3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Une nouvelle association, Maison Lud'Eveil - Lampaul-Plouarzel
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... Locale.Htm
Le forum des associations s'est déroulé, samedi dernier, à la salle des Dunes. Ce fut l'occasion pour les visiteurs de découvrir les 35 associations sportives, culturelles ou de loisirs existant sur la commune.
Une nouvelle association, Maison Lud'Eveil, vient de voir le jour et a été présentée à ce forum. Cette association un peu particulière a été créée à l'initiative de trois familles lampaulaises connaissant l'autisme à travers un enfant.
Par le biais de Maison Lud'Eveil, les parents souhaitent faire connaître cette maladie et recherchent des bénévoles qui souhaiteraient aider ces enfants à sortir de leur isolement en venant passer du temps auprès d'eux et en mettant en application la méthode des trois « i » basée sur le jeu intensif, individuel et interactif. Les bénévoles bénéficient d'un temps de formation et sont encadrés par une psychologue affiliée à l'association.
Pour être bénévole, inutile d'être professionnel, il faut simplement aimer jouer avec un enfant, être dynamique, gai, enthousiaste. Il faut, également, rester calme, garder le contrôle et savoir tout transformer en jeu. Une trentaine de bénévoles est nécessaire par enfant (1 h 30 par bénévole toute la semaine).
Les personnes intéressées peuvent contacter le 02 98 84 03 79 ou le 06 31 64 93 67.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... Locale.Htm
Le forum des associations s'est déroulé, samedi dernier, à la salle des Dunes. Ce fut l'occasion pour les visiteurs de découvrir les 35 associations sportives, culturelles ou de loisirs existant sur la commune.
Une nouvelle association, Maison Lud'Eveil, vient de voir le jour et a été présentée à ce forum. Cette association un peu particulière a été créée à l'initiative de trois familles lampaulaises connaissant l'autisme à travers un enfant.
Par le biais de Maison Lud'Eveil, les parents souhaitent faire connaître cette maladie et recherchent des bénévoles qui souhaiteraient aider ces enfants à sortir de leur isolement en venant passer du temps auprès d'eux et en mettant en application la méthode des trois « i » basée sur le jeu intensif, individuel et interactif. Les bénévoles bénéficient d'un temps de formation et sont encadrés par une psychologue affiliée à l'association.
Pour être bénévole, inutile d'être professionnel, il faut simplement aimer jouer avec un enfant, être dynamique, gai, enthousiaste. Il faut, également, rester calme, garder le contrôle et savoir tout transformer en jeu. Une trentaine de bénévoles est nécessaire par enfant (1 h 30 par bénévole toute la semaine).
Les personnes intéressées peuvent contacter le 02 98 84 03 79 ou le 06 31 64 93 67.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
L'article du Télégramme du 9 septembre :
Enfance et autisme au forum. L'aide de la Maison Lud'Éveil
Samedi s'est déroulé, salle des Dunes, le fameux forum des associations. Il est mis sur pied par l'office de tourisme, afin que les associations fassent connaissance entre elles mais, surtout, pour permettre à la population de les découvrir et, à cette occasion, de prendre une ou plusieurs adhésions dans la discipline désirée, qu'elle soit sportive, culturelle ou de loisirs. Le choix est assez vaste dans la commune : plus d'une trentaine de structures existent. Certaines associations extérieures à la commune étaient aussi présentes. Lors de ce forum, une petite nouvelle était à signaler. Il s'agit de la « Maison Lud'Éveil», créée à l'initiative de trois familles lampaulaises connaissant l'autisme à travers un enfant (Le Télégramme de lundi). Cette association a notamment besoin de bénévoles souhaitant rejoindre son équipe pour jouer avec ces enfants coincés dans leur bull
Mme Lamatha (à gauche), la maman du petit Guillaume et Mme Roué, la maman du petit Morgann, devant leur stand de l'association « Maison Lud'Éveil».
Autisme. Aider Guillaume et Morgan à briser leur bulle
6 septembre 2011 - Le Télégramme
Leurs parents lancent un appel: Guillaume, 14 ans et Morgann, 5 ans, ont besoin d'aide pour sortir de leur bulle. Atteints de troubles autistiques, les deux garçons peinent à briser les barrières qui les isolent de leur entourage. Une méthode de stimulation pourrait les y aider.
Une possible déscolarisation
Guillaume a connu l'école mais, les années passant, l'écart avec les autres enfants s'est accru. Morgann, plus jeune, est toujours entouré de ses copains de classe. C'est la perspective d'une future déscolarisation qui amène aujourd'hui ses parents à rejoindre ceux de Guillaume et à se soutenir mutuellement. Comme ils le soulignent, «nos enfants ne parlent pas, il est parfois difficile de capter leurs regards. Mais quand on les croise, c'est de l'amour qui s'y dessine». Les deux familles ont découvert, l'année dernière, la méthode des 3I (Individuelle, Intensive, Interactive). Un petit garçon de la commune la mettait en place. À l'époque, toute la commune s'était mobilisée jusqu'à organiser une Fête de l'autisme pour soutenir l'Aeve (Autisme espoir vers l'école), à l'origine de la méthode.
