Flower a écrit :Puis c'est probablement plus simple dans un environnement bienveillant où on s'en fiche un peu si la personne y arrive vraiment ou pas.
Complètement, oui! Ca va à l'encontre du système actuel, où il faut "briller" à tout prix, et pour moi c'est aussi pour ça que c'est intéressant. Il faut pouvoir travailler sur des objectifs tenables tout en se faisant plaisir et en privilégiant le lien corporel par rapport à la performance.
C'est difficile avec la pression implicite qui est tout autour de nous, et qui dénature absolument tout. Je peste régulièrement contre ce qu'"ils" ont fait du yoga, par exemple: quand je passe 2 minutes sur Instagram et que je vois les copier/coller de corps de top-model ambiance #jefaisduyoga#jemangedesbrocolis#laguerrecestpasbien... je pense capital de me rappeler que le yoga n'a rien à voir avec ça (pour ne pas m'en dégoûter définitivement).
La danse c'est pareil, il faut oublier l'image paillettes, corps parfait et grand écart. Actuellement, il y a très peu de danseuses qui ne sont pas des gymnastes, toutes disciplines confondues. Je crois qu'elles oublient que ce n'est pas parce qu'on a de la technique qu'il ne faut offrir que ça.
philigram a écrit :
Peut être que la danse peut aider les autistes. Mais il faudrait des cours adaptés.
C'est clair, mais je pense que c'est très faisable. Pour moi, ça commence par un accompagnement individualisé, et un environnement tenable au niveau sensoriel (j'ai retenté l'année dernière le cours collectif sous les néons, j'ai tenu 3 semaines: c'est définitivement pas faisable pour moi

).
Dans le cadre du suivi, ça se rapproche pas mal de l'ergothérapie (en plus ludique), et si ça peut éviter des soucis de posture, limiter le stress, et améliorer les fonctions cognitives et l'estime de soi, je crois que ça peut devenir une piste sérieuse (au même titre que la zoothérapie par exemple).
lili brin d'aspie a écrit :mais effectivement plus on te permet de danser jeune mieux c'est.
Ayant débuté très jeune, je ne pourrais pas dire; mais je constate qu'il suffit que je ne m'exerce pas pendant plusieurs jours pour avoir l'impression quand je reprends que mon corps est devenu un étranger total, c'est comme si j'avais tout oublié (ça me fait un peu pareil avec le dessin c'est terrible

).
D'un autre côté, après avoir "pédalé dans la semoule" quelques temps, ça revient très vite aussi.
Je pense qu'avec un entraînement sérieux et adapté, de la motivation et de la discipline, il est tout à fait possible de démarrer adulte et de profiter de beaucoup de bienfaits (même si, on est d'accord, c'est certainement plus facile pour ceux qui débutent enfants, comme pour la plupart des activités qui impliquent d'intégrer un apprentissage)
Georges-André a écrit :Sinon pour ce qui est de l'exercice physique, de la coordination etc, (un peu comme la danse mais sans la musique) il y a aussi les arts martiaux

C'est vrai oui

, mais le souci des arts martiaux pour moi c'est le contact. Je ne suis pas spécialiste mais le seul "art martial" que j'ai pratiqué qui soit sans contact c'est le taï-chi (je ne sais même pas si c'est vraiment un art martial, ça a l'air de faire débat). Je trouvais ça tellement lent que je n'arrivais pas à tenir tout le cours sans sortir de la salle, pour moi c'est à se mettre une balle (sans parler du fond musical

)