3ème Plan Autisme

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Une classe pour enfants autistes à la maternelle Bourgchevreuil
Cesson-Sévigné - 28 juin - Ouest-France - Muriel MANDINE

Cette classe accueillera sept enfants de trois ans. Elle ouvrira à la rentrée prochaine. Cesson-Sévigné a été choisie par l'inspection d'académie, pour sa proximité avec l'hôpital spécialisé Guillaume-Régnier.

L'initiative

Le troisième « plan autiste » a été présenté le 3 mai 2013 par Marie-Arlette Carlotti, alors ministre chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion. Il prévoyait, dans chaque académie, la création, à la rentrée 2014, d'une unité d'enseignement pour enfants autistes.

Le 21 mars, l'inspection d'académie a sollicité la ville de Cesson, pour mettre à disposition des locaux dans l'une de ses écoles maternelles.

Le projet ? Accueillir sept enfants âgés de trois ans, atteints de troubles d'autisme. Le premier choix de l'académie s'était porté sur Brest. Puis s'est finalement fixé sur Cesson, « considérant la proximité entre l'hôpital Guillaume-Régnier et la commune », explique Solenne Guézénec, adjointe à la vie scolaire.

La nouvelle municipalité a, bien sûr, accepté d'accueillir cette classe. Restait à choisir l'école. « La fermeture conditionnelle d'une classe à la rentrée 2014 ayant été décidée, le choix s'est porté vers l'école maternelle de Bourgchevreuil », poursuit l'élue. Des réunions d'information ont eu lieu en juin auprès des parents d'élèves et du personnel communal.

Rentrée le 15 septembre

Comment cela va-t-il se passer concrètement ? Aux alentours du 15 septembre, « la classe, délocalisée, s'installera dans un lieu qui bénéficie d'une cour de séparation séparée, dans un premier temps, d'une superficie suffisante pour établir plusieurs lieux de vie : pour la classe, le repos, etc. ».

En terme d'horaires, l'organisation sera identique à celle des autres enfants, soit vingt-quatre heures d'enseignement par semaine. Les enfants arriveront à l'école en taxi et déjeuneront soit dans leur unité, soit au restaurant scolaire de Bourgchevreuil.

La classe sera adossée au Service d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) Mille sabords, du centre hospitalier Guillaume-Régnier. « L'Éducation nationale a recruté un enseignant spécialisé, qui suivra une formation au mois d'août. »

Les familles concernées doivent remplir un dossier unique à l'espace citoyen. Les enfants ne fréquenteront pas la garderie. A court terme, il n'est pas prévu qu'ils participent aux temps d'activités périscolaires. « Toutefois, en fonction des progrès constatés, précise Solenne Guézénec, des expérimentations d'intégration avec les autres enfants pourront être effectuées, toujours sous la responsabilité du personnel du Sessad. »

Côté financement, le budget annuel de fonctionnement de cette unité est de 280 000 €. Cette enveloppe, qui n'est pas à la charge de la Ville, intègre les frais de personnel, les fournitures scolaires, administratives, le mobilier, etc.

Les travaux d'installation de la classe seront réalisés cet été. Les frais engagés seront remboursés par le Sessad à la commune. La convention entre les deux parties a été signée pour une durée de trois ans, renouvelables. Elle a été adoptée à l'unanimité au conseil municipal, mercredi soir.
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Kilou1984
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Kilou1984 »

Mars a écrit :Le 3ème plan autisme est violemment attaqué par les partisans de la psychanalyse et plusieurs syndicats de la santé.

Les principales associations de parents et personnes autistes ont décidé de réagir en faisant circuler une pétition pour défendre les orientations du 3ème plan.

Le conseil d'administration d'Asperansa soutient cette initiative.

C'est une cause importante. Seriez-vous prêt(e) à signer cette pétition vous aussi ? Voici le lien :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions ... an-autisme

Vous pouvez aussi l'envoyer aux personnes de votre connaissance.
Bonjour,

Merci pour votre lutte cependant cette pétition est maintenant fermé.

