Merci pour ton témoignage.bézèdach44 a écrit : ↑mercredi 20 février 2019 à 12:10 Personnellement j'avais eu droit de faire que la moitié des heures de stages. Après je ne sais pas si c'est inscrit dans le cadre légal ou si c'était au bon vouloir de mon directeur d'UFR.
Conseils pour l'université
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Re: Conseils pour l'université
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Re: Conseils pour l'université
Pour les personnes intéressées et mobiles à proximité du RER (mais pas tant que ça).
Avec peut être un autre intervenant, mais peut être pas aussi.
Détails et inscription là :
https://www.universite-paris-saclay.fr/ ... ce-autisme
Avec peut être un autre intervenant, mais peut être pas aussi.
Détails et inscription là :
https://www.universite-paris-saclay.fr/ ... ce-autisme
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Conseils pour l'université
Dans le cadre du Grand Débat je suis sorti de sous mon pont pour participer à une réunion et rabâcher la question de l accès des adultes en situation de handicap aux dispositifs de reprise d études.
Ça serait étonnant étonnant que ça serve mais on ne pourra pas dire que le message n a pas été communique.
Ça serait étonnant étonnant que ça serve mais on ne pourra pas dire que le message n a pas été communique.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: Conseils pour l'université
Dans le cadre de mon "suivi" à l'université, réunion à l'instant avec la personne en charge de ma mobilité chez mon employeur et la cellule handicap de la fac.
"Surprise", au tout début de la réunion la personne de la cellule handicap m'annonce qu'un de mes "responsable de thèse" va assister à la réunion (en téléconf) parce qu'elle le lui a demandé. Sans que ça la regarde en rien et sans me demander mon avis, c'est pas comme si c'était crucial et qu'on était en conflit ouvert.
Je suis extrêmement désabusé de cette façon d'accompagner les autistes à Paris Saclay...
"Surprise", au tout début de la réunion la personne de la cellule handicap m'annonce qu'un de mes "responsable de thèse" va assister à la réunion (en téléconf) parce qu'elle le lui a demandé. Sans que ça la regarde en rien et sans me demander mon avis, c'est pas comme si c'était crucial et qu'on était en conflit ouvert.
Je suis extrêmement désabusé de cette façon d'accompagner les autistes à Paris Saclay...
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: Conseils pour l'université
Et donc, là j'apprend que "c'est normal que mon responsable de labo prenne contact directement avec mon employeur pour modifier le calendrier de mes déplacements".
C'est dommage, parce que mon employeur ne trouve pas ça normal, lui.
C'est dommage, parce que mon employeur ne trouve pas ça normal, lui.
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Re: Conseils pour l'université
Vous pouvez taper du poing sur la table, non ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Conseils pour l'université
Pour l'instant je tente la manière "polie" c'est à dire réunions, compte rendus de réunions et liste d'actions.
Manifestement, c'est un langage (la gestion de projet niveau "ultra basique") qui ne leur parle pas non plus.
Evidemment, la boite qui paie plusieurs dizaines de milliers d'euros pour l'organisation d'un déplacement qu'ils ne savent pas faire non plus, elle est légèrement moins "polie" que moi.
Manifestement, c'est un langage (la gestion de projet niveau "ultra basique") qui ne leur parle pas non plus.
Evidemment, la boite qui paie plusieurs dizaines de milliers d'euros pour l'organisation d'un déplacement qu'ils ne savent pas faire non plus, elle est légèrement moins "polie" que moi.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: Conseils pour l'université
Suite à la réunion catastrophique d'hier, message envoyé à l'intervenante "experte" de l'université Aspie Friendly.
Si l'université Aspie Friendly consiste a aidé les professeurs et non les étudiants autistes, il y a un gros soucis qu'il faut traiter d'urgence.
Ou se faire aider.
Si l'université Aspie Friendly consiste a aidé les professeurs et non les étudiants autistes, il y a un gros soucis qu'il faut traiter d'urgence.
Ou se faire aider.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: Conseils pour l'université
Merci Benoît pour le retour d'expérience.
