Pour le 3ème plan autisme

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Pour le 3ème plan autisme

Message par Jean »

La plupart des associations se sont regroupées pour exprimer leurs exigences sur le 3ème plan autisme.
  • Collectif Autisme : Asperger Aide France, Autisme France, Autistes sans Frontières, Fédération Sésame Autisme, Fondation Agir et Vivre, Pro Aid Autisme
    Vaincre l’autisme
    « Les 4A ». Alliance des Associations pour les personnes Asperger ou Autistes de haut niveau
    Collectif Egalited
    AFG Autisme
    Autisme Europe
    Maia Autisme
    OVA
    Autisme Besoin d’Apprendre Isère
    ABA Apprendre Autrement
    AVA,
    AIME77,
    BEBE BULLE
    UNITEDS
Ci-joint la lettre :

Position des associations d’usagers
Plan Autisme 2013-2015

Répondre aux besoins de chaque personne autiste, diffuser les connaissances actualisées, permettre aux équipes de les mettre en oeuvre.
1. Des préalables indispensables à l’élaboration du Plan Autisme III
2. Dix priorités conformes aux besoins des personnes et aux attentes des familles :
  • Première priorité Donner des moyens au Plan Autisme à la hauteur du Plan Alzheimer ou du Plan Cancer
    Deuxième priorité Rendre les CRA indépendants et rénover leur fonctionnement
    Troisième priorité Refondre toutes les formations
    Quatrième priorité Garantir l’accès à un diagnostic conforme à la CIM
    Cinquième priorité Mettre en oeuvre des programmes de détection et d’interventions précoces dès 18 mois
    Sixième priorité Investir très largement dans l’inclusion scolaire et l’intégration
    Septième priorité Ouvrir massivement des lieux d’accueil adaptés pour les adultes
    Huitième priorité Faire appliquer toutes les recommandations de bonnes pratiques
    Neuvième priorité Développer la recherche et articuler les disciplines
    Dixième priorité Prévoir un pilotage régulier associant les associations
Position des associations de familles pour le plan autism.pdf
Asperansa fait partie des 4 A
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Jean
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Jean »

Il y a intérêt à ramer encore pendant 2 mois :

20 MINUTES - Créé le 31/01/2013
Marie-Arlette Carlotti: «Personne n’est inemployable»


POLITIQUE - Ministre chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti annonce le lancement du 3e plan autisme le 2 avril et détaille le plan pauvreté du gouvernement...
Image

Vous avez annoncé un 3e plan autisme. Quand sera-t-il lancé?

Dès mon arrivée au ministère, j’ai réuni le comité national de l’autisme qui rassemble les plus grandes associations. J’ai découvert une immense souffrance à ce sujet. Les familles sont souvent seules, avec peu d’information et en manque de soutien. Le 2e plan autisme a créé 24 centres de ressources (un par région). Je veux d’abord soutenir les parents. On ne peut plus les laisser seuls. Je souhaite, par exemple, leur donner toutes les informations disponibles sur les nouvelles méthodes d’accompagnement qui existent et les recommandations de bonnes pratiques. Je veux aussi avancer sur la recherche: quelle est la prévalence de l’autisme en France ? Quelles en sont les raisons ? Cela dans un souci d’innovation et de validation de ces avancées. Je veux développer la prévention et la détection précoce de l’autisme avant 3 ans. En France, on ne détecte rien avant 6 ans. Le 3e plan autisme comporte donc trois axes: la recherche, la formation et l’accompagnement. Nous le présenterons le 2 avril, pour la journée internationale de lutte contre l’autisme. (...)


J'ai cru que cela voulait dire que les autistes étaient employables. Mais le titre correspond à la deuxième partie, qui concerne le plan de lutte contre la pauvreté :?
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Nath62
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Nath62 »

L'air de rien, c'est ce que la pédo psy m'a dit au tel quand j'ai appelé pour prendre rendez vous "Vous savez, avant 5-6 ans, faire un diagnostic, c'est quasi impossible, surtout sur une fille si elle est Asperger"

:( quand on sait tout ce qui se joue avant 6 ans, re :(
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Jean
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Jean »

On peut faire un diagnostic : mais je crois qu'il doit ensuite être confirmé. Notamment quand tu dis : fille Asperger. Donc pas de retard de langage. Et capacité des filles à camoufler ou s'adapter, compte tenu de leur avance en maturité par rapport aux garçons. Et que la disproportion entre sexes est beaucoup plus élevée chez les aspies que chez les autistes avec déficience intellectuelle (de 1/11 à 1/2).

En attendant, il y a bien un fonctionnement différent de la norme : il faut trouver les aides adéquates (psychomotricien, orthophoniste etc ...).
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Etienne
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Etienne »

Pour le job coaching:il faut le généraliser pour toutes les professions.

Je suis allé à une expo au crehail limoges et justement il va falloir s'ouvrir davantage....

Une personne autiste peut être très performante quand justement les personnes sont sensibilisés et formés.

:bravo: Super truc.
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Nath62
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Nath62 »

On est à la masse complète en France. Alors, oui, je suis hors normes, oui, j'insiste mais la seule chose que je demande, c'est qu'on me dise si oui ou non, je dois rester sur mes gardes parce qu'il y a des chances que... Non, ce qu'on propose, c'est de faire l'autruche, de rassurer et d'attendre que l'enfant soit complètement à la ramasse.... Ou que les parents gèrent et se débrouillent seuls pour que l'enfant ne souffre pas de la situation.

Etienne, je pense que je vais rentrer en processus diagnostic ne serait ce que pour témoigner point de vu boulot si je suis Aspi. J'ai toujours été hyper appréciée point de vue boulot, je ne prends pas de pause, je ne passe pas de temps en bavardage avec les collègues, je suis efficace, ponctuelle, pointilleuse ou même pinailleuse, perfectionniste et je ne sais pas laisser un travail en cours, donc soit horaire à rallonge, soit j'embarque du boulot chez moi sauf que....
- Si je bosse pour des patrons un peu bohème comme ça m'est arrivé, je passe pour plus pro qu'eux (et ça ne le fait pas du tout)
- que j'emmerde mes employeurs pour aller jusqu'au bout du boulot alors que souvent, un machin à peu près ficelé leur aurait suffi
- que si l'entreprise a quelque chose à cacher, je le sais très vite
- que je ne sais pas dire "oui ça va" quand ça ne va pas et que parfois, ça va au conflit avec l'employeur qui préfèrerait que je fasse semblant d'acquiescer
- que je ne sais pas faire semblant et que quand une moins expérimentée me fait voir le boulot à venir (remplacement), si elle m'explique 3 fois plus que de nécessaire, à la seconde fois, elle le sait par mon attitude... Ca blesse et vexe.

- Résultat, je fais toujours partie de la première brouette de licenciements économiques ou on brise ma période d'essai parce que la nana à remplacer m'a cassée envers l'employeur :(

Il y a encore du boulot, énormément de boulot....
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Etienne
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Etienne »

On est à la masse complète en France. Alors, oui, je suis hors normes, oui, j'insiste mais la seule chose que je demande, c'est qu'on me dise si oui ou non, je dois rester sur mes gardes parce qu'il y a des chances que... Non, ce qu'on propose, c'est de faire l'autruche, de rassurer et d'attendre que l'enfant soit complètement à la ramasse.... Ou que les parents gèrent et se débrouillent seuls pour que l'enfant ne souffre pas de la situation.
Je vais te dire fracnhement ce qui est préférable de faire:vous débrouillez seul et ne rien attendre de l'état....

Alors bon la solution libérale,sur le papier s'est jolie mais en pratique ca veut dire que vous considérez que l'état français ne fera rien de plus et donc il faut vous débrouiller tout seul.