Éveil à l'aide du jeu
Cette méthode est basée sur le jeu, à l'aide de bénévoles pendant une durée de deux à trois ans, le temps que l'enfant s'éveille. Pour cela, il faut jouer avec lui dans un environnement propice. Une salle de jeu par enfant est en cours d'aménagement où ils seront protégés des stimuli extérieurs, visuels et sonores. Le but est de faire venir des bénévoles pour venir jouer avec eux, une heure et demie par volontaire, tout au long de la semaine. Tous les talents sont les bienvenus: musicien, sportif, pédagogue, artiste ou encore comique. Les bénévoles bénéficient d'un temps de formation et sont encadrés par une psychologue affiliée à l'association qui suit les deux enfants. Une vingtaine de personnes a déjà répondu à l'appel de chaque famille.
Une méthode de stimulation, basée sur le jeu, pourrait aider Guillaume (à gauche) et Morgann.
Enfance et autisme au forum. L'aide de la Maison Lud'Éveil
Samedi s'est déroulé, salle des Dunes, le fameux forum des associations. Il est mis sur pied par l'office de tourisme, afin que les associations fassent connaissance entre elles mais, surtout, pour permettre à la population de les découvrir et, à cette occasion, de prendre une ou plusieurs adhésions dans la discipline désirée, qu'elle soit sportive, culturelle ou de loisirs. Le choix est assez vaste dans la commune : plus d'une trentaine de structures existent. Certaines associations extérieures à la commune étaient aussi présentes. Lors de ce forum, une petite nouvelle était à signaler. Il s'agit de la « Maison Lud'Éveil», créée à l'initiative de trois familles lampaulaises connaissant l'autisme à travers un enfant (Le Télégramme de lundi). Cette association a notamment besoin de bénévoles souhaitant rejoindre son équipe pour jouer avec ces enfants coincés dans leur bull
Mme Lamatha (à gauche), la maman du petit Guillaume et Mme Roué, la maman du petit Morgann, devant leur stand de l'association « Maison Lud'Éveil».
Autisme. Aider Guillaume et Morgan à briser leur bulle
6 septembre 2011 - Le Télégramme
Leurs parents lancent un appel: Guillaume, 14 ans et Morgann, 5 ans, ont besoin d'aide pour sortir de leur bulle. Atteints de troubles autistiques, les deux garçons peinent à briser les barrières qui les isolent de leur entourage. Une méthode de stimulation pourrait les y aider.
Une possible déscolarisation
Guillaume a connu l'école mais, les années passant, l'écart avec les autres enfants s'est accru. Morgann, plus jeune, est toujours entouré de ses copains de classe. C'est la perspective d'une future déscolarisation qui amène aujourd'hui ses parents à rejoindre ceux de Guillaume et à se soutenir mutuellement. Comme ils le soulignent, «nos enfants ne parlent pas, il est parfois difficile de capter leurs regards. Mais quand on les croise, c'est de l'amour qui s'y dessine». Les deux familles ont découvert, l'année dernière, la méthode des 3I (Individuelle, Intensive, Interactive). Un petit garçon de la commune la mettait en place. À l'époque, toute la commune s'était mobilisée jusqu'à organiser une Fête de l'autisme pour soutenir l'Aeve (Autisme espoir vers l'école), à l'origine de la méthode.
Éveil à l'aide du jeu
Cette méthode est basée sur le jeu, à l'aide de bénévoles pendant une durée de deux à trois ans, le temps que l'enfant s'éveille. Pour cela, il faut jouer avec lui dans un environnement propice. Une salle de jeu par enfant est en cours d'aménagement où ils seront protégés des stimuli extérieurs, visuels et sonores. Le but est de faire venir des bénévoles pour venir jouer avec eux, une heure et demie par volontaire, tout au long de la semaine. Tous les talents sont les bienvenus: musicien, sportif, pédagogue, artiste ou encore comique. Les bénévoles bénéficient d'un temps de formation et sont encadrés par une psychologue affiliée à l'association qui suit les deux enfants. Une vingtaine de personnes a déjà répondu à l'appel de chaque famille.
Une méthode de stimulation, basée sur le jeu, pourrait aider Guillaume (à gauche) et Morgann.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Vannes ville
Autisme. Trente bénévoles dans le regard de Charlie
Le Télégramme - 22 octobre 2011
Les journées de Charlie ont changé depuis trois mois. Quatre bénévoles se succèdent chaque jour pour jouer avec l'enfant atteint d'autisme. Une stimulation intensive qui vise à casser la bulle dans laquelle s'enferme le bambin de 3 ans et demi.
À l'école, Charlie n'a jamais trouvé sa place. Il ne jouait pas avec les autres enfants et restait cloîtré dans son monde. En contact avec l'association «Autisme espoir vers l'école» (AEVE), en juillet, ses parents ont lancé un appel à bénévoles pour appliquer la méthode des «3i». Une méthode américaine rapportée en France par la grand-mère d'un enfant autiste.
