A la demande de Jean, voici une traduction de l'article suivant en anglais:
http://www.autismspeaks.org/science/sci ... ren-autism
Cette traduction n'est pas parfaite (j'ai commencé avec Google Traduction pour aller plus vite, puis arrangé le texte pour qu'il soit plus près du sens en anglais mais surtout compréhensible).
Un programme d'intervention précoce modifie les activités du cerveau des enfants autistes
Une étude clinique sur l'intervention « Early Start Denver Model » montre que cette intervention améliore non seulement les compétences sociales, mais aussi les réponses du cerveau aux indices sociaux.
Des décennies de recherche ont montré que les thérapies comportementales dans l’autisme peuvent améliorer les habiletés cognitives et langagières. Pourtant, il reste difficile de savoir si ces interventions comportementales réduisent simplement les symptômes de l'autisme ou en fait "traitent" véritablement ce trouble du développement. En d'autres termes, est ce qu’une intervention comportementale efficace pourrait changer les mécanismes biologiques du cerveau qui sous-tendent les troubles du spectre autistique?
Cette année, des chercheurs ont fourni des preuves convaincantes que le Early Start Denver Model (ESDM), un programme comportemental d'intervention précoce intensive pour les jeunes enfants atteints d'autisme, améliore l'activité cérébrale liée à la réactivité sociale. Le Journal de l'American Academy of Child & Adolescent Psychiatry a publié les résultats dans son numéro de Novembre.
"C'est peut-être la première démonstration qu'une intervention comportementale de l'autisme est associée à des changements dans le fonctionnement du cerveau ainsi qu’à des changements positifs dans le comportement», a commenté Tom Insel, MD, directeur du National Institute of Mental Health.
Les psychologues Sally Rogers, Ph.D., et Geraldine Dawson, Ph.D., ont développé le programme de thérapie ESDM dans les années 1990. Il adapte les techniques clés de l'analyse du comportement appliquée (ABA) pour les tout-petits, avec un accent sur le jeu interactif entre les enfants et leurs thérapeutes ainsi que leurs parents. Le Dr Rogers est professeur et chercheur à l'Université de Californie, Davis, MIND Institute. M. Dawson a été professeur et chercheur à l'Université de Washington, Seattle, quand elle et le Dr Rogers ont développé le programme. Elle est maintenant le conseiller scientifique en chef de Autism Speaks et professeur à l'Université de Caroline du Nord, Chapel Hill.
Il y a trois ans, Dr. Dawson et Rogers ont publié les premiers résultats d'un essai clinique comparant l’ESDM avec les services traditionnels de traitement de l'autisme. Ils ont assignés au hasard 48 enfants en bas âge (âgés de 18 à 30 mois) pour recevoir soit un traitement ESDM, soit les services d'intervention précoce couramment disponibles dans leurs communautés (Seattle). Les deux groupes ont reçu environ 20 heures de thérapie par semaine pendant deux ans. Dans l'ensemble, ceux du groupe ESDM ont montré une augmentation plus importante du QI, du langage et des facultés d’adaptation que les enfants du groupe ayant reçu l’intervention disponible dans leurs communautés.
Dans le rapport de cette année, l'équipe de recherche a publié son analyse de l'activité cérébrale réalisée sur les deux groupes d'enfants à la fin de leurs deux années de traitement. A titre de comparaison, ils ont également réalisé les tests d'activité du cerveau sur un groupe du même âge des enfants sans autisme.
Une electroencéphalographie non invasive (EEG) a montré que les cerveaux des enfants du groupe ESDM répondaient de manière plus importante aux informations sociales par rapport aux enfants du groupe ayant reçu un traitement standard dans leurs communauté. Quand ils ont vu des visages de femmes, leurs cerveaux se sont activés de manière pratiquement identique à ceux des enfants sans autisme. Cette forme d'activité cérébrale plus normalisée a été associée à des comportements sociaux de meilleure qualité, y compris un meilleur contact visuel et une communication améliorée.
En revanche, les cerveaux des enfants du groupe ayant reçu une intervention standard s’activaient plus lors de la visualisation d’objets que lors de la visualisation de visages. Des recherches précédentes ont montré que cette forme inhabituelle de l'activité cérébrale est présente chez beaucoup d’enfants autistes.
«En étudiant les variations de la réponse cérébrale lors de la visualisation de visages, le Dr Dawson et ses collègues ont identifié une nouvelle cible ainsi qu’un biomarqueur potentiel pouvant guider l'élaboration de traitements», a déclaré le Dr Insel.
"Une grande partie de l'apprentissage d'un jeune enfant implique une interaction sociale", a ajouté le Dr Dawson. "En conséquence, un programme d'intervention précoce qui favorise l'attention aux personnes et aux indices sociaux peut promouvoir un développement normal du cerveau et du comportement."
L'American Academy of Pediatrics recommande deux dépistages systématiques pour tous les enfants avant 24 mois. «Quand les familles reçoivent un diagnostic, il est extrêmement important que nous ayons des traitements efficaces disponibles pour leurs jeunes enfants», le Dr Dawson a exhorté. Actuellement l’ESDM est la seule intervention précoce évaluée dans des essais cliniques.
De nombreux experts conviennent qu’au fur et à mesure que les méthodes de détection précoce deviennent disponibles, les tout-petits évalués à risque pourront également bénéficier de l'intervention précoce. La recherche suggère également que les adultes atteints d'autisme peuvent tirer des bénéfices d'interventions qui favorisent les interactions sociales.
Dawson G, Jones EJ, Merkle K, et al. Early behavioral intervention is associated with normalized brain activity in young children with autism. J Am Acad Child Adolesc psychiatrie. 2012; 51 (11) :1150-9.
Maman de trois garçons 8 ans (TED non spécifié), 9 ans (NT) et 12 ans (Asperger/précoce)