Il vous faut créer une vraie société parallèle....
Etienne, je pense que je vais rentrer en processus diagnostic ne serait ce que pour témoigner point de vu boulot si je suis Aspi. J'ai toujours été hyper appréciée point de vue boulot, je ne prends pas de pause, je ne passe pas de temps en bavardage avec les collègues, je suis efficace, ponctuelle, pointilleuse ou même pinailleuse, perfectionniste et je ne sais pas laisser un travail en cours, donc soit horaire à rallonge, soit j'embarque du boulot chez moi sauf que....
- Si je bosse pour des patrons un peu bohème comme ça m'est arrivé, je passe pour plus pro qu'eux (et ça ne le fait pas du tout)
- que j'emmerde mes employeurs pour aller jusqu'au bout du boulot alors que souvent, un machin à peu près ficelé leur aurait suffi
- que si l'entreprise a quelque chose à cacher, je le sais très vite
- que je ne sais pas dire "oui ça va" quand ça ne va pas et que parfois, ça va au conflit avec l'employeur qui préfèrerait que je fasse semblant d'acquiescer
- que je ne sais pas faire semblant et que quand une moins expérimentée me fait voir le boulot à venir (remplacement), si elle m'explique 3 fois plus que de nécessaire, à la seconde fois, elle le sait par mon attitude... Ca blesse et vexe.

- Résultat, je fais toujours partie de la première brouette de licenciements économiques ou on brise ma période d'essai parce que la nana à remplacer m'a cassée envers l'employeur :(

Il y a encore du boulot, énormément de boulot....
c'est surtout de réhabiliter le "je me jette à l'eau et on verra".....

Il faut surtout multiplier les recontres concrètes.... :bravo:

On a besoin d'aller plus loin vis à vis des autres pour nous faire entendre ....

La question ets de savoir si on se laisse écraser ou on s'organise pour ne pas se faire écraser...
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Nath62 »

Tu es encore jeune, Etienne, je suis dans une tranche d'âge où même les non "pas comme les autres" ont du mal à retrouver du travail. Alors, oui, pour une fois, je ne suis pas optimiste et si je dois me battre, c'est pour ma fille, pas pour moi tant que ce n'est pas réglé pour elle.

Pour le reste, je me débrouille seule avec elle, ce n'est déjà pas facile de prendre des décisions et être sûre que ce soit la bonne, avec ses particularité, oui, j'ose espérer ne pas me retrouver seule pendant plusieurs années sans aide extérieure... Maintenant, si ça doit se faire, je le ferai (avec un handicap encore plus important pour retrouver du boulot...)
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Benoit
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Benoit »

C'est avec une immense satisfaction que je viens de prendre connaissance de ce feuillet qui fait l'effort de détailler dix priorités pour les "usagers" de l'autisme.
En particulier, je suis certain que l'ensemble des adultes autistes qui ne sont pas en plus parents ont apprécié que ces dix points leur donnent la place qui leur est naturellement due, ne serait-ce que par leur nombre.
Bien sûr, certains esprits chagrins iront déplorer que cette liste ne mette pas en exergue l'expression des autistes, leur retour d'expérience. Mais un esprit éclairé aura conscience que dix propositions c'est peu et qu'il n'y avait sans doute pas la place.
Et puis quelle serait leur légitimité vis à vis d'usagers de l'autisme, eux qui se contentent de vivre l'autisme ?
Les signataires se sont à cet égard montrés parfaitement altruistes en se limitant à demander à être impliquées dans toutes les décisions futures, mais dans un dixième point montrant bien qu'il ne s'agit pas de leur priorité.

Nan, sérieusement, ma réaction :
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Jean
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Jean »

Des thérapies validées dans le plan contre l'autisme
Le Figaro - Delphine Chayet - le 01/04/2013
Contre l'approche psychanalytique, le gouvernement entend enfin promouvoir des stratégies éducatives et comportementales.

Face à l'approche psychanalytique, qui demeure privilégiée dans la prise en charge de l'autisme en France, le gouvernement entend dorénavant promouvoir les thérapies validées scientifiquement. C'est tout l'objet du troisième plan autisme, dont les grandes lignes doivent être présentées ce mardi soir par la ministre déléguée aux Personnes handicapées. Marie -Arlette Carlotti s'appuie sur le rapport publié en mars 2012 par la Haute Autorité de santé (HAS), qui recommande une prise en charge fondée sur une approche éducative et comportementale. Si elles sont précoces, des interventions de ce type permettent d'améliorer le langage et les facultés cognitives des enfants, mais aussi de faire régresser les symptômes de l'autisme.

