Recherches sur l'autisme

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bernard
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par bernard »

samoju a écrit :( J' ai une question bête mais je me demande toujours si quand j utilise Ted je dois l accorder ou pas au pluriel ? )
La règle est : les abréviations ou acronymes restent invariables.
C'est pour cela que j'ai écrit TED.
Mais à force d'en parler, une abréviation peut devenir un nom commun, ne plus s'écrire en majuscule, comme TED mais Ted, et alors, la règle devient celle des noms communs (accord au pluriel).
L'ambiguïté était source de stress dans mon cas, je lève le doute en restant en majuscule, donc invariable.
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samoju
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Message par samoju »

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bernard
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par bernard »

samoju a écrit :Effectivement étant donné que la majorité des TED ont des difficultés avec la compréhension des indications verbales , j'avais trouvé qu'utiliser ce genre de tests était une bonne idée.
Avec le recul, je me dis que cela aurait été aussi une bonne idée pour mes 2 derniers.
Quand ils ont passé leur test de QI, la psy a voulu nous parler de leur aptitude à détourner les questions pour jouer avec les mots. La psy avait été surprise car si la réponse attendue était fausse, elle ne l'était pas tant que ça avec du recul, et elle voulait nous signaler leur façon de répondre aux questions verbales.
Si le test n'avait pas utilisé de formes verbales mais juste des visuels, mes 2 enfants TED n'auraient pas pu jouer avec les mots. Et la psy aurait été moins décontenancée. Et les tests auraient pu être menés jusqu'au bout.
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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

TSA et différences liées au sexe : analyse du fonctionnement développemental, des symptômes autistiques et des troubles comportementaux coexistants chez les jeunes enfants
Hartley SL, Sikora DM.
Journal of Autism and Developmental Disorders 2009;39:1715-1722.

Question : Les troubles autistiques se manifestent-ils de la même façon chez les filles et les garçons?


Contexte : Quatre fois plus de garçons que de filles sont diagnostiqués autistes. Comme les troubles du spectre autistique sont définis d’après les symptômes habituellement observés chez les garçons, il est possible qu’il y ait en fait beaucoup plus de filles autistes mais que la maladie passe inaperçue parce que leurs symptômes diffèrent de ceux des garçons. Cette étude visait à évaluer si la nature et la gravité des symptômes varient selon le sexe. Si c’est le cas, cela pourrait expliquer la forte prévalence de l’autisme chez le sexe masculin.

Type d’étude : Étude comparant les garçons et les filles déclarés autistes.

Cadre : Centre hospitalier dans le nord-ouest des États-Unis.

Sujets : Cent quatre-vingt-dix-neuf (199) enfants de 18 à 47 mois ont été adressés à une clinique d’autisme entre 2003 et 2007. Tous ont été diagnostiqués autistes; 80 % étaient des garçons.

Méthodologie : Les résultats de divers tests et les témoignages des parents ont été utilisés pour déterminer s’il y a des différences entre les garçons et les filles qui ont reçu un diagnostic de TSA.

Principaux paramètres et outils d’évaluation : Capacité fonctionnelle, développement cognitif et moteur, symptômes autistiques ainsi que description du comportement et de l’humeur des enfants par leurs parents.

Principaux résultats : La plupart des résultats des tests étaient similaires pour les deux sexes, à quelques exceptions près. Les filles affichaient plus de problèmes de communication et une plus forte propension aux troubles du sommeil, à l’anxiété et à une humeur dépressive. Les garçons étaient beaucoup plus enclins que les filles à adopter des comportements restreints, stéréotypés et répétitifs.

Conclusions : La majorité des symptômes qui caractérisent les TSA sont présents chez les deux sexes, mais il y a des différences qui risquent d’être problématiques pour les familles. Les filles présentent davantage des problèmes de communication, de sommeil et d’humeur, alors que chez les garçons, ce sont les comportements répétitifs et stéréotypés qui prédominent.

En bref :
Il existe de subtiles différences entre les garçons et les filles autistes. Les garçons sont plus portés à manifester un comportement stéréotypé, symptôme cardinal des TSA selon les critères diagnostiques actuels. Cela pourrait vouloir dire qu’on passe à côté du diagnostic parce que ce comportement est plus rare ou moins prononcé chez les filles.

Source : http://www.cairn-site.com/fr/documents/ ... iag13.html

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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Sur le blog de Marine Grandgeorge : http://relationenfantanimal.blogspot.com/

"Une étude très récente vient de sortir. Je voulais absolument vous la faire découvrir, c'est pourquoi vous trouverez ci dessous un résumé complet de :"Preference for and responsiveness to people, dogs and objects in children with autism" par Prothamann et al (2009)."

La conclusion (le résumé du résumé)
En résumé, il faut retenir 3 points:
  • 1. Cette étude va à l'encontre de l'hypothèse qu'il existe un manque de motivation à s'engager socialement chez les personnes avec autisme. Le stimuli social est sans doute reconnu et les interactions sociales sont clairement préférées aux objets non animés.
    2. Les individus avec autisme comprennent mieux la communication animale que la communication humaine. Ceci pose la question : est ce que les capacités de mentalisation sont nécessaires pour comprendre les animaux ou est ce qu'il existe une sorte de théorie de l'esprit dans l'autisme?
    3. Les études expérimentales sur l'orientation sociale des enfants avec autisme requièrent un spectre méthodologique plus large qui considérait l'animal comme autre stimulus que l'humain ou l'objet. Le fait de négliger les animaux a certainement biaisé les études. L'environnement social inclue les animaux domestiques. Ceci offre une approche thérapeutique unique pour augmenter l'empathie et la théorie de l'esprit chez les enfants avec autisme.
http://relationenfantanimal.blogspot.co ... ss-to.html
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par annemarie »

Si je me base sur mon expérience personnelle, je communique très bien avec: les bébés, les personnes désorientées, les très vieux, les handicapés, mêmes les psychotiques, les animaux.

Le seul point commun que je vois entre eux, c'est pour les humains un abandon des contraintes sociales, et pour les animaux une approche basée plus sur le feeling en ce qui concerne leur communication avec nous.

En revanche, avec les gens qui attendent un retour social, en fait qui attendent qu'on leur fasse plaisir, je suis en échec total.

Ca avait été le sujet d'une très sérieuse étude européenne sur les mises en situations professionnelles des infirmiers, ceux qui réussissaient le mieux l'examen n'étaient pas les plus compétents pour leur boulot, mais ceux qui savaient le mieux procurer une jouissance à leurs examinateurs.
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Message par annemarie »

J'ai retrouvé le lien de cette étude.
Peut-être est-ce "le principe de plaisir" qui manque le plus dans le spectre autistique, plus que l'empathie.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par omega »

annemarie a écrit :Le seul point commun que je vois entre eux, c'est pour les humains un abandon des contraintes sociales, et pour les animaux une approche basée plus sur le feeling en ce qui concerne leur communication avec nous.

En revanche, avec les gens qui attendent un retour social, en fait qui attendent qu'on leur fasse plaisir, je suis en échec total.
Je te comprends.
Hormis pour les bébés et les enfants, que je perçois comme des "humains en pire" et dont il m'est complètement impossible de supporter la présence.
Pour les animaux, je suis en pleine phase de découverte de cette intelligence commune qu'on a avec eux, souvent sans le savoir et néanmoins si universelle.
ceux qui réussissaient le mieux l'examen n'étaient pas les plus compétents pour leur boulot, mais ceux qui savaient le mieux procurer une jouissance à leurs examinateurs.
S'il n'y avait que les infirmiers...
Voici pour les scientifiques, ou comment les thésards qui réussissent le mieux en tant que chercheurs sont surtout les plus persévérants, les plus sociables, les plus conciliants, et finalement les plus "informes" (et non les plus "géniaux", les plus innovants, les plus créatifs, qui ne sont pas forcément sociables ni même agréables à côtoyer...):
http://medicalhypotheses.blogspot.com/2 ... -dull.html

Pour être passée par la case prépa, il me semble que les grandes écoles & écoles d'ingé, c'est pareil.

Sans parler de l'entreprise, de l'administration, des processus de recrutements ou de promotion... :roll:

Pour rentrer quelque part, il faut plaire à ceux qui occupent déjà la place, et bien sûr ne pas les déranger. :D
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

omega a écrit :Sans parler de l'entreprise, de l'administration, des processus de recrutements ou de promotion... :roll:

Pour rentrer quelque part, il faut plaire à ceux qui occupent déjà la place, et bien sûr ne pas les déranger. :D
Il faut surtout comprendre que le processus de recrutement est un jeu de rôle - où il ne s'agit ni de dire ce qu'on pense, ni ce qui est vrai, mais ce que veut entendre la personne qui est en face. Et on tombe dans la quesiton de l'empathie - qui en soi n'est pas une "qualité" au sens positif (valorisé comme quelque chose de moral), mais une capacité permettant de gérer sa barque en société.