Trente bénévoles par semaine
Nathalie descend les escaliers. Elle vient de passer son heure et demie quotidienne avec le petit garçon dont elle a fait la connaissance il y a un mois. À la table de la cuisine, autour d'un thé, elle retrouve Cathy Quenderff, la grand-mère de Charlie, et Marie Tanguy, la psychologue de l'association AEVE qui vient aussi tous les vendredis. «Aujourd'hui pour la première fois, j'avais apporté une marionnette. Un chien que nous avons imité. Mais ce que Charlie a préféré, c'est faire du vélo dans le vide, les pieds en l'air. On recommencera», raconte Nathalie. Elle explique aussi à la psychologue qu'à plusieurs reprises il l'a appelée Marie-Cécile. «C'est une autre intervenante à laquelle vous ressemblez», indique la grand-mère. «Les autistes s'attachent aux détails pour identifier les personnes, vous avez les mêmes yeux et les mêmes cheveux, c'est sans doute pour cela qu'il vous confond». «Pourtant, il a tout de suite retenu les noms des trente personnes qui se succèdent à ses côtés. Il sait aussi quelles sont les chansons qu'elles lui chantent», ajoute la grand-mère. Quatre personnes différentes tous les jours, même le samedi; la stimulation du bambin doit être intensive, interactive et individuelle. Les «3i». Marie prend le relais et monte dans la pièce dédiée aux jeux. Tout est rangé et de préférence en hauteur. «Il faut, en toutes circonstances, solliciter la communication. Les jeux sont en hauteur pour que Charlie ait à les demander ou en tout cas à manifester l'envie de les avoir. C'est à lui d'initier les activités, nous sommes là pour le suivre. Mais aussi pour faire en sorte qu'il ne s'enferme pas dans le même jeu, il faut alors l'amener à autre chose sans rien lui imposer».
Le regard sort de la bulle
«Nous sommes toujours à sa hauteur, pour qu'on puisse se regarder dans les yeux», explique Marie. Et le grand progrès de ces trois premiers mois d'application de la méthode, c'est que Charlie regarde son interlocuteur dans les yeux, spontanément. Ce qu'il ne faisait jamais. «Mon petit-fils a aussi fait de grands progrès d'élocution», ajoute Cathy. Un premier pas vers l'école. L'objectif étant bien que le petit garçon retourne en classe et échange avec les autres. «Maintenant, il joue avec son petit frère», remarque la grand-mère, «et, alors qu'avant il se laissait faire, désormais il y a même des disputes».
Stéphanie Le Bail
Autisme. Trente bénévoles dans le regard de Charlie
Le Télégramme - 22 octobre 2011
Les journées de Charlie ont changé depuis trois mois. Quatre bénévoles se succèdent chaque jour pour jouer avec l'enfant atteint d'autisme. Une stimulation intensive qui vise à casser la bulle dans laquelle s'enferme le bambin de 3 ans et demi.
À l'école, Charlie n'a jamais trouvé sa place. Il ne jouait pas avec les autres enfants et restait cloîtré dans son monde. En contact avec l'association «Autisme espoir vers l'école» (AEVE), en juillet, ses parents ont lancé un appel à bénévoles pour appliquer la méthode des «3i». Une méthode américaine rapportée en France par la grand-mère d'un enfant autiste.
Trente bénévoles par semaine
Nathalie descend les escaliers. Elle vient de passer son heure et demie quotidienne avec le petit garçon dont elle a fait la connaissance il y a un mois. À la table de la cuisine, autour d'un thé, elle retrouve Cathy Quenderff, la grand-mère de Charlie, et Marie Tanguy, la psychologue de l'association AEVE qui vient aussi tous les vendredis. «Aujourd'hui pour la première fois, j'avais apporté une marionnette. Un chien que nous avons imité. Mais ce que Charlie a préféré, c'est faire du vélo dans le vide, les pieds en l'air. On recommencera», raconte Nathalie. Elle explique aussi à la psychologue qu'à plusieurs reprises il l'a appelée Marie-Cécile. «C'est une autre intervenante à laquelle vous ressemblez», indique la grand-mère. «Les autistes s'attachent aux détails pour identifier les personnes, vous avez les mêmes yeux et les mêmes cheveux, c'est sans doute pour cela qu'il vous confond». «Pourtant, il a tout de suite retenu les noms des trente personnes qui se succèdent à ses côtés. Il sait aussi quelles sont les chansons qu'elles lui chantent», ajoute la grand-mère. Quatre personnes différentes tous les jours, même le samedi; la stimulation du bambin doit être intensive, interactive et individuelle. Les «3i». Marie prend le relais et monte dans la pièce dédiée aux jeux. Tout est rangé et de préférence en hauteur. «Il faut, en toutes circonstances, solliciter la communication. Les jeux sont en hauteur pour que Charlie ait à les demander ou en tout cas à manifester l'envie de les avoir. C'est à lui d'initier les activités, nous sommes là pour le suivre. Mais aussi pour faire en sorte qu'il ne s'enferme pas dans le même jeu, il faut alors l'amener à autre chose sans rien lui imposer».
Le regard sort de la bulle
«Nous sommes toujours à sa hauteur, pour qu'on puisse se regarder dans les yeux», explique Marie. Et le grand progrès de ces trois premiers mois d'application de la méthode, c'est que Charlie regarde son interlocuteur dans les yeux, spontanément. Ce qu'il ne faisait jamais. «Mon petit-fils a aussi fait de grands progrès d'élocution», ajoute Cathy. Un premier pas vers l'école. L'objectif étant bien que le petit garçon retourne en classe et échange avec les autres. «Maintenant, il joue avec son petit frère», remarque la grand-mère, «et, alors qu'avant il se laissait faire, désormais il y a même des disputes».