Je suis vraiment désolée que tu aies eu à subir tout ça et que le dispositif Université Aspie friendly ne soit pas encore au point.
Heureusement que tu as réussi à concrétiser ton projet malgré eux.
J'envisage une reprise d'études mais vais tâcher de me démieller autrement !
Je suis vraiment désolée que tu aies eu à subir tout ça et que le dispositif Université Aspie friendly ne soit pas encore au point.
Heureusement que tu as réussi à concrétiser ton projet malgré eux.
J'envisage une reprise d'études mais vais tâcher de me démieller autrement !
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH
Une statistique sans son intervalle de confiance, c'est une insulte.
Longue vie et prospérité !
RQTH
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Re: Conseils pour l'université
Le colloque Autisme et études supérieures qui se déroule demain, mardi 11 et mercredi 12 février à l'université d'Avignon sera retransmis en direct et dans son intégralité.
https://www.canal-u.tv/video/universite ... 08rq_QaDRk
https://www.canal-u.tv/video/universite ... 08rq_QaDRk
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils pour l'université
En ce moment, projection du film "La Vie, Couleur Autisme" d'Asperansa dans la retransmission du colloque.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils pour l'université
A 13 heures, sur France 2, un reportage sur les étudiants en situation du handicap qui ont permis l'organisation de ce colloque, de l'association handispensable.
https://www.francetvinfo.fr/sante/handi ... 21779.html
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils pour l'université
lemonde.fr
Cursus spécifiques et suivi sur-mesure : universités et grandes écoles veulent mieux accompagner les « Asperger »
Philippe Escande
Alors qu’a lieu ce jeudi 2 avril la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, les établissements d’enseignement supérieur cherchent à mieux repérer et aider ces étudiants. Des cursus spécifiques se sont lancés.
Par Sylvie Lecherbonnier Publié aujourd’hui à 07h00
Face à la conseillère carrières de Grenoble Ecole de management, qui anime en cet après-midi de février un atelier sur le CV et la recherche d’emploi, François-Xavier, 32 ans, est dubitatif : « Qu’est-ce que je peux bien apporter à une entreprise ? » Le public de cet atelier n’est pas classique : les présents sont tous porteurs du syndrome d’Asperger, l’un des troubles du spectre de l’autisme, dont la journée mondiale est fixée ce jeudi 2 avril.
Ces étudiants sont inscrits dans la formation certifiante « data Asperger » qu’a mise en place l’école de commerce il y a deux ans, pour former des analystes de données et des développeurs. Des métiers qui demandent de la rigueur, des capacités d’analyse et de mémorisation. Les compétences phares des personnes Asperger.
Scolarité chaotique
Les cours ont lieu à la fois en présentiel et à distance, pour que chacun apprenne à son rythme. Des ateliers d’habileté sociale, un suivi psychologique et un stage sont aussi au programme de cette formation de dix mois, soutenue par la région Auvergne-Rhône-Alpes et par des entreprises qui accueillent les stagiaires.
« Je n’avais pas les codes, et je dépensais trop d’énergie pour compenser mes difficultés », Nadir Zaghlan, étudiant ingénieur
Quatorze étudiants de 18 ans à 43 ans composent la seconde promotion de ce cursus. Beaucoup ont des parcours atypiques. Certains n’ont pas le bac. Après une scolarité chaotique et dix années à donner des cours de musique, François-Xavier espère trouver un emploi stable avec cette formation. « Mon objectif principal pendant toutes ces années a été de m’adapter à la société », assure ce pianiste, qui a été diagnostiqué il y a trois ans et demi.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Autisme : les secrets des intelligences atypiques
Autre élève de la promo, Nadir Zaghlan raconte que ses études d’ingénieur ont été un calvaire. « J’avais beaucoup de mal à m’intégrer dans les travaux de groupe », dit-il, confiant être tombé en dépression à cette époque. C’est lors des stages que ses difficultés prennent de l’ampleur. « Toutes les stratégies que j’avais mises en place pour avoir l’air comme tout le monde ne fonctionnaient plus. Je n’avais pas les codes, et je dépensais trop d’énergie pour compenser mes difficultés. » Une fois diplômé, Nadir est devenu animateur d’un centre aéré pour enfants en situation de handicap, un milieu où il se sent plus à son aise. Il reprend confiance. Et décide de se faire diagnostiquer. Un parcours du combattant qui le conduit au certificat « data Asperger ». « C’est un soulagement de rencontrer des personnes qui possèdent les mêmes troubles que moi et de bénéficier d’une formation adaptée. »
Changer un néon
Handicap invisible, les troubles du spectre de l’autisme (TSA), de plus en plus détectés à l’échelle de la population, provoquent majoritairement des lacunes relationnelles et une hypersensibilité. Ils nécessitent une grande attention de la part des équipes éducatives. A Grenoble, la directrice de ce certificat inédit, Laurence Sirac, elle-même autiste Asperger, veille au grain. Le matin même, elle a fait changer en urgence un néon qui clignotait dans la salle de cours. « Une personne autiste est susceptible de traiter toutes les informations sensorielles au même niveau. Elle peut être mise en grande difficulté par cette simple gêne », souligne-elle.
