Réactions aux contrariétés/frustations

[Faraday]

Des réactions comme celle que tu décris m'arrivaient souvent, surtout lorsque j'étais ado (genre entre 15 et 19-20 ans). J'étais parfois ingérable face à une frustration. Et cela m'est arrivée de ma taper la tête contre les murs, au sens propre. Et cela m'est arriver aussi de détruire des objets, des lecteurs CD, des meubles parfois.
Aujourd'hui c'est vraiment rare et je dirais que ca n'est pas dû simplement à la frustration. Lorsque cela m'arrive maintenant c'est en général que je suis au bout du bout. Par exemple, si j'ai eu une trop grosse journée au travail avec trop de tâches différentes sans avoir le temps de les faire correctement et/ou si j'ai été beaucoup sollicitée par mes collègues et qu'en plus le soir quand je rentre mon mari me dit qu'il faut aller dans un magasin, ben là c'est sur je craque complètement. En rentrant c'est grosse colère et crise de larme. Et après je m'en veux tellement que je voudrai disparaitre. Lors de mon diagnostic je n'ai pas été capable de le dire à l'examinateur qui a posé la question "comment vous gérez la colère ?" car j'avais trop honte de lui dire.

[Ketiapie]

c'est dommage ... mais je comprends ... c'est la honte d'avouer que l'on se comporte comme des enfants capricieux.
mais sans doute savait il que la gestion de la colère est quelque chose de problématique chez pas mal d'atypiques et qu'il aurait pu te donner des pistes ... tu peux toujours lui dire par mail , sans entrer dans le détail ...

[Carapa]

Je pense que la raison principale est expliquée par Benjamin Constant: "Lorsqu'on supporte malgré soi une situation que l'on déteste, le moindre accroissement d'incommodité met en fureur".

Evidemment, il est mal vu de ne pas se comporter en public comme Joseph Staline, qui paraît-il était un homme très calme, ne haussant jamais la voix... (c'est en tout cas ce que déclarait son ex-secrétaire passé à l'ouest; voir le livre de Fuligni "Dans les archives des services secrets").

[Mafalda]

Pour ma part je peux réagir très violemment en général par la colère (mais je précise que je ne suis pas diagnostiquée). En général cela arrive face à une situation de rejet, d'injustice (ou en tout cas que je ressens comme telle), qui en général se combine avec le doute ou en tout cas la perte de contrôle sur la situation. Je deviens colérique, hausse le ton, et je perds le contrôle totalement, il y a comme un switch dans mon cerveau, je suis incapable de penser aux conséquences. La situation m'échappe et je ne contrôle plus rien. Quand ça redescend et que je me rends compte de ce que j'ai dit ou fait, j'ai tellement honte, je me confonds en excuses et je rentre dans ma coquille. Cela m'est arrivé plein de fois au travail, je ne sais pas comment pour le moment cela ne m'a pas porté préjudice
Je mets aussi cela sur le compte du fait que je n'arrive pas à comprendre l'émotion qui m'envahit et la colère est la seule façon de réagir que je connaisse. Parfois il me faut plusieurs jours pour me rendre compte qu'est ce qui a provoquer cette colère : certes ce sont toujours un peu les mêmes situations (comme je disais plus haut, rejet, injustice, mais aussi sentiment de ne pas y arriver, d'être débordée), mais je ne sais pas quel est le sentiment que je ressens. Je peux exprimer de la colère alors que je suis triste, fatiguée ou autre.
Aujourd'hui c'est un des aspects de mon tempérament qui me gêne le plus et je suis preneuse de savoir comment certains gèrent cela. Je pratique la méditation mais ça n'aide pas des masses. J'avais commencer cette activité pour mieux accueillir et reconnaitre mes émotions. Cela dit c'est une activité qui apporte du calme et que j'apprécie bien par ailleurs.