Stéphanie Le Bail
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Brest ville
Autisme. Lud'Éveil né d'une mobilisation en pays d'Iroise
Le Télégramme - 7 novembre 2011
Samedi, Lampaul-Plouarzel inaugurera sa maison Lud'Eveil, point d'orgue d'une forte mobilisation autour de trois enfants autistes.
Les parents de Guillaume, Morgann et Pierrick ne se connaissaient pas, il y a encore deux ans. Aujourd'hui, ces familles d'enfants autistes de Lampaul-Plouarzel partagent une méthode et une équipe de110 bénévoles.
Quarante heures par semaine
Une permanente a été embauchée en CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) pour six mois. La commune a mis à disposition un appartement qui abrite les salles d'éveils de Guillaume, 14ans, et Morgann, 5 ans et demi. Pierrick, 4ans, poursuit à domicile les séances débutées avant l'ouverture de Lud'Éveil. Les trois enfants suivent la méthode 3 i (Intensive, individuelle, interactive) importée des États-Unis par une grand-mère pour son petit-fils. L'association Autisme espoir vers l'école (AEVE) a six ans d'existence en France. L'idée est de stimuler l'enfant pendant 40heures chaque semaine, pour l'aider à communiquer et à sortir de son autisme; l'objectif étant au final une intégration scolaire. Un immense défi pour ces enfants qui ne prononcent que quelques mots.
Une décision lourde à prendre
Pour les parents, le choix de la méthode 3i a été une décision lourde à prendre : il a fallu quitter les structures qui accueillaient leurs enfants et dans lesquelles il est très difficile de trouver une place. «Je m'étais d'abord intéressée à la méthode ABA; une maison s'est ouverte à Quimper, mais il y avait une liste d'attente énorme. Et comme cette méthode fait appel à des professionnels, le coût en est aussi très élevé», explique Katell Roué, maman de Morgann qui était encore scolarisé en septembre dernier et passait trois demi-journées en hôpital de jour, avec une prise en charge pluridisciplinaire. «Maintenant, il passe ses journées à Lud'Éveil, dans la salle qui lui est réservée pour jouer avec les bénévoles qui se succèdent toutes les 90 minutes. Chaque bénévole a été formé». Tous les camarades de classes de Morgann ont réalisé un panneau avec leurs photos et des dessins, un panneau qui est affiché à côté du trombinoscope des bénévoles. «Guillaume a quitté l'IME (Institut médico-éducatif) qui s'occupait de lui. Ses progrès nous semblaient faibles et on a décidé de sauter le pas en tentant la méthode 3i. Ma femme était devenue l'une des bénévoles intervenant auprès de Pierrick», précise Victor Lamata, papa de Guillaume.
Renforcer l'équipe
Une fête de l'autisme organisée à Lampaul en avril a permis de réunir 110 bénévoles, mais il en faudrait encore de nouveaux pour renforcer l'équipe de Guillaume notamment. La méthode doit être expérimentée deux ans. Elle est donnée mais obligatoirement encadrée par une psychologue de l'AEVE, dont les interventions sont payantes. L'AEVE collecte des expériences dans l'objectif d'une validation scientifique de ses résultats. De 9h à 12h puis de 13h30 à16h30 voire 18h, les enfants sont stimulés, samedi et dimanche inclus. «Au début, ils étaient épuisés le soir, mais maintenant ils se sont adaptés. Un mois, c'est encore trop tôt pour juger des résultats, mais ils sont tous les deux de plus en plus contents de venir à Lud'Éveil et ils reconnaissent leurs bénévoles». Contacts Tél. 02.98.84.03.79 ou 06.31.64.93.67.
Catherine Le Guen
Katell Roué, maman de Morgann, 5 ans et demi et Victor Lamata, papa de Guillaume, 14 ans, les deux enfants accueillis à Lud'Éveil, devant le trombinoscope des bénévoles, au nombre de 110 à ce jour.
Dr Lemonnier : «Éviter une approche trop exclusive»
Le Télégramme - 7 novembre 2011
Que penser de ces méthodes proposées aux parents d'enfants autistes? Réponses du Dr Lemonnier, du centre de ressources sur l'autisme de l'hôpital de Bohars.
L'autisme concerne environ un enfant pour 150 naissances, toutes formes confondues. La maladie se caractérise par des troubles des interactions sociales, de la communication et des comportements répétitifs. «Des médicaments peuvent agir sur certains symptômes, par exemple pour réduire l'agressivité ou l'agitation», explique le Dr Éric Lemonnier, pédopsychiatre du centre de ressources sur l'autisme à l'hôpital de Bohars.
«Trop d'ayatollahs»
En France, les approches ont évolué depuis dix ans, de nouvelles prises en charge sont apparues. «Je joue de toute la gamme des possibilités, comme l'orthophonie, par exemple, que l'on estimait inutile il y a peu». Une équipe de psychiatres de Tours a mis au point une thérapie d'échange et de développement. «La méthode 3i se rapproche beaucoup du travail mené à Tours. Mais 3i se veut une méthode exclusive et elle s'accompagne d'une représentation magique du développement mental. On passe aussi d'une prise en charge professionnelle à l'intervention de bénévoles; ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais cela demande à être évalué. Des résultats intéressants seraient enregistrés la première année de la méthode3i, mais ensuite cela se réduirait. Cela plaide pour associer d'autres approches. Il ne faut rien rejeter, il y a trop d'ayatollahs dans l'autisme».
