[Doc] À ciel ouvert (Marianne Otero)
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Je regrette d'avoir eu ma jambe dans le plâtre car je t'aurais accompagné avec plaisir Jean.!
Qui était l'animatrice (en MP)?
Le Dr Squillante s'en va , j'ai reçu un courrier du Sessad ,m'en informant....Dommage qu'elle n'ait rien dit, car il semble qu'elle suive désormais les recommandations de la HAS.
Mais si je te suis, tu n'as eu aucune réponse à tes questions (en bleu) ????
Lamentable.
Ils vont le rediffuser?
NE peut-on pas , au nom d'Asperansa leur écrire à ce sujet? Leur dire que de diffuser ce genre de reportage nuit à nos enfants? Véhicule une mauvaise image de la prise en charge qu'on doit proposer aux enfants autistes?
Qui était l'animatrice (en MP)?
Le Dr Squillante s'en va , j'ai reçu un courrier du Sessad ,m'en informant....Dommage qu'elle n'ait rien dit, car il semble qu'elle suive désormais les recommandations de la HAS.
Mais si je te suis, tu n'as eu aucune réponse à tes questions (en bleu) ????
Lamentable.
Ils vont le rediffuser?
NE peut-on pas , au nom d'Asperansa leur écrire à ce sujet? Leur dire que de diffuser ce genre de reportage nuit à nos enfants? Véhicule une mauvaise image de la prise en charge qu'on doit proposer aux enfants autistes?
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Une démarche de plusieurs associations sera bien utile envers les cinémas de la région.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Sacrée journée, dis donc, Jean, je n'aurais pas réussi à tenir le coup.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Marianne Otero s'est prévalue de l'article du "Monde" - signé par Catherine Vincent - pour dire qu’elle a fait un excellent travail, et que son documentaire ne portait pas sur le Courtil.
Catherine Vincent m'avait contacté au sujet du film de Marianne Otero : extraits de mon message.
Catherine Vincent m'avait contacté au sujet du film de Marianne Otero : extraits de mon message.
Vous pouvez juger du résultat, pas du tout étonnant.... Comme je le lui avais dit au préalable, je n'aime pas ses articles. J'ai eu l'occasion de le lui redire encore, au sujet de son article sur "Le Mur".Vous comprendrez que je le fais avec des pincettes (...)
Mais je n'apprécie pas toujours les conclusion de vos articles
Je vous transmets :
- la critique du film par un nantais qui l'a vu et a participé au débat qui a suivi, (...) parent militant associatif. Il m'autorise à vous communiquer ses coordonnées : (...)
Elle est parue à l'origine sur le forum de notre association : http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=9&t=4544 , où vous trouverez d'autres commentaires.
- Vous avez la possibilité de voir également : http://larbre-aux-bullesdereves.over-bl ... 13463.html
- une synthèse de témoignages par un responsable associatif (...) : je peux vous mettre en contact avec lui, si vous voulez faire un travail d'enquête.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Une réaction proposée par Autisme Infantile :
http://autismeinfantile.com/operations- ... ocu-psykk/
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Un témoignage sur le Courtil :
Pour attirer le chaland, l’équipe du Courtil dit aux parents que leurs enfants seront scolarisés dans les écoles spécialisées voisines (l’enseignement spécialisé dépend de l’Education Nationale en Belgique). Par exemple, même pour un enfant avec un handicap mental sévère qui ne lui permettra peut-être jamais de parler, ils prétendent que leur enfant apprendra à lire et écrire à l’école. Or, avec les meilleures méthodes du monde, il y a des enfants dont l’intelligence ne leur permettra jamais d’accéder à la lecture et à l’écriture, à l’école on leur apprend donc à être le plus autonome possible (être propre, manger, s’habiller, faire des activités pour les faire progresser le plus possible) mais carrément, l’équipe du Courtil donne de faux espoirs aux parents pour obtenir le prix de journée. Les parents sont ensuite déçus de voir qu’ils doivent continuer leur scolarité dans l’enseignement spécialisé en secondaire ! C’est assez cruel…
Les écoles spécialisées de Leers-Nord n’ont pas de classes TEACCH à proprement parler, car les directions ont choisi de ne pas faire des classes par handicap, dans un souci d’intégration. Cependant, pour les enfants avec autisme et apparenté, elles pratiquent les méthodes éducatives de l’autisme individuellement.
