L'asexualité et son spectre
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Re: L'asexualité et son spectre
C'est complètement différent on va dire que si la personne a toujours eue,voulu des rapports intimes par envie,et que par une perturbation externe, médicaments, traitements longs, pathologies diverses et variés,elle constate une diminution où disparition de ses désirs habituels et que ça procure un mal être là on est sur ce qu'on appelle un soucis de libido,
L'asexualité est une orientation sexuelle,la personne est comme ça et bien comme ça ça ne lui pose pas de problèmes,à l'inverse c'est le poids des injonctions sociétales qui vont créér des problèmes là où il n'y en pas.
Du coup on est complètement sur des problématiques rencontrées opposées selon ces deux situations,
Pour le reste Deoxys a bien expliqué.
L'asexualité est une orientation sexuelle,la personne est comme ça et bien comme ça ça ne lui pose pas de problèmes,à l'inverse c'est le poids des injonctions sociétales qui vont créér des problèmes là où il n'y en pas.
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Re: L'asexualité et son spectre
J'avais jamais vu ça comme ça, on apprend chaque jour !
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Re: L'asexualité et son spectre
Ben c'est ça !Ostara a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 9:45C'est complètement différent on va dire que si la personne a toujours eue,voulu des rapports intimes par envie,et que par une perturbation externe, médicaments, traitements longs, pathologies diverses et variés,elle constate une diminution où disparition de ses désirs habituels et que ça procure un mal être là on est sur ce qu'on appelle un soucis de libido,
L'asexualité est une orientation sexuelle,la personne est comme ça et bien comme ça ça ne lui pose pas de problèmes,à l'inverse c'est le poids des injonctions sociétales qui vont créér des problèmes là où il n'y en pas.
Du coup on est complètement sur des problématiques rencontrées opposées selon ces deux situations,
Pour le reste Deoxys a bien expliqué.
Ça ne pose de problème que si la personne le vit mal. Et là je ne parle pas de mal vivre la stigmatisation (pour tout ce qui n'entre pas dans l'hétéro- et la cisnormativité) ; non pas que cela n'ait pas d'importance (au contraire, et ça peut même être fatal), mais par contre ça n'est jamais le fait d'avoir de l'attirance (ou non) pour tels et tels groupes de personnes (ou tous/aucun) qui est mal vécu.
Les hétéros : vous vivez mal d'être hétéros ?
Je ne parle pas des déboires relationnels, sexuels et autres, mais du simple fait de tendre [c'est le cas de le dire /humourdemerde], de s'orienter sexuellement et/ou romantiquement vers les hommes, ou les femmes ? C'est une chose sur laquelle vous vous attardez chez les autres, que vous remettez en question ?
Et de ne pas avoir d'attirance pour le genre qui ne vous attire pas, vous le vivez mal aussi ?
De ne pas avoir de contacts sexuels avec (quoique ce n'est pas du jamais vu, au cas par cas) ? Ça vous manque ?
Ce sont des questions qui ont pour but de mettre face aux biais cognitifs que l'on peut avoir. On ne se rend pas bien compte d'à quel point on traite différemment l'hétérosexualité/-romantisme du reste, ou par extension, l'allosexualité (la non-asexualité) de l'asexualité (ou le "romantisme" de l'aromantisme).
(Dans ce que tu as dis, je verrais juste une nuance à apporter : ce ne sont pas forcément deux problématiques opposées, car une personne asexuelle peut aussi potentiellement souffrir lorsque ses fonctions sexuelles, libido et autres, sont impactées par des médicaments par exemple, si elle a une sexualité — partagée ou non — et que celle-ci lui apporte des choses positives. Il y a celles qui ne ressentent que peu ou pas d'attirance et veulent une sexualité pour diverses raisons, mais cela pourrait aussi impacter négativement celles qui sont demisexuelles — attirance pleinement ressentie seulement en cas de lien fort — et en couple très amoureux, fraysexuelles — attirance pleinement ressentie hors lien fort —, etc. Mais bien sûr, celles qui n'ont pas d'échanges sexuels, ne se masturbent pas ou peu, ne ressentent pas d'excitation ou peu, etc., existent, ne sont pas rares et sont tout autant valides. Et ça leur convient très bien, donc le "il faudrait que", on se le fourre bien profond. [Oui j'ai fait exprès.])
Et accepter d'apprendre, c'est super !
Ce n'est pas facile d'apprendre, même pour les choses qui ne demandent pas de qualifications particulières, car cela demande aussi souvent, en tout cas sur des sujets comme ici, de désapprendre.
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Re: L'asexualité et son spectre
bravo a toi Seul,accepter d'apprendre,accepter de s'enrichir des différences pour faire évoluer sa vision, c'est faire preuve d'ouverture d'esprit et de modestieDeoxys a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 12:03Ben c'est ça !Ostara a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 9:45C'est complètement différent on va dire que si la personne a toujours eue,voulu des rapports intimes par envie,et que par une perturbation externe, médicaments, traitements longs, pathologies diverses et variés,elle constate une diminution où disparition de ses désirs habituels et que ça procure un mal être là on est sur ce qu'on appelle un soucis de libido,
L'asexualité est une orientation sexuelle,la personne est comme ça et bien comme ça ça ne lui pose pas de problèmes,à l'inverse c'est le poids des injonctions sociétales qui vont créér des problèmes là où il n'y en pas.
Du coup on est complètement sur des problématiques rencontrées opposées selon ces deux situations,
Pour le reste Deoxys a bien expliqué.
Ça ne pose de problème que si la personne le vit mal. Et là je ne parle pas de mal vivre la stigmatisation (pour tout ce qui n'entre pas dans l'hétéro- et la cisnormativité) ; non pas que cela n'ait pas d'importance (au contraire, et ça peut même être fatal), mais par contre ça n'est jamais le fait d'avoir de l'attirance (ou non) pour tels et tels groupes de personnes (ou tous/aucun) qui est mal vécu.
Les hétéros : vous vivez mal d'être hétéros ?
Je ne parle pas des déboires relationnels, sexuels et autres, mais du simple fait de tendre [c'est le cas de le dire /humourdemerde], de s'orienter sexuellement et/ou romantiquement vers les hommes, ou les femmes ? C'est une chose sur laquelle vous vous attardez chez les autres, que vous remettez en question ?
Et de ne pas avoir d'attirance pour le genre qui ne vous attire pas, vous le vivez mal aussi ?
De ne pas avoir de contacts sexuels avec (quoique ce n'est pas du jamais vu, au cas par cas) ? Ça vous manque ?
Ce sont des questions qui ont pour but de mettre face aux biais cognitifs que l'on peut avoir. On ne se rend pas bien compte d'à quel point on traite différemment l'hétérosexualité/-romantisme du reste, ou par extension, l'allosexualité (la non-asexualité) de l'asexualité (ou le "romantisme" de l'aromantisme).
(Dans ce que tu as dis, je verrais juste une nuance à apporter : ce ne sont pas forcément deux choses opposées, car une personne asexuelle peut aussi potentiellement souffrir lorsque ses fonctions sexuelles, libido et autres, sont impactées par des médicaments par exemple, si elle a une sexualité — partagée ou non — et que celle-ci lui apporte des choses positives. Il y a celles qui ne ressentent que peu ou pas d'attirance et veulent une sexualité pour diverses raisons, mais cela pourrait aussi impacter négativement celles qui sont demisexuelles — attirance pleinement ressentie seulement en cas de lien fort — et en couple très amoureux, fraysexuelles — attirance pleinement ressentie hors lien fort —, etc. Mais bien sûr, celles qui n'ont pas d'échanges sexuels, ne se masturbent pas ou peu, ne ressentent pas d'excitation ou peu, etc., existent, ne sont pas rares et sont tout autant valides. Et ça leur convient très bien, donc le "il faudrait que", on se le fourre bien profond. [Oui j'ai fait exprès.])
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Merci pour la nuance,tu fais bien c'est vrai que j'avais pas du tout pensé a ce cas de figure ci
Après tout il y a mille façons et raisons d'apprécier une sexualité qu'on soit asexuel ou demi ou pas,et du coup que ça manque a une personne face a une problématique qui affecte sa sexualité. donc merci d'ajouter de l'eau au moulin comme on dit
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Re: L'asexualité et son spectre
NonLes hétéros : vous vivez mal d'être hétéros ?