Le langage en priorité
Parmi les autres méthodes : ABA autour de l'analyse du comportement, TEACCH pour adapter l'environnement aux capacités cognitives de l'enfant ou le PECS, système de communication par l'image. «PECS est très intéressant pour les enfants dont le langage n'est pas en place. Avant 6 ans, la priorité, c'est vraiment le langage pour aller vers une scolarisation. Niveau scolaire et niveau d'autonomie sont liés». «Les parents nous apprennent beaucoup de choses. Ils sont très pragmatiques. Ils se bagarrent pour que leur enfant soit le moins handicapé possible. Ma porte reste ouverte à ceux qui ont rompu avec le système de soins traditionnels. Il faut se garder d'une approche trop exclusive, pour s'adapter aux besoins de l'enfant et à son niveau de développement».
C.L.G.
Le docteur Éric Lemonnier, pédopsychiatre au centre de ressources de l'autisme à l'hôpital de Bohars.
Autisme. Lud'Éveil né d'une mobilisation en pays d'Iroise
Le Télégramme - 7 novembre 2011
Samedi, Lampaul-Plouarzel inaugurera sa maison Lud'Eveil, point d'orgue d'une forte mobilisation autour de trois enfants autistes.
Les parents de Guillaume, Morgann et Pierrick ne se connaissaient pas, il y a encore deux ans. Aujourd'hui, ces familles d'enfants autistes de Lampaul-Plouarzel partagent une méthode et une équipe de110 bénévoles.
Quarante heures par semaine
Une permanente a été embauchée en CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) pour six mois. La commune a mis à disposition un appartement qui abrite les salles d'éveils de Guillaume, 14ans, et Morgann, 5 ans et demi. Pierrick, 4ans, poursuit à domicile les séances débutées avant l'ouverture de Lud'Éveil. Les trois enfants suivent la méthode 3 i (Intensive, individuelle, interactive) importée des États-Unis par une grand-mère pour son petit-fils. L'association Autisme espoir vers l'école (AEVE) a six ans d'existence en France. L'idée est de stimuler l'enfant pendant 40heures chaque semaine, pour l'aider à communiquer et à sortir de son autisme; l'objectif étant au final une intégration scolaire. Un immense défi pour ces enfants qui ne prononcent que quelques mots.
Une décision lourde à prendre
Pour les parents, le choix de la méthode 3i a été une décision lourde à prendre : il a fallu quitter les structures qui accueillaient leurs enfants et dans lesquelles il est très difficile de trouver une place. «Je m'étais d'abord intéressée à la méthode ABA; une maison s'est ouverte à Quimper, mais il y avait une liste d'attente énorme. Et comme cette méthode fait appel à des professionnels, le coût en est aussi très élevé», explique Katell Roué, maman de Morgann qui était encore scolarisé en septembre dernier et passait trois demi-journées en hôpital de jour, avec une prise en charge pluridisciplinaire. «Maintenant, il passe ses journées à Lud'Éveil, dans la salle qui lui est réservée pour jouer avec les bénévoles qui se succèdent toutes les 90 minutes. Chaque bénévole a été formé». Tous les camarades de classes de Morgann ont réalisé un panneau avec leurs photos et des dessins, un panneau qui est affiché à côté du trombinoscope des bénévoles. «Guillaume a quitté l'IME (Institut médico-éducatif) qui s'occupait de lui. Ses progrès nous semblaient faibles et on a décidé de sauter le pas en tentant la méthode 3i. Ma femme était devenue l'une des bénévoles intervenant auprès de Pierrick», précise Victor Lamata, papa de Guillaume.
Renforcer l'équipe
Une fête de l'autisme organisée à Lampaul en avril a permis de réunir 110 bénévoles, mais il en faudrait encore de nouveaux pour renforcer l'équipe de Guillaume notamment. La méthode doit être expérimentée deux ans. Elle est donnée mais obligatoirement encadrée par une psychologue de l'AEVE, dont les interventions sont payantes. L'AEVE collecte des expériences dans l'objectif d'une validation scientifique de ses résultats. De 9h à 12h puis de 13h30 à16h30 voire 18h, les enfants sont stimulés, samedi et dimanche inclus. «Au début, ils étaient épuisés le soir, mais maintenant ils se sont adaptés. Un mois, c'est encore trop tôt pour juger des résultats, mais ils sont tous les deux de plus en plus contents de venir à Lud'Éveil et ils reconnaissent leurs bénévoles». Contacts Tél. 02.98.84.03.79 ou 06.31.64.93.67.
Catherine Le Guen
Katell Roué, maman de Morgann, 5 ans et demi et Victor Lamata, papa de Guillaume, 14 ans, les deux enfants accueillis à Lud'Éveil, devant le trombinoscope des bénévoles, au nombre de 110 à ce jour.
Dr Lemonnier : «Éviter une approche trop exclusive»
Le Télégramme - 7 novembre 2011
Que penser de ces méthodes proposées aux parents d'enfants autistes? Réponses du Dr Lemonnier, du centre de ressources sur l'autisme de l'hôpital de Bohars.