Cordialement,
Rencontres entre aspergers : http://rencontresentreaspergers.soforums.com/index.php
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Jean
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Autisme : les bonnes pratiques professionnelles ouvrent la voie
http://www.tsa-quotidien.fr/action-soci ... -voie.html

Journée sur l'autisme organisée par l'Unapei le 25 septembre à Paris


Plus d'un an après le lancement du troisième plan autisme, où en est-on ? L'Unapei organisait le 25 septembre à Paris une journée destinée à mettre en valeur les pratiques professionnelles des services et établissements médico-sociaux, s'appuyant sur les recommandations de la HAS et de l'Anesm.

L'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) souhaitait réunir le temps d'une journée, familles et professionnels, pour échanger autour des bonnes pratiques professionnelles en établissements médico-sociaux telles que recommandées par la HAS et l'Anesm en 2012. « Trop souvent on recommence à zéro chacun dans notre coin, c'est important de pouvoir se retrouver entre gens de conviction et militants. Nous sommes entrés dans une phase intéressante car un certain nombre de choses se mettent en place, ce que reflètent les témoignages d'aujourd'hui », s'enthousiasme Patrick Chambres, président de l'Arapi. Et de rappeler que « si nous disposons à présent d'outils, que nous – Unapei et Arapi – nous attachons à rendre intelligibles, nous n'obtiendrons rien sans le relais des grandes associations présentes ici, pour que les infos aillent là où c'est utile ».

Un combat commun


Christine Meignien, présidente de Sésame Autisme et Danièle Langloys, présidente d'Autisme France ont manifesté leur satisfaction d'avoir été invitées par l'Unapei, « à la tribune et non en simples intervenantes ». Une première à laquelle tient beaucoup Christel Prado, présidente de l'Unapei : « notre combat est commun. Depuis 2012 nous nous réunissons toutes les trois très régulièrement pour travailler. Ce qui n'aurait jamais été possible avant... ». Danièle Langloys rappelle que « pour Autisme France, l'Unapei a longtemps été considérée comme un concurrent redoutable qui récupérait les financements... Mais il y a eu l'année 2012, l'électrochoc du film Le mur, l'autisme qui devient cause nationale et s'est accompagné de recommandations de bonnes pratiques. Sans beaucoup de moyens de la part du gouvernement, on nous demande d'élaborer des réponses autour du parcours de vie, un réseau et un maillage cohérent sur le territoire. Les règles du jeu nous mettent en concurrence, mais la coopération s'avère plus enrichissante. »

Inquiétudes quant aux « adultes en devenir »

Des cinq axes du plan autisme 2013-2017, les intervenants ont insisté sur les progrès concrets obtenus dans leurs équipes par le dépistage et une intervention précoce. « Avant 2 ans, alors que la plasticité cérébrale est maximale », résumait dans son intervention le Pr Catherine Barthelemy, neurophysiologiste au CHRU de Tours. Tout en regrettant « l'absence de continuité dans les examens cliniques pour les adultes, IRM et encéphalogrammes bien sûr, mais aussi tests visuels et auditifs après 40 ans, qui devraient s'inscrire dans les recommandations ». Le Dr Joséphine Leduc, médecin psychiatre en CAMSP dans le Finistère, a souligné l'indispensable coopération pluridisciplinaire, « et l'importance d'un langage commun » dans les consultations du tout-petit.

L'ouverture cette année de 30 unités d'enseignement (UE) d'IME, rappelée par Guillaume Blanco, chef de projet autisme au Secrétariat général du Comité interministériel du handicap (CIH) est un point dont se félicite Christel Prado « même si 210 enfants accueillis c'est peu. A l'Unapei, qui n'est pas concerné que par l'autisme, on aimerait aussi que tous les enfants puissent trouver leur place. Nous sommes déçus par l'absence de politique claire en ce sens. Oui, le plan autisme avance, mais on ne peut pas s'empêcher d'être déçus en cette rentrée : pour le projet de loi vieillissement on est aussi carrément passés à côté de l'exercice. ».