Des enfants sont dispensés de cours l’après-midi car ils participent, avec certificat médical du Dr du Courtil, à des « ateliers thérapeutiques ». Ex. : aller à la gare voir passer les trains, examiner les horaires… Il faut préciser que les enfants avec les plus importants troubles du comportement eux vont en classe l’après-midi… comme par hasard !
De manière générale, et je le vois dans toutes les écoles concernées, le travail éducatif mis en place par les équipes scolaires (ici pour l’autisme elles sont formées principalement par le SUSA, Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme) donc TCC, est immanquablement défait par les intervenants (libéraux, ou services d’accompagnement) lorsque ceux-ci sont d’orientation psychanalytique. Je l’ai constaté maintes et maintes fois. J’en ai conclu que ces méthodes étaient antinomiques et ne devaient jamais être mixées.
Pour attirer le chaland, l’équipe du Courtil dit aux parents que leurs enfants seront scolarisés dans les écoles spécialisées voisines (l’enseignement spécialisé dépend de l’Education Nationale en Belgique). Par exemple, même pour un enfant avec un handicap mental sévère qui ne lui permettra peut-être jamais de parler, ils prétendent que leur enfant apprendra à lire et écrire à l’école. Or, avec les meilleures méthodes du monde, il y a des enfants dont l’intelligence ne leur permettra jamais d’accéder à la lecture et à l’écriture, à l’école on leur apprend donc à être le plus autonome possible (être propre, manger, s’habiller, faire des activités pour les faire progresser le plus possible) mais carrément, l’équipe du Courtil donne de faux espoirs aux parents pour obtenir le prix de journée. Les parents sont ensuite déçus de voir qu’ils doivent continuer leur scolarité dans l’enseignement spécialisé en secondaire ! C’est assez cruel…
Les écoles spécialisées de Leers-Nord n’ont pas de classes TEACCH à proprement parler, car les directions ont choisi de ne pas faire des classes par handicap, dans un souci d’intégration. Cependant, pour les enfants avec autisme et apparenté, elles pratiquent les méthodes éducatives de l’autisme individuellement.
Des enfants sont dispensés de cours l’après-midi car ils participent, avec certificat médical du Dr du Courtil, à des « ateliers thérapeutiques ». Ex. : aller à la gare voir passer les trains, examiner les horaires… Il faut préciser que les enfants avec les plus importants troubles du comportement eux vont en classe l’après-midi… comme par hasard !
De manière générale, et je le vois dans toutes les écoles concernées, le travail éducatif mis en place par les équipes scolaires (ici pour l’autisme elles sont formées principalement par le SUSA, Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme) donc TCC, est immanquablement défait par les intervenants (libéraux, ou services d’accompagnement) lorsque ceux-ci sont d’orientation psychanalytique. Je l’ai constaté maintes et maintes fois. J’en ai conclu que ces méthodes étaient antinomiques et ne devaient jamais être mixées.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Ce film n'est donc rien d'autre qu'une pub que ce font ces charlatants décidément c'est....désespérant .
Moi même ,le reportage que javais vue il y a longtent et ou la spy expliquai que le garçonn autiste refusait de manger car il avait du mal a faire la différence entre l'exterieur et l'intérieur de sont corp et que par conséquence il n'arrivais pas a imaginer l'idée de faire pénétrer quelque chose en lui.
A l'époque cette explication ne m'avais pas choquer mais je ne connaissant rien a l'autisme et m^me si j'ai toujours ressentie une impression étrange de ressemblance, je ne savais pas notamment qu'une des particularité de cet état sont les hypersensibilité sensorielle. Je n'ai personnellement jamais eu de difficulté pour manger.
Et puis c'est le seul moment ou une spy intervenait dans ce reportage, si cela avait durer, il est possible que je me serait douté de quelque chose.
si je prend une de mes hypersensibilité qui était présente quand j'était petite: ne pas surporter l'odeur du plastique de l'intérieur des voitures, je me demande bien ce que cela aurait donner chez un autiste plus sévère. Perso je me contentait de m'écrier"Oh ça pue" et de respirer par la bouche tout le long du trajet.