L'autisme concerne environ un enfant pour 150 naissances, toutes formes confondues. La maladie se caractérise par des troubles des interactions sociales, de la communication et des comportements répétitifs. «Des médicaments peuvent agir sur certains symptômes, par exemple pour réduire l'agressivité ou l'agitation», explique le Dr Éric Lemonnier, pédopsychiatre du centre de ressources sur l'autisme à l'hôpital de Bohars.
«Trop d'ayatollahs»
En France, les approches ont évolué depuis dix ans, de nouvelles prises en charge sont apparues. «Je joue de toute la gamme des possibilités, comme l'orthophonie, par exemple, que l'on estimait inutile il y a peu». Une équipe de psychiatres de Tours a mis au point une thérapie d'échange et de développement. «La méthode 3i se rapproche beaucoup du travail mené à Tours. Mais 3i se veut une méthode exclusive et elle s'accompagne d'une représentation magique du développement mental. On passe aussi d'une prise en charge professionnelle à l'intervention de bénévoles; ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais cela demande à être évalué. Des résultats intéressants seraient enregistrés la première année de la méthode3i, mais ensuite cela se réduirait. Cela plaide pour associer d'autres approches. Il ne faut rien rejeter, il y a trop d'ayatollahs dans l'autisme».
Le langage en priorité
Parmi les autres méthodes : ABA autour de l'analyse du comportement, TEACCH pour adapter l'environnement aux capacités cognitives de l'enfant ou le PECS, système de communication par l'image. «PECS est très intéressant pour les enfants dont le langage n'est pas en place. Avant 6 ans, la priorité, c'est vraiment le langage pour aller vers une scolarisation. Niveau scolaire et niveau d'autonomie sont liés». «Les parents nous apprennent beaucoup de choses. Ils sont très pragmatiques. Ils se bagarrent pour que leur enfant soit le moins handicapé possible. Ma porte reste ouverte à ceux qui ont rompu avec le système de soins traditionnels. Il faut se garder d'une approche trop exclusive, pour s'adapter aux besoins de l'enfant et à son niveau de développement».
C.L.G.
Le docteur Éric Lemonnier, pédopsychiatre au centre de ressources de l'autisme à l'hôpital de Bohars.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Une question que je me pose à propos de cette méthode ( 3i ) : sachant que les enfants autistes fonctionnent énormément à l'affectif, comment peuvent-ils s'y retrouver avec toutes ces têtes qui passent dans leur vie ?
Si je prends l'exemple de mon fils ( mais je pense qu'il n'est pas le seul dans ce cas ), il pouvait se mettre en 4 si il avait affaire à une personne qu'il appréciait et se buter si c'était une personne qu'il n'aimait pas.
Si je prends l'exemple de mon fils ( mais je pense qu'il n'est pas le seul dans ce cas ), il pouvait se mettre en 4 si il avait affaire à une personne qu'il appréciait et se buter si c'était une personne qu'il n'aimait pas.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Aide aux enfants autistes. La mobilisation continue
15 novembre 2011 - Le Télégramme - Lampaul-Plouarzel
Élus, professionnels du handicap, représentants d'associations, parents d'enfants autistes de tout le département, dizaines de bénévoles... Il y avait beaucoup de monde, samedi matin, en mairie, pour échanger autour de l'autisme et de la méthode des «3i» (*), en présence des responsables nationaux de l'AEVE, «Autisme, espoir vers l'école». Mme de la Presle, directrice de cette association, a présenté les grands principes de cette méthode qui repose sur la stimulation des enfants, 365 jours par an, six heures par jour et qui se développe un peu partout en France.
À Lampaul, 110 bénévoles
Mme de la Presle a ainsi rappelé l'engagement des parents car la méthode repose d'abord sur leur volontariat et surtout sur la présence des bénévoles, encadrés par des psychologues, qui se relayent auprès des enfants pour les aider «à sortir de leur bulle». À Lampaul, ils sont 110 à se relayer, depuis début septembre, auprès de trois enfants, âgés de 4 à 14 ans. Un exemple d'entraide que le maire, Didier Le Gac, a souligné: «C'est une aventure humaine que nous sommes heureux et fiers de vivre ensemble». Également présente, Marguerite Lamour, députée, accompagnera, cette semaine, Marielle, la maman de Pierrick, au ministère de la Santé, pour évoquer la situation des parents autistes et défendre la méthode des «3i», venue des États-Unis et expérimentée en France depuis sixans seulement.
* Méthode de stimulation individuelle, intensive et interactive.
Contacts Maison Lud'éveil tél.02.98.30.24.06; courriel maisonludeveillp@orange.fr
Salle comble, à la mairie, avec cette mobilisation autour de l'autisme. En fin de matinée, la maison Lud'éveil, qui accueille, rue de la Mairie, dans un appartement mis à disposition par le CCAS, enfants, parents et bénévoles, sept jours sur sept, a pu être visitée
Lud'éveil. Autisme espoir vers l'école explique
16 novembre 2011 - Le Télégramme - Brest ville
L'association AEVE (Autisme espoir vers l'école) qui diffuse en France la méthode 3 i (individuelle, intensive, interactive) en a présenté le principe à l'occasion de l'inauguration de Lud'éveil, samedi, à Lampaul-Plouarzel. Grâce à un grand mouvement de solidarité, une centaine de bénévoles se relaient auprès de trois enfants autistes de la commune. L'AEVE a réagi à l'analyse du Dr Éric Lemonnier, responsable du Centre de ressources sur l'autisme, à l'hôpital de Bohars, qui s'est exprimé dans notre édition du 7novembre.