Une fois dans la place, on entre dans les rapports de force. Mais la présence de certaines compétences permet au moins de surnager ou de sortir du lot.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par omega »

Jean a écrit :Il faut surtout comprendre que le processus de recrutement est un jeu de rôle - où il ne s'agit ni de dire ce qu'on pense, ni ce qui est vrai, mais ce que veut entendre la personne qui est en face.
Oui, d'accord avec toi.
C'est justement ce jeu-là qui est stimulant, à partir du moment bien sûr où on le prend comme un jeu ... et surtout pas le jeu de la vérité! :D
Le gros malentendu qu'il pourrait y avoir avec les aspies, c'est que ceux-ci se livrent à l'exercice en toute sincérité, croyant naïvement que c'est vraiment leurs idée/pensées/opinions/façons d'être qui intéressent leur interlocuteur.
Evidemment non... c'est un jeu de menteurs très codifié, chacun pose des questions convenues, et l'autre essaie de deviner la réponse qu'attend l'autre.
Celui qui gagne n'est pas celui qui a parlé de soi avec le plus de sincérité, mais celui qui a deviné au mieux les attentes de l'autre.
Et on tombe dans la quesiton de l'empathie
Pas seulement.
C'est aussi un exercice très codifié, dont on peut donc apprendre et perfectionner les codes.
Et si une partie des attentes est certes sociale, il y a aussi les bonnes vieilles questions fonctionnelles: disponibilité, motivation, travail d'équipe, salaire, etc. Là c'est facile de deviner ce qu'espère un recruteur et de répondre dans le mille.
Une fois dans la place, on entre dans les rapports de force. Mais la présence de certaines compétences permet au moins de surnager ou de sortir du lot.
:? Cruellement vrai.
Comme tu dis, les compétences sont pour nous la bouée de sauvetage, par rapport au social source d'angoisse et de rejet. Comme pour beaucoup d'autres, c'est surtout le social! :roll: la compétence étant pour eux aussi angoissante que le social pour nous. :lol:
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Souvent les parents manquent les signes subtils de l’autisme
Par Chris Emery
Publié: Mars 02, 2010
Revu par Zalman S. Agus, MD; Professeur émérite University of Pennsylvania School of Medicine and Dorothy Caputo, MA, RN, BC-ADM, CDE, infirmière Planner
http://www.medpagetoday.com/Pediatrics/Autism/18764

· Expliquez aux parents intéressés que l'autisme peut progresser plus lentement et subtilement qu'on ne le pensait.

· Notez que les parents ratent souvent des symptômes de l'autisme régressif chez leurs enfants.


Les symptômes de l'autisme ont tendance à apparaître chez les enfants après l'âge de six mois, avec une perte de compétences sociales et de communication qui est plus fréquente et plus subtile qu'on ne le pensait, selon une nouvelle étude qui conteste les hypothèses précédentes sur la progression de cet état.

A six mois, les enfants atteints de troubles du spectre autistique ont démontré un comportement similaire à d'autres enfants, en regardant les visages, partageant des sourires, et vocalisant avec une fréquence similaire, ce que des chercheurs ont rapporté en ligne dans le Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry.

Cependant, les enfants autistes ont affiché moins de ces comportements lorsqu’ils étaient plus âgés, et, de six mois à 18 mois, la perte des compétences et de la communication sociales généralement est devenu claire.

Alors que les médecins en général ont appris les signes précoces de l'autisme, les baisses ont été plus subtiles que précédemment suggérées, et la plupart des parents (83%) ne signalent pas de régression dans les compétences et comportements sociaux .

«Ces résultats nous conduisent à deux conclusions majeures," écrivent Sally Ozonoff, PhD, de University of California Davis Health System in Sacramento, et ses collègues.
«D'abord, les symptômes comportementaux de troubles du spectre autistique semblent se dégager au fil du temps, à partir de la seconde moitié de la première année de vie et continuer à se développer pendant plusieurs années.

"Deuxièmement, nos pratiques plus largement utilisées et recommandées pour la collecte d'informations sur l'apparition des symptômes, l'histoire du développement fournie par les parents, ne fournit pas une évaluation valable de la lente diminution de la communication sociale qui peut être observée de façon prospective."

L'autisme est compris pour survenir deux façons: un modèle de développement précoce et un modèle régressif.

