Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Bonjour,
Quelques jours après mon inscription sur le forum j'ai contacté le CRA service adultes, et là, alors que je m'attendais à un échange purement administratif, j'ai été interrogée sur ce qui motivait ma demande, sachant que je suis vieille (66 ans) et à la retraite. Cela m'a complètement désarçonnée, j'ai toujours eu besoin de beaucoup préparer mes coups de téléphone, la personne m'a dit qu'elle présentait le dossier le lendemain à l'équipe médicale et que sous quinze jours je recevrai la suite qui serait donnée à ma demande. Effectivement au bout de deux semaines, un courrier m'a informée que je devais contacter au préalable un psychiatre en libéral ou en public qui émettrait ou non des recommandations concernant la suite à donner.
J'ai été tellement troublée que je n'ai pas encore réussi à passer le cap du téléphone pour RV. Voilà je suis en stand by et c'est difficile pour moi en ce moment. En libéral j'ai une adresse d'une personne très connue à presque 3 h de chez moi, faire les trajets seule m'angoissent ... et le temps passe. Dans le petit hôpital de secteur je crains de rencontrer un médecin qui soit peu au fait pour un diagnostic compliqué. Et pourtant là je suis au pied du mur j'ai ce besoin de savoir pour recommencer à vivre. Une personne qui fréquente ce forum m'a donné un autre nom, il faut que je me jette à l'eau ... et envisage un trajet inconu.
Quelques jours après mon inscription sur le forum j'ai contacté le CRA service adultes, et là, alors que je m'attendais à un échange purement administratif, j'ai été interrogée sur ce qui motivait ma demande, sachant que je suis vieille (66 ans) et à la retraite. Cela m'a complètement désarçonnée, j'ai toujours eu besoin de beaucoup préparer mes coups de téléphone, la personne m'a dit qu'elle présentait le dossier le lendemain à l'équipe médicale et que sous quinze jours je recevrai la suite qui serait donnée à ma demande. Effectivement au bout de deux semaines, un courrier m'a informée que je devais contacter au préalable un psychiatre en libéral ou en public qui émettrait ou non des recommandations concernant la suite à donner.
J'ai été tellement troublée que je n'ai pas encore réussi à passer le cap du téléphone pour RV. Voilà je suis en stand by et c'est difficile pour moi en ce moment. En libéral j'ai une adresse d'une personne très connue à presque 3 h de chez moi, faire les trajets seule m'angoissent ... et le temps passe. Dans le petit hôpital de secteur je crains de rencontrer un médecin qui soit peu au fait pour un diagnostic compliqué. Et pourtant là je suis au pied du mur j'ai ce besoin de savoir pour recommencer à vivre. Une personne qui fréquente ce forum m'a donné un autre nom, il faut que je me jette à l'eau ... et envisage un trajet inconu.
Adulte (68 ans) suspectée Aspie, non diagnostiquée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
J'en suis sortie, j'en suis définitivement sortie !
Comme j'en suis sortie, je vais raconter comment ça s'est passé histoire d'ajouter un témoignage supplémentaire, pour ceux qui sont dans le diagnostic en ce moment.
Comment ont commencé les questionnements : Pour être honnête, ce n'est pas moi qui me suis posée la question du SA. Moi, je pensais sincèrement qu'on ne "pouvait pas être autiste sans le savoir". Par contre, je savais que "quelque chose" n'allait pas et que j'étais différente. Simplement, je partais plus sur le HQI faute de mieux.
Bref, à 21 ans, j'ai fait une dépression qui m'a épuisée. Ça a fait un peu comme quand on tire sur un élastique, il s'étend, il s'étend, il ne casse pas, puis, d'un coup, ça cède, et là, ça se brise sèchement en faisant mal aux doigts. Et bien, j'ai fait ça, mais pour le moral, et la santé. Et je ne comprenais absolumment pas pourquoi. Aucun signe, aucun évènement particulier (ma 1er dépression, c'était le harcèlement, c'était clair, il y avait causalité directe, là, rien). Et comme je n'allais vraiment pas bien, que ce n'était pas la 1er fois et qu'il y avait toujours ce "truc" qui me faisait me sentir en décalage, j'ai décidé de franchir le pas et d'aller chez un psychiatre.
Après avoir fait quelques séances énervantes et culpabilisantes avec un psy dans le public qui me demandait de le regarder dans les yeux, de chercher du travail tout de suite en pleine dépression et agoraphobie, et qui me disait que si je continuais à être si anxieuse et fermée ça ne servait à rien que je vienne (et j'en passe des meilleures), j'ai été dégoutée à vie du public. Je l'ai planté, et j'ai suivi le conseil d'une cousine pour un psychiatre dans le privé.
En tout, le nombre de séances avant le pré-diagnostic s'étalera sur un trimestre pour, me dira t'il plus tard, "être sur que sa 1er impression était la bonne". Par chance, je suis tombée sur un psychiatre qui a travaillé au CRA et qui donc connaît bien le SA. Il m'a donc parlé de Troubles du Spectre Autistiques en février 2016 et m'a envoyé vers le CRA pour confirmer ce diagnostic dont il se doute depuis les premiers rendez vous. Ce que je fais.
Pre diagnostic : Bien évidemment, je me suis posée des dizaines de questions rien que dans les premiers jours. Quand le psy m'a parlé du SA, j'ai été à peine surprise, même si je pensais toujours, à cet instant, que c'était impossible. Pourquoi ? Parce que je me suis dit "ouais. Je suis vraiment différente, donc... je délire pas", et franchement, ça a été un soulagement dès cet instant, parce que je culpabilisais énormémment à l'époque de ne pas réussir à faire ce que l'on me demandait de faire et qui était si simple pour les autres . Une fois chez moi, j'ai commencé les recherches. Témoignages, articles, livres... parfois, je me reconnaissais, parfois non. C'est le webdoc sur le SA qui m'a le plus parlé. Peut-être parce que la plupart des intervenants étaient de ma génération... En fait, c'est ce moment qui a été le plus délicat. Ça a duré plus d'un an, presque deux. Deux ans à se dire "ça, ça me ressemble". "Ça, non". Deux ans à passer quotidiennement, voire plus souvent, de "je le suis" à "je ne le suis pas". Entre temps, je découvre les forums, je découvre le syndrome d'Asperger et les TSA des femmes, je commence à envisager que, peut-être, c'est le cas. Mais en me disant ça, vient un autre sentiment : la peur. Celle de se tromper et de devoir tout recommencer à zero. J'aimerais tellement mettre un mot sur mon malaise, que j'ai peur de repartir du CRA avec... rien. Tout en ayant peur d'en ressortir avec un diagnostic officiel, parce que, peut-être qu'au fond, j'espère toujours pouvoir "guérir". Bref, beaucoup de choses mélangées dans ma tête et une énorme remise en question de tout. C'était une période assez bizarre, assez irréelle, en fait. Je n'osais pas trop aller ni d'un côté, ni de l'autre.
