vos "bugs" sociaux !

[Fift]

Bah en fait, ça pouvait aussi dire "oui vas-y" (enfin je suppose).

Bref, je retiens l'idée de remplir les verres plutôt que le pichet (ou de laisser le collègue y aller ).

[freeshost]

Le langage non verbal (notamment facial) fait partie, chez beaucoup de personnes non autistes, du langage explicite, direct, sans ambiguïté (un peu le contraire pour nous autres).

En plus, un autre risque que tu as pris en te levant : Qui va à la chasse perd sa place.

Variante jeu de mots : Qui va à la chiasse perd sa piace (son argent).

[lulamae]

Deux bugs ce matin, ça fait beaucoup :
- J'avais RV à 9 h au CHU vétérinaire de l'Ecole vétérinaire, pour l'injection d'antibiotique de notre lapin, qui a été opéré des dents jugales. D'habitude, je ne vois que le médecin et un interne, dans une petite salle ; ce matin, l'interne m'amène à une espèce de grande salle, la salle de consultation NAC. Il y avait deux bureaux, une bonne dizaine d'étudiants qui attendaient, et la table d'examen était en plein milieu. J'avais du mal à me concentrer et à répondre aux questions, la pièce était fermée et il avait trop de monde pour moi. J'ai commencé à paniquer, et j'ai dû sortir prendre l'air.
Le point positif c'est que j'ai demandé à rester en salle d'attente la prochaine fois.

Ensuite, j'avais RV au Rectorat avec la conseillère carrière. Elle a commencé à me demander mes représentations du travail de secrétaire, et simultanément une autre question. Je ne savais plus à quoi répondre. Elle m'a trouvée "abrupte". Pourtant, j'ai fait attention !

[pimpoline]

Elle t'a dit "abrupte"?
Plutôt abrupt comme façon de s'adresser à autrui!

Ce matin, mal réveillée, je n'ai pas compris le second degré dans la phrase du boulanger. Résultat sa blague est tombée à plat.
J'en fait tomber beaucoup des blagues comme ça, en cherchant à comprendre au lieu de rire sans raison particulière.

[EnHans]

Elle t'a dit "abrupte"?
Plutôt abrupt comme façon de s'adresser à autrui!

+1

[lulamae]

Elle t'a dit "abrupte"?
Plutôt abrupt comme façon de s'adresser à autrui!

+1

Je lui ai fait peur, parce que je lui ai dit assez sèchement que je ne trouvais pas ses questions logiques ; par ailleurs, je ne voyais pas à quoi ça servait mes représentations du boulot de secrétaire, puisque je n'ai pas d'autre choix.
A la fin, elle m'a dit ça d'un air penaud, mais on avait réussi à se comprendre entre temps (enfin, j'ai surtout fait un effort pour la comprendre).
Je sens que ça va être difficile d'expliquer mes difficultés sans diagnostic. Et je suis obligée de commencer les démarches, je ne suis en congé maladie que jusqu'en février.

[SanGoku]

Il y a quelques jours, sur un forum de discussions classique j'ai fait toute une " démonstration " par écrit pour expliciter ma pensée sur la rationalité, et j'ai fini par ce qui me semble évident: Un esprit simple voit les choses simplement, et un esprit complexe les voit de manière plus compliquée !

Depuis, c'est silence radio...

[Benoit]

Nan, pas possible, quelle surprise.

"CQFD vous êtes tous des esprits simples".
"Ouh ouh vous êtes où les gens ?".

Et un gros préjugé sous-jacent sur les autistes aussi.

[Fift]

"CQFD vous êtes tous des esprits simples".

Et un gros préjugé sous-jacent sur les autistes aussi.

Je ne vois pas où est le lien - surtout pour le "tous" ?
(quant au préjugé sur les autistes, encore faudrait-il que les participants à la discussion soient au courant de l'autisme de SanGoku).