Pour une majorité d'enfants autistes, on pense que l'expérience du modèle de développement précoce, montre des signes évidents de la maladie dans la deuxième année de vie, mais dans certains cas, des signes avant le premier anniversaire.

Pour ceux avec le modèle régressif, on pense qu‘ils se développent normalement pendant la première année de vie, puis commencent à perdre les compétences de communication et sociales.

Toutefois, la plupart des études précédentes ont eu une conception rétrospective , et certains enfants ne semblent pas correspondre à l'un des schémas typiques, qui mettent en cause la validité de ce modèle à deux volets dans l’apparition.

Plus récemment, une troisième catégorie a été suggérée, dans lequel les enfants se développent normalement et semblent ensuite atteindre un plateau de développement, mais pas régresser.

Dans un éditorial d'accompagnement, Tony Charman, PhD, de l'Institute of Education de Londres, a écrit que la conception de la nouvelle étude annonce une nouvelle vague d'études descriptives de développement de l'autisme, ou des caractéristiques de l'autisme, chez les nourrissons et les tout-petits.

«Auparavant, la seule source d'information que nous avons eu sur la prime enfance des enfants atteints d'autisme a été rétrospective à partir des rapports des parents à l'âge dudiagnostic (souvent plusieurs années après l'apparition)," écrit-il.

"Le rapport des parents sur l’histoire précoce et le développement est encore une composante importante de l’évaluation diagnostique de l'autisme. Toutefois, les préjugés rétrospectifs des informateurs parentaux, en particulier à travers le prisme de l'autisme, pourraient conduire à la fois à une sur-et sous-estimation des caractéristiques atypiques ».

Ozonoff et ses collègues ont mené une longue étude prospective qui a comparé 25 enfants à haut risque diagnostiqués plus tard avec un trouble du spectre autistique avec 25 enfants à faible risque, appariés suivant le sexe, déterminés par la suite comme ayant un développement typique.

Les enfants ont été recrutés pour l'étude à l'Université de Californie à Davis et Université de Californie à Los Angeles. Les enfants à haut risque ont été identifiés sur la base d’avoir un frère/soeur qui avait déjà un autisme développé.

Les enfants ont été évalués à 6, 12, 18, 24 et 36 mois pour les fréquences du regard des visages, les sourires sociaux, et les vocalisations dirigées, qui ont été codées par vidéo et notés par les examinateurs.

«Les résultats de l'étude prospective actuelle donnent à penser que les catégories traditionnellement définies d'un début précoce et d’un autisme régressif ne représentent pas avec précision comment les symptômes apparaissent, pas plus que la catégorie de récente apparition comportant un plateau de développement,» écrivent les auteurs.
Ils ont constaté que les comportements sociaux spécifiques de communication ont nettement diminué, plutôt que de ne pas progresser, comme on le pensait auparavant, avec des pertes particulièrement spectaculaires entre 6 et 18 mois.

Ils ont conclu que ce qui suggère l'apparition de troubles du spectre autistique, marqués par la perte des comportements de communication sociale, surviennent beaucoup plus souvent que ce qui a été reconnu en utilisant les méthodes des rapports parentaux.
Toutefois, plutôt que les pertes rapides et marquées habituellement signalées, ils ont vu des baisses relativement subtiles et progressives, qui étaient souvent précédées par des préoccupations des parents plus tôt et souvent suivies par des échecs pour progresser dans d'autres domaines.

«Nous exhortons les professionnels à se référer à l'intervention de tout nourrisson ou jeune enfant qui affiche une réduction soutenue de la réceptivité sociale dans le temps", écrivent-ils.

"Compte tenu de du parcours graduel de l'émergence des symptômes et du manque d'outils de diagnostic destinés aux nourrissons et jeunes enfants atteints probablement d'autisme, le processus de diagnostic peut être très longues et l'intervention peut être inutilement retardée."

Primary source: Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry
Source reference: Ozonoff S, et al "A prospective study of the emergence of early behavioral signs of autism" J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2010; 49: 256–66.
Additional source: Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry
Source reference: Charman T "Autism research comes of (a young) age" J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2010; 49: 208–209
http://download.journals.elsevierhealth ... 000501.pdf
http://www.jaacap.com/article/S0890-856 ... 1/fulltext
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Formation à distance des parents d’enfants autistes : la recherche montre une amélioration de la communication et du comportement

Article traduit par Guylène Dhormes, trad. a.
L’original peut être consulté ici : http://www.autism-society.org/site/News ... e&id=15882

À l’aide de DVD éducatifs, les parents d’enfants autistes peuvent apprendre à montrer à leur enfant comment communiquer et améliorer leur comportement, selon les conclusions d’une étude publiées en janvier 2010 dans le Journal of Positive Behavior Interventions.

Les membres de la famille jouent un rôle essentiel dans l’éducation et le traitement des enfants autistes. La formation des parents aux techniques d’intervention peut toutefois être problématique.

Les pères et les mères ont par exemple rarement la possibilité de participer aux mêmes formations. Les horaires de travail modernes ne se limitent plus au traditionnel « 9 à 5 », et il est d’autant plus difficile pour les parents d’aider leur enfant. De nombreuses familles résident en outre trop loin des sites de formation pour pouvoir y participer régulièrement.

Des chercheurs de l’université de Californie ont regardé s’il était possible de former les parents à l’aide de DVD afin de contourner ces difficultés. Leur étude conclut que les parents sont parvenus à améliorer leurs compétences à l’aide de vidéos de formation et que le comportement de leurs enfants s’était amélioré.

« La plupart des parents d’enfants présentant un TSA sont motivés et capables de mettre en œuvre les interventions avec un soutien minimal, indique la chercheuse Nicolette Nefdt. Une fois qu’on leur a expliqué la logique de l’intervention, qu’on leur a expliqué les instructions étape par étape et qu’on leur a donné des exemples en vidéo, les parents ont été en mesure de modifier leurs interventions et de commencer à apprendre à leur enfant comment communiquer. Les participants au programme ont essentiellement été frappés par la facilité et la souplesse d’un tel programme et l’intérêt des exemples vidéo et ont déclaré qu’ils avaient trouvé agréable de travailleur avec leur enfant. »
Source :
Comité TED-TSA sans frontières
Information et outils de sensibilisation sur l'autisme et les troubles envahissants du développement

http://comiteted-tsa.over-blog.com/arti ... 12100.html
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Autisme: nouvel espoir pour le diagnostic et le traitement
PsychoMédia - Publié le 08 avril 2010
Une nouvelle découverte suscite l'espoir que l'autisme devienne plus facile à diagnostiquer et que ces effets soient plus réversibles qu'on ne le pensait.

Des chercheurs ont identifié une façon de détecter le trouble à partir de cellules sanguines et ont découvert que des médicaments qui affectent l'état de méthylation de gènes renverse les effets de l'autisme. Ce type de médicament est déjà utilisé dans le traitement de certains cancers.

"En tant que mère d'un fils qui a maintenant 22 mois avec un trouble du spectre autistique, j'espère que nos études ainsi que celles d'autres chercheurs, conduiront à des thérapies conçues pour viser des déficits spécifiques qui sont causés par l'autisme, améliorant ainsi les vies des personnes affectées", dit Valerie W. Hu de l'Université George Washington, coauteure.

"Puisque l'autisme est très diversifié dans le tableau de symptômes présents chez chaque personne, il est d'abord nécessaire d'identifier les déficits spécifiques chez chaque personne afin de concevoir puis prescrire le meilleur traitement. Comme exemple de cette approche personnalisée de la médecine, nous avons identifié RORA comme l'un des gènes qui est spécifiquement altéré dans le sous-groupe de personnes autistiques qui présentent des déficits du langage sévères."

Hu et ses collègues ont mené cette étude avec des paires de jumeaux identiques et de frères et sœurs non identiques dont un seul avait un diagnostic d'autisme.

Ils ont identifié deux gènes qui présentaient des changements dans le marquage de l'ADN (la méthylation) ailleurs que dans les tissus cérébraux. Ce qui suggèrerait que bloquer le marquage chimique de ces gènes pourrait renverser les symptômes du trouble et démontrerait la faisabilité d'utiliser des cellules accessibles du sang (ou autres tissus non cérébraux) pour le diagnostic.

«Les études de ce genre, qui définissent les changements génétiques et épigénétiques dans les sous-groupes distincts du spectre autistique, offrent un espoir réel que des traitements efficaces et un diagnostic précis deviennent plus à portée de main", commente Gerald Weissmann, rédacteur en chef du FASEB Journal dans lequel ces travaux sont publiés.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

L’interaction avec les pairs peut fournir une occasion d'apprentissage pour les enfants autistes
6 Avril 2010 http://www.news-medical.net/news/201004 ... ldren.aspx

Peer interaction may provide a learning opportunity for autistic children

Les chiffres sont alarmants: de nouvelles recherches indiquent maintenant que 1 sur 110 enfants aux États-Unis a un Trouble du spectre Autistique (TSA). "Bien que les chercheurs cherchent à évaluer les facteurs de risque et àe mieux identifier les causes possibles, il y a un besoin urgent d'offrir des possibilités pour les enfants et les adultes avec autisme de vivre une meilleure vie», dit Michelle Rowe, Ph.D., directeur exécutif du Centre Kinney pour l'éducation et le soutien de l’Autisme et professeur des services de santé à l'Université Saint-Joseph.