Exclusive par nécessité
«La méthode des 3i se veut exclusive au départ pour une raison de fond: tant que l'enfant autiste n'a pas atteint le niveau de développement d'un enfant de 18 mois à 2 ans, celui-ci ne peut accéder aux apprentissages sauf répétitifs. Dès que l'enfant, grâce aux séances de jeux 3i, a acquis les outils de communication, de conscience, d'apprentissage, de relation à l'autre, la méthode préconise une reprise des activités collectives. Le langage à ce stade de développement est acquis sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un support d'images. L'enfant peut alors aller à l'école ou participer à des activités de groupe».
Un à trois ans de séances
«Il n'y a rien de "magique" au niveau du développement de l'enfant, puisque cela suppose d'un à trois ans de séances de jeux six heures par jour. Les séances ont lieu dans une salle de jeu qui est un véritable "nid" ou l'enfant ne souffre plus sensoriellement. Pour éveiller un enfant-bébé, il suffit de jouer avec lui, d'être présent et de lui apporter une affection permanente. C'est ce que font les bénévoles qui deviennent leurs premiers amis. Progressivement, on voit les enfants réaliser des progrès, mais à leur propre rythme».
Sur les 160 enfants français qui ont suivi la méthode depuis 2006 l'AEVE annonce «1 30 sortis de leurs bulles» (54 scolarisables, 22 qui ont acquis le langage, tandis que 54 autres comprennent et imitent). L'association admet 20% d'«éveils plus lents» dont 10% d'échecs et annonce qu'une étude scientifique sur trois enfants a démarré à la rentrée à Paris, ils seront suivis deux ans. Cette étude est un préalable à une autre de plus grande ampleur sur l'efficacité de la méthode 3i.
15 novembre 2011 - Le Télégramme - Lampaul-Plouarzel
Élus, professionnels du handicap, représentants d'associations, parents d'enfants autistes de tout le département, dizaines de bénévoles... Il y avait beaucoup de monde, samedi matin, en mairie, pour échanger autour de l'autisme et de la méthode des «3i» (*), en présence des responsables nationaux de l'AEVE, «Autisme, espoir vers l'école». Mme de la Presle, directrice de cette association, a présenté les grands principes de cette méthode qui repose sur la stimulation des enfants, 365 jours par an, six heures par jour et qui se développe un peu partout en France.
À Lampaul, 110 bénévoles
Mme de la Presle a ainsi rappelé l'engagement des parents car la méthode repose d'abord sur leur volontariat et surtout sur la présence des bénévoles, encadrés par des psychologues, qui se relayent auprès des enfants pour les aider «à sortir de leur bulle». À Lampaul, ils sont 110 à se relayer, depuis début septembre, auprès de trois enfants, âgés de 4 à 14 ans. Un exemple d'entraide que le maire, Didier Le Gac, a souligné: «C'est une aventure humaine que nous sommes heureux et fiers de vivre ensemble». Également présente, Marguerite Lamour, députée, accompagnera, cette semaine, Marielle, la maman de Pierrick, au ministère de la Santé, pour évoquer la situation des parents autistes et défendre la méthode des «3i», venue des États-Unis et expérimentée en France depuis sixans seulement.
* Méthode de stimulation individuelle, intensive et interactive.
Contacts Maison Lud'éveil tél.02.98.30.24.06; courriel maisonludeveillp@orange.fr
Salle comble, à la mairie, avec cette mobilisation autour de l'autisme. En fin de matinée, la maison Lud'éveil, qui accueille, rue de la Mairie, dans un appartement mis à disposition par le CCAS, enfants, parents et bénévoles, sept jours sur sept, a pu être visitée
Lud'éveil. Autisme espoir vers l'école explique
16 novembre 2011 - Le Télégramme - Brest ville
L'association AEVE (Autisme espoir vers l'école) qui diffuse en France la méthode 3 i (individuelle, intensive, interactive) en a présenté le principe à l'occasion de l'inauguration de Lud'éveil, samedi, à Lampaul-Plouarzel. Grâce à un grand mouvement de solidarité, une centaine de bénévoles se relaient auprès de trois enfants autistes de la commune. L'AEVE a réagi à l'analyse du Dr Éric Lemonnier, responsable du Centre de ressources sur l'autisme, à l'hôpital de Bohars, qui s'est exprimé dans notre édition du 7novembre.
Exclusive par nécessité
«La méthode des 3i se veut exclusive au départ pour une raison de fond: tant que l'enfant autiste n'a pas atteint le niveau de développement d'un enfant de 18 mois à 2 ans, celui-ci ne peut accéder aux apprentissages sauf répétitifs. Dès que l'enfant, grâce aux séances de jeux 3i, a acquis les outils de communication, de conscience, d'apprentissage, de relation à l'autre, la méthode préconise une reprise des activités collectives. Le langage à ce stade de développement est acquis sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un support d'images. L'enfant peut alors aller à l'école ou participer à des activités de groupe».
