Bonjour Darkangel.
C'est à toi de voir, là on dépasse la question de l'Asperger : c'est pour tout le monde pareil, s'il t'aime et que tu l'aimes, et qu'il est enfin décidé à vivre cette histoire, n'hésite pas et fonce ! Mais si tu as tourné la page et que tu ne ressens plus rien pour lui, cela ne vaut pas le coup.
Je découvre ce fil, j'ai tout lu comme un roman à suspens en espérant voir les choses évoluer, après les difficultés du début... J'étais content que vous vous soyez enfin rapprochés, et m'apprétais à vous souhaiter que votre histoire marche et dure. Mais voilà que j'apprends que vous êtes séparés. 0r tu ne donnes aucune indication sur cette rupture. Pourquoi ne vous êtes-vous plus vus ? Quelque chose s'est-il passé, ou était-ce simplement trop compliqué ? Si vous vous sentez toujours liés, peut-être que cela vaudrait le coup que vous vous retrouviez, même si le syndrôme d'Asperger occasionnera toujours des difficultés. Mais il faut que ces difficultés valent le coup, et cela il n'y a que toi qui peux le savoir : que ressens-tu ?
Je voudrais simplement poser une question. Est-ce normal qu'un jour il soit très proche de moi, très câlin, me tenant la main, et l'autre jour beaucoup plus distant? C'est en rapport avec le syndrome? C'est vraiment dur parfois car je me sens un peu de côté. Même si je sais bien qu'il ne se fiche pas de moi. C'est vrai que parfois j'ai du mal à déchiffrer ses comportements...J'aimerais bien avoir quelques avis pour être mieux informée.
J'ai l'impression d'être comme cela. Je ne sais si cela vient du syndrôme, sans doute. Il y a des moments où ma femme et moi sommes très proches, et d'autres où je me referme. Pas que je cesse de l'aimer, bien au contraire, mais il m'est difficile de m'ouvrir, et si notre histoire, à présent assez mûre, fait qu'elle sait comment y faire, il reste bien des fois où je donne l'impression de m'éloigner. Peut-être parce que je suis habitué à la solitude, que je connais depuis tout petit, peut-être parce que j'en ai besoin... Peut-être parce que, tout simplement, parfois il m'est impossible de dépasser mes difficultés à m'ouvrir, même avec elle. Toujours est-il qu'elle est à peu près la seule personne avec qui jepeux parfois m'ouvrir totalement.
Mon mari initie rarement une proximité de lui même non pas par manque d'envie mais parce qu'il ne sait pas comment , quand , si cela dérange ou pas.
Voilà, c'est ça. C'est extrêmement difficile de savoir comment faire parfois, même si avec le temps on apprend ; on a de grosses lacunes à combler.
Aprés il y a des moments ou il est moins disponible parce qu'il a trop de choses à gérer et dans ces moments la,il aime avoir son espace à lui.
-> Aussi !
Je dirai que le fait que ton copain initie parfois semble indiquer qu'il est en confiance et qu'il ose et que c'est plutot chouette.
-> 0ui, c'est très positif. A part avec les femmes de ma vie (ma femme, ma mère, ma soeur), j'en suis incapable. donc ça dénote bien un lien très fort.
Je répète souvent à la femme qui partage ma vie, lors de mes crises de panique, que notre histoire est impossible, que je la ferai souffrir, qu'il faut qu'on se sépare, que ça vaut mieux pour elle... J'ai lu un peu partout que les aspies ne pouvaient pas être en couple ; je suis aspie, ou quelque chose de proche. J'étais persuadé, lorsque l'on s'est mis ensemble, qu'elle me fuirait dans la semaine... C'était il y a 8 ans, nous sommes mariés depuis 5 ans, et allons avoir notre deuxième enfant. Tout n'est pas toujours rose, il a fallu qu'elle apprenne à gérer mes crises, à faire avec mes difficultés à communiquer et à comprendre les autres. Finalement, cela nous a rapproché, et nous avons développé une complicité à nulle autre pareil. Cela ne m'empêche pas de flipper, mais enfin...
Je me souviens, quand on s'est mis ensemble, je lui disais : "Je crois que je t'aime, mais je ne sais pas ce qu'est l'amour, alors je ne peux te le prommettre ; j'ai très peur que ce soit autre chose"... Bah ça devait être ça !
Notre relation s'est construite par écrit. C'est tellement plus facile que de parler... Le face à face est très dur pour un autiste.
Tout doit être clarifié, posé, et il faut beaucoup de patience avec un aspie, car il va hésiter longtemps avant de se lancer, et risque effectivement d'être terrorisé à l'idée d'entreprendre quoi que ce soit dans le domaine relationnel. Je parle en connaissance de cause ! Il est aussi très angoissant de se demander comment les autres interprêtent notre comportement, lorsque l'on sait qu'il n'est pas "normal". 0ui, un aspie est "compliqué", et un ado aussi, alors un ado aspie...
Difficile, il n'a pas msn
Pardon, je ris car je repense à cette époque où l'on me pressait de prendre msn alors que je refusais, trouvant angoissant l'instantanéité du bouzin. Je suis tellement plus à l'aise sur un forum ou par mails, qui permettent de prendre le temps de lire et de préparer sa réponse. J'ai le même problème avec le téléphone : je n'aime pas ça, je préfère les sms, et j'angoisse car certaines personnes répondent à mes sms en m'appelant (du coup je n'ose plus leur écrire !) et se réjouissent de l'arrivée de la visio, qui me terrifie et que bien sur je refuserai tant que je pourrai...
