[Index Pays] Pour parler du Japon, sa culture...

[ブノワ]

A mon avis, la conception dont tu parles n'est pas compatible avec grand monde au Japon non plus, et c'est en train de changer pour cela.

Il n'en reste pas moins que la vie professionnelle y est, pour moi, bien plus favorable qu'ailleurs.

[Scb1917]

Oh oui ils en souffrent beaucoup eux-mêmes, je ne dis pas le contraire. N'étant pas japonaise, mes amis japonais osaient beaucoup plus facilement me parler ouvertement de cette pression qu'ils vivent et qui les rend malheureux. Lorsqu'ils sont entre japonais ils ne l'évoquent pas ou alors du bout des lèvres (ou alors sinon il faut qu'ils aient bien picolé !).

Je pense que cela m'aurait moins dérangée si j'avais trouvé un métier dans lequel je me sens à l'aise et qui me passionne. Or être au boulot de 8h30 à 22h (comme c'est le cas de certains de mes amis) sans pouvoir m'adonner à mes intérêts, cela me serait insoutenable... Et ce qui me dérange aussi ce sont les nomikai, le fonctionnement à l'ancienneté (même s'il paraît que ça évolue peu à peu... si tu as des anecdotes récentes à ce sujet cela m'intéresse) qui pour moi n'a pas de sens et entrave l'innovation.

[ブノワ]

Quand tu es étranger, le fonctionnement à l'ancienneté, j'ai envie de dire que ça ne te concerne pas trop, vu que de toutes les façons tu as un autre plafond de verre pour cette raison.

[Scb1917]

Bien sûr ! Après cette problématique, même si elle me dérangeait, était moins importante pour moi que les autres citées avant.

[user6375]

ce qui m'attire pour le Japon, que j'irai visité probablement l'année prochaine, c'est la force de leur culture de mixer l'ancien et le nouveau, le traditionnel et le moderne, l'antique et la technologie.

Et aussi la notion de Kami, que je trouve très intéressante pour penser une spiritualité dé-personnifiée, sans le "grand frère imaginaire" qu'on a dans les religions (mon)theistes, et qui ne se limite pas à l'ancien, au traditionnel, au naturel. J'aime bien l'idée que des objets modernes puissent être aussi doté d'un kami comme peut l'être un animal, un lieu ou une force naturelle.

[Glaciell]

Je suis souvent allée au Japon, même si j'ai rarement pu cumuler plus de quelques mois pour des questions pratiques (mais j'y retournais souvent). Curieusement (ou pas), c'est au Japon que je me suis sentie le mieux. Mais je me trouvais toujours dans des structures assez petites et ouvertes à l'international. Les dernières années je retournais dans la même entreprise, une école de langues pour Japonais et pour étrangers, à Sapporo - j'aime beaucoup Hokkaidô, de préférence l'hiver . Les Japonais qui y travaillaient se considéraient eux-même un peu atypiques, plusieurs avaient travaillé à l'étranger ou prévoyaient de le faire. Je pense que mon statut d'étrangère m'aidait, dans la mesure où il y avait des limites concrètes à ma possibilité d'intégration (je serais toujours restée étrangère, c'était visible physiquement, donc ça me mettait des limites à moi-même à mes efforts pour m'intégrer... limites que je ne me mets pas en France), et mes éventuels doutes/questionnements n'étaient jamais un problème, car justifiés par mon statut d'étrangère et perçus comme une volonté de bien faire. Même si les semaines pouvaient être lourdes en heures de travail, je ressentais moins de stress qu'en France (il y avait du stress car beaucoup de choses mais... je sais pas, un stress plus sain, avec un meilleur respect de mon espace personnel, une fois les obligations en commun terminées). J'arrivais à me sentir plus facilement "moi-même" là-bas. Si je peux rebouger durablement quand ma fille sera adulte et autonome, c'est là-bas que j'irai. Faire du ski de fond dans les parcs tout l'hiver et manger des senbei.

[ブノワ]

Au risque d'enfoncer une porte ouverte, je trouve le Japon largement au dessus sur la partie "facilité de vie", donc pour celles et ceux qui n'auraient pas eu la chance d'y aller, pour les autres pas la peine de lire mon pavé, vous savez déjà tout ça.

