Il me semble quand même que ce qu'il faut déclarer, c'est le diagnostic, qu'il y ait RQTH ou non.
Je me suis déjà fait refuser une assurance santé complémentaire parce que j'avais consulté un psychologue suite à un décès... Du coup l'assurance est effectivement un point qui m'inquiète beaucoup, j'aimerais investir dans l'immobilier et j'ai vraiment peur qu'on me refuse l'assurance ou qu'on me fasse payer beaucoup plus cher alors que je travaille à temps plein dans la fonction publique.
Assurances en cas de diagnostic, RQTH, etc
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Re: Assurances en cas de diagnostic, RQTH, etc
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Assurances en cas de diagnostic, RQTH, etc
Flower a écrit :Il me semble quand même que ce qu'il faut déclarer, c'est le diagnostic, qu'il y ait RQTH ou non.
Questionnaire de santé des assureurs : les éléments clés
Age, taille, poids, fumeur ou non-fumeur… Au-delà de ces premiers éléments, vous allez devoir renseigner de nombreuses rubriques portant sur votre état de santé et notamment sur :
La prise en charge à 100 % de certaines pathologies -> donc si ALD
Le ou les traitements médicaux suivis
L’existence d’une infirmité ou affection (hypertension, diabète, cholestérol…)
Les hospitalisations passées ou futures
Les arrêts de travail antérieurs…
C'est à dire 80% des personnes handicapées.Soline34 a écrit : ↑mardi 4 juin 2024 à 21:36 Ça ne fonctionnerait que pour un « handicap invisible ». Et si la RQTH existe c’est (j’imagine) pour permettre au plus de monde possible de travailler. Si tu retires la RQTH, tu ne seras peut être pas discriminé pour ton prêt mais tu n’auras pas de travail ni de quoi garantir le remboursement du dit prêt (je caricature aussi mais vous voyez l’idée)
Mais j’imagine que la peur d’être discriminé.e en général doit être un frein pour la demande de RQTH (mais là j’imagine qu’il y a déjà plein de topic qui en parlent…)
Voir les quelques chiffres clés sur le handicap
Les chiffres de l'autisme spécifiquement, ont été donnés précédemment.- 6,8 millions de personnes de plus de 15 ans vivant à domicile font état d’une limitation sévère et 3,4 millions de personnes déclarent être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un état de santé (Source : DREES, 2023)
- 2,9 millions de bénéficiaires de l’obligation d’emploi en 2021 (+ 10% en 1 an), soit 7,2% de la population totale des 15-64 ans (Source : INSEE)
- 1 118 000 bénéficiaires de l’obligation d’emploi sont en emploi, dans le secteur privé ou public (source : Agefiph)
- 454 968 demandeurs d’emploi en situation de handicap inscrits à Pôle emploi à fin 2022 (catégories A-B-C), soit 8,4% de l’ensemble des demandeurs d’emploi (Source : Pôle emploi)
- Taux de chômage des travailleurs handicapés à fin 2022 : 12% versus 7% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi ;
- Taux d’emploi des travailleurs handicapés à fin 2022 : 38% versus 68% tout public ;
- Taux d’activité des travailleurs handicapés à fin 2022 : 44% versus 74% tout public ;
- Lorsqu’elles travaillent, les personnes reconnues handicapées exercent une moins grande variété de métiers par rapport aux autres personnes.
Ainsi, 20 professions représentent 37 % de l’emploi des personnes reconnues handicapées, contre seulement 25 % de l’emploi des autres personnes.
- 80% des handicaps sont invisibles. Un ou une de vos collègues est peut-être en situation de handicap sans que cela ne se voie !
- 15% des personnes handicapées le sont de naissance ou avant leur 16 ans.
- 1 personne sur 2 sera en situation de handicap au cours de sa vie, de manière temporaire ou durable.
Comme l'a évoqué Manichéenne, aujourd'hui, le questionnaire de santé ne doit pas être réclamé, si le prêt est inférieur à 200 000 € (possibilité alors d'emprunter à 2, ou plus et à hauteur maximum de cette somme pour la personne en situation de handicap par exemple, pour éviter d'avoir à remplir le questionnaire), ou si la fin du prêt intervient avant 60 ans.
Voir Assurance emprunteur.
Les diagnostics de TSA SDI (ou Asperger avant) n'existant pas dans les nomenclatures médicales avant 1993, les prêts ayant été contractés avant n'auront pas eu ce problème là. Les diagnostics adultes se sont surtout multipliés après les années 2005, et nombre de personnes n'étant pas non plus diagnostiquées, on peut penser que ceux qui auront eu le "moins de problèmes en terme d'emploi", auront eu un accès à la propriété possible.
