Pour parler de vos ressentis face à vos traitements

[daphnée]

Un généraliste m'avait dit qu'on pouvait aller jusqu'à 50 de seresta... bon ça dépend des patients je pense.

Le seroplex, en tout cas sur moi, a fonctionné un temps.
Il m'a permis de prendre de la distance face à des problématiques de la vie qui m'affectaient ( sociales, familiales, professionnelles, matérielles). J'avais donc moins de fluctuations émotionnelles ( ça a attenué l'irritabilité et les larmes), ainsi que les ruminations négatives. Ça m'a aidé à lâcher prise de façon générale, être plus à l'aise socialement.
J'ai essayé d'arrêter il y a un an ce après quoi j'ai rechuté six mois plus tard et cette fois le médecin me l'a prescrit à forte dose (20mg)... Seulement après qq mois de 20 mg je me sens aussi mal qu'avant le seroplex si ce n'est que ce mal-être est etouffé et ne se voit pas trop pour les autres. Je me sens très immobilisée avec une importante perte de capacités intellectuelles du coup même si ma médecin actuelle pense que c'est la dépression et qu'il faut encore le continuer un peu, je vais redescendre à 10, malgré tout le respect et la confiance que j'ai pour ma médecin.
J'attendrais l'avis de la psychiatre spécialisée... En attendant, si ça ne va toujours pas à 10 dans deux semaines, je demanderai à ma médecin si on peut encore baisser car franchement , j'en ressens le besoin. Mais bon je vais essayer de rester à 10.
J'ai l'impression que le seroplex m'a aidé sur certaines choses et que pour le reste maintenant je n'en ai plus besoin... Pour la dépression j'ai aussi un suivi psy...
J'espère que je ne fais pas d'erreur d'interprétation et je pourrai toujours demander à réaugmenter. Je n'ai pas d'idées d'auto-agression, ni d'agressivité démesurée juste je peux être de mauvaise humeur sans antidépresseur faudrait que je vois ce que ça donne à l'heure actuelle.
Pourquoi pas en garder un à moindre dose...
Le médecin qui me l'a augmenté à 20 sans même passer par 15 n'était pas ma propre médecin mais son associé et je crois que c'était un peu exagéré et ce même si j'étais en larmes ce jour là il est vrai, mais c'était un effondrement émotionnel, pas de la déprime à proprement parler.

Vous me mettez le doute quand même parce que si ça se trouve ma dépression s'aggrave malgré que je sois à dose maximale et dans ce sens effectivement la psychiatre spécialisée va peut être me sortir de là , car la neuropsychologue lui demande un avis pharmacologique...
Je sais qu'un anti-dépresseur peut aussi aggraver la dépression. Bon j'ai vraiment pas d'idées scuicidaires je vous rassure.
Ce que je sais c'est que je suis sensible aux médicaments. Je vous donne des exemples:
- les neuropleptiques sont interdits pour moi, de même que les antipsychotiques : je fais des convulsions au primperan, un antinauséeux qui contient les memes molécules...
- un médecin, homéopathe mais médecin quand même m'avait dit qu'il me conseillait de ne prendre que la moitié des posologies de mes ordonnances tellement je lui semblais sensible aux médicaments, d'un autre coté j'ai un IMC bas.
- avant le seroplex plusieurs professionnels de santé (généralistes ou psychiatres) ont essayé sur moi des anxiolytiques ou antidépresseurs différents que j'ai à chaque fois vraiment mal supporté: effets secondaires contraignants du type insomnies (nuits blanches), aggravation de l'anxiété +++, etc...
Au point où un jour un psychiatre m'a carrément fait arrêter l'antidépresseur d'un coup, c'est pour vous dire. Attention ne faites jamais ça sans avis médical biensûr, même moi je me serais pas permise. Bon je l'ai senti passer cette diminution vertigineuse car j'avais l'impression que j'étais au bord du malaise mdr... Vraiment j'ai conscience que ce genre de médocs se diminuent progressivement.
Bon c'était juste pour vous dire que je suis sensible aux médicaments mais même en général hein, pas que ceux pour la santé mentale...
Et d'ailleurs aussi aux additifs alimentaires...

J'hésite à remonter à 20 du coup lol... Je crois que 10 est un bon juste milieu pour le moment, il existe 5, 10, 15, 20.

Au fait est-ce qu'ici quelqu'un sait si l'heure de prise est importante ? en effet mes difficultés actuelles font que je prends l'antidépresseur à des heures variables le soir , est-ce que c'est embêtant ? merci...

Ohlala le sujet de présentation a dévié de sujet mdr

[seul]

Le moment de la prise de traitement est sûrement pas importante. Les mien je les prends à des heures presque fixes mais ce n'est pas à imiter. Bon si un jour tu le prend à 6h du matin et le lendemain à 17h oui là ça pourrait poser problème. En même temps j'y connais pas beaucoup.

[daphnée]

oui oui c'est sûr

Ben là pour être précise .... je le prends environ entre 20h et minuit mdr

Ca me donne une idée (des fois parler d'un truc nous donne une idée qui parrait pourtant évidente !) : je vais mettre un rappel sonnerie sur mon téléphone pour le prendre à heure fixe.

