Les aspies font-ils (parfois) des aspies

[Lilas]

Merci d'être revenue donner de tes nouvelles laboulette, même si elles me serrent le coeur.

Je ne sais pas comment j'aurai réagi à ta place, je serai sûrement restée muette aussi.

En ce qui concerne le bilan, janvier arrivera vite, c'est une bonne chose.
Il faut espérer toutefois que son institutrice ne prenne pas le diagnostic (quel qu'il soit) comme argument pour dire comme pour toi qu'il n'a rien à faire dans sa classe.
Enfin, je ne sais absolument pas comment cela se passe dans les écoles (je n'ai heureusement jamais été confrontée à ce genre de problème), mais je trouve les mots de cette instit' choquants.

[laboulette]

En tout cas, le bilan ne sera pas transmis à l'école. en tout cas, pas tel quel. La directrice de l'école m'a rappelé pour la voir demain. Personnellement, je ne vais pas très bien. Je me sens épuisée.

[meï]

cette instti est...(comme bien d'autres malheureusement..) encore une de ces "normatrices"..que j'ai tant connu.
ça m'enèrve ce type de discours! et j'en ai entendu aussi! :..
il faut que le bilan serve au moins à la faire reflechir sur ses remarques. et lui fair entendre qu'on peut être different .que rentrer dans ces sacro saintes cases voulues par l'EN est loin d'être une priorité pour exister...pff ca m'agace.
bon courage.

[Lita]

Laboulette, cette année mon fils a une instit sympa qui est attentive et qui respecte comme elle peut "sa différence" (elle n'a pas voulu prononcer ce mot).
L'année prochaine, il aura une autre instit, une de celle que ton fils a cette année. Elle est réputée rigoureuse, sévère et injuste tant elle enfonce les clous jusqu'au bout et même au delà.
Ca va faire des étincelles, je le redoute. Et là dans mon idée, le plus simple à ce moment là serait qu'il change d'école. Ou que je lui fasse classe l'année du ce1... Enfin, à l'occasion elle est ouverte à la communication et ça se passera bien... J'espère...

[Lilas]

La directrice de l'école m'a rappelé pour la voir demain.

C'est peut-être une bonne chose, si tu dis qu'elle est plus compréhensive que l'institutrice.
Tu auras ainsi l'occasion de dire ce que tu voulais dire lors de la réunion.
Je te le souhaite en tout cas.

Personnellement, je ne vais pas très bien. Je me sens épuisée.

Courage !

[laboulette]

MErci pour vos réponses, ça me touche vraiment.

[phi]

Je suis également perplexe sur le comportement de l'instituteur.

Je me permets un point un peu moins optimiste si on peut dire, mais qui me semble important.

Une précision dans l'EN (je suis sûr pour le collège lycée, et j'extrapole pour l'école maternelle primaire).
Les directrices ont peu de pouvoir vis-à-vis des enseignants.
Elles peuvent signaler à l'inspection, faire un rapport, mais elles n'ont aucun pouvoir à proprement parlé.
C'est un principe important de l'EN, que les enseignants soient protégés de la direction, et qu'ils n'aient comme supérieur direct que l'inspection.

À prendre en compte lors de la discussion avec la directrice.

En tous cas, plein de courages.

Mon frangin a eu de gros problèmes un peu similaire avec la directrice de l'école primaire, qui était aussi son instit de CM2. Donc plein de pensées pour vous 3.

[Mars]

L'attitude de cette instit est, en effet, très choquante. Il me semblait que l'école était là pour faire accepter les différences.
J'espère de tout coeur que la directrice te tiendra un autre discours;

[Tugdual]

Bon courage à vous, Laboulette ...