Diagnostic en lui même : Mon diagnostic s'est fait en CRA, avec un 1er rendez vous "préliminaire" qui consistait en un simple entretien avec une psychologue, qui a duré deux heures. Suite à cela, la psychologue en a conclu qu'à ce stade, il y avait des "traits" qui méritaient d'être approfondis, et elle a recommandé un bilan complet. À cette époque (juin 2017), on était sur "TSA" ou "Précocité intellectuelle avec anxiété".
En septembre, je passe les différents tests. Avec le psychologue, un test de QI, l'AQ, l'EQ, les Faux pas... C'est le plus difficile pour moi parce que je suis perfectionniste et qu'à la moindre petite "erreur" supposée dans le test de QI, je panique. Je manque de fondre en larmes lors de l'un des subtests qui me rappelle trop une lacune d'enfance...
Avec la psychomotricienne, je passe différents tests d'équilibre et de motricité, ainsi que d'autres petits tests.
Je passe aussi l'ADOS, qui est le plus éclairant pour moi, dans le sens ou je me trouve dans une situation de difficulté face aux petits tests qui me surprend. Je me trouve mal à l'aise avec des choses que je pensais maitriser. Pour la 1er fois, je me dis que le diagnostic va ressortir positif.
Mes parents ont également passé le VINELAND et l'ADI... moi, pendant ce temps, je ne peux qu'attendre.
Après la passation, je me sens étrangement plus détendue, et je n'y pense plus.
Le 5 décembre 2017, entretien de restitution. La psy commence à m'énumérer les difficultés constatées, me parle de stéréotypies, de difficultés sociales, d'hypersensibilité... et finalement, de Syndrome d'Asperger, ou, selon le DSM, de Trouble du Spectre Autistiques (les deux diagnostics ont été notés). Je suis diagnostiquée, qui plus est avec "certitude", car "on hésite avec certaines personnes, mais dans votre cas, c'est évident". Scores positifs à l'ADI, encore plus à l'ADOS, score faible au VINELAND, difficultés motrices et sensorielles typiques d'Asperger et profil de QI "classique chez les autistes Asperger"... je n'en reviens pas. La seule question qui me vient, c'est : Pourquoi ? Pourquoi personne ne l'a jamais vu ? Malgré tous les psys, tous les médecins que j'ai vu ? Profil typique, en plus ? Mon score à l'ADOS me surprend, plus élevé que ce que je pensais.
Mais j'ai été surtout soulagée, je crois. J'ai eu l'impression de voir le monde différemment, plus clairement, mais c'est surtout moi que je voyais plus clairement.
Je ne crois pas me tromper en disant que le diagnostic a DÉJÀ changé les choses. Je ne culpabilise plus. Je sais où sont les difficultés, ce qui me permets d'essayer de les améliorer. Je n'hésite plus à me reposer si besoin est. J'ai compris plein de choses, et jusqu'à ma dépression la plus récente, qui est dûe à l'épuisement, parce que je me suis trop adaptée, ou j'ai trop essayé, plutôt. Je ne me sens plus incapable, mais seulement différente.
Ce n'est pas miraculeux. Mes angoisses sont toujours intenses, et la vie "normale" restera sans doute longtemps impossible. Mais au moins, je sais à peu prés qui je suis et je me sens moins coupable. C'est positif, pour l'instant. Pour moi, ça l'est sans aucun doute.
Comme j'en suis sortie, je vais raconter comment ça s'est passé histoire d'ajouter un témoignage supplémentaire, pour ceux qui sont dans le diagnostic en ce moment.
Comment ont commencé les questionnements : Pour être honnête, ce n'est pas moi qui me suis posée la question du SA. Moi, je pensais sincèrement qu'on ne "pouvait pas être autiste sans le savoir". Par contre, je savais que "quelque chose" n'allait pas et que j'étais différente. Simplement, je partais plus sur le HQI faute de mieux.
Bref, à 21 ans, j'ai fait une dépression qui m'a épuisée. Ça a fait un peu comme quand on tire sur un élastique, il s'étend, il s'étend, il ne casse pas, puis, d'un coup, ça cède, et là, ça se brise sèchement en faisant mal aux doigts. Et bien, j'ai fait ça, mais pour le moral, et la santé. Et je ne comprenais absolumment pas pourquoi. Aucun signe, aucun évènement particulier (ma 1er dépression, c'était le harcèlement, c'était clair, il y avait causalité directe, là, rien). Et comme je n'allais vraiment pas bien, que ce n'était pas la 1er fois et qu'il y avait toujours ce "truc" qui me faisait me sentir en décalage, j'ai décidé de franchir le pas et d'aller chez un psychiatre.
Après avoir fait quelques séances énervantes et culpabilisantes avec un psy dans le public qui me demandait de le regarder dans les yeux, de chercher du travail tout de suite en pleine dépression et agoraphobie, et qui me disait que si je continuais à être si anxieuse et fermée ça ne servait à rien que je vienne (et j'en passe des meilleures), j'ai été dégoutée à vie du public. Je l'ai planté, et j'ai suivi le conseil d'une cousine pour un psychiatre dans le privé.
En tout, le nombre de séances avant le pré-diagnostic s'étalera sur un trimestre pour, me dira t'il plus tard, "être sur que sa 1er impression était la bonne". Par chance, je suis tombée sur un psychiatre qui a travaillé au CRA et qui donc connaît bien le SA. Il m'a donc parlé de Troubles du Spectre Autistiques en février 2016 et m'a envoyé vers le CRA pour confirmer ce diagnostic dont il se doute depuis les premiers rendez vous. Ce que je fais.