Un à trois ans de séances
«Il n'y a rien de "magique" au niveau du développement de l'enfant, puisque cela suppose d'un à trois ans de séances de jeux six heures par jour. Les séances ont lieu dans une salle de jeu qui est un véritable "nid" ou l'enfant ne souffre plus sensoriellement. Pour éveiller un enfant-bébé, il suffit de jouer avec lui, d'être présent et de lui apporter une affection permanente. C'est ce que font les bénévoles qui deviennent leurs premiers amis. Progressivement, on voit les enfants réaliser des progrès, mais à leur propre rythme».
Sur les 160 enfants français qui ont suivi la méthode depuis 2006 l'AEVE annonce «1 30 sortis de leurs bulles» (54 scolarisables, 22 qui ont acquis le langage, tandis que 54 autres comprennent et imitent). L'association admet 20% d'«éveils plus lents» dont 10% d'échecs et annonce qu'une étude scientifique sur trois enfants a démarré à la rentrée à Paris, ils seront suivis deux ans. Cette étude est un préalable à une autre de plus grande ampleur sur l'efficacité de la méthode 3i.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Dans l'entourage professionnel de Spyder, il y a des parents qui vont déscolariser leur enfant autiste pour appliquer la méthode des 3i....
Je ne peux m'empêcher de croire qu'ils ne font pas le bon choix. Mais comment savoir ? Les parents mettent tellement d'espoir dans cette méthode...
Je ne peux m'empêcher de croire qu'ils ne font pas le bon choix. Mais comment savoir ? Les parents mettent tellement d'espoir dans cette méthode...
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
J'espère que ça sera profitable....
Tu sais Jonquille (je pense que tu es bien placé pour le savoir ) lorsqu'on est au fond du trou, que rien ne bouge il me semble qu'on ferait tous la même chose....Dès qu'une petite lueur d'espoir naît....On fonce.! Non?
Tu sais Jonquille (je pense que tu es bien placé pour le savoir ) lorsqu'on est au fond du trou, que rien ne bouge il me semble qu'on ferait tous la même chose....Dès qu'une petite lueur d'espoir naît....On fonce.! Non?
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Bien sûr et je ne porte aucun jugement, comme d'habitude, car je sais que nous sommes tous très fragiles dans les moments difficiles.
Je me pose juste la question sur le bien-fondé d'un tel choix... J'espère seulement qu'ils n'auront pas à le regretter... Mais de toute façon, il est impossible de donner des conseils.
Je me pose juste la question sur le bien-fondé d'un tel choix... J'espère seulement qu'ils n'auront pas à le regretter... Mais de toute façon, il est impossible de donner des conseils.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Je me souviens à l'époque où cette méthode est sortie....Ca faisait (et ça semble toujours faire) polémique...
MAIS, moi je disais que si mon fils n'avait pas parlé, s'il était autiste mutique, je me serais lancée sans aucun états d'âme .!!!
Pour deux raisons: La 1ère qui me rassurait et qui était financière...! Elle est basé sur la gentillesse et la générosité des bénévoles....(Perso, je trouve cela rassurant)
Et la 2ème: ça semblait fonctionner , alors pourquoi ne pas tenter? On risque quoi?
MAIS, moi je disais que si mon fils n'avait pas parlé, s'il était autiste mutique, je me serais lancée sans aucun états d'âme .!!!
Pour deux raisons: La 1ère qui me rassurait et qui était financière...! Elle est basé sur la gentillesse et la générosité des bénévoles....(Perso, je trouve cela rassurant)
Et la 2ème: ça semblait fonctionner , alors pourquoi ne pas tenter? On risque quoi?
Murielle,
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Oup's: on s'est croisées.!!!
Si je me rappelle bien, je crois qu'une famille bretonne a fait cette méthode et a réintégré leur enfant (avec l'usage de la parole) en milieu scolaire ordinaire ensuite.!
Si je me rappelle bien, je crois qu'une famille bretonne a fait cette méthode et a réintégré leur enfant (avec l'usage de la parole) en milieu scolaire ordinaire ensuite.!
Murielle,
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Oui, sauf que dans le cas dont je parle, l'enfant est à l"heure actuelle scolarisé en maternelle et parle. Donc.....
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Franchement, s'il est en maternelle....Pfff, ben pour moi, il ne risque rien.! La maternelle pour nos enfants, c'est la pire classe qui soit.! En plus l'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans.!
Mais bon, de toutes façons c'est une décision personnelle qui dépend des parents....selon ce qu'elle croit le mieux pour son enfant....n'est-ce pas?
Mais bon, de toutes façons c'est une décision personnelle qui dépend des parents....selon ce qu'elle croit le mieux pour son enfant....n'est-ce pas?
Murielle,
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Oui, bien sûr et je respecte son choix. D'ailleurs, Spyder ne l'a pas contredit. Mais c'est plus fort que moi : quand j'entends déscolarisation, je frémis....
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q
Je comprends par rapport à ton vécu....Mais pour Mystério , c'était IMPOSE.!(Tu n'as pas eu le choix....) ALors, que là si j'ai bien compris, c'est le choix des parents....
Ca n'est pas pareil à mon avis....
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Murielle,
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