Troisième du genre, le plan interministériel porte sur la période 2013 à 2017. Il vise à remodeler l'ensemble de la prise en charge des enfants autistes: repérage dès l'âge de 18 mois, diagnostic, éducation renforcée et aide à la scolarisation. «Aujourd'hui, la situation est catastrophique dans notre pays, s'indigne Florent Chapel, délégué général du collectif autisme. Seuls 10 % des enfants bénéficient d'une prise en charge adaptée et vont à l'école. Les adultes sont, quant à eux, enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et des centres, ou bien rendus à leurs parents sans aucun accompagnement.» Environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans sont concernés en France.

Le plan vise tout d'abord à améliorer la détection des enfants autistes dès l'expression des premiers signes d'alerte, alors que le diagnostic n'intervient pour l'heure qu'à l'âge de 6 ans en moyenne. «Or on sait que plus la prise en charge est précoce, plus l'enfant a de chances de voir sa situation s'améliorer», observe Florent Chapel. Un vaste programme de formation des personnels de la petite enfance (puéricultrices, assistantes maternelles, médecins, éducateurs, enseignants…) doit donc être mis sur pied. Des informations sur l'autisme seront introduites dans les carnets de santé.

Le ministère veut par ailleurs constituer un réseau de diagnostic de premier niveau, en étoffant les équipes des centres d'action médico-social précoce et en les dotant du matériel de dépistage adapté. «Aujourd'hui, ces pôles se consacrent au dépistage de la surdité, mais ne sont pas suffisamment mobilisés pour repérer les enfants autistes», observe-t-on dans l'entourage de Marie-Arlette Carlotti. Les missions des centres de ressources autisme, qui pratiquent dans chaque région les diagnostics complexes, seront redéfinies sur la base des recommandations formulées par la HAS afin d'y limiter l'influence de la psychanalyse. Cette discipline qui, en France, se trouve au cœur de la prise en charge des autistes, décrit leur trouble comme une «psychose infantile» liée à un trouble de la relation entre l'enfant et ses parents. Au plan international, il existe au contraire un large consensus scientifique pour définir l'autisme comme un trouble neuro-développemental assimilable à un handicap, qui requiert une intervention spécifique. En 2010, la HAS a choisi de privilégier cette seconde approche. «Mais encore aujourd'hui, on continue à employer et à enseigner des méthodes inefficaces», s'indigne Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais, qui va jusqu'à demander l'interdiction de la psychanalyse dans le traitement de l'autisme.

Le gouvernement espère créer une dynamique vertueuse. D'ici à 2017, l'ensemble des structures agréées de prise en charge feront l'objet d'une évaluation portant sur le taux d'encadrement, comme sur le type de thérapie pratiquée. Celles qui accepteront de promouvoir les approches comportementales et éducatives verront leurs équipes formées et renforcées. Les autres s'exposeront à un retrait d'agrément.
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Anty28 »

Reste à espérer qu'il ne s'agit pas d'un poisson d'avril...
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Benoit
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Benoit »

Aucune chance que ce soit du mythonage, il y a deux articles sur le site du journal, plus un tweet.
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Anty28 »

OK. Bon ben c'est plutôt rassurant...
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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Benoit »

Une excellente vidéo qui donne (enfin) en langue française des clés pour comprendre où on en est :

http://www.universcience.tv/video-autis ... -4947.html

Merci d'avoir rappelé que la société a également des pas à faire, et de mentionner qui sont les grands perdants du système.
En espérant qu'on ne les (nous) ait pas une nouvelle fois ignoré en haut lieu. :roll:

Ajout:
Articles de Presse du 04/02/2013 :
Le Figaro (interview de la Ministre).
Radio Vatican, à qui personne n'a expliqué que l'autisme n'est pas une maladie.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

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Re: Pour le 3ème plan autisme

Message par Jean »

LORIENT VILLE - 2 avril 2013 - Le Télégramme
Autisme. « Un handicap, pas une psychose »

Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme. Gwendal Rouillard, le député de Lorient, défend bec et ongles le prochain plan « Autisme » du gouvernement. Avec cette conviction : « L'autisme est un handicap, pas une maladie mentale ».