Un autiste plus sévère aurait peut être tous simplement refuser de monter dans la voiture, je me demande bien comment ces gens interpréteraient se comportement.
Plus récement ,j'ai eu une période ou quand j'était fatiguer, j'entendait mon portable sonné, puis en le prenant je constatait que non, j'ai interpréter ce phénomène de la façon suivante.: je suis tellement habituer a entendre cette sonnerie que lorsque bruit environnant ressemblait au début de la mélodie de la sonnerie, mon cerveau me donnait l'impression d'entendre la mélodie complète.
Il y a un autre truc aussi qui peut être confondu avec des hallucinations, ce sont les cauchemards qui survienne durant les paralysies du sommeilhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Paralysie_du_sommeil
Et cela m'arrive souvent en période de stress.
Et bien en y réfléchissante, il y a quand même beaucoup de phénomène qui peuvent être interpréter comme des symptômes de la schizophrénie .
C'est vraiment effrayant car comment un autiste plus jeune et /oui ayant des difficultés à s'exprimer plus importante, peut il arriver à ce faire comprendre ?
En effet, si de telle propos aurait été tenue dans un autre contexte, j'aurais moi même bien rigoler, mais la j'ai eu plus envie de hurler, et je doit avouer que si de ces personnages aurait été présent a la scéance , j'aurais eu du mal à garder mon calme.Pour ceux qui ont une sens de l'humour très british, le film est à hurler de rire (in petto ou in utero).
C'est déjà bien mais pour les autres ça peut ce comprendre, quand on connait pas le sujet c'est plus difficile d'être critique et quand on est en face d'une personne qui semble vraiment sincère sur ça façon de travailler, il peut y avoir une difficulté à croire que ce quelle raconte est un tissus d’ânerie.Plusieurs jeunes cinéphiles ont refusé de les prendre [« tristeo »]. Pas beaucoup. La curiosité l'a emporté chez la plupart.
Moi même ,le reportage que javais vue il y a longtent et ou la spy expliquai que le garçonn autiste refusait de manger car il avait du mal a faire la différence entre l'exterieur et l'intérieur de sont corp et que par conséquence il n'arrivais pas a imaginer l'idée de faire pénétrer quelque chose en lui.
A l'époque cette explication ne m'avais pas choquer mais je ne connaissant rien a l'autisme et m^me si j'ai toujours ressentie une impression étrange de ressemblance, je ne savais pas notamment qu'une des particularité de cet état sont les hypersensibilité sensorielle. Je n'ai personnellement jamais eu de difficulté pour manger.
Et puis c'est le seul moment ou une spy intervenait dans ce reportage, si cela avait durer, il est possible que je me serait douté de quelque chose.
si je prend une de mes hypersensibilité qui était présente quand j'était petite: ne pas surporter l'odeur du plastique de l'intérieur des voitures, je me demande bien ce que cela aurait donner chez un autiste plus sévère. Perso je me contentait de m'écrier"Oh ça pue" et de respirer par la bouche tout le long du trajet.
Un autiste plus sévère aurait peut être tous simplement refuser de monter dans la voiture, je me demande bien comment ces gens interpréteraient se comportement.
C'est intéressant ce que tu raconte, je me rappel que plus jeune ,javais aussi parfois l'impression d'entendre des gens qui me parle, puis en me retournant , je concluait que c'était juste un illusion.Durant quelques temps, et ce jusqu'à la période ou j'ai bossé en établissements scolaires, il m'est arrivé, en cas de grosses fatigues, d'entendre des gens me parler, ou des mots soudains (genre "OH PUTAIN !" en allant chercher des billets, et me voilà en train de chercher partout des élèves en train de sécher, alors qu'il n'y avait personne..).
Plus récement ,j'ai eu une période ou quand j'était fatiguer, j'entendait mon portable sonné, puis en le prenant je constatait que non, j'ai interpréter ce phénomène de la façon suivante.: je suis tellement habituer a entendre cette sonnerie que lorsque bruit environnant ressemblait au début de la mélodie de la sonnerie, mon cerveau me donnait l'impression d'entendre la mélodie complète.