Quand le plan autisme se fixe pour objectif d'« accompagner tout au long de la vie », l'assistance s'interroge légitimement sur ce que deviendront ces enfants dans quelques années, « ces adultes en devenir, ces personnes âgées en devenir ». Une responsable d'établissement pointe « l'absence de formation, quand les enfants bénéficient d'orthophonistes, psychomotriciens, d'ergothérapeutes, d'éducateurs spécialisés à une qualification de bac +3. Une fois adultes, ils ne seront plus pris en charge que par nos AMP ou des aides-soignants ». Guillaume Blanco souligne déjà « la préoccupation de repérer et diagnostiquer les adultes dans le médico-social et le sanitaire, notamment à domicile. On doit amener à un diagnostic conforme à la recommandation et adapter progressivement notre accompagnement. La composition des groupes de travail est en bonne voie, on suit ça de près pour un début des travaux au mois de novembre. »

La formation en chantier

Concernant la formation des acteurs, Guillaume Blanco affirme son soutien au projet porté par l'Opca-Unifaf dans les services et établissements médico-sociaux. « Nous avons aussi un projet avec Unaforis sur la formation certifiante complémentaire dans le travail social, notamment pour les éducateurs spécialisés et les cadres, on va essayer maintenant de structurer ça et de s'attaquer aux formations initiales, ce qui va être un chantier passionnant mais certainement assez compliqué. »

Quant au programme d'action des aidants familiaux, M. Blanco a rappelé qu'un programme national a débuté l'an dernier, décliné régionalement en accord tripartite entre la CNSA, les CRA et des associations de familles. « Sept régions se sont lancées l'an dernier et l'appel à projet sera renouvelé chaque année par les CRA. On compte des actions de formation généraliste et d'autres plus ciblées et plus thématiques, reposant sur les demandes des proches aidants. Encore une fois on essaie aussi de montrer que ce que l'on met en œuvre dans le plan autisme, c'est modélisable pour d'autres publics et porteur d'espoir pour l'avenir ».

Au niveau régional toujours, les ARS auraient été incitées à décliner des plans d'actions régionaux accompagnés de documents permettant « aux agents de s'engager publiquement sur des actions précises, cadencées, chiffrées. On a déjà relevé que certaines ARS vont beaucoup plus loin, notamment sur la question de l'insertion professionnelle des adultes, absente du plan ». Et d'inviter tous les participants à regarder de plus près ce qui se passe dans leur région.

Par Candice Moors
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Le 3ème plan autisme, déclinaison régionale pour la Bretagne :
plan_d_actions_regional_Autisme_definitif220914.pdf
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par G.O.B. »

Il était important de rattraper ce retard et même d'être en avance. Et aujourd'hui il y a des méthodes qui nous mettent particulièrement en pointe et j'en suis heureux. -- François Hollande (9 octobre 2014) :shock:
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par G.O.B. »

Jean a écrit :Autisme : les bonnes pratiques professionnelles ouvrent la voie
http://www.tsa-quotidien.fr/action-soci ... -voie.html

Journée sur l'autisme organisée par l'Unapei le 25 septembre à Paris


Plus d'un an après le lancement du troisième plan autisme, où en est-on ? L'Unapei organisait le 25 septembre à Paris une journée destinée à mettre en valeur les pratiques professionnelles des services et établissements médico-sociaux, s'appuyant sur les recommandations de la HAS et de l'Anesm.

(...)
La retranscription complète du discours de Danièle Langloys :

Je remercie chaleureusement Mme Prado de cette invitation inédite : il n’est pas courant en effet de participer à l’ouverture d’un colloque qu’on n’a pas organisé.