Dans les grandes villes, les transports en commun sont fréquents, rapides, et on s'y sent bien plus en sûreté même quand il y a plus de foule dans les rames qu'ailleurs.
Les commerces sont ouverts souvent, longtemps (parfois tout le temps...).
Maintenant qu'il y a des outils de carto sur téléphone portable, se paumer n'est plus un problème, même si l'optimisation des trajets par google est très en dessous de celle des outils locaux.
En dehors des longues (mais pas trop intenses) heures de travail, tout le monde ne pense qu'à soi et à se divertir, on peut quasiment suivre la foule pour trouver des trucs sympas sans aucune préparation.

Tout ça pour dire que si vous n'êtes pas "multi-objectifs" dans la vie, c'est à dire que penser sérieusement à trop de truc à la fois vous dérange (au hasard les courses, le trajet de retour, les loisirs...), eh bien la bonne nouvelle c'est que la façon dont la vie (et les villes) sont faites s'occupe de tout, vous n'avez qu'à vous laisser emporter par le flux.
(Cette définition est parait il assez fréquente dans l'autisme..)

Exemple, un livreur vous demande un samedi après midi une photocopie d'un document et des impressions de documents. Eh bien, avec une clé USB c'est fait en 10' montre en main dans le 7-11 le plus proche, pour beaucoup moins de 100 yen par page en plus.
Je frémis à l'idée du temps qu'il faudrait dans un autre pays pour gérer le même problème...

[Glaciell]

Tout ça pour dire que si vous n'êtes pas "multi-objectifs" dans la vie, c'est à dire que penser sérieusement à trop de truc à la fois vous dérange (au hasard les courses, le trajet de retour, les loisirs...), eh bien la bonne nouvelle c'est que la façon dont la vie (et les villes) sont faites s'occupe de tout, vous n'avez qu'à vous laisser emporter par le flux.
(Cette définition est parait il assez fréquente dans l'autisme..)

Exemple, un livreur vous demande un samedi après midi une photocopie d'un document et des impressions de documents. Eh bien, avec une clé USB c'est fait en 10' montre en main dans le 7-11 le plus proche, pour beaucoup moins de 100 yen par page en plus.
Je frémis à l'idée du temps qu'il faudrait dans un autre pays pour gérer le même problème...

Ce que j'ai toujours trouvé absolument infernal à chaque retour en France, c'est de devoir fonctionner en pensant aux heures d'ouverture et fermeture de la poste / du supermarché. Et j'exagère pas quand je dis "infernal" (je crois que mon entourage pense que j'en rajoute exprès, mais non), car je mettais des semaines à m'en remettre tellement je trouvais ça ingérable. Même après un avis de passage du facteur, d'un clic sur le net je pouvais faire rapporter le colis au bureau de poste le plus proche, le plus souvent dans l'heure. Ou au bureau de poste plus central si c'était la nuit ou le dimanche. Bon et puis les distributeurs de boissons froides et chaudes à chaque coin de rue... les consignes pour les sacs... pouvoir descendre acheter des piles / des onigiri / des stylos à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit... Pfiou quelle tranquillité d'esprit !

[Scb1917]

Je suis tout à fait d'accord avec toi ブノワ.
Je ne me suis jamais sentie aussi bien sur ces aspects que pendant mon année là-bas. Tout est tellement bien pensé, organisé ! Et j'ai toujours pu trouver de l'aide même pour les soucis administratifs. Ah les transports en commun, c'était incroyable aussi !
Finalement, je ne me suis perdue qu'une fois en un an (j'avais déjà le réflexe de vérifier tous mes trajets par internet au préalable, je me baladais avec mes plans/captures d'écran), et c'était à Kabukichō en cherchant un net café .
Honnêtement, j'ai très mal vécu mon retour en France alors que je n'ai ressenti aucun mal du pays quand je suis arrivée là-bas.

[Tugdual]

Manon Bril (C'est une autre histoire) nous parle des pires monstres japonais :

[Tugdual]

Pour rester dans l'ambiance, la dernière vidéo de Juliette Cazes (Le Bizarreum) :

[ブノワ]

Manon Bril (C'est une autre histoire) nous parle des pires monstres japonais :

Tous les Yokai sont loin d'être des monstres, même s'il y en a des sacréments étranges.

Le site Yokai.com qui en répertorie des dizaines a publié un excellent livre, et les illustrations y sont très jolies. Chaudement recommandé aux anglophones.

Certaines descriptions font quand même plus penser que l'humain "victime des Yokai" le mérite souvent.
Parmi de nombreux exemples la femme des glaces (Tsurara Onna), qui ne fait rien de plus que de "gifler" un amant infidèle. (Enfin, sauf que ses mains sont des stalactites, donc ça finit assez mal pour lui).

[Renard de Hokkaidô]

Je pense qu'il est plus efficace d'apprendre le système d'écriture avant de se lancer pleinement dans l'apprentissage de la langue parlée.
Je me suis lancée dans les cours de japonais gratuits sur YouTube de Julien Fontanier. Ils sont très bien fait je trouve.

Juste pour partager mon expérience dans l'apprentissage de cette langue (je n'ai pas un niveau très avancé mais j'ai beaucoup hésité sur l'approche à adopter et galéré, donc autant que cela serve).

J'ai envie de dire « chacun son approche » : on peut choisir d'apprendre en utilisant les rômaji, ou bien « à la dure » en attaquant les kanas et kanjis le plus tôt possible.

Je pense que ça a du sens d'apprendre en se basant sur les rômaji et en retardant au maximum l'apprentissage de l'écriture. On peut se concentrer sur la grammaire, le vocabulaire, la communication orale, et arriver à des résultats relativement rapidement. Bien sûr, le problème est qu'on se retrouve vite à court de support car les méthodes qui utilisent cette transcription ne vont pas très loin (à ma connaissance). En plus il existe plusieurs styles de transcriptions. Hepburn est la plus courante mais elle n'est pas toujours utilisée.

Les kanas ne sont pas très difficiles à retenir. Les kanjis, c'est autre chose : il faut en connaître 2.200 et chacun peut se prononcer de façon différente suivant le contexte, ce qui rend leur apprentissage systématique très difficile. Et ça ne sert pas à grand-chose d'en apprendre par exemple seulement 500, car alors, on se retrouve de toutes façons incapable de lire un texte sans aller consulter le dictionnaire à chaque phrase. C'est très frustrant.

J'ai fait les deux tomes de la méthode Assimil en entier (et partiellement le tome des kanjis). Je trouve qu'elle est agréable mais qu'elle ne mène pas très loin. Elle permet juste d'avoir des conversations assez basiques avec des japonais.

Une méthode que j'aime bien, c'est « Les kanjis en manga » de Marc Bernabé. C'est une méthode classique avec des illustrations styles manga. Les explications de grammaire sont claires, il y a beaucoup de vocabulaire et on peut commencer à avoir des conversations pas trop banales avec.

Pour les kanjis, je trouve la méthode Heisig assez géniale. On décompose chaque caractère en parties élémentaires et on associe un sens à chacune de ces parties. Une petite histoire permet de reconstituer le sens global du kanji à partir de ses composants. Pour moi cela fonctionne très bien mais j'imagine que ça dépend des personnes.

Ça ne permet de retenir que le tracé et le sens de chaque caractère, pas les prononciations. Du coup la méthode a été beaucoup décriée à cause de cela (surtout par ceux qui ne l'ont pas essayée), mais franchement c'est déjà un premier pas très important. Par la suite, quand on étudie le vocabulaire, on a déjà « vu » tous les caractères, donc cela va beaucoup plus vite pour retenir chaque mot, sa prononciation et son écriture en kanjis, tout à la fois.

La méthode Heisig a été traduite en français dans le livre « Les kanjis dans la tête » de Yves Maniette (que je trouve de plus très agréable à lire : format, impression et papier).

Comme dictionnaire j'utilise « Aedict » sous Android. Il est gratuit mais on peut payer un abonnement pour avoir accès à des fonctions supplémentaires. La reconnaissance des caractères fonctionne bien (on dessine le caractère et le programme peut le rechercher). Par contre c'est seulement en anglais.

[Tugdual]

Connaissez-vous l'“amabie” :

Amabie.jpg

Source : Le Japon se protège avec un "monstre" viral...

[ブノワ]

75e anniversaire de Nagasaki, le coup du sort de la météo qui a épargné les cibles prioritaires (Kokura/ajd Kitakyushu) et pour le symbole à fait d une église le lieu de son épicentre.
Nagasaki a probablement le musée historique de la 2Gm le plus exact que j ai visité au Japon, loin devant Hiroshima, son histoire d d'ouverture internationale explique cela à mon avis.

Ne jamais oublier.