Mais lorsqu'on prend l'ampleur de la réalité dans les mentions que rappelle C3PO, on peut imaginer que le nombre de propriétaires autistes n'ira que décroissant...
TSA
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Re: Assurances en cas de diagnostic, RQTH, etc
Je pense aussi que les crédits immobiliers contractés par des personnes autistes sont rares.
Dans ma situation personnelle, j'ai hérité et bénéficié en plus d'un prêt familial, ce qui fait que mon prêt bancaire ne représente que 20% du prix de mon achat. Possible que l'assurance soit moins regardante pour des "petites" sommes. Lorsque j'ai rempli mon formulaire d'assurance j'étais dans une situation positive comme je n'en ai jamais eu avant : je devais déclarer tout long arrêt de travail survenu les 5 dernières années, le précédent avait 5 ans et 5 jours, je n'avais pas pris de psychotropes depuis assez longtemps pour ne pas le déclarer non plus (pour l'unique raison que mon psychiatre a échoué à en trouver un qui fonctionne sur moi), j'avais un emploi stable depuis plusieurs années. Heureusement aussi il y a un droit à l'oubli et ils ne peuvent pas remonter trop en arrière, mon "CV médical" est loin d'être encourageant. Je précise aussi que je suis ingénieur en informatique, j'ai un des métiers les moins sujets au chômage actuellement, ça compte probablement pour l'évaluation de mon dossier. Je ne suis donc vraiment pas dans le cas le plus général pour les personnes TSA.
L'autisme non plus d'ailleurs.
Un exemple habituel : une personne sourde n'est pas moins bien, mais elle est moins adaptée à notre monde. Bien sûr que si elle ne fréquente que des sourds, sa communication sera plus simple. Par contre, peu importe à quel point le monde est aménagé, elle peut passer à côté d'un signal indiquant un danger.
Je confirme que les non autistes sont mal à l'aise lorsqu'ils se retrouvent dans une rencontre Asperger. Ils n'en connaissent pas les codes.
Par contre, les personnes TSA entre elles ne fonctionnent pas forcément super bien non plus, il y a beaucoup de diversité dans le spectre.
Pour le vivre au quotidien, 2 personnes avec TSA peuvent vraiment rencontrer des difficultés parce que la communication reste essentielle. Quand mon fils ne me parle pas de quelque chose, je ne peux pas le deviner. Quand il a une fracture mais que la douleur lui semble supportable, par exemple. Je ne vois pas en quoi être dans une société d'autistes aurait évité cette situation. D'ailleurs, bien sûr que si on parle de "situation de handicap" c'est bien que c'est lié à des conditions particulières et que la personne concernée peut très bien fonctionner dans d'autres cas. Mais penser que si on retire les cas où la personne est en difficulté alors il n'y a plus de handicap me semble plutôt faussé et totalement irréaliste quand les situations sont aussi diverses.
On peut tout à fait avoir une RQTH et ne jamais l'annoncer à son employeur ou à quiconque.
- les TSA sont une information médicale (directement ou indirectement)
- si un questionnaire concerne les situations médicales alors il n'y a pas plus de raison d'exclure les TSA que des dizaines d'autres troubles/pathologies/conditions.
- rien ne dit si l'information donnée aura un impact
- je ne me suis jamais prononcée sur la pertinence d'avoir des assurances en fonction de l'état de santé, ou même de toute autre information spécifique à la personne, parce que ça touche aux domaines de la finance, de l'économie de marché, de l'éthique, de la politique, et que ce n'est pas le sujet.
En conséquence je ne comprends toujours pas l'usage du mot "discriminatoire".
Dans ma situation personnelle, j'ai hérité et bénéficié en plus d'un prêt familial, ce qui fait que mon prêt bancaire ne représente que 20% du prix de mon achat. Possible que l'assurance soit moins regardante pour des "petites" sommes. Lorsque j'ai rempli mon formulaire d'assurance j'étais dans une situation positive comme je n'en ai jamais eu avant : je devais déclarer tout long arrêt de travail survenu les 5 dernières années, le précédent avait 5 ans et 5 jours, je n'avais pas pris de psychotropes depuis assez longtemps pour ne pas le déclarer non plus (pour l'unique raison que mon psychiatre a échoué à en trouver un qui fonctionne sur moi), j'avais un emploi stable depuis plusieurs années. Heureusement aussi il y a un droit à l'oubli et ils ne peuvent pas remonter trop en arrière, mon "CV médical" est loin d'être encourageant. Je précise aussi que je suis ingénieur en informatique, j'ai un des métiers les moins sujets au chômage actuellement, ça compte probablement pour l'évaluation de mon dossier. Je ne suis donc vraiment pas dans le cas le plus général pour les personnes TSA.