[laboulette]

Bon, de retour de chez la directrice,et ça s'est très bien passé.
Il faut savoir le dire aussi..
Bon, avec tout sa franchise, elle m'a donné des éléments sur mon garçon, et aussi sur la situation de la maitresse qui selon elle a un tempérament particulier, et est maladroit (le moins que l'on puisse dire (hummm').
Ceci étant, elle m'a donné des éléments de comportement sur le loulou que l'on a pas à la maison et qui sont très surprenant, mais je l'a crois, car ça m'est remonté d'ailleurs.
A savoir (et ça ne colle pas du tout avec le SA, pour le coup) qu'il cherche les durs jusqu'à se faire castagner, et sort des gros mots, planque les cartable des autre élèves... et paradoxalement, il est très bon élève.
Bref, c'est singulier. Il colle fort sur le SA sur certains point (stéréotypies, écholalies dans le passé, monologues, relations sociales difficiles, difficultés d'attention...).
Donc, comme je disais, on a un bilan prévu par la neuropsychologue. Je n'ai pas parlé du SA à la directrice, car, je veux quand même rester discrète tout le temps que je n'ai pas plus d'éléments.
en revanche, je lui ai dis qu'il y avait un bilan de prévu. Elle m'a dit que le problème (elle semble connaitre le sujet), chez un psychologue, c'est pas validé médicalement.
Et là, elle m'a proposé un truc. Elle m'a dit que le médecin scolaire à la possibilité d'avoir des rendez vous en service spécialisé hospitalier (Saint Anne à Paris, vous connaissez?), pour faire un bilan cognitif et comportemental dans des délais de 6 à 9 mois.
A priori, je pense que l'on va faire les tests quand même en libéral, mais comme ils vont être relativement limités et qu'elle entendais nous envoyer sur du "médical" ensuite en fonction de ce qu'elle trouver, se positionner pour avoir un rendez vous à Saint Anne où on pourra amener le résultat du bilan.
L’enjeu, c'est de trouver le max de solutions et de connaissances avant l'entrée au collège.
Mais bon, il est vraiment atypique, ne rentre dans aucune case, où y rentre très fort sur des aspects et à l'opposé sur d'autre.
et il a un tempérament à s'opposer, ce qui ne me semble pas coller à du SA, c'est ça qui est bizarre.

[laboulette]

Il y a un point dans les similitude parent enfant que j'avais envie aussi d'aborder. (toujours avec la prudence que ici personne n'est diagnostiqué pour le moment). C'est l'autonomie. en fait, c'est un des points qui m'inquiète le plus quand à la suite pour mon fils, et qui me renvoie à mon enfance.
J'étais très anxieuse, enfant quant au situation qui demandaient de se débrouiller. Si j'ai du faire des trajet seule assez tôt malgré les difficultés, ce n'était pas sans stress. J'ai du attendre l'adolescence bien avancé pour craquer une allumette et j'avais très peur. J'étais très très "empotée" selon le terme employé, et c'était une des grandes différence avec d'autres enfants de mon âge.
Je n'ai sur lire l'heure sur une horloge que vers la fin de 6ème, même si par ailleurs, je n'avais pas de retard (juste un peu moyenne).
Concernant mon fils, il est en CM1. Il aimerait commencer à faire des trajets seuls, sauf que, même si il intègre des règle de sécurité et qu'il n'est pas imprudent, quand il est en situation, ça ne le fait pas. Par exemple, il va bien penser à regarder si le bonhomme est vert pour traverser, mais il ne va pas faire gaffe à la voiture qui tourne. Tout élément imprévu "dans les règles", il ne va pas les traiter dans l'instant.
autre problème, il est lent à s'habiller, se laver. Ce matin, il n'allait pas se laver tout le temps qu'il n'avait pas terminé un chapitre d'un livre sur la mythologie (le truc du moment avec les légos aussi). Sauf que l'on était pris par l'heure.
Il ne parvient pas à apprendre à faire ses lacets, alors qu'il est capable de constructions légo super élaborée.
On ne peut pas lui donner 2 consignes simples à la fois, une seule est gérable, à condition que rien ne vienne perturber.
Je suis inquiète. Dans un an et demi le collège. On travaille tout les 2 à temps plein( plus les transport), et financièrement, on ne peut pas faire autrement . Il n'y aura plus de garde le soir/matin.
Comment vous avez réussi à gérer ce genre de problème. Dans l'entourage, on me dit que je me fais peur pour rien, qu'en un an et demi, il a bien le temps de changer. Mais je ne veux pas qu'il se retrouve au pied du mûr, nous aussi, et surtout, je ne veux pas non plus le brusquer.
Je me dis que enfant, j'ai bien du par la force des choses me débrouiller, mais bon, je ne suis pas rassurée.
Ils ont fait comment vos enfants en rentrant au collège?
Et une autre curiosité, pour ceux d'entre vous qui sont ou suspectent d'être TED ou SA, vous avez souvenir de comment ça s'est géré ces choses là dans le contexte de l'époque? (année 70 / 80).
Pour ma part, j'étais un peu aidée par une grande soeur qui a 8 ans de plus, mais parfois, il y avait des situations pas simples pour moi.
Je poste cette question (au regard aussi de mon message précédent) car au delà des similitudes enfant/parents, je me demande comment les choses se réglaient "naturellement" dans le passé. J'imagine bien qu'il y des réalités différents selon les familles, la fratries.
J'imagine que tout les aspies n'ont pas non plus des problèmes d'autonomie.