[seul]

oui oui c'est sûr

Ben là pour être précise .... je le prends environ entre 20h et minuit mdr

Ca me donne une idée (des fois parler d'un truc nous donne une idée qui parrait pourtant évidente !) : je vais mettre un rappel sonnerie sur mon téléphone pour le prendre à heure fixe.

Au début mettre un réveil c'est efficace. Puis on s'y habitue et on en a presque plus besoin.

[Curiouser]

Modération (Curiouser) : Fin des messages déplacés

J'ai retrouvé ce sujet qui correspond aux questionnements et ressentis vis-à-vis des traitements médicamenteux.

[daphnée]

Je sais bien. Ce que j’ai mal vécu c’est la mise en veille de moi-même. Je ne sais pas expliqué mieux que de dire que je suis rentré dans un tube avec mon cerveau. J’aurai pu vivre tout ma vie en enfer sans m’en apercevoir et sans jamais me poser la question de ce que je faisais là. Les compensations étaient effroyables mais imperceptibles.

Je ne parle pas d’un autre monde. Je risque d’y retourner à chaque moment. Mais je ne sais pas, je veux me réconcilier avec moi-même, même dans le pire. Et j’ai pris conscience que s’il y a anxiété, angoisse, tétanie, etc, c’est que quelque chose (et ça peut être un ensemble de choses) dans un contexte (qui peut être un mode de vie bien installé) ne va pas. Le médicament fait devenir un cube un cylindre pour pouvoir rentrer dans la forme adaptée.

Et moi j’ai toujours pensé que c’est tout le monde autour de moi qui devait prendre un médicament, mais pas moi ! Comment font ils pour être biens ou juste insensibles dans ce monde ? Depuis que j’ai tout arrêté d’un coup, il y a une réalité en moi qui est apparue, la plus belle des choses. Un monde de perceptions, de sensibilités, de sensations que j’ai beaucoup de mal à comprendre mais qui avant n’avaient pas la place, même si je me sentais sensible aussi. C’est juste qu’à mon avis il y a avait une économie, un contrôle continu pour oublier la face cachée de la lune. Et mon existence se réduisait parfois à un fin croissant comme s’il n’y avait que ça.

Une lune convaincue d’être seulement ce qu’on voit d’elle. Aujourd’hui je préfère l’ombre, le vide à la lumière. L’absence à une présence mal éclairée. Il n’y a que dans le noir qu’on voit clair.

« Chaque ami perdu prend une part de nous-mêmes ;
Un croissant attend toujours,
Qui tel la lune, en quelque nuit trouble,
Est convoqué par les marées. »

Emily Dickinson cachée au fond de moi

Je pense et ressens exactement la même chose, à la réserve près que les choses poétiques que tu dis sont trop abstraites pour moi où en tout cas ne me font pas écho. J'en saisis à peu près l'idée du coup vu ce que tu explique avant.

[daphnée]

Modération (Curiouser) : Fin des messages déplacés

J'ai retrouvé ce sujet qui correspond aux questionnements et ressentis vis-à-vis des traitements médicamenteux.

Oh merci beaucoup, j'étais justement en train d'y naviguer

[daphnée]

En passant du seroplex 20 au seroplex 10 je pleure, et ça fait presque du bien de pleurer alors qu'au 20 ce n'était pas le cas où très rarement. J'aime pas trop le principe d'un antidépresseur, mais je remonte au 20 et j'attendrai les avis médicaux.

[seul]

En passant du seroplex 20 au seroplex 10 je pleure, et ça fait presque du bien de pleurer alors qu'au 20 ce n'était pas le cas où très rarement. J'aime pas trop le principe d'un antidépresseur, mais je remonte au 20 et j'attendrai les avis médicaux.

Oui un médicament c'est vraiment lorsque c'est absolument nécessaire, il faut chercher à en avoir le moins possible. Je ne pourrais pas arrêter mes traitements j'en mourrais d'angoisse. A toi de voir si tu peux t'en passer ou bien si c'est absolument nécessaire.

[daphnée]

Je m'en suis toujours passée ( avec des hauts, des bas), puis j'ai cédé dans un moment de faiblesse et surtout ayant désormais des responsabilités de parent.

Je pense que je serai plus objective une fois que la question du diagnostic d'autisme sera classée...

Car pour le moment j'ai pas envie qu'on essaie de soigner mon éventuel autisme, et à la fois j'ai compris qu'une dépression, ça doit se soigner... Difficile de faire la part des choses.

Hormis le fait que le médicament semble me rendre plus normale, je suis pas sure de voir le résultat, vraiment pas... Peut être que la dépression s'est trop installée, je suis perdue..

Pour l'anxiété le seresta marche souvent, mais en l'occurrence non.

J'ai un suivi psy de très longue date, donc on peut pas dire que je ne me prenne pas en mains...

La plupart du temps je comprends mes effondrements émotionnels mais là je suis pas sure de comprendre. Je crois que c'est une aggravation de la dépression, je vais essayer de voir la remplaçante de ma médecin...

Je pourrai pas avancer le diagnostic, ça se fait pas, c'est déjà gentil de m'avoir donné une date fin mai ...

Et je pense que ça joue. Je pense que ça me fout un coup au moral que ça approche alors que j'attendais que ça et je ne sais pas pourquoi. Ou alors c'est la succession d'échecs, les difficultés au quotidien, c'est un tout.

Désolée ... Je vais essayer d'arrêter de ruminer...