Pre diagnostic : Bien évidemment, je me suis posée des dizaines de questions rien que dans les premiers jours. Quand le psy m'a parlé du SA, j'ai été à peine surprise, même si je pensais toujours, à cet instant, que c'était impossible. Pourquoi ? Parce que je me suis dit "ouais. Je suis vraiment différente, donc... je délire pas", et franchement, ça a été un soulagement dès cet instant, parce que je culpabilisais énormémment à l'époque de ne pas réussir à faire ce que l'on me demandait de faire et qui était si simple pour les autres . Une fois chez moi, j'ai commencé les recherches. Témoignages, articles, livres... parfois, je me reconnaissais, parfois non. C'est le webdoc sur le SA qui m'a le plus parlé. Peut-être parce que la plupart des intervenants étaient de ma génération... En fait, c'est ce moment qui a été le plus délicat. Ça a duré plus d'un an, presque deux. Deux ans à se dire "ça, ça me ressemble". "Ça, non". Deux ans à passer quotidiennement, voire plus souvent, de "je le suis" à "je ne le suis pas". Entre temps, je découvre les forums, je découvre le syndrome d'Asperger et les TSA des femmes, je commence à envisager que, peut-être, c'est le cas. Mais en me disant ça, vient un autre sentiment : la peur. Celle de se tromper et de devoir tout recommencer à zero. J'aimerais tellement mettre un mot sur mon malaise, que j'ai peur de repartir du CRA avec... rien. Tout en ayant peur d'en ressortir avec un diagnostic officiel, parce que, peut-être qu'au fond, j'espère toujours pouvoir "guérir". Bref, beaucoup de choses mélangées dans ma tête et une énorme remise en question de tout. C'était une période assez bizarre, assez irréelle, en fait. Je n'osais pas trop aller ni d'un côté, ni de l'autre.
Diagnostic en lui même : Mon diagnostic s'est fait en CRA, avec un 1er rendez vous "préliminaire" qui consistait en un simple entretien avec une psychologue, qui a duré deux heures. Suite à cela, la psychologue en a conclu qu'à ce stade, il y avait des "traits" qui méritaient d'être approfondis, et elle a recommandé un bilan complet. À cette époque (juin 2017), on était sur "TSA" ou "Précocité intellectuelle avec anxiété".
En septembre, je passe les différents tests. Avec le psychologue, un test de QI, l'AQ, l'EQ, les Faux pas... C'est le plus difficile pour moi parce que je suis perfectionniste et qu'à la moindre petite "erreur" supposée dans le test de QI, je panique. Je manque de fondre en larmes lors de l'un des subtests qui me rappelle trop une lacune d'enfance...
Avec la psychomotricienne, je passe différents tests d'équilibre et de motricité, ainsi que d'autres petits tests.
Je passe aussi l'ADOS, qui est le plus éclairant pour moi, dans le sens ou je me trouve dans une situation de difficulté face aux petits tests qui me surprend. Je me trouve mal à l'aise avec des choses que je pensais maitriser. Pour la 1er fois, je me dis que le diagnostic va ressortir positif.
Mes parents ont également passé le VINELAND et l'ADI... moi, pendant ce temps, je ne peux qu'attendre.
Après la passation, je me sens étrangement plus détendue, et je n'y pense plus.
Le 5 décembre 2017, entretien de restitution. La psy commence à m'énumérer les difficultés constatées, me parle de stéréotypies, de difficultés sociales, d'hypersensibilité... et finalement, de Syndrome d'Asperger, ou, selon le DSM, de Trouble du Spectre Autistiques (les deux diagnostics ont été notés). Je suis diagnostiquée, qui plus est avec "certitude", car "on hésite avec certaines personnes, mais dans votre cas, c'est évident". Scores positifs à l'ADI, encore plus à l'ADOS, score faible au VINELAND, difficultés motrices et sensorielles typiques d'Asperger et profil de QI "classique chez les autistes Asperger"... je n'en reviens pas. La seule question qui me vient, c'est : Pourquoi ? Pourquoi personne ne l'a jamais vu ? Malgré tous les psys, tous les médecins que j'ai vu ? Profil typique, en plus ? Mon score à l'ADOS me surprend, plus élevé que ce que je pensais.
Mais j'ai été surtout soulagée, je crois. J'ai eu l'impression de voir le monde différemment, plus clairement, mais c'est surtout moi que je voyais plus clairement.
Je ne crois pas me tromper en disant que le diagnostic a DÉJÀ changé les choses. Je ne culpabilise plus. Je sais où sont les difficultés, ce qui me permets d'essayer de les améliorer. Je n'hésite plus à me reposer si besoin est. J'ai compris plein de choses, et jusqu'à ma dépression la plus récente, qui est dûe à l'épuisement, parce que je me suis trop adaptée, ou j'ai trop essayé, plutôt. Je ne me sens plus incapable, mais seulement différente.
Ce n'est pas miraculeux. Mes angoisses sont toujours intenses, et la vie "normale" restera sans doute longtemps impossible. Mais au moins, je sais à peu prés qui je suis et je me sens moins coupable. C'est positif, pour l'instant. Pour moi, ça l'est sans aucun doute.
Février 2016 : Pré-diagnostic de Syndrome d'Asperger (psychiatre libéral)
Diagnostic officiel de TSA (version DSM-V) et de Syndrome d'Asperger (version CIM-10) confirmé par le CRA le 05/12/2017
Diagnostic officiel de TSA (version DSM-V) et de Syndrome d'Asperger (version CIM-10) confirmé par le CRA le 05/12/2017
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Je viens poster ici pour savoir combien de temps vous avez attendu les compte-rendu écrits du CRA après le RV de restitution.
J'aimerais démarre un dossier MDPH mais je n'ai aucune idée des délais : c'est pour pouvoir passer une certification avec des aménagements.
Autre question : l'annonce.
je suis un peu bloquée depuis que je suis rentrée du CRA. J'ai bien évidemment fait le retour à la personne qui partage ma vie, mais le souci c'est qu'on n'a pas les mêmes opinions sur l'annonce. A priori je ne souhaite pas que l'annonce m'échappe, dans ce petit patelin où tout le monde se connaît... et c'est chose faite !! Je ne me suis pas mise en colère mais franchement je ne comprends pas, en plus c'était à une personne que je ne connais pas mais qui connait des tas de personnes que je fréquente dans mon boulot. Bref GROS différent d'opinion que j'ai du mal à digérer.