Quelle est la situation de l'autisme en France ?
Depuis deux ans, il y a une prise de conscience des réalités liées à l'autisme et des souffrances des familles. Trois facteurs l'expliquent : premièrement, l'autisme a été grande cause 2012, et cela a contribué à cette prise de conscience. Deuxièmement, le fait que l'on ait eu deux gouvernements successifs, soutenus par des majorités différentes, qui se mobilisent de manière très active sur ce sujet, est une pierre importante à l'édifice. Et troisièmement, le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) s'est emparé de ce sujet. Ces trois facteurs et la mobilisation des associations, des parents et des professionnels, ont fait collectivement que ce sujet est devenu majeur.

Comment va se traduire cette prise de conscience sur le terrain ?
Tout cela doit se traduire en actes. Depuis juin 2012, avec Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée des Affaires sociales et de la santé, nous travaillons sur le plan Autisme nº3. C'est mon actualité au quotidien depuis des semaines. Je suis en coprésidence d'un groupe de travail avec Daniel Fasquelle, député-maire UMP du Touquet, pour mieux marquer notre engagement républicain et non politicien. Nous avons plus de 60 parlementaires membres du groupe Autisme. On auditionne et on se déplace en France et à l'étranger, comme en Belgique, car il faut savoir que nous avons 4.000 enfants français dans les écoles belges, dont 2.000 autistes, car ces structures pratiquent les méthodes éducatives et comportementales que nous prônons pour la France. Notre groupe, en s'appuyant sur les professionnels, doit être force de propositions auprès du gouvernement pour continuer le combat. Le plan Autisme est une étape importante mais ce n'est qu'une étape.

Que dit ce plan ?
Ce printemps doit voir la sortie du plan Autisme. Marie-Arlette Carlotti se bat pied à pied. La pierre angulaire de ce plan - c'est fondamental - c'est le rapport dit de la Haute autorité de santé (Has) daté du 8 mars 2012. Que dit-il ? Il acte pour la première fois en France, de manière forte, que nous devons développer une politique de diagnostic précoce, le développement des méthodes éducatives et comportementales et la scolarisation des enfants. 20 % des enfants handicapés, dont les autistes, sont scolarisés en France. C'est trop peu ! 100 % le sont en Grande-Bretagne et 90 % en Italie. Nous souhaitons que les professionnels fassent évoluer leurs pratiques. Nous ne sommes pas là pour les juger mais pour que leurs pratiques évoluent et soient conformes aux préconisations de la Has.

Car l'autisme divise en France. Pourquoi ?
Il faut rappeler que l'autisme est un handicap cognitif lié en priorité à des facteurs génétiques. Ce n'est pas une maladie mentale, ni une psychose. Le rapport de la Has l'acte enfin clairement. Or, sur 123 facultés de psychiatrie en France, 121 continuent d'enseigner l'autisme comme une maladie mentale et une psychose. Deux seules universités françaises enseignent l'autisme comme un handicap cognitif : Lille et une université à Paris. Cette situation n'est plus acceptable. Quand on se bat pour traduire en acte les recommandations de la Has, cela doit valoir pour la psychiatrie française mais je reste positif dans mon propos. Je souhaite que la psychiatrie accélère ses propres mutations car il en va de sa crédibilité auprès des politiques, des financeurs, des parents et des personnes souffrant d'un autisme.

Quelles sont les autres priorités ?
C'est le financement de la recherche ; il faut l'axer sur les neurosciences car c'est une des clés pour mieux connaître les facteurs génétiques qui expliquent, en partie mais insuffisamment, l'autisme et plus globalement les troubles du développement. La dernière priorité, c'est la gouvernance territoriale sur l'autisme. Je souhaite que les ARS (Agences régionales de santé) associent davantage l'ensemble des acteurs dont les associations de parents. Je dénonce au passage le traitement dont a été l'objet Éric Lemonnier à Brest, l'ancien directeur du centre régional Autisme (CRA) en Bretagne. Des stratégies ont été mises en oeuvre pour l'écarter, je considère que c'est révélateur des rapports de force en cours. C'est inacceptable sur la méthode, quels que soient les débats légitimes sur le fond. C'est également révélateur des intolérances de la période. Et donc, on doit s'organiser sur les territoires sinon le plan Autisme ne sera pas mis en oeuvre concrètement. Je serai très attentif à sa mise en oeuvre.

