Dans une interview du Pr Arnold Munnich*, président de l'institut des maladies génétiques Imagine, dans le Journal International de Médecine (28 septembre 2019), celui-ci indique faire des tests prénataux.
https://www.jim.fr/e-docs/autisme_et_ge ... tube.phtml
Que recommandez-vous dans le cas de la découverte d'une forme familiale de TSA ? - 14:15
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C'est important de savoir que lorsqu'on a des mutations de neurones, il n'y a pas de risque de récidive. Mais dans la fraction de cas, qui est faible mais non nulle, où il y a une forme héréditaire, alors là il y a risque de récidive. Dans l'étude qu'on a faite, c'était 10% à 15, à 20, de formes qui étaient héréditaires parmi celles que l'on a identifiées sur le plan moléculaire. Lorsque nous sommes dans des formes héréditaires à haut risque de récidive, nous faisons du prénatal et du pré-implantatoire. (...) Nous le faisons ici."
J'ignore si cela remplit exactement les conditions légales de l'IMG.
Mais en fin de compte, s'il y a une personne autiste dans la famille, j'estime que les parents ont le droit d'obtenir un conseil génétique, se traduisant par des tests et pouvant aboutir à une IVG. En l'absence de ces tests, il y a bien des chances que les parents limitent leur désir d'enfants. Et en étant un peu cynique, ce serait dommage pour l'enfant autiste, car l'existence d'un frère ou d'une sœur peut lui être très utile.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
Avec Patrick Chambres, de l'ARAPI, Asperansa a participé à une expérience de télétravail pour des adultes autistes. Nous avons participé également avec la Poste à une formation de reconversion à distance et à une insertion professionnelle réussie, mais où la quotité de télétravail était un point sensible, parce que cela ne correspondait pas aux critères habituels de management. Le confinement a résolu tous les problèmes, et a amélioré la communication avec les collègues de travail de la personne autiste.
Le développement de l'heure silencieuse dans les grands magasins reposera les oreilles des caissières et sera apprécié de bien d'autres personnes que les personnes autistes, comme l'accessibilité des locaux facilite la vie des personnes âgées ou des personnes qui ont des poussettes.
Je donne ces exemples pour montrer que la société a intérêt à s'adapter à la neurodiversité.
Je n'ai pas envie d'imaginer une vie sans personnes autistes, car elles font partie des personnes avec qui j'ai le plus plaisir d'interagir. Qu'elles aient du mal avec la société actuelle ne me gêne pas, car la société a bien des défauts que n'ont pas les personnes autistes.
* Il exprime aussi qu'il ne pense pas possible les thérapies géniques, contrairement aux thérapies médicamenteuses.