Résultat : j'ai peur que ça revienne aux oreilles de mes amis avant que j'ai pu leur dire de moi-même, ce que je souhaiterais faire éventuellement (eventually) mais sûrement pas en étant pressée de la sorte.
Pour mes parents, c'est autre chose, je ne le sens pas du tout pour l'instant. J'ai déjà besoin de temps pour digérer et pour redigérer ma colère de tant d'années parsemées de galères et d'injustices.
J'aimerais démarre un dossier MDPH mais je n'ai aucune idée des délais : c'est pour pouvoir passer une certification avec des aménagements.
Autre question : l'annonce.
je suis un peu bloquée depuis que je suis rentrée du CRA. J'ai bien évidemment fait le retour à la personne qui partage ma vie, mais le souci c'est qu'on n'a pas les mêmes opinions sur l'annonce. A priori je ne souhaite pas que l'annonce m'échappe, dans ce petit patelin où tout le monde se connaît... et c'est chose faite !! Je ne me suis pas mise en colère mais franchement je ne comprends pas, en plus c'était à une personne que je ne connais pas mais qui connait des tas de personnes que je fréquente dans mon boulot. Bref GROS différent d'opinion que j'ai du mal à digérer.
Résultat : j'ai peur que ça revienne aux oreilles de mes amis avant que j'ai pu leur dire de moi-même, ce que je souhaiterais faire éventuellement (eventually) mais sûrement pas en étant pressée de la sorte.
Pour mes parents, c'est autre chose, je ne le sens pas du tout pour l'instant. J'ai déjà besoin de temps pour digérer et pour redigérer ma colère de tant d'années parsemées de galères et d'injustices.
Aspie et HPI,
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Pour Nanarjunior environ 1 mois par contre le dossier MDPH a été trés long
Diagnostiqué Asperger 01/04/2019
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Message édité
Modifié en dernier par V4V le samedi 5 mai 2018 à 19:05, modifié 1 fois.
Aspie diagnostiqué, nombreuses comorbidités
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
J'ai brièvement évoqué mon parcours dans mon topic de présentation mais je vais essayer d'approfondir un petit peu plus avec ce post.
Je ne vais pas revenir sur mon enfance ni mes difficultés mais j'ai commencé la procédure début 2015 suite à une visite chez une Psy qui évoqua le Syndrome Asperger. Après réflexion et mon consentement nous avons rempli et envoyé un dossier au CRA de Montpellier. Le délais d'attente était alors de plus de deux ans et demi.
Me posant de plus en plus de questions et étant dans une situation difficile par rapport à mon travail j'ai alors décidé de passer dans le domaine du privé dans le but d'obtenir un diagnostic. J'ai alors réussi à avoir un rendez vous assez rapidement avec une neuropsy apparemment réputée dans le domaine des T.S.A pas très loin de Toulouse. Deux semaines plus tard nous étions dans son bureau avec ma mère pour un entretien retraçant mon enfance, mes habitudes etc. Je me suis par la suite entretenu seul avec elle. J'étais loin d'être à l'aise. Je pouvais la voir noter des choses sur son cahier et essayer de décortiquer de A à Z, ce qui avait pour résultat de me mettre encore plus mal à l'aise. Je suis rentré chez moi avec une incroyable migraine.
Rebelote le lendemain, cette fois sous forme d'entretien filmé et avec différentes activités. Ce test était apparemment un outil répondant au nom de 'ADOS 2'. Pour ne pas enfreindre la charte du forum je vais éviter de donner des détails le concernant.
Je suis rentré chez moi angoissé, déboussolé et avec encore plus de questions. Je n'arrêtais pas de penser à ces tests qui au final m'ont confronté à mes plus grosses difficultés. Son verdict tombât approximativement un mois plus. Selon les critères de classification du DSM-V, je présente un 'Trouble du Spectre Autistique'. Elle m'expliqua que le terme 'Asperger' n'était apparemment plus vraiment utilisé depuis plusieurs années.
J'ai pu rentré chez moi soulagé, en me disant que je n'étais pas bizarre, mais simplement différent sur certains points, qu'elle avait réussi à bien mettre en avant dans son compte rendu. C'était une grande délivrance que d'enfin savoir cela.
Cependant j'ai pu remarqué sur son compte rendu qu'il ne s'agissait que d'une 'Aide au diagnostic', chose que j'ignorais à la base. Ayant payé dans les 400€ je trouvais cela un peu étrange mais soit...
Je n'ai donc pas laissé tomber les démarches avec le CRA car je voulais un diagnostic complet. Ce fut le silence radio pendant plus de deux ans. Un courrier arriva dans ma boite aux lettres fin 2017 pour m'annoncer que je serai recontacté début 2018 avec les différentes dates de mon entretien.
Je fus au final convoqué pour deux jours durant le mois de mars (8 et 13). Il était à la base prévu que je vienne le 8 avec mes parents pour que les psychiatres puissent discuter avec eux de mon enfance, ma personnalité (comme durant mon premier diagnostic). Ils n'étaient malheureusement pas disponibles ce jour la. Ils ont donc décidé d'envoyer un gros grossier à mère qu'elle a du compléter. Pour le rendez vous suivant, j'ai réussi à faire en sorte que mon père se libère (bien que pratiquement jamais présent à la maison avec son boulot), ainsi que ma petite soeur avec qui je suis très proche et qui vit actuellement avec moi. Ils ont été reçus par une équipe du CRA vers 9h pour une fois de plus parler de ma personne, mais cette fois ci au moment présent.
J'ai de mon côté été dirigé vers :
- Une Orthophoniste pour un bilan Orthophonique d'une heure et demi.
- Une Psychiatre pour passer une nouvelle fois le test de l'ADOS durant un entretien filmé d'une heure et demi, avec exactement les mêmes outils et exercices que celui passé dans le privé.
- Une seconde Psychiatre qui me fera passé une sorte de test de QI (je ne suis plus sur du nom de l'outil/module cependant) durant une heure et demi. Ce fut assez éprouvant pour moi.
- Une Psychologue pour un dernier entretien d'une heure et demi. Elle me posa diverses questions dans le but de retracer mon parcours, ma personnalité, mes habitudes, façon de voir les choses etc. C'était apparemment en complément aux propos de ma famille et avoir mon point de vue.