Il y a un autre truc aussi qui peut être confondu avec des hallucinations, ce sont les cauchemards qui survienne durant les paralysies du sommeilhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Paralysie_du_sommeil
Et cela m'arrive souvent en période de stress.
Et bien en y réfléchissante, il y a quand même beaucoup de phénomène qui peuvent être interpréter comme des symptômes de la schizophrénie .
C'est vraiment effrayant car comment un autiste plus jeune et /oui ayant des difficultés à s'exprimer plus importante, peut il arriver à ce faire comprendre ?
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
C'est une journée de grand malade ça.Jean a écrit :Rassure-toi, je suis un peu pareil. J'ai pété les plombs à la conférence des lacaniens à la fac. J'ai réussi mieux au cinéma, parce que j'étais avec d'autres parents et que je savais, grâce à pifpof et un autre militant associatif, à quoi je pouvais m'attendre.Tugdual a écrit :Je t'admire de rester calme et cohérent
dans ce genre de contexte hostile.
Pour moi ce serait mission impossible.
Tu as dues hésiter entre ça ou un saut en parachute d'une falaise tout nue par grand froid avec atterrissage dans des ronces.
J'ai adoré les questions que tu leurs a posé.
NB : il faut a peu prés une semaine pour décoléré.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Nous préparons une intervention de plusieurs associations et réfléchissons aux meilleurs angles d'attaque.
Nous avions relu tes commentaires avant le film, et étions préparé à avoir un œil plus critique. Il faudra reprendre les différentes réponses apportées. M. Otero a souvent renvoyé à son livre. Ce qui n'a pas été dit dans le film est censé se trouver dans le livre.
"Au Courtil, ils ne pensent pas que les parents soient responsables .. j'ai pris le parti de ne pas montrer le travail avec les parents. Ce n'est pas ce qui m'intéressait."
Intervention de soutien dans la salle pour dire que Le Courtil fait un travail remarquable avec les parents.
Prenons l'exemple de l'entretien entre un jeune de 16 ans et le grand chef, au sujet de ses perspectives d'avenir, devant tout un aréopage de professionnels.
Vous croyez qu'il aime çà, le garçon ?
Mais dans cette discussion sur les perspectives d’avenir, les parents ne sont pas là. Le gamin veut entrer dans un appartement supervisé à 18 ans, pour se rapprocher de ses parents. On ne sent pas les intervenants particulièrement emballés par cette perspective. Et ils pourraient au moins s'intéresser un peu plus à la bande dessinée faite !
Un matérialiste vulgaire dirait que Le Courtil a aussi des établissements pour adultes à alimenter.
Qu'un documentariste ait des œillères idéologiques, ce n'est pas nouveau et c'est toujours comme çà.
L'intéressant serait de pouvoir comprendre comment ce système semble tourner encore au bout de 30 ans. Et de pouvoir donner des explications aux jeunes professionnels ou étudiants qui sont fascinés par ce qu'ils ont vu et entendu sur le fonctionnement cognitif et sensoriel des personnes autistes, sans entrer dans les interprétations fumeuses (qui n’ont pour fonction que d'entretenir le moral des troupes, pardon : leur jjouiiissanccce).
Nous avions relu tes commentaires avant le film, et étions préparé à avoir un œil plus critique. Il faudra reprendre les différentes réponses apportées. M. Otero a souvent renvoyé à son livre. Ce qui n'a pas été dit dans le film est censé se trouver dans le livre.
"Au Courtil, ils ne pensent pas que les parents soient responsables .. j'ai pris le parti de ne pas montrer le travail avec les parents. Ce n'est pas ce qui m'intéressait."
Intervention de soutien dans la salle pour dire que Le Courtil fait un travail remarquable avec les parents.
Prenons l'exemple de l'entretien entre un jeune de 16 ans et le grand chef, au sujet de ses perspectives d'avenir, devant tout un aréopage de professionnels.
Vous croyez qu'il aime çà, le garçon ?