« Aujourd’hui, certains étudiants autistes abandonnent leur cursus alors qu’ils sont très bons intellectuellement, mais ils n’ont pas les codes sociaux indispensables pour s’intégrer, explique le professeur de psychologie cognitive Patrick Chambres, responsable de la plate-forme universitaire de formation à distance au spectre de l’autisme. Il faut leur donner les moyens de les acquérir. Ils ont besoin de consignes explicites et d’un environnement prévisible. Demander à une personne de travailler telle notion pour demain n’est pas assez clair, par exemple. Il faut définir le temps à passer dessus. Une personne autiste ne trie pas les informations et s’attache aux détails. »
« Aller en amphi me donnait des crises d’angoisse. Il y avait trop de monde, le micro était trop fort, il y avait trop de lumière », Gabin Widendaele, étudiant
Le secret, pour favoriser la réussite de ces publics dans l’enseignement supérieur, tient en un mot : l’accompagnement. « Cela demande la mobilisation de toute la communauté éducative, une adaptation de la pédagogie et de l’accueil », remarque Julien Soreau, responsable du pôle diversité de l’EM Normandie et coanimateur du groupe handicap de la Conférence des grandes écoles. Cet accompagnement s’avère payant. « Nous avions cette année une personne autiste qui suivait le programme grande école de l’EM en formation continue – il avait entamé une reconversion après ses 50 ans. Il est venu nous voir au cours de son année de master 1, alors qu’il était sur le point d’abandonner. Il ne supportait plus le regard des autres et se sentait incompris des enseignants. Nous avons basculé sa formation en e-learning et je suis devenu son interlocuteur unique. Il est en train de terminer avec succès son cursus », raconte Julien Soreau.
Gabin Widendaele, lui aussi, a vu la différence. Etudiant à l’université d’Avignon, il a été diagnostiqué Asperger à 18 ans, mais n’a pas voulu le signaler à son établissement. « Aller en amphi me donnait des crises d’angoisse. Il y avait trop de monde, le micro était trop fort, il y avait trop de lumière », se souvient-il. Il enchaîne quelques semaines en licence « méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises » (Miage), puis un semestre en philosophie, un semestre en physique, avant d’atterrir en licence information-communication. Il décide alors de contacter le relais handicap de son université, qui lui propose un régime d’études adapté. « Ça a tout changé, explique l’étudiant. Je suis dispensé d’assiduité au cours, je passe mes examens dans une salle isolée… J’étais en échec scolaire, je suis devenu l’un des meilleurs de ma promotion. »
Une « université Aspie-Friendly »
Pour passer à la vitesse supérieure, 16 établissements se sont fédérés en 2018 autour de « construire une université Aspie-Friendly » (le terme « Aspie » regroupe les personnes autistes sans déficience intellectuelle). Ce projet a reçu une dotation de 5 millions d’euros sur dix ans dans le cadre du programme « investissements d’avenir ». « Nous proposons une approche globale, de la préparation à l’entrée à l’université, en passant par les innovations et le suivi pédagogiques nécessaires, jusqu’à l’insertion professionnelle avec les entreprises partenaires », détaille Bertrand Monthubert, ancien président de l’université Toulouse-III, porteur du projet.
« Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ses troubles autistiques créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », Ghislain Remy, de Paris-Saclay
L’accent a d’abord été mis sur la formation de la communauté universitaire et l’échange de bonnes pratiques. Un centre de ressources vient d’être mis en ligne, quelques jours avant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril. Près de 500 enseignants et administratifs ont été formés en 2019 aux particularités de l’autisme. L’université Paris-Saclay propose aussi aux personnels un kit de sensibilisation pour aider tout un chacun à se rendre compte des difficultés rencontrées par les personnes avec TSA. Le kit propose par exemple de se mettre dans une situation de « surcharge sensorielle », avec une tâche à effectuer dans un environnement stressant, assis sur un coussin piquant. « Il est important de soulever les incompréhensions qui peuvent naître. Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ce sont ses troubles autistiques qui créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », insiste Ghislain Remy, chargé de mission handicap de l’établissement.
L’université Clermont-Auvergne, elle, a créé fin 2019 des « cafés Asperger » où se retrouvent chaque mois élèves, enseignants et personnels qui le souhaitent pour discuter de manière informelle des expériences de chacun, autiste ou non. « Pour diverses raisons liées au secret médical ou à une certaine réserve des personnes concernées, les étudiants autistes restent, à quelques exceptions près, invisibles et inaccessibles, alors même que c’est pour eux que nous travaillons », remarque Hélène Vial, maîtresse de conférences et référente « Aspie-Friendly » de cette université.
L’épidémie de coronavirus est venue chambouler tout ce qui avait été mis en place et fragiliser ces étudiants. A Grenoble, Laurence Sirac a immédiatement réagi : « Le changement de calendrier et de consignes génère un grand stress. Nous avons mis au point des outils pour accroître notre vigilance, même à distance. »
Sylvie Lecherbonnier
Cursus spécifiques et suivi sur-mesure : universités et grandes écoles veulent mieux accompagner les « Asperger »
Philippe Escande
Alors qu’a lieu ce jeudi 2 avril la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, les établissements d’enseignement supérieur cherchent à mieux repérer et aider ces étudiants. Des cursus spécifiques se sont lancés.
Par Sylvie Lecherbonnier Publié aujourd’hui à 07h00
Face à la conseillère carrières de Grenoble Ecole de management, qui anime en cet après-midi de février un atelier sur le CV et la recherche d’emploi, François-Xavier, 32 ans, est dubitatif : « Qu’est-ce que je peux bien apporter à une entreprise ? » Le public de cet atelier n’est pas classique : les présents sont tous porteurs du syndrome d’Asperger, l’un des troubles du spectre de l’autisme, dont la journée mondiale est fixée ce jeudi 2 avril.
Ces étudiants sont inscrits dans la formation certifiante « data Asperger » qu’a mise en place l’école de commerce il y a deux ans, pour former des analystes de données et des développeurs. Des métiers qui demandent de la rigueur, des capacités d’analyse et de mémorisation. Les compétences phares des personnes Asperger.
Scolarité chaotique
Les cours ont lieu à la fois en présentiel et à distance, pour que chacun apprenne à son rythme. Des ateliers d’habileté sociale, un suivi psychologique et un stage sont aussi au programme de cette formation de dix mois, soutenue par la région Auvergne-Rhône-Alpes et par des entreprises qui accueillent les stagiaires.
« Je n’avais pas les codes, et je dépensais trop d’énergie pour compenser mes difficultés », Nadir Zaghlan, étudiant ingénieur
Quatorze étudiants de 18 ans à 43 ans composent la seconde promotion de ce cursus. Beaucoup ont des parcours atypiques. Certains n’ont pas le bac. Après une scolarité chaotique et dix années à donner des cours de musique, François-Xavier espère trouver un emploi stable avec cette formation. « Mon objectif principal pendant toutes ces années a été de m’adapter à la société », assure ce pianiste, qui a été diagnostiqué il y a trois ans et demi.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Autisme : les secrets des intelligences atypiques
Autre élève de la promo, Nadir Zaghlan raconte que ses études d’ingénieur ont été un calvaire. « J’avais beaucoup de mal à m’intégrer dans les travaux de groupe », dit-il, confiant être tombé en dépression à cette époque. C’est lors des stages que ses difficultés prennent de l’ampleur. « Toutes les stratégies que j’avais mises en place pour avoir l’air comme tout le monde ne fonctionnaient plus. Je n’avais pas les codes, et je dépensais trop d’énergie pour compenser mes difficultés. » Une fois diplômé, Nadir est devenu animateur d’un centre aéré pour enfants en situation de handicap, un milieu où il se sent plus à son aise. Il reprend confiance. Et décide de se faire diagnostiquer. Un parcours du combattant qui le conduit au certificat « data Asperger ». « C’est un soulagement de rencontrer des personnes qui possèdent les mêmes troubles que moi et de bénéficier d’une formation adaptée. »
Changer un néon
Handicap invisible, les troubles du spectre de l’autisme (TSA), de plus en plus détectés à l’échelle de la population, provoquent majoritairement des lacunes relationnelles et une hypersensibilité. Ils nécessitent une grande attention de la part des équipes éducatives. A Grenoble, la directrice de ce certificat inédit, Laurence Sirac, elle-même autiste Asperger, veille au grain. Le matin même, elle a fait changer en urgence un néon qui clignotait dans la salle de cours. « Une personne autiste est susceptible de traiter toutes les informations sensorielles au même niveau. Elle peut être mise en grande difficulté par cette simple gêne », souligne-elle.
« Aujourd’hui, certains étudiants autistes abandonnent leur cursus alors qu’ils sont très bons intellectuellement, mais ils n’ont pas les codes sociaux indispensables pour s’intégrer, explique le professeur de psychologie cognitive Patrick Chambres, responsable de la plate-forme universitaire de formation à distance au spectre de l’autisme. Il faut leur donner les moyens de les acquérir. Ils ont besoin de consignes explicites et d’un environnement prévisible. Demander à une personne de travailler telle notion pour demain n’est pas assez clair, par exemple. Il faut définir le temps à passer dessus. Une personne autiste ne trie pas les informations et s’attache aux détails. »
« Aller en amphi me donnait des crises d’angoisse. Il y avait trop de monde, le micro était trop fort, il y avait trop de lumière », Gabin Widendaele, étudiant
Le secret, pour favoriser la réussite de ces publics dans l’enseignement supérieur, tient en un mot : l’accompagnement. « Cela demande la mobilisation de toute la communauté éducative, une adaptation de la pédagogie et de l’accueil », remarque Julien Soreau, responsable du pôle diversité de l’EM Normandie et coanimateur du groupe handicap de la Conférence des grandes écoles. Cet accompagnement s’avère payant. « Nous avions cette année une personne autiste qui suivait le programme grande école de l’EM en formation continue – il avait entamé une reconversion après ses 50 ans. Il est venu nous voir au cours de son année de master 1, alors qu’il était sur le point d’abandonner. Il ne supportait plus le regard des autres et se sentait incompris des enseignants. Nous avons basculé sa formation en e-learning et je suis devenu son interlocuteur unique. Il est en train de terminer avec succès son cursus », raconte Julien Soreau.
Gabin Widendaele, lui aussi, a vu la différence. Etudiant à l’université d’Avignon, il a été diagnostiqué Asperger à 18 ans, mais n’a pas voulu le signaler à son établissement. « Aller en amphi me donnait des crises d’angoisse. Il y avait trop de monde, le micro était trop fort, il y avait trop de lumière », se souvient-il. Il enchaîne quelques semaines en licence « méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises » (Miage), puis un semestre en philosophie, un semestre en physique, avant d’atterrir en licence information-communication. Il décide alors de contacter le relais handicap de son université, qui lui propose un régime d’études adapté. « Ça a tout changé, explique l’étudiant. Je suis dispensé d’assiduité au cours, je passe mes examens dans une salle isolée… J’étais en échec scolaire, je suis devenu l’un des meilleurs de ma promotion. »
Une « université Aspie-Friendly »
Pour passer à la vitesse supérieure, 16 établissements se sont fédérés en 2018 autour de « construire une université Aspie-Friendly » (le terme « Aspie » regroupe les personnes autistes sans déficience intellectuelle). Ce projet a reçu une dotation de 5 millions d’euros sur dix ans dans le cadre du programme « investissements d’avenir ». « Nous proposons une approche globale, de la préparation à l’entrée à l’université, en passant par les innovations et le suivi pédagogiques nécessaires, jusqu’à l’insertion professionnelle avec les entreprises partenaires », détaille Bertrand Monthubert, ancien président de l’université Toulouse-III, porteur du projet.
« Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ses troubles autistiques créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », Ghislain Remy, de Paris-Saclay
L’accent a d’abord été mis sur la formation de la communauté universitaire et l’échange de bonnes pratiques. Un centre de ressources vient d’être mis en ligne, quelques jours avant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril. Près de 500 enseignants et administratifs ont été formés en 2019 aux particularités de l’autisme. L’université Paris-Saclay propose aussi aux personnels un kit de sensibilisation pour aider tout un chacun à se rendre compte des difficultés rencontrées par les personnes avec TSA. Le kit propose par exemple de se mettre dans une situation de « surcharge sensorielle », avec une tâche à effectuer dans un environnement stressant, assis sur un coussin piquant. « Il est important de soulever les incompréhensions qui peuvent naître. Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ce sont ses troubles autistiques qui créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », insiste Ghislain Remy, chargé de mission handicap de l’établissement.
L’université Clermont-Auvergne, elle, a créé fin 2019 des « cafés Asperger » où se retrouvent chaque mois élèves, enseignants et personnels qui le souhaitent pour discuter de manière informelle des expériences de chacun, autiste ou non. « Pour diverses raisons liées au secret médical ou à une certaine réserve des personnes concernées, les étudiants autistes restent, à quelques exceptions près, invisibles et inaccessibles, alors même que c’est pour eux que nous travaillons », remarque Hélène Vial, maîtresse de conférences et référente « Aspie-Friendly » de cette université.
L’épidémie de coronavirus est venue chambouler tout ce qui avait été mis en place et fragiliser ces étudiants. A Grenoble, Laurence Sirac a immédiatement réagi : « Le changement de calendrier et de consignes génère un grand stress. Nous avons mis au point des outils pour accroître notre vigilance, même à distance. »
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Re: Conseils pour l'université
Bonjour à tous,
je vais vous donner ici mon ressenti sur la question.
Je suis MCF et j'ai pas mal d'étudiants, et cette année nous avons un autiste asperger. Nous en avions eu un autre il y a 3 ou 4 ans je ne sais plus trop.
Alors il faut savoir que je travaille à l'IUT où les promos sont relativement réduites.
Chez nous, il y a un prof référent qui s'occupe de tous les handicaps des étudiants et qui prend en charge les autistes asperger aussi évidemment.
Je sais que pour celui d'il y a 3 ans, il y avait eu un suivi assez strict de mis en place. Son emploi du temps lui était donné tous les jeudis à heure fixe et la prof référente le recevait dans son bureau très régulièrement à sa demande à elle ou à sa demande à lui ! Et elle était aussi en relation étroite avec ses parents.
Il a eu son DUT sans redoubler et est parti à la fac pour faire informatique. Je sais que ça a été plus cahotique pour lui là bas car les promos sont plus grandes et qu'on s'est moins occupé de lui.
Pour l'étudiant qui est actuellement en première année, ma collègue l'a aussi pris en charge et tout roule extrêmement bien pour lui. Il est poli, toujours à l'heure, charmant et très agréable. Il fait l'unanimité parmi les profs (et je ne dis pas ça pour vous rassurer ou vous faire plaisir !). Evidemment, tous les enseignants sont au courant de sa petit particularité et on essaye de faire en sorte que tout se passe bien pour lui. Surtout en le rassurant sur l'emploi du temps car on a l'impression que c'est ce qui le stresse le plus, et on ne veut absolument pas qu'il soit sous stress.