Quelle est votre ambition sur le pays de Lorient ?
Je souhaite que le pays de Lorient soit expérimental en matière d'autisme. Pourquoi ? Car nous avons des acteurs déjà mobilisés : des associations de parents, des professionnels de l'Éducation nationale qui se forment et se mobilisent. J'ai pu le vérifier à l'école Bois-Bissonnet à Lorient, à l'école Jacques-Prévert à Ploemeur, au collège Charles-De-Gaulle à Ploemeur, au lycée Marie-Lefranc à Lorient... Je souhaite que cette expertise soit relayée et que nous soyons ensemble force de propositions en France. Nous avons des acteurs importants sur le territoire : l'Adapei (l'IME de Ploemeur), la Mutualité Française du Finistère et du Morbihan souhaitent s'impliquer davantage sur l'autisme. Entre Caudan et Lanester, nous avons la fondation Pompidou qui souhaite également s'impliquer. J'ai rencontré la direction et la responsable de Charcot (établissement de santé mentale). Je souhaite qu'ils montent dans le train. Je le dis de manière positive, il faut que ces équipes se mobilisent sur les pathologies associées à l'autisme. Je reste ferme sur les préconisations de la Has. C'est-à-dire que les professionnels qui ne se mettront pas en mouvement dans ce sens se mettront hors du chemin et resteront à quai.

Propos recueillis par Régis Nescop
Image
« Je souhaite que le pays de Lorient soit expérimental en matière d'autisme ». Photo d'archives le Télégramme

« L'attitude de F. Goulard est inacceptable sur ce dossier »

Existe-t-il des partenariats dans le pays de Lorient ?
Il faut les développer. Je tiens à souligner celui de la ville de Ploemeur qui fédère aujourd'hui l'IME de Kerdiret, l'école Jacques-Prévert (collaboration éducateurs et enseignants) et le centre de Kerpape et son pôle enfance. C'est un partenariat exemplaire. Car la France est en faute au regard de ses enfants, mais également en faute à l'égard des adultes autistes. Ils sont soit dans des hôpitaux psychiatriques - or leur place n'est pas là - soit chez leurs parents, qui vieillissent. C'est un vrai sujet de société. Ce n'est pas simple mais il faut rappeler que 2013 est vraiment le moment de le faire.

Il y a donc urgence...
Oui, car la France, dans les cinq ans qui viennent, doit passer un cap et devenir digne vis-à-vis des personnes souffrant d'autisme. Le rapport de la Haute autorité de santé doit se traduire sur un point fondamental : la psychanalyse appliquée à l'autisme, c'est terminé ! Je le dis très clairement. Aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Belgique, les méthodes éducatives et comportementales permettent aux enfants de devenir autonomes. 50 % des enfants avec autisme qui en bénéficient seront autonomes à l'âge adulte, c'est cela l'enjeu. Des initiatives vont être prises : la ministre va saisir l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) pour mesurer en France le financement de l'autisme et ses effets ; le groupe autisme va aussi proposer à l'Assemblée nationale de saisir la Cour des comptes sur le volet financier. Ces rapports seront rendus publics lors des journées parlementaires fin 2013-début 2014.

Quels seront ses moyens financiers ?

Il existe plusieurs sources de financement. Il faut qu'il soit au moins du même niveau que le plan Autisme sortant. On fait pression sur le gouvernement car c'est une bataille. On devrait être autour de 200 M€. J'aimerais que ce soit beaucoup plus, je suis réaliste mais j'insiste pour que les fléchages soient les bons. C'est ce que demandent les parents.

Tous les financeurs jouent-ils le jeu ?
Non. J'ai écrit, voilà près de deux ans, à François Goulard, le président du conseil général du Morbihan. Je n'ai toujours pas eu de réponse. Il y a pourtant des acteurs importants du Département qui sont directement impliqués sur ce sujet. C'est inacceptable. Certes, c'est à l'État d'assumer mais le Département doit aussi se mobiliser. Je dénonce cette attitude. C'est un manque de respect pour les parents et les enfants.
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