Mais dans cette discussion sur les perspectives d’avenir, les parents ne sont pas là. Le gamin veut entrer dans un appartement supervisé à 18 ans, pour se rapprocher de ses parents. On ne sent pas les intervenants particulièrement emballés par cette perspective. Et ils pourraient au moins s'intéresser un peu plus à la bande dessinée faite !
Un matérialiste vulgaire dirait que Le Courtil a aussi des établissements pour adultes à alimenter.
Qu'un documentariste ait des œillères idéologiques, ce n'est pas nouveau et c'est toujours comme çà.
L'intéressant serait de pouvoir comprendre comment ce système semble tourner encore au bout de 30 ans. Et de pouvoir donner des explications aux jeunes professionnels ou étudiants qui sont fascinés par ce qu'ils ont vu et entendu sur le fonctionnement cognitif et sensoriel des personnes autistes, sans entrer dans les interprétations fumeuses (qui n’ont pour fonction que d'entretenir le moral des troupes, pardon : leur jjouiiissanccce).
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
extraits gracieusement fournis par compte nom
"Lors de mes premiers repérages, je suis allée dans chaque groupe du Courtil passer plusieurs jours. [...] Je ne comprenais pas grand chose. Ni au comportement des enfants, ni à celui des intervenants. Par exemple, quand certains enfants s'approchaient de moi avec ce que je prenais pour de la tendresse, je répondais par des gestes tendres. Mais très vite ces enfants se collaient à moi et je ne pouvais plus m'en défaire. Et si j'essayais, alors ils pouvaient répondre par la violence. J'ai vite compris que ce que j'avais pris pour de la tendresse n'était pas à proprement parler de la tendresse mais que ces enfants se collaient au corps de l'autre et que la meilleure réponse à faire était, dès le départ, de me dérober à leur gestes, sans les rejeter bien sûr.
Je me souviens par exemple d'une adolescente... C'était l'heure du goûter, dans une cuisine baignée par la douce lumière d'une fin d'après-midi. Elle commençait à me raconter son histoire et je l'écoutais attentivement, en opinant de la tête... J'étais contente de faire lien avec elle, persuadée que parler lui faisait du bien; j'atais attentive. Mais le récit a commencé à se prolonger. Il semblait n'avoir jamais de fin, devenait de plus en plus terrible, l'histoire tournait au film d'horreur. J'ai soudain été saisie d'un doute, cette jeune fille me racontait-elle la vérité? Son corps, calme jusque-là, a commencé à s'agiter, sa voix est devenue de plus en plus forte. Une intervenant, sûrement inquiétée par les cris, est entrée. Alors pour expliquer la situation, j'ai voulu lui raconter ce que la jeune fille était en train de me dire. Mais l'intervenant ne m'a prêté aucune attention et s'est mise à parler avec la jeune fille, très calmement et doucement de tout à fait autre-chose. Dans un premier temps, j'ai trouvé désobligeant voire irrespectueux qu'elle ne s'intéresse pas au récit de l'adolescente mais j'ai dû constater que cette intervention l'avait calmée : son corps et sa voix s'étaient apaisés. Par la suite, j'ai compris que par mon écoute approbatrice, j'avais encouragé cette adolescente dans son délire. Et que ce délire la faisait souffrir. Évidemment cette rencontre posait de façon brûlante la question de ma présence et de mes interventions.[...]
de la même manière, quand au début j'assistais à des repas silencieux, je prenais cette attitude des intervenants pour de l'ennui. Or ce silence qu'ils s'imposaient, permettait aux enfants de s'apaiser et chacun des enfants en profitait. Là encore, j'avais mal interprété. J'avais projeté des affects qui, dans ce lieu, n'étaient pas appropriés [...]
Rien de ce que je croyais voir n'était ce qu'il y avait à voir. Mais au fur et à mesure [...] j'ai commencé à voir se dessiner ce qui au début m'était invisible."
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Il existe un cas historique où des enfants placés en institutions ont été déclarés fous uniquement pour raisons financières.
Ils étaient orphelins, c'était au Quebec dans les années 50.
Ils s'appellent les orphelins de Duplessis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelins_de_Duplessis
Ils étaient orphelins, c'était au Quebec dans les années 50.