A priori il est plutôt en tête de classe, donc aucun souci particulier s'il veut partir en école d'ingés par la suite.
En fait, je pense que ce type de handiap est de plus en plus pris en considération et que du coup les choses peuvent très bien se passer pour les étudiants.
Au fond, ils ne sont pas si différents des autres, il faut juste les rassurer et leur donner un emploi du temps hyper carré, mais si on ne leur met pas la pression et qu'on leur explique bien les choses, tout se passe hyper bien !
je vais vous donner ici mon ressenti sur la question.
Je suis MCF et j'ai pas mal d'étudiants, et cette année nous avons un autiste asperger. Nous en avions eu un autre il y a 3 ou 4 ans je ne sais plus trop.
Alors il faut savoir que je travaille à l'IUT où les promos sont relativement réduites.
Chez nous, il y a un prof référent qui s'occupe de tous les handicaps des étudiants et qui prend en charge les autistes asperger aussi évidemment.
Je sais que pour celui d'il y a 3 ans, il y avait eu un suivi assez strict de mis en place. Son emploi du temps lui était donné tous les jeudis à heure fixe et la prof référente le recevait dans son bureau très régulièrement à sa demande à elle ou à sa demande à lui ! Et elle était aussi en relation étroite avec ses parents.
Il a eu son DUT sans redoubler et est parti à la fac pour faire informatique. Je sais que ça a été plus cahotique pour lui là bas car les promos sont plus grandes et qu'on s'est moins occupé de lui.
Pour l'étudiant qui est actuellement en première année, ma collègue l'a aussi pris en charge et tout roule extrêmement bien pour lui. Il est poli, toujours à l'heure, charmant et très agréable. Il fait l'unanimité parmi les profs (et je ne dis pas ça pour vous rassurer ou vous faire plaisir !). Evidemment, tous les enseignants sont au courant de sa petit particularité et on essaye de faire en sorte que tout se passe bien pour lui. Surtout en le rassurant sur l'emploi du temps car on a l'impression que c'est ce qui le stresse le plus, et on ne veut absolument pas qu'il soit sous stress.
A priori il est plutôt en tête de classe, donc aucun souci particulier s'il veut partir en école d'ingés par la suite.
En fait, je pense que ce type de handiap est de plus en plus pris en considération et que du coup les choses peuvent très bien se passer pour les étudiants.
Au fond, ils ne sont pas si différents des autres, il faut juste les rassurer et leur donner un emploi du temps hyper carré, mais si on ne leur met pas la pression et qu'on leur explique bien les choses, tout se passe hyper bien !
Maman :
- d'un garçon testé HPI (01/2018) et diagnostiqué asperger (01/2021)
- d'une petite fille qui a quelques particularités
Moi même testée HPI (05/2018) et peut être asperger aussi d'après une psychiatre (03/2021)
- d'un garçon testé HPI (01/2018) et diagnostiqué asperger (01/2021)
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Moi même testée HPI (05/2018) et peut être asperger aussi d'après une psychiatre (03/2021)
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Re: Conseils pour l'université
Y'a vraiment des gens qui n'ont aucune honte dans leur façon de communiquer.« Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ses troubles autistiques créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », Ghislain Remy, de Paris-Saclay
L’accent a d’abord été mis sur la formation de la communauté universitaire et l’échange de bonnes pratiques. Un centre de ressources vient d’être mis en ligne, quelques jours avant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril. Près de 500 enseignants et administratifs ont été formés en 2019 aux particularités de l’autisme. L’université Paris-Saclay propose aussi aux personnels un kit de sensibilisation pour aider tout un chacun à se rendre compte des difficultés rencontrées par les personnes avec TSA. Le kit propose par exemple de se mettre dans une situation de « surcharge sensorielle », avec une tâche à effectuer dans un environnement stressant, assis sur un coussin piquant. « Il est important de soulever les incompréhensions qui peuvent naître. Non, l’étudiant n’est pas malpoli. Ce sont ses troubles autistiques qui créent ces comportements qui peuvent sembler bizarres au premier abord », insiste Ghislain Remy, chargé de mission handicap de l’établissement.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.