Il n'est pas demandé de signaler un TSA mais de signaler si on rentre dans des cases génériques de situations médicales. Ils ne peuvent pas faire la liste de tous les cas existants ! Ensuite il y a un traitement des informations pour juger de la situation particulière.
La neurotypie n'est pas un ensemble homogène.
L'autisme non plus d'ailleurs.
Il ne s'agit pas de différence, de mieux ou moins bien, il s'agit de handicap. Je ne suis pas inférieure à d'autres, je ne suis pas seulement différente non plus : je ne suis pas capable de faire normalement certaines choses.Différent ne signifie pas meilleur ou moins bien. C’est juste une expérience de pensée: (ce qui suis n’est qu’un exemple très caricatural). Imagine une société conçue uniquement par des TSA ( par exemple). Il y aurait beaucoup moins de souci pour une personne TSA d’y vivre parce que tout y serait adapté. Imagine un neuro typique dans cette société: il pourrait s’y sentir très mal (pas assez de bruits ou pas assez de lumière par exemple. Pas assez de contacts sociaux. L’ennui…etc).
Il n’y a rien de positif ou de négatif intrinsèquement: ces notions surviennent quand on doit s’adapter à la majorité quelle qu’elle soit. Et c’est vrai pour tout. La situation de handicap survient quand l’adaptation devient impossible ou trop coûteuse en énergie. Donc non, le TSA n’est pas positif; il n’est pas non plus négatif. Tout ce que j’en conclus c’est qu’en tant que non TSA j’ai une vie largement plus facile (enfin j espère me tromper sur le largement) que ma fille qui est TSA. Non pas parce que l’une d’entre nous est positive ou négative intrinsèquement mais juste parce que l’une d’entre nous et plus proche d’un mode de pensée de la majorité. C’est plus une question de hasard en fait.
Un exemple habituel : une personne sourde n'est pas moins bien, mais elle est moins adaptée à notre monde. Bien sûr que si elle ne fréquente que des sourds, sa communication sera plus simple. Par contre, peu importe à quel point le monde est aménagé, elle peut passer à côté d'un signal indiquant un danger.
Je confirme que les non autistes sont mal à l'aise lorsqu'ils se retrouvent dans une rencontre Asperger. Ils n'en connaissent pas les codes.
Par contre, les personnes TSA entre elles ne fonctionnent pas forcément super bien non plus, il y a beaucoup de diversité dans le spectre.
Pour le vivre au quotidien, 2 personnes avec TSA peuvent vraiment rencontrer des difficultés parce que la communication reste essentielle. Quand mon fils ne me parle pas de quelque chose, je ne peux pas le deviner. Quand il a une fracture mais que la douleur lui semble supportable, par exemple. Je ne vois pas en quoi être dans une société d'autistes aurait évité cette situation. D'ailleurs, bien sûr que si on parle de "situation de handicap" c'est bien que c'est lié à des conditions particulières et que la personne concernée peut très bien fonctionner dans d'autres cas. Mais penser que si on retire les cas où la personne est en difficulté alors il n'y a plus de handicap me semble plutôt faussé et totalement irréaliste quand les situations sont aussi diverses.
Non, puisqu'à ma connaissance le questionnaire d'assurance est le seul cas où on doit le déclarer.Mais j’imagine que la peur d’être discriminé.e en général doit être un frein pour la demande de RQTH (mais là j’imagine qu’il y a déjà plein de topic qui en parlent…)
On peut tout à fait avoir une RQTH et ne jamais l'annoncer à son employeur ou à quiconque.
Je précise à nouveau mon point de vue :Soline34 a écrit : ↑mardi 4 juin 2024 à 23:53Et est ce que vous trouvez le fait qu’on demande d’expliciter un TSA ou une RQTH discriminatoire ou finalement dans la continuité d’un questionnaire de santé(si j’ai bien compris et bien résumé la position de Manichéenne: je m’ excuse d’avance si une ligne caricature trop le développement de plusieurs posts qu’elle a fait)
- les TSA sont une information médicale (directement ou indirectement)
- si un questionnaire concerne les situations médicales alors il n'y a pas plus de raison d'exclure les TSA que des dizaines d'autres troubles/pathologies/conditions.
- rien ne dit si l'information donnée aura un impact
- je ne me suis jamais prononcée sur la pertinence d'avoir des assurances en fonction de l'état de santé, ou même de toute autre information spécifique à la personne, parce que ça touche aux domaines de la finance, de l'économie de marché, de l'éthique, de la politique, et que ce n'est pas le sujet.
En conséquence je ne comprends toujours pas l'usage du mot "discriminatoire".
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.