[Lilas]

Je ne pense pas que la situation soit alarmante, il y a encore du temps jusqu'au collège.

J'ai toujours eu du mal avec les horloges aussi, tout en étant obnubilée par l'heure, ce qui fait qu'à la maison je la demandais sans cesse à mes parents (qui me répondaient que je n'avais qu'à lever les yeux pour la lire moi-même, mais ils finissaient par craquer car je redemandais 5 minutes plus tard).

J'ai aussi un ami, de 30 ans passés, ingénieur (et extrêmement brillant dans son domaine) qui ne porte que des baskets à scratch (je le soupçonne fortement d'être aspie).

En ce qui concerne le collège, j'y allais toujours accompagnée par une camarade de classe qui habitait près de chez moi et passait me prendre le matin. Si c'est faisable, ça me semble être une bonne solution.
Sinon, tu peux aussi le laisser progressivement se débrouiller l'année prochaine pour voir comment cela se passe.

[laboulette]

Tu as raison, il y a encore un peu de temps. Par contre, je ne sais pas si on trouvera un camarade pour l'accompagner. Les petits voisins auraient tendance à se moquer de lui.

[laboulette]

Bon, je vous dois des nouvelles après tout ce temps passé. On a fait le pré-diagnostic de mon fils.
J'ai évité de venir, car ça m'ajoutais du stress, et je voulais éviter de psychoter de trop.
Donc, ce n'est pas un diagnostic vraiment clair, puisqu'il définit des contours, mais en gros, si j'ai bien compris, maintenant, faut faire le diagnostic.
En gros ça dit une forme de précocité mais dissociée en raison d'une mémoire de travail plus faible. difficultés ou faiblesses en pragmatique du langage, capacité à faire des déductions, théorie de l'esprit, compréhension des fausses croyances, identification des faux pas dans le social, reconnaissance des émotions faciales, normes sociales ...
Défici attentionnel, trouble dy-executif comportemental et cognitif, manque d'empathie, inattention, impulsivité.

Elle nous envoie soit en libéral (pas les moyens de repartir en libéral) soit à Debré., en consultation TDAH

A côté dans mon entourage, on me conseille plutôt Necker, qui aurait tendance à moins médicaliser...

Franchement, je suis embêtée. Je ne suis pas une pro. Au vu de ce qui nous est décrit oralement, ce serait plutôt le trouble de l'attention qui lui jouerait des tours, mais j'aurais tendance à penser, que les troubles de l'attention chez lui seraient plutôt secondaire d'autre chose, même si il n'a pas tout le tableau de la psy.

[Lilas]

Bon retour parmi nous !
C'est vrai que le compte-rendu du bilan est un peu déstabilisant : des constatations mais pas de verdict ferme et incontestable.
Lui as-tu finalement parlé de tes suspicions d'autisme ? Ton fils a-t-il passé un test spécifique (Baron-Cohen) ?

En tout cas, il semble que nous ayons des profils cognitifs semblables : dissocié en raison d'une mémoire de travail plus faible que le reste.