Je ne parle pas des déboires relationnels, sexuels et autres, mais du simple fait de tendre [c'est le cas de le dire /humourdemerde], de s'orienter sexuellement et/ou romantiquement vers les hommes, ou les femmes ?
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Re: L'asexualité et son spectre
Lalala lalalaHydrean a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 12:39NonLes hétéros : vous vivez mal d'être hétéros ?
Je ne parle pas des déboires relationnels, sexuels et autres, mais du simple fait de tendre [c'est le cas de le dire /humourdemerde], de s'orienter sexuellement et/ou romantiquement vers les hommes, ou les femmes ?
C'est une chose sur laquelle vous vous attardez chez les autres, que vous remettez en question ?
Et de ne pas avoir d'attirance pour le genre qui ne vous attire pas, vous le vivez mal aussi ?
De ne pas avoir de contacts sexuels avec (quoique ce n'est pas du jamais vu, au cas par cas) ?
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Re: L'asexualité et son spectre
J'avoue, il y a eu une période où j'aurais bien voulu être bisexuelle... Ou alors simplent pas intéressée du tout par tout ça, mais je ne connaissais pas le terme technique.
Spoiler :
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Re: L'asexualité et son spectre
seul a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 13:06Lalala lalalaHydrean a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 12:39NonLes hétéros : vous vivez mal d'être hétéros ?
Je ne parle pas des déboires relationnels, sexuels et autres, mais du simple fait de tendre [c'est le cas de le dire /humourdemerde], de s'orienter sexuellement et/ou romantiquement vers les hommes, ou les femmes ?
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Re: L'asexualité et son spectre
Je n'ai pour ma part jamais "voulu" être bi, mais j'ai cru l'être et m'en suis même revendiquée pendant un temps. Puis pansexuelle. Vu que je n'avais pas de critères... ce qui est vrai en soi, mais au sens "non-attirance". Et comme on ne m'avait pas appris à penser "non-attirance" (tout l'inverse : avoir une attirance "coulait de source"), ben, j'avais interprété cette absence de critères dans l'autre sens.
Question très intéressante je dirais plutôt.Spoiler :
Ça dépend de chaque personne.
Un·e asexuel·le peut bel et bien fantasmer sur une vraie personne. C'est juste que lorsque le fantasme prend corps, ça s'arrête (pas d'attirance sexuelle, différente des pensées stimulantes) ou alors on n'éprouve que peu d'attirance, ou de façon particulière (une personne fraysexuelle par exemple — qui perd son attirance sexuelle une fois qu'elle a établit un lien — pourrait être sexuellement attirée par Brad Pitt ou Kirsten Dunst au sens où on l'entend habituellement, mais ne plus avoir "d'appétit" en cas de création d'un lien).
Il peut aussi se créer une confusion chez une personne asexuelle ne ressentant aucune attirance sexuelle mais aimant se masturber, ressentir du plaisir physique ou mental en regardant ou lisant du porno, etc., si elle n'a pas encore pris conscience de son asexualité.
Elle peut en effet confondre le plaisir à regarder une personne, son corps, avec une attirance sexuelle, alors qu'elle ne fait qu'en apprécier la beauté (comme on éprouverait du plaisir à regarder un beau chien ou une belle œuvre d'art). Elle peut donc visualiser par exemple une actrice porno qu'elle trouve belle, ou une figure inventée dont l'apparence reprend ce qu'elle trouve esthétiquement beau, lorsqu'elle se masturbe, et ne pas comprendre que ce n'est pas par attirance sexuelle (incluant une volonté de réaliser le fantasme) mais par plaisir "contemplatif".
Ou elle peut s'imaginer une célébrité qu'elle trouve belle, ou un personnage fictif communément considéré comme sexy, par défaut, "parce que c'est le modèle à suivre" (s'imaginer un rapport avec autrui) ; mais au final, si tu enlèves la célébrité/le personnage, ça ne change pas grand chose.
Dans ce cas, ce n'est donc pas la figure attirante imaginée qui "émoustille", elle est en option ; mais encore faut-il avoir les bons outils d'introspection pour s'en rendre compte.
Des fois aussi, ça peut être une atmosphère, une "énergie" (ex : personnage de film avec un univers particulier, une ambiance particulière...), où c'est plus un ensemble imaginaire qui va être stimulant et "cocher nos cases".