Ma première rencontre avec l’UNAPEI dans le champ de l’autisme s’est faite en 2007 à une réunion du comité national autisme de l’époque. Une vice-présidente de l’UNAPEI de l’époque affirmait que 40% des personnes autistes se trouvaient forcément dans les établissements et services du réseau UNAPEI. Cette affirmation m’avait semblé à moi relever de l’évidence la plus flagrante, car, en 2007, tous ceux qui voulaient mesurer l’ampleur du problème avaient les moyens de le faire, et la taille du réseau UNAPEI rendait l’affirmation plus que plausible. Mais l’affirmation avait été peu relayée à l’époque, quand elle ne faisait pas sourire, y compris dans le réseau UNAPEI.

Il faut dire que pour faire simple, en 2007, l’autisme existait peu en dehors des associations qui s’y étaient spécialisées. Coincé entre le handicap mental dont il a eu le plus grand mal à s’extraire et le handicap psychique, étiquette que beaucoup se sont plu à lui accoler, l’autisme a mis très longtemps à être identifié comme handicap spécifique nécessitant des interventions spécifiques.

Pour être honnête, pendant longtemps, l’UNAPEI fut pour Autisme France l’adversaire qui refusait de sortir l’autisme du handicap mental, le concurrent qui jugeait nos exigences éducatives outrancières, concurrent redoutable car sa puissance lui ouvrait facilement les portes des financeurs. Son image est restée longtemps très négative auprès des familles.

Puis il y eut 2010, le choc de l’état des connaissances, 2011, l’électrochoc du film Le Mur, 2012, l’autisme grande cause nationale, le nouvel électrochoc des recommandations de bonnes pratiques, la lente montée des droits des usagers et de leur contre-pouvoir.

C’est cet ensemble de petites révolutions qui ont radicalement changé la donne. Le clivage actuel se situe entre les associations gestionnaires qui découvrent soudain l’ampleur du désastre et du gâchis humain en matière d’autisme, et celles qui n’ont pas encore suivi le mouvement.

Vous tous qui êtes là, vous êtes déjà motivés et engagés, alors je ne saurais masquer une réalité que vous connaissez sûrement bien : la révolte et l’indignation des familles ont atteint un niveau explosif devant le sort réservé à leurs enfants : défaut de diagnostic, défaut d’éducation adaptée, ce qui s’appelle une maltraitance, défaut de scolarisation, défaut de formation professionnelle, d’inclusion sociale ; tous ces manques constituent des violations permanentes et impunies de droits fondamentaux : lois françaises, Charte Sociale Européenne (5 condamnations de la France), conventions européennes et internationales. Alors mes dernières paroles seront en forme de demande.

Beaucoup d’associations du réseau UNAPEI se sont mises en ordre de marche : qu’elles en soient remerciées au nom des familles que je représente, ainsi que leurs professionnels dont certains sont devenus de vrais militants. Certaines ont même des partenariats avec Autisme France. Certaines ont atteint un haut niveau d’excellence, plébiscité par les familles. Avoir la reconnaissance des usagers, c’est le plus grand des compliments.

L’UNAPEI nous a aidés à faire reconnaître l’autisme en 2012 comme grande cause nationale, s’est résolument associée à tous les groupes de suivi du plan autisme 3 pour y manifester engagement volontariste et choix de prendre résolument le taureau par les cornes.

Alors aidez-nous à repérer et diagnostiquer les personnes autistes de votre réseau. C’est un enjeu majeur et un devoir absolu. Ne pas le faire c’est de la maltraitance par défaut. Mobilisez les Centres de Ressources Autisme et les Agences Régionales de Santé pour y arriver.

Aidez-nous à mettre tous les établissements et services au niveau de qualité exigé par les besoins de nos enfants et attendus par les familles qui ont pris l’habitude de juger et noter sur les réseaux sociaux. Appuyez-vous sur les familles pour exiger que les psychologues bien formés soient présents en nombre suffisant dans les établissements et services, pour faire les évaluations fonctionnelles, construire les programmes d’intervention individualisés, les aménager et les superviser. Aidez-nous à obtenir des ARS et Conseils Généraux le taux d’encadrement et l’enveloppe financière nécessaires à un accueil digne et efficace. N’excluez jamais nos enfants : c’est aux ARS de mettre les moyens nécessaires pour vous aider en cas de difficulté, pour que la situation soit gérable et les professionnels encouragés et soutenus. Aidez-nous à infléchir les appels à projets existants qui ne sont pas aux normes : trop mal dotés, avec des cahiers des charges mal ciblés. Les associations qui se portent malgré tout candidates prennent des risques majeurs pour nos enfants mais aussi pour leurs professionnels. Si la solidarité est sans faille entre les associations gestionnaires, nous y arriverons.