[Mfifi]

Hier soir fête de noël au boulot. Une collègue équatorienne belle un peu pepette et très gentille commence à me montrer sed photos son compte instagramm twitter facebook et me dit mais tu n'en as pas ? Euhhh si Facebook. Mais je ne poste presque pas et très rarement des photos de moi (en fait je fais tjs la gueule je ne sais pas sourire). Elle continue d essayé de me convaincre que c est trop bien qu elle a plus de 1000 followers. J'essaye d etre diplomate en lui disant que je suis plus vieille et que ça m interesse moins. Mais elle insiste me parle de sa mère qui est hyper connectée et que les médias sociaux le mieux c est de checker la vie des autres. J ai fini par craquer et lui dire ce que je me retenais de dire depuis le debut que c est completement superficiel. Mon ton etait normal pour moi il a dû etre cassant elle est partie. D autres ont continué à vouloir discuter le soir car je "faisais la gueule" (ce qui n est pas vrai j etais juste moi) j ai fini par leur dire que j etais pas assez bourrée pour etre sociable. Faut imaginer quand même que je parle à des gamers je bosse dans les jeux vidéo où se sont tous des fans de jeux et ils sont plutôt no life

[pimpoline]

Faut imaginer quand même que je parle à des gamers je bosse dans les jeux vidéo où se sont tous des fans de jeux et ils sont plutôt no life

Hé ben, qu'est-ce que ce serait sinon! T'as bien fait de finalement lui dire ce que tu en pensais.
C'est terrible quand même de voir que les autres boivent pour supporter ça.

C'est bien un truc que j'ai jamais compris: pourquoi se rendre malade (boire) tout ça pour supporter un truc qu'on nous a imposé mais qu'on devrait pouvoir refuser?
Du coup on joue jamais à égalité avec les autres: moi c'est pareil je ne bois pas, ou jamais assez pour être désinhibée. J'assiste aux soirées dans un état sobre et les autres se font croire que tout est cool et sympa tout ça parce qu'ils sont bourrés. Bref, je comprendrai jamais ça.

[SanGoku]

Nan, pas possible, quelle surprise.

"CQFD vous êtes tous des esprits simples".
"Ouh ouh vous êtes où les gens ?".

Et un gros préjugé sous-jacent sur les autistes aussi.

Je n'ai pas compris, ni le pseudo-raisonnement, ni la logique interne, et encore moins le lien avec l'autisme ? Sans vouloir être désagréable ou désobligeant !

J'ai quand même le sentiment, que chacun y lit ce que son esprit a envie d'y voir, c'est fou, pourtant c'est une vérité indubitable !

[SanGoku]

Je ne vois pas où est le lien - surtout pour le "tous" ?
(quant au préjugé sur les autistes, encore faudrait-il que les participants à la discussion soient au courant de l'autisme de SanGoku).