Manu a raison : "il faut passer pas un état ou tout vas bien, et avec un aspie, cet état a partir duquel tout est possible est une état d'échange neutre, plat sur le plan des émotions, certains diraient même vide." Cela ne signifie pas que l'aspie n'a pas d'émotion, au contraire, mais il est beaucoup plus facile d'initier un échange de manière "intellectuelle", sinon ces émotions paniquent et l'on a tendance à fuir. Le mieux est sans doute d'entammer la conversation sur ses centres d'intérêts et de voir où cela vous mène, en prenant son temps, peut-être à l'écrit, par mail, si le face à face est trop angoissant. Attendre offre l'avantage de ne pas le brusquer, ce qui risquerait de le faire fuir, s'il panique, mais d'un autre côté, il n'est peut-être pas capable de faire le premier pas. Mon aimée a du faire le premier pas, moi j'étais incapable d'entreprendre la moindre démarche, et si elle ne l'avait pas fait on serait certainement passés à côté d'une histoire merveilleuse. 0n a discuté sur un forum, par mails puis par msn ; elle m'a dit qu'elle m'aimait sur msn, et il a encore fallu un certain temps avant que l'on ose s'appeler.
Il est dyspraxique à cause d'une phase autistique trop forte pour que son cerveau la supporte, la zone de son cerveau qui lui permettait d'écrire a été complètement calcinée [...] j'en ai parlé à ma psychiatre, elle m'a dit que" scientifiquement parlant", cela ne se peut pas.
Disons que c'est très exagéré. Il n'y a pas de "crise autistique" ou de "phase autistique". 0n n'A pas l'autisme, on EST autiste, et on l'est toujours, pas seulement à certains moments. Mais les débordements d'émotions peuvent se traduire par un refermement brutal, des crises de panique et des crises de nerfs, parfois des explosions assez violentes. Cela ne peut pas "calciner le cerveau", je te rassure. Toutefois, une activité épileptique peut être associée à des troubles autistiques, et effectivement des crises d'épilepsie peuvent laisser des séquelles, léser des aires cérébrales. Mais c'est autre chose que les crises de panique ou de nerfs, les circonstances ne sont pas les mêmes. Je ne crois pas qu'une crise d'épilepsie puisse être déclenchée par un baiser.
il n'est jamais seul, mais il n'est pas aisé de lui parler tranquillement. Curieusement, il est décrit dans les particularités du syndrome d'avoir des problèmes d'interactions sociales, tandis que lui, est très extraverti, il parle à beaucoup de monde, il est toujours excité, mais paraît tout de même angoissé. En fait, il dit ne pas avoir d'amis. Il fréquente énormément de personnes, mais n'en apprécie que très peu. Toutes ses relations sont apparemment "superficielles"...Pourquoi n'ose t-il pas s'engager dans une amitié réelle et solide? Apparemment lorsqu'il est trop proche d'une personne, cela est extrêmement difficile pour lui de gérer son "affection" pour la personne. Je ne sais comment l'expliquer. Mais j'aimerais tellement le soutenir, l'aider...
L'adolescence est une phase compliquée pour (à peu près) tout le monde, et peut être particulièrement difficile pour un aspie. Aujou(rd'hui, je me suis isolé, comme je le faisais enfant. Mais à l'adolescence, j'ai voulu bousculer cette solitude et j'aurais pu correspondre à la description que tu fais de ton ami : plein de relations, toujours avec du monde, vu par certains comme extraverti voire comme un voyou, par d'autres comme introverti. Je voyais plein de monde, mais je n'avais pas vraiment d'amis, peut-être un ou deux. Mes relations étaient superficielles. Je cherchais juste à combler le manque de relations sociales qui avait toujours été là. Il y a une énorme pression à l'adolescence pour se sociabiliser. Donc il est normal que l'on multiplie les relations, mais cela ne permet pas de dépasser pour autant nos difficultés et la solitude peut demeurer : on est "seul parmi les autres", toujours entouré sans jamais être lié. C'est un grand écart qui peut être dangereux. Il faut dépasser les apparences pour bien cerner la personne qui a parfois l'air tout à fait "normale" alors qu'elle est en souffrance. 0n est sommés d'avoir l'air normal, de s'intégrer, alors on fait semblant...
S'il ne te vois qu'avec d'autres personnes, c'est peut-être aussi qu'il a peur de se trouver seul avec toi, ne sachant comment gérer l'intimité s'il sait que vous êtes attirés l'un par l'autre. Mais avoir quelqu'un avec qui partager les tourments qu'il cache aux autres pourrait certainement lui faire grand bien ! J'ai diminué les relations sociales jusqu'au strict minimum. Les rares fois où j'en ai, je fais d'énormes efforts pour avoir l'air "normal"... C'est épuisant, cela me vide complètement et ensuite, heursement que je peux être moi-même avec mon épouse et vider mon sac, partager cette souffrance avec elle !
il est paniqué, mais le cache si bien...
Et oui ! Ça on sait faire, on est bien obligés d'apprendre ! :/
PS : moi non plus je n'aime pas les chieuses !
Ma compagne est loin d'en être une !
mon asperge
oh punaise ce que le mien est susceptible
-> Et moi donc ! Je me demande comment elle fait pour me supporter...