On peut aussi fantasmer de façon plus impersonnelle. Ne pas s'imaginer avoir un rapport avec une personne, mais visualiser le rapport de l'extérieur, et/ou sans nous, sans lien avec nous. Ressentir une excitation vis-à-vis du côté plus mécanique, postures, bruits, ...
Ou s'imaginer une figure sans traits ni attributs définis, ou une présence invisible, indiscernable ; ou des machines, enfin, l'imagination est sans limite.
Il y aurait aussi des choses plus abstraites, des idées, des mots, des morceaux de textes ou phrases, des "pensées plus brutes" (non-verbales mais sexuelles)...
Les scénarios abracadabrantesques et/ou qui iraient totalement contre notre intérêt... genre viol par un monstre tentaculaire géant qui te garde pour la reproduction Ça ça peut se retrouver dans toutes les sexualités, et pourtant les gens n'ont pas d'attirance sexuelle pour les monstres tentaculaires violeurs ni d'envie de se faire violer et retenir captif·ve (par qui/quoi que ce soit d'ailleurs), donc ne voudraient pas que le fantasme se réalise.
Certes ça n'existe pas donc c'est normal, mais le truc, c'est que justement, notre cerveau n'est pas forcément excité par ce qui l'attire (concrètement, réellement), et peut même l'être par ce qui serait directement contraire à nos droits les plus basiques.
Modifié en dernier par Deoxys le lundi 2 décembre 2024 à 15:32, modifié 1 fois.
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Re: L'asexualité et son spectre
On s'en fout c'est hors sujet personnes veut savoir?ok ouais vous avez raison je sorsSpoiler :
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Re: L'asexualité et son spectre
Non non, je trouve que c'est vachement parlant : qui aurait envie, réellement, de se faire pincer les fesses [à mon tour de sortir] par la sécurité ou les forces de l'ordre ?
Pourtant, c'est hyper courant comme fantasme, et quand il est mis en pratique, il ne l'est pas réellement, puisque ça reste du jeu (ou du spectacle, lorsque c'est repris dans le porno).
Le même scénario en vrai, là ce n'est plus la même partie de plaisir. (Et ça peut même donner lieu à des abus de pouvoir et crimes haineux mais ça c'est un autre sujet... )
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Re: L'asexualité et son spectre
Je suis tout a fait d'accord avec çaDeoxys a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 15:41Non non, je trouve que c'est vachement parlant : qui aurait envie, réellement, de se faire pincer les fesses [à mon tour de sortir] par la sécurité ou les forces de l'ordre ?
Pourtant, c'est hyper courant comme fantasme, et quand il est mis en pratique, il ne l'est pas réellement, puisque ça reste du jeu (ou du spectacle, lorsque c'est repris dans le porno).
Le même scénario en vrai, là ce n'est plus la même partie de plaisir. (Et ça peut même donner lieu à des abus de pouvoir et crimes haineux mais ça c'est un autre sujet... )
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Re: L'asexualité et son spectre
Merci @Deoxys pour cette réponse aussi détaillée à une question tout de même très intime ! Je vois un peu en effet.
@Ostara, l'uniforme a eu un pouvoir d'attraction très important pendant très longtemps. Peut-être parce qu'on l'associe à une certaine virilité ? Un statut social visible pour ceux qui sont plus haut gradés ? En tout cas, oui ça attire bien plus que le bleu de travail...
@Ostara, l'uniforme a eu un pouvoir d'attraction très important pendant très longtemps. Peut-être parce qu'on l'associe à une certaine virilité ? Un statut social visible pour ceux qui sont plus haut gradés ? En tout cas, oui ça attire bien plus que le bleu de travail...
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Re: L'asexualité et son spectre
Flower a écrit : ↑lundi 2 décembre 2024 à 16:22 Merci @Deoxys pour cette réponse aussi détaillée à une question tout de même très intime ! Je vois un peu en effet.
@Ostara, l'uniforme a eu un pouvoir d'attraction très important pendant très longtemps. Peut-être parce qu'on l'associe à une certaine virilité ? Un statut social visible pour ceux qui sont plus haut gradés ? En tout cas, oui ça attire bien plus que le bleu de travail...
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