Je voudrais finir en remerciant une nouvelle fois les professionnels de leur engagement : les familles sont épuisées, ont beaucoup trop fait toutes seules, s’y sont parfois ruinées financièrement. C’est difficile d’accompagner nos enfants, surtout dans l’immédiat où on continue à réparer vaille que vaille les dégâts de tout ce qu’on n’a pas fait quand nos enfants étaient tout-petits : il faut investir dans l’intervention très précoce, et massivement. Vous faites face, merci de le faire.

Partout où je vais, je délivre le même message : rendez de l’espoir aux familles. Dans les ministères, on me répond régulièrement que c’est compliqué, que changer les formations initiales, c’est politique, que bousculer le système pour remédier au gaspillage de l’argent public pour nos enfants dans le sanitaire, c’est trop risqué. Vous êtes sur le terrain, vous pouvez rendre de l’espoir aux familles et le faire massivement, car pour revenir à mon propos initial, s’il y a u moins 40% des personnes autistes dans le réseau UNAPEI, c’est au moins 40% des personnes dont vous pouvez changer la vie et le destin.

Aidez-nous enfin à relever le défi collectif de l’inclusion. Les services ont une légitimité pour que nos enfants soient comme les autres dans la cité. C’est une revendication sociétale et éthique et c’est moins cher que d’enfermer nos enfants à vie dans des établissements où ils n’ont pas souhaité aller. Pour une immense majorité d’entre eux, c’est possible, si nous demandons ensemble que cette révolution se fasse.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

A partir du moment où les principales associations font front commun pour faire évoluer les pratiques, il y a des perspectives.

Plan autisme : « bien mais peut mieux faire », estiment les associations de parents

Le Monde.fr | 09.10.2014 | Par François Béguin

Près d'un an après le début de la mise en œuvre du troisième plan autisme (2013-2017), François Hollande se rend, jeudi 9 octobre dans la matinée, à Angoulême (Charente), pour en dresser un premier « bilan d'étape ». Si elles saluent l'esprit d'un plan auquel elles ont été partiellement associées, les associations de parents d'enfants autistes regrettent néanmoins un certain nombre d'insuffisances.

« Il y a un décalage entre les ambitions du plan et ce qu'on peut observer comme changements sur le terrain », souligne Danielle Langloys, déléguée générale d'Autisme France, une structure qui représente 10 000 familles, tout en saluant un dispositif qui « va dans la bonne direction ».

Le plan, doté de 205 millions d'euros sur quatre ans, met l'accent sur le dépistage, le diagnostic et l'accompagnement précoce des enfants autistes. Il prévoit notamment la création d'ici 2017 d'une unité d'enseignement en maternelle (UEM) dans chaque département, chaque unité devant accueillir sept enfants autistes âgés de 3 à 6 ans. Le chef de l'Etat doit visiter jeudi une des trente structures de ce type à avoir déjà ouvert ses portes à la rentrée 2014 : celle du groupe scolaire Ronsard, à Angoulême.

« C'est la première fois qu'un président de la République se déplace dans un lieu où l'on fait exactement ce qu'il faut faire, c'est un signal positif », se félicite Vincent Gerhards, président de l'association Autiste sans frontière. Mais avec sept places dans chaque département, soit à terme 700 enfants pris en charge sur toute la France, le responsable associatif redoute que cela soit insuffisant au regard des 7 000 à 8 000 enfants qui naissent chaque année avec une forme d'autisme.