Ils s'appellent les orphelins de Duplessis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelins_de_Duplessis
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Franck Thilliez a écrit un bon roman policier sur ce sujet ( les orphelins de Duplessis ) : Le syndrome E , un bon polar .
"Ne confondons pas ce qui est naturel et ce qui est habituel ." Gandhi
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Maltraitance: de la théorie à la pratique
Signataires: Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, Michel Favre, Président de Pro Aid Autisme, membre du Collectif Autisme, Vincent Gerhrads, Président d'Autistes sans Frontières, membre du Collectif Autisme, Elaine Hardiman-Taveau, Présidente d'Asperger Aide France, membre du Collectif Autisme, Bertrand Jacques, Président de Agir et vivre l'autisme, membre du Collectif Autisme, & le KOllectif du 7 janvier pour une psychiatrie et une psychologie basées sur des preuves
Extrait :
Dans Le Mur, onze psychanalystes exposent doctement leurs théories archaïques de l'autisme. Ils y étalent en toute candeur leur ignorance des connaissances scientifiques sur l'autisme, leur absence totale d'ambition thérapeutique et éducative, et leur dédain des autres approches réputées plus efficaces. "A ciel ouvert" montre la mise en pratique de ces théories dans l'institution dirigée par Alexandre Stevens, l'un des plaignants à l'encontre du Mur. Bien que montrant cette institution sous son jour le plus flatteur, ce film révèle un internat-centre de loisirs au sein duquel les activités proposées par les intervenants aux enfants ne répondent à aucun objectif éducatif précis mais découlent vaguement d'interprétations freudo-lacaniennes alambiquées de leurs comportements. Comme le dit l'un des intervenants, "on essaye d'avoir une demande nulle", et les résultats que l'on peut attendre dans ces conditions sont à l'avenant.
Signataires: Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, Michel Favre, Président de Pro Aid Autisme, membre du Collectif Autisme, Vincent Gerhrads, Président d'Autistes sans Frontières, membre du Collectif Autisme, Elaine Hardiman-Taveau, Présidente d'Asperger Aide France, membre du Collectif Autisme, Bertrand Jacques, Président de Agir et vivre l'autisme, membre du Collectif Autisme, & le KOllectif du 7 janvier pour une psychiatrie et une psychologie basées sur des preuves
Extrait :
Dans Le Mur, onze psychanalystes exposent doctement leurs théories archaïques de l'autisme. Ils y étalent en toute candeur leur ignorance des connaissances scientifiques sur l'autisme, leur absence totale d'ambition thérapeutique et éducative, et leur dédain des autres approches réputées plus efficaces. "A ciel ouvert" montre la mise en pratique de ces théories dans l'institution dirigée par Alexandre Stevens, l'un des plaignants à l'encontre du Mur. Bien que montrant cette institution sous son jour le plus flatteur, ce film révèle un internat-centre de loisirs au sein duquel les activités proposées par les intervenants aux enfants ne répondent à aucun objectif éducatif précis mais découlent vaguement d'interprétations freudo-lacaniennes alambiquées de leurs comportements. Comme le dit l'un des intervenants, "on essaye d'avoir une demande nulle", et les résultats que l'on peut attendre dans ces conditions sont à l'avenant.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
Il est vraiment bon, cet article du Huffington Post.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero
je me souvient il y a un certain temps d'un députer qui souhaitait interdire la psychanalyse dans la prise en charge de l'autisme.
Au début je trouvais cette décision un peu extrême.
Mais plus je vois comment les choses évolues( avec de très forte résistance) plus je me demande si ce ne serait pas la solution.
Car cela forcerait beaucoup de soit disant "spécialiste" à se reformer totalement.
Je n'aime pas forcer les gens mais leur refus de changer leur point de vue commence vraiment à devenir lassante.
Au début je trouvais cette décision un peu extrême.
Mais plus je vois comment les choses évolues( avec de très forte résistance) plus je me demande si ce ne serait pas la solution.
Car cela forcerait beaucoup de soit disant "spécialiste" à se reformer totalement.
Je n'aime pas forcer les gens mais leur refus de changer leur point de vue commence vraiment à devenir lassante.
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