J'ai commencé le tout vers 9h du matin, pour terminer à 16h30 (avec une pause d'une heure pour manger). Ils m'ont alors annoncé qu'ils allaient me recontacter par courrier pour m'annoncer la date de restitution du bilan. Je suis rentré chez moi fatigué, et encore plus désorienté que pour le premier diagnostic. Ils ont recontacté ma mère le lendemain pour un entretien téléphonique d'une heure et demi.
Voila c'était une version 'light' de mon parcours. Désolé si cela fait beaucoup de lecture. Je suis désormais dans l'attente du bilan qui viendra affirmer ou infirmer le premier.
Je ne vais pas revenir sur mon enfance ni mes difficultés mais j'ai commencé la procédure début 2015 suite à une visite chez une Psy qui évoqua le Syndrome Asperger. Après réflexion et mon consentement nous avons rempli et envoyé un dossier au CRA de Montpellier. Le délais d'attente était alors de plus de deux ans et demi.
Me posant de plus en plus de questions et étant dans une situation difficile par rapport à mon travail j'ai alors décidé de passer dans le domaine du privé dans le but d'obtenir un diagnostic. J'ai alors réussi à avoir un rendez vous assez rapidement avec une neuropsy apparemment réputée dans le domaine des T.S.A pas très loin de Toulouse. Deux semaines plus tard nous étions dans son bureau avec ma mère pour un entretien retraçant mon enfance, mes habitudes etc. Je me suis par la suite entretenu seul avec elle. J'étais loin d'être à l'aise. Je pouvais la voir noter des choses sur son cahier et essayer de décortiquer de A à Z, ce qui avait pour résultat de me mettre encore plus mal à l'aise. Je suis rentré chez moi avec une incroyable migraine.
Rebelote le lendemain, cette fois sous forme d'entretien filmé et avec différentes activités. Ce test était apparemment un outil répondant au nom de 'ADOS 2'. Pour ne pas enfreindre la charte du forum je vais éviter de donner des détails le concernant.
Je suis rentré chez moi angoissé, déboussolé et avec encore plus de questions. Je n'arrêtais pas de penser à ces tests qui au final m'ont confronté à mes plus grosses difficultés. Son verdict tombât approximativement un mois plus. Selon les critères de classification du DSM-V, je présente un 'Trouble du Spectre Autistique'. Elle m'expliqua que le terme 'Asperger' n'était apparemment plus vraiment utilisé depuis plusieurs années.
J'ai pu rentré chez moi soulagé, en me disant que je n'étais pas bizarre, mais simplement différent sur certains points, qu'elle avait réussi à bien mettre en avant dans son compte rendu. C'était une grande délivrance que d'enfin savoir cela.
Cependant j'ai pu remarqué sur son compte rendu qu'il ne s'agissait que d'une 'Aide au diagnostic', chose que j'ignorais à la base. Ayant payé dans les 400€ je trouvais cela un peu étrange mais soit...
Je n'ai donc pas laissé tomber les démarches avec le CRA car je voulais un diagnostic complet. Ce fut le silence radio pendant plus de deux ans. Un courrier arriva dans ma boite aux lettres fin 2017 pour m'annoncer que je serai recontacté début 2018 avec les différentes dates de mon entretien.
Je fus au final convoqué pour deux jours durant le mois de mars (8 et 13). Il était à la base prévu que je vienne le 8 avec mes parents pour que les psychiatres puissent discuter avec eux de mon enfance, ma personnalité (comme durant mon premier diagnostic). Ils n'étaient malheureusement pas disponibles ce jour la. Ils ont donc décidé d'envoyer un gros grossier à mère qu'elle a du compléter. Pour le rendez vous suivant, j'ai réussi à faire en sorte que mon père se libère (bien que pratiquement jamais présent à la maison avec son boulot), ainsi que ma petite soeur avec qui je suis très proche et qui vit actuellement avec moi. Ils ont été reçus par une équipe du CRA vers 9h pour une fois de plus parler de ma personne, mais cette fois ci au moment présent.
J'ai de mon côté été dirigé vers :
- Une Orthophoniste pour un bilan Orthophonique d'une heure et demi.
- Une Psychiatre pour passer une nouvelle fois le test de l'ADOS durant un entretien filmé d'une heure et demi, avec exactement les mêmes outils et exercices que celui passé dans le privé.
- Une seconde Psychiatre qui me fera passé une sorte de test de QI (je ne suis plus sur du nom de l'outil/module cependant) durant une heure et demi. Ce fut assez éprouvant pour moi.
- Une Psychologue pour un dernier entretien d'une heure et demi. Elle me posa diverses questions dans le but de retracer mon parcours, ma personnalité, mes habitudes, façon de voir les choses etc. C'était apparemment en complément aux propos de ma famille et avoir mon point de vue.
J'ai commencé le tout vers 9h du matin, pour terminer à 16h30 (avec une pause d'une heure pour manger). Ils m'ont alors annoncé qu'ils allaient me recontacter par courrier pour m'annoncer la date de restitution du bilan. Je suis rentré chez moi fatigué, et encore plus désorienté que pour le premier diagnostic. Ils ont recontacté ma mère le lendemain pour un entretien téléphonique d'une heure et demi.
Voila c'était une version 'light' de mon parcours. Désolé si cela fait beaucoup de lecture. Je suis désormais dans l'attente du bilan qui viendra affirmer ou infirmer le premier.
Diagnostic : TSA/Asperger (Mai 2018)
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
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Modifié en dernier par Meddio le mercredi 18 avril 2018 à 8:58, modifié 1 fois.
Diagnostiqué SA et HPI
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Pour ma part je suis en cours de diagnostic.
Je ne me suis jamais trouver étrange. Certes je ne n'étais pas alaise avec les enfants de mon âge mais à l'époque je ne me souciais pas de savoir comment ils se comportaient.
Puis en 2014, mon époux et moi même avons consulté un pédopsychiatre libéral pour notre fils a l'époque âgé de trois ans. Les professionnel de la santé s’inquiétait pour lui mais comme enfant j'étais pareil pour moi cela n'étais pas inquiétant mais mon époux voulait un diagnostic. Et le médecin nous annonça TSA et il me dit tout comme vous madame. J'étais étonner et je ne savais pas trop ce que TSA voulait dire. Une fois rentrer nous sommes aller sur internet et trouver des articles détaillés sur le sujet sur des sites officiels du Canada.