ALLER « CHERCHER L'ARGENT LÀ OÙ IL EST »

« Chaque année, 8 000 familles se retrouvent sur le carreau », déplore Florent Chapel, le délégué général du collectif Autisme, qui représente 250 associations de parents, soit entre 40 000 et 50 000 familles. Pour lui, une « révolution culturelle » est nécessaire. A défaut de pouvoir « multiplier par dix » le budget consacré à la prise en charge de l'autisme en France, et notamment chez les adultes, il y a urgence, selon lui, à « réallouer les moyens » et d'aller « chercher l'argent là où il est », c'est-à-dire du côté des hôpitaux psychiatriques. « Ils sont remplis d'autistes qui n'ont rien à y faire », assure-t-il.

Les associations de parents regrettent également la difficulté et le délai trop long pour établir un diagnostic. « A Marseille il faut deux ans pour en établir un », explique Vincent Gerhards. « Il n'existe en France aucun service d'intervention précoce », déplore pour sa part Danielle Langloys, rappelant que « la moitié des enfants n'ont aucun diagnostic ». Lors de l'annonce du plan, en mai 2013, Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, avait annoncé vouloir « mettre en place un vrai maillage à l'échelon le plus bas du territoire, afin de pouvoir faire un repérage dès 18 mois », allouant 63 millions sur quatre ans au diagnostic et à l'intervention précoce.

Le diagnostic d'autisme est actuellement posé en moyenne à 5 ans et demi, soit bien au delà des 36 mois recommandés par la Haute autorité de santé (HAS). Pour le président d'Autiste sans frontière, la France doit aujourd'hui rattraper « trente ans de retard » dans le domaine du diagnostic et de l'intervention précoce.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par G.O.B. »

L'association Asperansa fait partie du Collectif Autisme par l'intermédiaire d'une de ses fédérations ?
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Asperansa est depuis peu de temps association partenaire d'Autisme France.

Mais on ne peut pas dire que le collectif Autisme soit une structure très vivante. Les 4A, regroupement d'association où nous sommes, avait demandé à y adhérer : nous n'avons jamais eu de réponse.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par G.O.B. »

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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

:lol:

A part çà, quand il est allé à l'inauguration de la maison d'Hestia, il avait bien ri avec Florent.

Lettre sur la recommandation pour les adultes, signée par
  • Autisme France
    Collectif Egalited
    Alliance les 4 A
    Autisme Apprendre Autrement
http://www.autisme-france.fr/offres/fil ... 330_29.pdf
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Pour avoir une idée de ce qui se monte actuellement dans le Limousin :

Le Limousin Région experte : appel à candidatures

Une action de la région Limousin coordonnée par l'Agence Régionale de Santé (membre du Comité national de suivi du Plan Autisme).

Candidatures :
- Votre expertise vous permet d'offrir votre aide au conseil scientifique.
- Vous êtes un professionnel expert ayant la pratique de la langue française (Médecin, Psychologue, Orthophoniste, Psychomotricien, Ergothérapeute, Educateur...), désireux de participer ou de faire participer votre équipe à l'élaboration et au fonctionnement de ce modèle dans un ou plusieurs des 3 projets présentés :

  • • Filière Psycho-Education.
    • Centre Expert Autisme Régional.
    • Autisme Recours.


Accédez au Plan Autisme Limousin 2014-2017 (PDF - 2,5Mo)
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Décret CRA : on continue à se moquer des usagers

Communiqué d'Autisme France
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

Autisme. Un plan pour 3.800 Bretons
30 novembre 2014 / Alain Le Bloas /Le Télégramme

Image

Le troisième « plan autisme » pour la Bretagne commence à produire ses effets. Doté de 8,3 M€ pour la période 2014-2017, il renforce les dispositifs de diagnostic et d'accompagnement destinés aux 3.800 Bretons dont le handicap est reconnu.

Jusqu'à la fin des années 90, les personnes autistes étaient prises en charge par les dispositifs médico-sociaux plus généraux destinés aux victimes de « Troubles envahissants du développement ». Le premier plan spécifique « autisme » est intervenu voici plus de quinze ans, comme une conséquence de l'évolution des connaissances. « Parce qu'on reconnaît mieux ce que l'on connaît mieux », résume Alain Gautron, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS).