Pareillement.
Je discute ailleurs avec une zèbre hypersensible, et elle me dit que l'étiquetage elle le voit d'un mauvais œil, cela lui fait penser aux gens des sectes, je lui ai répondu que je ne cherche pas à rentrer dans un moule préformé, mais que de tout ce que j'ai lu sur l'autisme de haut rendement, et en l'occurrence ce que vit Julie Dachez, ainsi que les témoignages présents dans son dernier livre, tout comme plusieurs " aspergirls " sur leur blog, font écho en moi comme jamais auparavant, pourtant cela fait des lustres que je me questionne pour comprendre pourquoi j'ai l'impression de vivre dans un monde parallèle, que j'ai échoué sur la mauvaise planète, je me suis tourné vers la douance, mais ça ne répond pas à toutes mes singularités, puis sur l'hypersensibilité, mais là aussi, ce n'est qu'une facette - bien que fondamentale - de ma personnalité, via mon passé traumatique par lequel je pensais pouvoir expliquer depuis des lustres mes comportements et autres réactions hors norme, et j'ai aussi entrepris de regarder toutes les psychopathologies sans résultats probants, et puis j'ai cherché en parallèle par introspection, auto-psychanalyse, psychologie ou la sociologie tout comme par la philosophie, et bien non rien de tout ceci n'arrivait à faire sens, jusqu'à ce que je prenne connaissance des autistes asperger et de leurs ressentis, de leurs souffrances, leurs décalages avec les autres, leurs incompréhensions, se sentir extraterrestre, etc... là j'ai enfin remis les pièces du puzzle de ma vie ensemble, pour la première fois, comme je lui disais, j'ai maintenant toutes les pages du livre de l'histoire de ma vie, je peux en avoir à présent une lecture continue, fluide et cohérente !
Diagnostic officiel ou pas, pour moi c'est une révélation ou une évidence, je ne suis pas malade ou détraqué, ou que sais-je encore, je vais dorénavant apprendre à vivre en acceptant ma différence, et arrêter de lutter contre moi ou les autres du matin au soir, cette étiquette d'être diagnostiqué n'est donc pas un impératif ou une nécessité intrinsèque, ce qui compte c'est ce que je pense moi, si le diagnostic revêt une certaine importance quand même, elle n'est pas d'ordre ontologique, eudémonique ou psychologique, mais plutôt pragmatique entre autres et plus spécifiquement, à destination professionnelle qui est l'endroit qui me pose le plus de soucis quotidiens, bien que je m'y adapte relativement bien malgré tout, puisque j'ai le même job depuis 20 ans, en changer me pétrifie de terreur mais en même temps il y a de bons côtés qui me correspondent comme d'avoir des " trous " où je suis seul ( presque la moitié du temps, et c'est très très précieux ). Celui qui est par exemple homosexuel n'a pas besoin d'être diagnostiqué comme tel pour qu'il le sache de lui-même, il n'a pas besoin d'une reconnaissance officielle ou d'en passer par une tierce autorité pour sentir ce qu'il est, sa différence, son atypicité, et bien je pense être exactement dans ce même registre, je ne cherche pas à appartenir à un clan, quel qu'il soit, ni à m'y identifier, et vu mon passé et ma personnalité, je peux juste dire: je suis !

[Enogit]

Je pense être dans une période où mes "bugs" augmentent, peut-être que la fatigue joue...
On recommence à me dire que je suis lunatique parce que j'oublie de dire bonjour.
Je devais faire une démarche administrative par téléphone (l'horreur...), tout allait bien tant qu'il s'agissait d'appuyer sur 1 ou 2 en fonction de ce qu'on me demandais (quoiqu'au début mais ça était difficile). Mais dès qu'on m'annonce qu'on va me passer un conseiller, panique totale, j'ai lâché mon téléphone et suis partie en larmes...
Bon et à part ça mes parents me répètent de plus en plus qu'il faut vraiment que j'aille voir un psy.
Je me demandais du coup pourquoi ça peut empirer comme ça. J'ai un peu l'impression qu'au fond j'en ai assez de faire des efforts qui me paraissent un peu vain, comme si je faisais une croix sur l'idée de pouvoir m'adapter à ce que l'on attends de moi.

[Mfifi]

La fatigue joue un rôle c est certain. Après la nécessité d'aller voir un psy ne me semble pas avérée. Avoir une norme différente ne nous rend pas fou pour autant. Ma mère m'a dit qu'elle ne m'aiderai pas à lister mes différences elle ne sait pas pourquoi je lui ai juste dis en avoir besoin pour mon rdv de me faire une lettre qui dis comment elle me voit. Et elle m'a dit qu'il fallait pas me mettre une étiquette juste que je fasse un effort pour pas tout prendre au 1er degré et etre plus sociable. Mais fuck. En France si tu es different de la norme c est psycho. Il suffit de faire des effort d'après eux. Je me suis crashée au boulot à force de vouloir faire des efforts car en octobre mon boss m'a dit que niveau boulot j etais très performante mais que dans mes interactions aux autres ça n'allait pas. Je suis sortie plus souvent j'ai fait l'effort de discuter avec eux. Et au bout de 6semaines je me suis crashée mais tellement que j'ai dû aller voir mon medecin et il m'a arrêté 1 semaine. J'ai démissionnée je suis en poste jusqu'au 18.12. Mais chaque jour est un supplice de fatigue. J'ai choisi de me mettre en freelance. J'ai envie de diminuer la possibilité d'interactions sociales car je me rend bien compte que plus je fais l'effort de conformisme plus je suis fatiguée et plus mes possibles bugs sociaux sont énormes