Comme cela était un diagnostic libéral et que cela est considéré comme un pré-diagnostic j'ai fait une demande au CRA de ma région pour mon fils et la secrétaire à fait un demande pour moi aussi. Mon fils à bénéficier d'un bilan complet au moins d'un an (TED NS). Et au début de l'année 2015 j'ai reçu moi même une questionnaire à remplir par un psychiatre mais je n'étais pas alaise pour aborder mes doutes à un médecin peux importe sa spécialité. Et je n'ai pas renvoyer le questionnaire il est rester en plan comme ça. En 2016 soit un année plus tard, je fait une formation organisé par le CRA (gestion de la vie quotidienne) et là j'ai été très étonner au bout d'une demi journée les parents d'enfants autisme me posais des question sur comment je m'organise, ils avaient beaucoup de bienveillance c'était est une chose que je n'avais jamais ressenti auparavant en général les gens sont très agacé par moi. Ils sont venu à moi me demandant quand j'avais eu un diagnostic sur l'autisme. Je ne savais pas quoi répondre car je n'en avais pas. La psychomotricienne me posait beaucoup de question, la pédopsychiatre m'a motivé pour que je renvoi le questionnaire et cela fut fait. J'ai renvoyer le questionnaire sans avis médical d'un psychiatre et une année après j'ai reçu un convocation pour un rendez-vous préliminaire et 8 mois plus tard le bilan qui sait déroulé en trois demi journées en février 2018.
Et voila je suis dans l'attente de la restitution qui aura lieu en fin Juillet 2018.
Je ne me suis jamais trouver étrange. Certes je ne n'étais pas alaise avec les enfants de mon âge mais à l'époque je ne me souciais pas de savoir comment ils se comportaient.
Puis en 2014, mon époux et moi même avons consulté un pédopsychiatre libéral pour notre fils a l'époque âgé de trois ans. Les professionnel de la santé s’inquiétait pour lui mais comme enfant j'étais pareil pour moi cela n'étais pas inquiétant mais mon époux voulait un diagnostic. Et le médecin nous annonça TSA et il me dit tout comme vous madame. J'étais étonner et je ne savais pas trop ce que TSA voulait dire. Une fois rentrer nous sommes aller sur internet et trouver des articles détaillés sur le sujet sur des sites officiels du Canada.
Comme cela était un diagnostic libéral et que cela est considéré comme un pré-diagnostic j'ai fait une demande au CRA de ma région pour mon fils et la secrétaire à fait un demande pour moi aussi. Mon fils à bénéficier d'un bilan complet au moins d'un an (TED NS). Et au début de l'année 2015 j'ai reçu moi même une questionnaire à remplir par un psychiatre mais je n'étais pas alaise pour aborder mes doutes à un médecin peux importe sa spécialité. Et je n'ai pas renvoyer le questionnaire il est rester en plan comme ça. En 2016 soit un année plus tard, je fait une formation organisé par le CRA (gestion de la vie quotidienne) et là j'ai été très étonner au bout d'une demi journée les parents d'enfants autisme me posais des question sur comment je m'organise, ils avaient beaucoup de bienveillance c'était est une chose que je n'avais jamais ressenti auparavant en général les gens sont très agacé par moi. Ils sont venu à moi me demandant quand j'avais eu un diagnostic sur l'autisme. Je ne savais pas quoi répondre car je n'en avais pas. La psychomotricienne me posait beaucoup de question, la pédopsychiatre m'a motivé pour que je renvoi le questionnaire et cela fut fait. J'ai renvoyer le questionnaire sans avis médical d'un psychiatre et une année après j'ai reçu un convocation pour un rendez-vous préliminaire et 8 mois plus tard le bilan qui sait déroulé en trois demi journées en février 2018.
Et voila je suis dans l'attente de la restitution qui aura lieu en fin Juillet 2018.
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Toutifruitti (ou toute autre personne pouvant apporter une réponse),
Un diagnostic d'un pédopsychiatre (ou d'un psychiatre) spécialisé n'est pas un diagnostic ? Je ne comprends pas, n'y a-t-il pas égalité entre un diagnostic établi par un psychiatre spécialisé et celui réalisé par un CRA ? les mots employés pourtant relèvent de l'indicatif et pas du conditionnel ... Diagnostic et bilan sont, chez le psychiatre, considérés (ou du moins présentés), comme tels et pas comme Pré-. Il semble déjà y avoir une "hiérarchie" entre les CRA, entre les psychiatres, mais il en existerait une entre psychiatre spécialisé et CRA ? Est-ce officiel ou est-ce une interprétation ? Car rien ne m'a été donné en tant que Pré-quoi que ce soit, et rien n'est au conditionnel, j'ai même annulé le RDV que j'avais au CRA de ma région pour libérer ma place ...
Ps : si tel était le cas, ça serait grave, on ne peut pas présenter les choses à l'affirmatif et à l'indicatif avec tout ce qu'elles impliquent sans qu'elles soient avérées, et ce d'autant moins quand on porte un nom connu et reconnu dans le milieu de l'autisme - c'est d'ailleurs pour ce nom et l'autorité qui en émanait que j'ai, en partie (mais pas que bien sûr), choisi le spécialiste.
Elément de réponse à ma propre question (mis après coup)
Voilà ce que j'ai trouvé via le forum Asperansa et un Guide illustré du diagnostic chez l'adulte édition 2016 :
Pour obtenir un diagnostic:
"Seuls les psychiatres ou médecins spécialisés, et
structures spécialisées telles que le CRA ou d'autres,
sont à même de poser officiellement un diagnostic."
Donc il me semble qu'un diagnostic posé par un psychiatre spécialisé a autant de valeur (d'officialité si l'on peut dire, avec plus d'exactitude) que celui d'un CRA ou d'une autre structure.