Agir dès l'enfance

Le 3eplan poursuit les actions engagées par les précédents, en renforçant particulièrement les processus de diagnostic précoce par la formation des acteurs médico-sociaux et la constitution d'un nouveau centre de ressources ; et en intégrant les familles de la façon la plus adaptée dans le dispositif d'accompagnement.

Les financements alloués permettront de renforcer les Centres d'action médico-sociale précoce (une vingtaine de cabinets de consultation accueillant des enfants de 3 à 6 ans) pour arriver à un niveau de performance amélioré dans chaque département. Un pôle régional d'intervention précoce sera également mis en place. « Plus on dépiste tôt, plus on peut prendre en charge tôt, plus on développe les perspectives d'autonomie », commente Alain Gautron.

Une classe en maternelle par département


Toujours en direction des enfants, une unité d'enseignement en école maternelle sera créée dans chaque département. La première de ces classes accueille depuis la rentrée sept petits à Cesson, près de Rennes. Les trois autres seront ouvertes avant 2017. Pour améliorer le soutien à la scolarisation des élèves en milieu ordinaire, 50 places seront créées dans les services d'éducation spécialisée et de soins à domicile.

La prise en charge des adultes sera également renforcée, avec la création d'une unité de six places destinée à des personnes présentant des « profils complexes » exigeant des soins psychiatriques et somatiques. Des modes d'accueil temporaire seront mis en place dans les structures existantes, dans chaque département, afin d'offrir des solutions de répit aux familles. L'insertion sociale et professionnelle va également faire l'objet d'un effort particulier avec la création de 66 places en service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés. Il s'agit de prévoir des modes d'accueil adaptés aux capacités et aux choix de vie des personnes.

Note : Texte du 3ème plan régional : voir plus haut
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme

Message par Jean »

23 décembre 2014 | Communiqué de Presse
Recommandation sur l’autisme : décision du Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat a rendu sa décision le 23 décembre suite à la demande d’annulation de la recommandation « Autisme et autres troubles envahissants du développement chez l’enfant et l’adolescent », élaborée conjointement par la HAS et l’Anesm. Le Conseil d’État a rejeté tous les arguments opposés à la HAS et à l’Anesm sur le contenu de la recommandation et sa méthode d’élaboration. Il a refusé de l’annuler en ce qu’elle concerne les professionnels de santé. En revanche, il l’a annulée « en ce qu’elle concerne les établissements et services sociaux et médico-sociaux » pour anomalie dans la procédure d’adoption par l’Anesm.

En 2012, la HAS et l’Anesm ont élaboré ensemble une recommandation sur l’autisme et les autres troubles envahissants du développement chez l’enfant et l’adolescent. Ce document constitue une étape importante pour les enfants et les adolescents concernés, pour leurs familles ainsi que pour les professionnels de santé qui les prennent en charge au quotidien. Il vise à optimiser la prise en charge précoce des enfants par des interventions de qualité scientifiquement valides autour d’un projet personnalisé d’interventions adaptées et réévaluées régulièrement. C’est sur le fondement de cette recommandation que le plan Autisme 3 a été élaboré.

Le Conseil d’Etat rejette l’ensemble des arguments développés par les partisans de l’annulation relativement à la méthode d’élaboration et au contenu de la recommandation conjointe HAS/Anesm

La HAS souligne que le contenu de la recommandation n’est nullement remis en cause par le Conseil d’Etat. Au contraire, ce dernier rappelle le droit de la HAS de « choisir la procédure d’évaluation qui lui semble la plus pertinente » lors de l’élaboration d’une recommandation de bonne pratique : consensus formalisé, analyse de la littérature scientifique, groupes de travail pluridisciplinaires …

La recommandation demeure en l’état pour les professionnels de santé.

La HAS salue le partenariat avec l’Anesm qui a permis de mener ce travail important.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans