient pas juste liées à un manque d'effort de ma part, mais que vraiment parfois je n'étais pas en capacité de gérer les situations même en y mettant toute la bonne volonté dont j'étais capable.
Je ne sais pas si je me serai engagée dans cette voie professionnelle si j'avais eu conscience de la réalité de mes difficultés avant ce choix d'orientation (probablement pas). Dans un sens, je suis contente que ça n'ait pas été le cas, comme ça je n'ai pas eu à prendre cette décision difficile.
bidouille a écrit :J'ai plus vu son intervention comme une sorte d'admiration du genre "ouahou mais comment vous faites? j'en serait incapable moi meme "...
Je me repends.
Anahata, toutes mes excuses, dévoilées sur cette place publique.
Je dis ça sur un ton humoristique mais c'est sincère, ce n'était pas volontaire mais une réelle mauvaise compréhension du message.
Bonjour, la forme n'était pas bonne sans doute puisqu'elle a fait débat. Disons que c'est un méli melo de sensation et de questionnements.
Je le comprends aussi mal que si on me disait que les sourds aiment la musique. Alors y'a pas d'agression du tout encore une fois. Peut être l'aiment ils parce que ça fait des vibrations qu'ils ressentent.... ça me fait pareil que si on me disait que les hyperacousiques aiment les concerts de hardrock.... C'est pareil en fait dans ma vision des choses. Ce qui soulève plusieurs questions du coup. Êtes vous vraiment Aspie, ou est ce qu'un Aspie peut endurer cela dans des conditions particulières et dans ce cas là, comment ça marche. J'ai peur en fait qu'il y ait une forme de cécité à parler d'objectifs ici inatteignables. Voilà... A faire rêver pour rien. Sur le plan des sensations c'est un mélange de colère et de tristesse. A moins qu'on me l'explique et que d'un seul coup je puisse à nouveau me le représenter et que grâce à vous je puisse enlever mes oeillères si j'en ai oui ! Je ne sais pas s'il y a des gens capables ici de repondre à ces questions par leur récit personnel. C'est difficile de parler de soi.... enfin voilà.
On m'a dit il y a peu de temps que j'aurais pas été raisonnable de travailler dans la communication. Et bien votre réaction vient étayer cette idée ! C'est pour dire qu'il vaut mieux faire avec ce qu'on est si on veut avoir une belle vie
On dépasse un peu le cadre des professionnels de santé, du coup je me permets d'intervenir... Bon déjà, des médecins autistes, il y en a, donc oui c'est possible. (Même si parfois apparemment ça peut donner des cas qui remplissent le cliché du chirurgien ou autre super compétent mais une peste avec les gens.)
Après, la question si c'est souhaitable pour un autiste de travailler dans un milieu où il y a beaucoup d'interactions sociales, c'est encore autre chose. Je fais partie des diagnostiqués tardivement qui ont réussi à rentrer dans un domaine très social, même si ce n'est pas le domaine de la santé, grâce à des capacités d'analyse et d'imitation et un apprentissage assez poussé de certaines conventions sociales dans l'enfance ("regarde les gens dans les yeux", "dis bonjour" etc., vous voyez le truc j'espère). Peut-être même que je suis un exemple unique en France, mais je l'ai fait donc c'est possible. Mais, il y a un mais, c'est que je dois faire des efforts d'adaptation et de compensation monstrueux et que c'est extrêmement épuisant. Je dois dépenser toute mon énergie dans le travail et il ne reste quasi rien pour ma vie privée. J'adore mon métier mais clairement, si j'avais su avant pour le TSA, j'aurais choisi autre chose. En gros, il y a un fossé entre arriver à faire quelque chose et tenir les efforts dans la durée. Malheureusement, c'est difficile de savoir avant d'avoir essayé ce qu'on peut tenir ou pas.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Oui, les stages sont un bon moyen de découvrir plus concrètement un métier, surtout si on les choisit bien - il vaut mieux faire un stage là où ça risque d'être le plus difficile que là où c'est relativement simple, en gros. Cela aide probablement aussi quand on se sait autiste.
Spoiler : :
J'ai toujours pensé que c'était une question d'habitude, d'apprentissage. J'avais fait un stage dans un service plutôt calme et je m'étais très bien débrouillée, mais j'ignorais que j'étais autiste et que ça pouvait être beaucoup plus difficile ailleurs. D'autant que souvent les stagiaires ont une charge de travail un peu allégée, surtout quand ils ne sont pas rémunérés.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Oui c'est sûr. J'en ai fait plusieurs (5) dans des domaines très différents. J'ai aussi travaillé dans des lieux mortels pour des Aspies. Bon.... on fait comme on peut surtout quand on n'a pas de diag cohérent.
