Carapa a écrit :Une enquête est ouverte, au passage, sur un phénomène paranormal: la soudaine métamorphose en carpes d'un grand nombre de grossistes en méthodologie, et autres chasseurs de fake news.
Je ne sais pas si on pense aux mêmes, mais si c'est le cas, hélas j'ai pu constater que tous n'ont pas pris l'option carpe puisque très globalement 2 tendances se détachaient quand j'ai été voir (ça a peut-être changé depuis, je n'ai pas le courage de faire des points réguliers ni l'estomac pour):
-celle qui consiste à parler d'un "non-évènement" et à assurer grosso modo que c'est 2 ou 3 fautes de frappe et qu'on va pas en faire tout un fromage (si on est un peu intelligent, rationnel et lucide, s'entend). Sans commentaire.
-celle qui consiste à dire que tout ça en fait c'est la faute du Pr Raoult parce qu'il n'avait qu'à prouver ce qu'il avançait. En admettant que j'aie pu réussir à faire un lien direct, factuel et objectif entre les 2 choses (ce qui est de toute manière hors de ma portée intellectuellement parlant: bien trop bête), je n'aurais toujours pas avancé concernant la pertinence de l'utilisation massive et redondante de l'argument de la charge de la preuve dans ce contexte précisément. Ca aussi je suis trop idiote. Je suis incapable de confondre efficacité et dangerosité d'un traitement potentiel, donc je n'arrive à ce jour toujours pas à comprendre pourquoi en poussant le raisonnement jusqu'au bout on ne pourrait pas se demander ce qui a pu aboutir à l'interdiction partielle d'un médicament sans que les risques encourus ne soient ni formellement + rigoureusement présentés comme hypothèse sérieuse ni surtout démontrés en bonne et dûe forme. Ce qui est requis pour le reste.
Il me semble que la carte du principe de précaution peut être jouable dans les 2 sens, étant donné que pour par exemple quelqu'un qui est très exposé au virus, voire contaminé à symptômes très légers, (ex personnel soignant avec un sac poubelle sur le dos en guise de blouse) et a dans son foyer des personnes à risque, il est éventuellement plus dangereux de se passer d'un médicament qui
pourrait - bien que ce ne soit pas démontré - limiter le risque de propagation (via charge virale) dans son foyer. Prendre ce médicament
pourrait certes s'avérer dangereux, mais il n'y a a pas eu plus d'étude pour démontrer ça que pour démontrer que ce serait efficace.
Je pense que c'est potentiellement une des raisons qui ont fait que tant de médecins ont pris et se sont prescris entre eux ce médicament qui est interdit pour la population. Enfin pardon: réservé aux cas où le risque est maximum (je n'ai pas vu non plus passer l'étude qui a justifié via charge de la preuve que ce soit prescrit à ce moment là dans ces conditions).
D'autre part, s'ajoutant au fait qu'il y a eu grosse limitation de prescription sans qu'aucune étude formelle ne vienne le justifier (ça non plus, pas plus que l'efficacité), cette limitation a non seulement empêché les personnes qui auraient (ou pas on n'en sait rien) pu réduire le nombre d'hospitalisations via prise en charge précoce en médecine de ville, mais aussi rendu de fait impossible toute étude observationnelle rétrospective (enfin sérieuse et honnête, j'entends...) dans notre pays.
Donc voilà: en résumé il est évident que je ne suis pas au niveau pour analyser intelligemment et objectivement ce que ces gens essaient de raconter après coup (comme d'autres cherchent à saisir une bouée, peut-être?). En plus, je m'en tiens un maximum aux faits, n'accuse personne de corruption ni d'être une marionnette manipulée par les uns ou les autres, et ne me moque pas grossièrement des gens qui ont une opinion différente. Décidément je suis pas à la hauteur donc ce point fait je vais continuer à me tenir à distance au maximum.
@Tugdual: encore une fois je n'ai rien contre toi mais là très sincèrement c'est mieux que je m'abstienne de répondre. Quitte à ce que ce soit vu comme du mépris ou de l'arrogance (je crois que le bilan serait le même en pire si je me fatiguais à rebondir).