Un diagnostic d'un pédopsychiatre (ou d'un psychiatre) spécialisé n'est pas un diagnostic ? Je ne comprends pas, n'y a-t-il pas égalité entre un diagnostic établi par un psychiatre spécialisé et celui réalisé par un CRA ? les mots employés pourtant relèvent de l'indicatif et pas du conditionnel ... Diagnostic et bilan sont, chez le psychiatre, considérés (ou du moins présentés), comme tels et pas comme Pré-. Il semble déjà y avoir une "hiérarchie" entre les CRA, entre les psychiatres, mais il en existerait une entre psychiatre spécialisé et CRA ? Est-ce officiel ou est-ce une interprétation ? Car rien ne m'a été donné en tant que Pré-quoi que ce soit, et rien n'est au conditionnel, j'ai même annulé le RDV que j'avais au CRA de ma région pour libérer ma place ...
Ps : si tel était le cas, ça serait grave, on ne peut pas présenter les choses à l'affirmatif et à l'indicatif avec tout ce qu'elles impliquent sans qu'elles soient avérées, et ce d'autant moins quand on porte un nom connu et reconnu dans le milieu de l'autisme - c'est d'ailleurs pour ce nom et l'autorité qui en émanait que j'ai, en partie (mais pas que bien sûr), choisi le spécialiste.
Elément de réponse à ma propre question (mis après coup)
Voilà ce que j'ai trouvé via le forum Asperansa et un Guide illustré du diagnostic chez l'adulte édition 2016 :
Pour obtenir un diagnostic:
"Seuls les psychiatres ou médecins spécialisés, et
structures spécialisées telles que le CRA ou d'autres,
sont à même de poser officiellement un diagnostic."
Donc il me semble qu'un diagnostic posé par un psychiatre spécialisé a autant de valeur (d'officialité si l'on peut dire, avec plus d'exactitude) que celui d'un CRA ou d'une autre structure.
Diagnostiqué SA et HPI
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Sachant que les modalités du diagnostic peuvent varier, certains psychiatres en libéral se tourant vers des psychologues spécialisés dans l 'autisme pour faire faire des "pré-diagnostics" ("prédiagnostic" qui peut durer plusieurs journées quand même... Mais à la fin c'est le psychiatre qui doit en bout de chaîne donner son avis selon la loi, il me semble).
homme, diagnostic TSA.
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Un peu comme pour Moonygirl pour moi sauf que j'ai appris à aller vers les autres donc pas vraiment de phobies sociales.
Ce qui m'a motivé pour le diagnostique c'était plutôt les remarques de certains proches à mon encontre qui visaient directement l'autisme.
J'ai toujours su que j'étais différent mais pas à ce point.
Il est vrai que mes intérêts restreints ont toujours pris une place énorme dans ma vie au point d'oublier toute formalité et en particulier comment m'exprimer et avec qui.
Mais comme tout ado/jeune, j'aimais sortir, boire, faire la fête.
C'est à l'âge adulte que cela s'est re-compliqué avec une fatigue permanente apparemment due à un exercice constant d'adaptation sociale notamment dans mon travail, (j'y arrive d'ailleurs très bien car doté de beaucoup d'intelligence).
J'ai donc creusé la piste et obtenu un RDV pour un ADI-R que j'ai passé et qui a confirmé le SA à ma grande surprise car je n'avais pas l'impression d'être "si autiste" que ça. Il faut croire que j'ai toujours pris ma personnalité pour une banalité.
Ce qui me permet d'être un caméléon c'est ma personnalité très expensive, mais qui peut parfois être très "random" à cause de l'autisme (ou grâce).
Ce qui m'a motivé pour le diagnostique c'était plutôt les remarques de certains proches à mon encontre qui visaient directement l'autisme.
J'ai toujours su que j'étais différent mais pas à ce point.
Il est vrai que mes intérêts restreints ont toujours pris une place énorme dans ma vie au point d'oublier toute formalité et en particulier comment m'exprimer et avec qui.
Mais comme tout ado/jeune, j'aimais sortir, boire, faire la fête.
C'est à l'âge adulte que cela s'est re-compliqué avec une fatigue permanente apparemment due à un exercice constant d'adaptation sociale notamment dans mon travail, (j'y arrive d'ailleurs très bien car doté de beaucoup d'intelligence).
J'ai donc creusé la piste et obtenu un RDV pour un ADI-R que j'ai passé et qui a confirmé le SA à ma grande surprise car je n'avais pas l'impression d'être "si autiste" que ça. Il faut croire que j'ai toujours pris ma personnalité pour une banalité.
Ce qui me permet d'être un caméléon c'est ma personnalité très expensive, mais qui peut parfois être très "random" à cause de l'autisme (ou grâce).
En Psychologie spécialisée TSA: ADI-R passé, et diagnostic TSA posé selon DSM + comorbidités.
Il me reste à confirmer ce diagnostic auprès d'un psychiatre (CRA? Libéral, à voir)...
Il me reste à confirmer ce diagnostic auprès d'un psychiatre (CRA? Libéral, à voir)...
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Bonsoir
J'ai attendu des années ce diagnostique, n'étant pas avant prete à faire la démarche.
Je viens de le recevoir, et je ne comprends pas pourquoi je retourne tout.
J'en doute je me dis que ce n'est pas possible: je suis intégrée, je fonctionne, ca ne se voit pas, meme si certaines choses atypiques sont visibles, mais je suis si lointaine des autistes en institution, que je me dis que je ne peux pas accepter ce diagnostique.
Je vous lis, je vois que vous fonctionnez pour la plus part apparemment, vous vous exprimez plus que correctement, vous participez à un forum.
Je me sens ce soir comme usurpatrice de ce diagnostique.
Tout en le considérant.
J'ai attendu des années ce diagnostique, n'étant pas avant prete à faire la démarche.
Je viens de le recevoir, et je ne comprends pas pourquoi je retourne tout.
J'en doute je me dis que ce n'est pas possible: je suis intégrée, je fonctionne, ca ne se voit pas, meme si certaines choses atypiques sont visibles, mais je suis si lointaine des autistes en institution, que je me dis que je ne peux pas accepter ce diagnostique.
Je vous lis, je vois que vous fonctionnez pour la plus part apparemment, vous vous exprimez plus que correctement, vous participez à un forum.
Je me sens ce soir comme usurpatrice de ce diagnostique.
Tout en le considérant.
TSA pour la psychologue, TED Asperger pour le psychiatre.