Anahata a écrit :Moi je me demande comment vous faites pour aborder de telles carrières la confiance et le sourire aux lèvres, vraiment. Pour moi c'est pas du tout routinier, rempli de trucs à gérer sur l'instant, plein de bruits, demandant une disponibilité émotionnelle que j'ai pas. Ou à faible intensité. Après selon les intérêts on m'a dit qu'on pouvait développer des compétences type social parce qu'on est bien dans sa profession reconnu etc... Voilà pour ma vision des choses
je vois que la phrase a fait debat !
En ce qui me concerne, Anahata , en effet, je ne suis pas diagnostiquée (ca repond peut etre a tes questions).
Je pense en parallele qu'il n'y a pas deux aspies pareil, et que certains vont avoir certains symptomes plus developpés que d'autres(et inversement)..
les comparaisons peuvent ainsi, parfois, s'averer difficiles (encore plus en fonction des contextes)
Quant à mon interrogation pour le milieu de la santé... on va dire que j'ai ici resumé une question , mais que je n'ai pas "confiance et sourire" pour autant !! (au contraire!)
Spoiler : :
Je dirai plutot que cela fait 10ans que je songe serieusement et regulierement a ce que je peux bien reussir a faire dans la vie (parce que jusqu'a maintenant, je ne vois pas grand chose!) et je passe tout les soucis transversaux.
soucis qui, je te l'accorde, interviennent bien sur dans mon orientation.
mais..comment dire.. j'ai crée un topic pour avoir une reponse "precise" a une "question precise", car il serait un peu compliqué de parler de tout mes doutes ou tout mes freins..
si je pars dans tout les sens, soit on ne me repondra pas, car il n'y aura pas de reponses adaptées a tout mes criteres,
soit on me dira clairement de ne jamais travailler..
Or je souhaite tout de meme avancer! et avoir un minimum d'avis positifs.
aussi, je suis tres nulle pour la synthese ou la concision des choses donc si je tentais un topic plus "complet"..il ne serait jamais posté ! :
Je pars DONC ici du principe que je suis "sure" de mon choix,
pour avoir des avis sur des doutes precis, des temoignages qui rempliraient les trous laissés par mon imagination.
Ca ne veut pas dire que je suis reellement sûre de cette decision pour autant.
Je ne suis pour le moment engagée a rien, et il me parait important de me renseigner
plutot que de, comme d'habitude, baisser les bras
J'imagine que tu dois, aussi, surement te demander comment , au dela de mes reelles capacités ou non, je peux etre attirée par un metier qui genere autant de situations problematiques.
Spoiler : :
Deja, quelque que soit le metier que j'exercerai, je sais que je travaillerai a mi temps (je n'arrive pas à plus).
Mon experience m'a aussi appris qu'un metier où je n'ai de contact avec personne ne me convient pas non plus : j'ai une forte tendance à la depression d'autant plus lorsque je suis tournée vers des projets personnels. seule, je me devalorise, je ne sors pas de mon lit, et me nourris de cereales)
Il est important et necessaire pour moi, pour mon equilibre, d'avoir un metier tourné vers l'autre, un metier qui fait sens (que je ne peux pas trop remettre en doute), un metier où j'exerce une action concrete (les reflexions philosophiques, c'est bien, mais pas trop, je m'y perds vite..et deprime.. cercle vicieux).
en resumé, les idées morbides m'ont trop longtemps tirées vers le bas, je le sais, et dois prendre des mesures en consequence, y compris dans ma vie professionnelle.
De plus, mon parcours et mes rencontres font que j'ai egalement, au jour d'aujourd'hui, envie d'agir dans le domaine sanitaire (je ne vais pas m'etendre ici..sinon je ne vais pas m'en sortir !)
Je suis consciente, enfin, qu'il y ait de fortes chances qu'un jour, je n'arrive pas a sortir de chez moi pour me rendre au boulot. mais en raisonnant comme ca, je ne ferai jamais rien.. il y a un jour où il faut bien tenter!! j'ai decidé de vivre (desolée, ca fait niais), apres une periode bien compliquée, ca n'est pas pour rien faire de cette fameuse vie...
J'ajouterai meme que le boulot a un gros avantage : il y a du boulot partout (ville comme campagne), et ce dans des structures et services tres differents : c'est un gros plus pour moi, je ne me sens pas bloquée à un poste (ni a une equipe, ou a une region). ca m'enleve une enorme pression. je sais que je peux partir a tout moment. et continuer à evoluer ou me specialiser en fonction de mes affinités ou savoir-faire (second gros pluss)
En cas d'echec : J'assume egalement pouvoir me tromper, ou me reorienter apres quelques années. (j'y pense meme deja)
Spoiler : :
lorsque je m'engage dans quelque chose, je suis du genre a beaucoup beaucoup me renseigner. j'ai deja bloqué sur les differentes structures ou services sus-mentionnés, mais aussi sur les passerelles, et compagnie.
a l'inverse, je m'autorise d'abandonner en cours de parcours.. j'apprends a ne plus trop etre exigeante vis a vis de moi meme !
j'essaie de voir le positif, et me dis que dans tout les cas j'aurai appris quelque chose.
Pour le cas ou je decroche le diplome, bosse quelques années, et puis stop :
je me dis aussi.. que ca me permettra peut etre de reprendre une licence (d'art plastiques par exemple) et de m'enfermer dans ma bulle comme parfois j'en reve.
car ça, aujourd'hui, je n'en ai pas la possibilité financiere.
Le dernier point, abordé ci dessus, juste a la fin : l'aspect financier
Spoiler : :
Je refuse d'etre dependante toute ma vie de la societé, de vivre au ras des paquerettes.
J'ai enchainé les petits boutots, ce n'est pas avec une telle situation que je peux prendre les meilleures decisions.
Je n'arrive plus a etre serveuse, mais il faut bien que je trouve une solution, car le loyer est toujours a payer !
La formation d'infirmiere a l'avantage de pouvoir etre financable et compatible avec le RSA (ca doit etre la seule!)
C'est une premiere solution pour moi, qui s'avera peut etre une etape, peut etre un choix de vie !
Cette stabilité est en tout cas rassurante.
Apres, je l'avoue, les etudes seront decisives..
mes quelques semaines passées en prepa sont deja difficiles a gerer (ca me dit donne limite l'impression que le boulot sera plus simple...) . Au final, je ne saurai que si je vais au bout !
Je pense qu'il est important de connaitre ses limites, mais aussi de ne rien s'interdire.
J'ai beaucoup pensé aux formations par correspondance mais il n'y en a pas dans tout les domaines, il y a toujours un "petit" cheque a envoyer, et puis seule...je n'arrive jamais a aller au bout des choses...
on prend les decisions en fonction de ses plus gros "defauts!" . peut etre n'avons nous pas tous les memes.
en tout cas, je me dis, que sur la balance, ne pas me sociabiliser avec mes collegues, c'est loin d'etre important (tant que nous arrivons a parler boulot).
post scriptum : je souffre d'hyperaccousie et adore la noise . par contre, un tas de bruits plus doux ou plus faibles me rendent folles.
moi et le syndrome d'asperger :
reflexion personnelle sur les 2dernieres années | tout s'explique et parait plus simple..
Etape en cours : verbalisation + echanges! (d'ou ma presence sur ce forum)
Un jour peut-être : la consult'.
J'adore mon métier mais clairement, si j'avais su avant pour le TSA, j'aurais choisi autre chose. En gros, il y a un fossé entre arriver à faire quelque chose et tenir les efforts dans la durée. Malheureusement, c'est difficile de savoir avant d'avoir essayé ce qu'on peut tenir ou pas.
Je suis en accord total avec cette affirmation. Effectivement cela demande beaucoup d'énergie de maintenir les apparences, de s'adapter et d'évoluer dans un environnement peu adapté. Pour ma part je n'ai pas été capable de conserver le même emploi plus de deux ans pendant longtemps. Celui que j'ai maintenant, j'y suis depuis trois ans. J'ai entamé ma démarche diagnostique à la fin de la première année après avoir eu une formation sur l'autisme (ca n'est pas une plaisanterie). Mais encore une fois je suis rattrapée par mes difficultés et je ne suis pas certaine de continuer longtemps sans en parler à mon employeur afin de pouvoir bénéficier de petits aménagements.
Nala, cela répond à votre question : je n'ai pas encore mentionné mon diagnostic à mon employeur. Ca n'est pas très honnête de ma part et je ne me sens pas tranquille avec moi-même. Je dois participer à des réunions où il est dit autour de la table "les personnes autistes..." comme si c'était une autre réalité alors que c'est ma réalité. Mais si j'en parle je sais que cela va susciter beaucoup de question parmi mes collègues et je ne sais pas si j'arriverai à gérer cette situation. Je suis très mal à l'aise lorsque je deviens même ponctuellement au centre des intérêts et des discussions des personnes. Je manque un peu de confiance en moi et de courage.
Diagnostiquée Asperger en 2017 dans un CRA
Comprendre l'autisme : un site d'information sur l'autisme http://comprendrelautisme.com/
Flower a écrit :Oui, les stages sont un bon moyen de découvrir plus concrètement un métier, surtout si on les choisit bien - il vaut mieux faire un stage là où ça risque d'être le plus difficile que là où c'est relativement simple, en gros. Cela aide probablement aussi quand on se sait autiste.
merci pour le conseil !
ca parait logique.. mais c'est vrai que je comptais plutot faire un stage au planning familial, en milieu scolaire, etc..
qu'en EPHAD par exemple.
Je sais que les premiers milieux cités m'interessent davantage, mais vous avez raison, il est peut etre preferable que je teste ce que ça donne dans ceux qui sont plus "difficiles" (par rapport à mes petits "bugs")
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Faraday a écrit :
Nala, cela répond à votre question : je n'ai pas encore mentionné mon diagnostic à mon employeur. Ca n'est pas très honnête de ma part et je ne me sens pas tranquille avec moi-même. Je dois participer à des réunions où il est dit autour de la table "les personnes autistes..." comme si c'était une autre réalité alors que c'est ma réalité. Mais si j'en parle je sais que cela va susciter beaucoup de question parmi mes collègues et je ne sais pas si j'arriverai à gérer cette situation. Je suis très mal à l'aise lorsque je deviens même ponctuellement au centre des intérêts et des discussions des personnes. Je manque un peu de confiance en moi et de courage.
merci a vous, Faraday, pour cette précision.
Ca reflete assez mes craintes anticipées (j'ai pour ma part deja du mal a en parler a ma famille).
Je serai plutot du genre a fuir une situation plutôt que de l'affronter.
J'espere donc que de votre coté vous trouverez une solution adapatée.
Ne pensez vous d'ailleurs pas que vos collegues peuvent avoir compris sans oser vous en parler ?
si vous avez eu des formations sur l'autisme et êtes amenés a en parler collectivement, j'imagine que chacun a des bases sur le sujet, et peut ainsi avoir la puce a l'oreille en ce qui vous concerne, non ?
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@Kfeine : merci pour tes encouragements . et puis ca fait plaisir de te voir ecrire des choses positives sur ton parcours scolaire ! (si je me refere a ton post sur les choix et difficultés concernant les etudes et metiers)
@amnesia : merci pour la réponse a ma question. àa rejoint un peu le témoignage de Aeryn
qui parle des choix a faire entre les efforts fournis au travail, et ceux fournis pour la famille.
(et c'est au passage drole, car je me suis aussi penchée sur ce qui existait du coté de l'herboristerie... mais en meme temps, je me suis renseignée sur de nombreux metiers... )
aeryn a écrit :
Une autre chose que tu n'évoques pas mais qui me semble importante, c'est l'impact que les difficultés au travail liées au SA ont sur les autres aspects de la vie.
J'adore mon travail, et je fais beaucoup d'efforts dans ce cadre là pour "être un bon médecin". Cependant, plus je fais d'efforts au travail, moins je suis capable d'en faire dans le cadre de la vie privée. Je suis donc moins disponible pour en faire pour mon conjoint, et pour ma famille (parents, frères et soeurs ...). Je n'avais pas pensé à cet impact en m'engageant dans une voie professionnelle qui implique des relations sociales, mais ça me semble important à l'heure actuelle et c'est une chose donc je "souffre" parce qu'il y a un véritable dilemme : offrir la meilleure qualité de soins possible à mes patients versus faire un peu moins d'efforts au travail pour en faire un peu plus dans le cadre privé.
Pour ma part, je pense que je n'aurai jamais une grande famille
(je suis en couple avec une femme, et nous ne songeons pas aux enfants...de par notre situation,
mais aussi parce que personnellement ca me parait un peu compliqué a gerer/supporter :S ).
cependant, cet axe reste tres important pour moi !
Spoiler : :
Je me pensais jusqu'il y a deux ans condamnée au celibat..cette nouvelle vie est un rebond pour moi. Je garde a l'esprit que toutes mes avancées sont en grande partie dues a ce que cette relation m'apporte. elle est donc prioritaire dans mes choix! et je suis consciente que deja aujourd'hui, lorsque je suis fatiguée, je suis beaucoup plus vite sensible et agacée par des petites choses du quotidien, ce qui peut etre dur a vivre pour l'autre, aussi comprehensif soit-il/elle.
Merci donc de l'avoir soulevé. Il etait en effet absent de mon questionnement.
Parfois, on bloque sur des details, et on en oublie le plus important !
En semi solution, comme je l'ai mentionné dans un réponse (à Anahata),
j'espere pouvoir travailler a mi-temps. Ne pas avoir d'enfants peut a priori me le permettre. d'autant plus que je ne suis pas une grande depensiere ! j'ai surtout besoin de temps pour me reposer et me retrouver.
(et pour faire fonctionner mon couple )
@Aeryn, à ce propos, pas trop dur le rythme et la pression en etude de medecine ?
tu n'as pas insisté sur cet aspect, malgré ton post tres enrichissant !
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