Certaines des expériences les plus précieuses d'apprentissage, soutient-elle, ne sont pas traditionnellement assurés par de nombreux districts scolaires. "L'apprentissage de compétences telles que dire« bonjour », en s'approchant d'autres, le contact des yeux et l’initiation des interactions sociales - et comment répondre à d'autres qui font ces choses - sont souvent négligés dans la salle de classe. " Dans le programme après l'école du Centre Kinney récemment lancé, les enfants de trois ans et plus acquérient les « blocs » de construction de ces compétences sociales dans un environnement amusant et de soutien.

«Les enfants neurotypiques apprennent facilement ces compétences dans l'enseignement préscolaire et dans le cours de l'école élémentaire. Les enfants avec autisme peuvent également les apprendre, mais ils ont besoin de plus d'aide et d’accompagnement pour le faire», note Rowe.

Interagir avec des pairs d'âge équivalent qui n'ont pas d’autisme dans un cadre structuré donne aussi à ceux avec autisme une occasion d'apprentissage: «Ramasser des nuances subtiles, comme le contact visuel et des expressions du visage, ce sont des compétences essentielles dans le développement de bonnes relations avec les amis», ajoute-t-elle.

Le programme d'été du Centre Kinney, Camp Kinney, va adopter ce modèle inclusif, offrant des programmes de deux à cinq semaines à la fois pour les enfants avec autisme et des jeunes neurotypiques. «Ils vont apprendre les uns des autres, jouer et faire des sports ensemble, faire ensemble de l'art, fabriquer et déjeuner ensemble, chanter ensemble et rire ensemble. Et ils ont beaucoup de plaisir à le faire. »

«Tisser des liens avec d'autres ne vient pas naturellement à ceux avec autisme. Notre objectif est de les aider à acquérir les compétences nécessaires pour effectuer les connexions qui vont enrichir leur vie. »
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Des enfants présentant des traits autistiques non diagnostiqués… qui ne reçoivent pas les services dont ils ont besoin
Article publié le 8 avril 2010 sur le site de l’Autism Society

Traduit par Guylène Dhormes, trad. a. Comité TED-TSA Sans frontières

L’incidence de l’autisme a beaucoup augmenté ces 20 dernières années. Si on n’en connaît pas encore exactement la raison, on sait en revanche que de nombreux enfants qui présentent des traits autistiques ne recevront jamais de diagnostic clinique. Ils ne bénéficieront donc pas non plus du soutien dont ils ont besoin, qu’il s’agisse de services scolaires ou d’interventions thérapeutiques.

Dans les dernières études, ces enfants non diagnostiqués ont été pris en compte dans le calcul de la prévalence des troubles du spectre de l’autisme (TSA) chez les enfants. Ces études estiment qu’un enfant sur 100 présente un TSA.

Une étude publiée récemment dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry a montré qu’un nombre important d’enfants non diagnostiqués présentait des traits autistiques (comportements répétitifs, atteinte des interactions sociales et difficultés de communication). Ces traits atteindraient des niveaux comparables à ce que l’on observe chez les enfants qui ont reçu un diagnostic clinique (tous diagnostiqués entre 1 et 12 ans). Toutefois, les enfants non diagnostiqués n’ont droit à aucun service de soutien à l'école ni à aucun suivi avec les professionnels de la santé.

La responsable de l’étude, Ginny Russell, constate que « le diagnostic de TSA constitue à l'heure actuelle la clé qui permet la mise en place de l'intervention à l'école et dans le système de santé. Il est peut-être temps de mettre ces ressources à la disposition des enfants qui souffrent de difficultés de type autistique mais qui n'ont pas reçu de diagnostic ». Mme Russell souligne que l’étude montre également qu’il existe un préjugé en matière de diagnostic : à symptômes identiques, les garçons ont plus de probabilités que les filles de recevoir un diagnostic de TSA.

L’original de l’article peut être consulté à l’adresse suivante : http://www.autism-society.org/site/News ... e&id=15955
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