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Pour revenir à mon message un peu plus haut et conclure ma démarche diagnostic, la 'restitution' de bilan a eu lieu aujourd'hui au CRA de Montpellier. Ces deux mois d'attente furent assez difficiles. La rendez vous aura duré 1h30. La psychiatre a bien réussi à mettre en évidence mes difficultés et confirmer le Syndrome Asperger qui était plus qu'une évidence dans mon cas, selon mes résultats et ses dires.
Je vais désormais bénéficier d'un suivi intensif et régulier au CRA dans le but de m'aider à surmonter mes difficultés. Ils ont vraiment réussi à me mettre en confiance et me rassurer sur de nombreux points qui me causent de nombreux soucis (reconversion professionnelle, recherche de travail etc). L'équipe était vraiment très à l'écoute par rapport à mon ressenti et tout cela me donne espoir en l'avenir.
Je vais désormais bénéficier d'un suivi intensif et régulier au CRA dans le but de m'aider à surmonter mes difficultés. Ils ont vraiment réussi à me mettre en confiance et me rassurer sur de nombreux points qui me causent de nombreux soucis (reconversion professionnelle, recherche de travail etc). L'équipe était vraiment très à l'écoute par rapport à mon ressenti et tout cela me donne espoir en l'avenir.
Diagnostic : TSA/Asperger (Mai 2018)
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Salut tout le monde,
Je crois que je poste dans le sujet approprié mais si je me trompe dite le moi.
II y a quelque chose qui me tracasse avec mon diagnostique, et maintenant je me sens perdue et vulnérable. Je suis en train de le passer en libéral, j'ai déjà rencontré deux fois la psychiatre. La première fois, nous avons rapidement fait un historique de ma vie et de ce qui m’amenait, et elle s'est également présentée. Elle m'a dit qu'au premier abord je n'avais pas l'air autiste et que nous allions discuter de comment je fonctionnais pour pouvoir confirmer ou infirmer l'hypothèse du TSA. La deuxième fois (hier), elle m'a dit que ce que je lui racontais (notamment mon vécu dans les situations sociales), lui faisait clairement penser à de l'autisme, qu'on s'orientait effectivement clairement vers ce diagnostic et qu'elle attendait les analyses de l'orthophoniste et de l'ergothérapeute pour établir un diagnostic définitif.
Et je suis toute décontenancée. Les experiences dont je parle à la psychiatre, et qui lui font dire que l'autisme est probable, lorsque je les raconte à des proches ils disent que tout le monde est comme ça et que je m'invente des trucs (et que la psychiatre se trompe, voir que j'ai trompé la psychiatre). Et j'ai peur de m'être reconnue dans l'autisme sans être autiste et d'en avoir convaincu la psychiatre à son tour, et j'ai peur aussi d'être autiste et de perdre de vue ce que je ressens à force d'écouter des gens dire que je m'invente des trucs. Je me sens déchirée entre ce que disent des gens que j'aime et qui me connaisse depuis des années et la psychiatre qui a des connaissances et des compétences mais qui me connait depuis 2 seances. Ça me semble tellement rapide ! Ok, je ne perds pas de vue que je n'ai pas encore le diagnostic, la psychiatre attend que l'orthophoniste et l'ergothérapeute confirme son opinion pour l'établir.
Je ne vais pas revoir la psychiatre avant plusieurs mois (je pars la semaine prochaine travailler dans une autre région pendant 4 mois). Je ne sais pas quoi faire. Est ce que vous avez vécu ce genre de doute ou eu des réactions similaires ou avez des conseils à me donner s'il vous plait ?
Encore toute mes excuses si ce n'est pas à la bonne place ou si je suis trop égocentrique.
Bisous
Pruny
Je crois que je poste dans le sujet approprié mais si je me trompe dite le moi.
II y a quelque chose qui me tracasse avec mon diagnostique, et maintenant je me sens perdue et vulnérable. Je suis en train de le passer en libéral, j'ai déjà rencontré deux fois la psychiatre. La première fois, nous avons rapidement fait un historique de ma vie et de ce qui m’amenait, et elle s'est également présentée. Elle m'a dit qu'au premier abord je n'avais pas l'air autiste et que nous allions discuter de comment je fonctionnais pour pouvoir confirmer ou infirmer l'hypothèse du TSA. La deuxième fois (hier), elle m'a dit que ce que je lui racontais (notamment mon vécu dans les situations sociales), lui faisait clairement penser à de l'autisme, qu'on s'orientait effectivement clairement vers ce diagnostic et qu'elle attendait les analyses de l'orthophoniste et de l'ergothérapeute pour établir un diagnostic définitif.
Et je suis toute décontenancée. Les experiences dont je parle à la psychiatre, et qui lui font dire que l'autisme est probable, lorsque je les raconte à des proches ils disent que tout le monde est comme ça et que je m'invente des trucs (et que la psychiatre se trompe, voir que j'ai trompé la psychiatre). Et j'ai peur de m'être reconnue dans l'autisme sans être autiste et d'en avoir convaincu la psychiatre à son tour, et j'ai peur aussi d'être autiste et de perdre de vue ce que je ressens à force d'écouter des gens dire que je m'invente des trucs. Je me sens déchirée entre ce que disent des gens que j'aime et qui me connaisse depuis des années et la psychiatre qui a des connaissances et des compétences mais qui me connait depuis 2 seances. Ça me semble tellement rapide ! Ok, je ne perds pas de vue que je n'ai pas encore le diagnostic, la psychiatre attend que l'orthophoniste et l'ergothérapeute confirme son opinion pour l'établir.
Je ne vais pas revoir la psychiatre avant plusieurs mois (je pars la semaine prochaine travailler dans une autre région pendant 4 mois). Je ne sais pas quoi faire. Est ce que vous avez vécu ce genre de doute ou eu des réactions similaires ou avez des conseils à me donner s'il vous plait ?
Encore toute mes excuses si ce n'est pas à la bonne place ou si je suis trop égocentrique.
Bisous
Pruny
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Diag HPI, Diag TSA en cours en libéral
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
@Pruny: Le grand public a généralement une image erronée et partielle de l'autisme, donc il ne faut pas écouter ce que disent "les autres". La première fois que quelqu'un m'a parlé d'autisme pour moi, je l'ai envoyé bouler parce que je ne connaissais pas assez... Tu consultes un spécialiste du sujet et c'est à lui qu'il faut faire confiance. La psychiatre est la mieux à même d'évaluer si ton vécu correspond à un fonctionnement autistique ou non.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.